Ami(e) Internaute,
Ce vingt-quatrième diaporama
est le deuxième d’une série sur l’Aviation Militaire
en Algérie de 1912 à 1939. Il concerne l’infrastructure
saharienne.
Faites
le
circuler sans restriction !
Merci aux propriétaires des
photos dont les noms apparaissent entre parenthèses.
Pour l’histoire de l’aviation en
Algérie que je prépare, je recherche des photos,
des documents, des récits et des témoignages,
merci d’en parler autour de vous.
N’hésitez pas à me
demander les diaporamas précédents.
Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com
Infrastructure
saharienne
L’aménagement et la mise en
valeur du Sahara figurent parmi les plus belles œuvres de
la France en Outre-Mer. L’avion a été un des
instruments essentiels de cette mise en valeur, en étant toujours
précédé
par
le
chameau,
la voiture et le
camion.
Les trois principaux axes de
circulation, ci-contre, ont été
équipés pour le service de la circulation
aérienne et terrestre avec la consigne, pour les avions,
de ne pas s’éloigner des routes balisées.
A partir de 1929, l’Aviation
Militaire met en place le balisage avec des équipes itinérantes
chargées
de
la
pose
de la signalisation, ainsi que du
ravitaillement en eau, essence, huile et pièces
détachées des postes de secours. Ainsi, chaque année,
des
équipes
partent
pour
des campagnes minutieusement
préparées.
En même temps, les
aérodromes importants sont équipés de
hangars et des alvéoles de protection sont construites sur
les terrains secondaires et de secours. Un réseau de radio
et
de
stations
météorologiques est mis en place.
Ce travail remarquable a
été réalisé au prix d’efforts
considérables et avec des moyens relativement
réduits. Il a amené à une organisation
parfaitement au point qui a permis d’assurer la sécurité
quasi
totale
de
la
navigation aérienne au Sahara pour les
vols militaires comme pour les vols commerciaux ou touristiques.
L' embuscade d Aïn-Guettara
|
Panneau
indicateur à Adrar
(Claude Aubrejac)
Touring Club du Sahara
|
Naissance
de Bidon 5
En
février 1926, le
lieutenant aviateur Georges Estienne, au cours d’une permission alors
qu’il
est
au
service
technique à Villacoublay, remonte
vers le nord à partir de Tessalit (près d’Aguelock)
avec deux Renault six roues pour baliser la route du
Tanezrouft tout le long de 1 000 km sans repères et complètement
dépourvus
d’eau.
Il installe, pour le compte de la Compagnie
générale
transsaharienne,
16
dépôts distants
de 50 km entre Tessalit et Reggan en enfouissant une
réserve d’eau en fûts. Les relais sont
signalés par des bidons et le cinquième, au milieu
de nulle part, baptisé Bidon 5, deviendra plus célèbre
que
beaucoup
de
capitales.
Georges Estienne équipera
ensuite de la ligne du Hoggar pour le compte de la
Société algérienne des transports tropicaux.
Ces deux routes seront par la suite
balisées, aménagées et entretenues par
l’Aviation Militaire. La CGT et de la SATT accueillent les
voyageurs terrestres et aériens dans leurs
hôtels et
bordjs
installés
le
long de leurs lignes d’autocars et
assurent les secours éventuels. Ci-contre, une balise
Estienne
(Jacques Gandini)
|
Mission
de balisage
De
décembre 1935 à
mars 1936, le sergent Studer, de l’armée de l’Air, a
été chargé de la mission de restaurer le balisage
en
place
et
de
l’améliorer. Il est parti d’Alger avec trois camionnettes
Laffly
pour
un
immense voyage de 7 000 km : col de Sakamodi,
gorges d'El-Kantara, Biskra, Touggourt, Ouargla, Fort-Lallemand,
Gassi-Touil,
Bel-Guebbour,
Fort-Flatters,
circuit autour de
Fort-Flatters, In-Amguel, Tamanrasset, remontée par
In-Salah, Adrar, El-Goléa, Laghouat, Bou-Saâda,
Teniet-el-Haad, Médéa, col de La Chiffa puis Alger.
Merci au colonel Nicolas Studer de
nous avoir fait connaître les albums des photos que son père,
le
sergent
Jean
Studer,
a ramenées de cette formidable
mission. Le panneau ci-contre est
signé Sgt Studer Aviation 2.1936 (Jean Studer)
|
Deux
des trois camionnettes en cours
de chargement à Ouargla, avant le départ pour le
Grand
Sud
en
décembre
1935 (Jean Studer)
La camionnette ensablée –
Insolite: la casquette d’aviateur ! (Jean Studer)
|
Après le sable, les pierres
(Jean Studer)
Et même
l’eau ! (Jean Studer)
Lâcher de pigeons voyageur
à 75 km de Ouargla pour signaler la position (Jean Studer)
|
Tourisme saharien (Jean Studer)
|
Fabrication du pain et…
|
…repas avec un cuissot de gazelle
(Jean Studer)
|
|
Rencontre avec le Gal Armengaud, Cdt
la 5ème RA, sur la piste de Fort-Lallemand (Jean
Studer)
|
Rencontre du camion de ravitaillement
Renault - 7 500 l d’essence, 20 t de poids total (Jean
Studer)
|
L’essence
d’avion arrive à
Fort-Lallemand…
|
…puis elle est livrée au Potez 25 par le
vaisseau du désert transformé en pétrolier (Jean
Studer)
|
Montage d’un panneau indicateur (Jean
Studer)
|
Pose
d’un panneau indicateur
à l’intention des avions. La consigne aux pilotes
était de suivre les pistes à 200 m de hauteur (Jean
Studer)
|
direction AMGUID
|
Montage d’une balise.
Différents modèles de balises ont été
installées de 1929 à 1935, avec des modifications
pour améliorer leur visibilité et diminuer leur
poids. Ces balises sont placées en bordure des pistes,
en principe tous les 10 km (Jean Studer)
|
Les balises anciennes doivent
être désensablées et souvent remises en
état, car des camionneurs peu scrupuleux utilisent les tôles
et
les
cornières
pour
réparer leurs
véhicules ! (Jean Studer)
|
D’autre sont personnalisées !
(Jean Studer)
|
L’équipe de balisage du Lt Schneider dans
l’ouest du Sahara, sur la ligne du Tanezrouft en 1935. Le
Lt Schneider a été le principal artisan de la mise
en place du balisage dans tout le Sahara. Il sera le
premier pilote abattu de la 2ème Guerre
Mondiale, le 20 septembre 1939 (Marc Lusardy)
|
L’équipe de balisage du Lt
Schneider à Colomb-Béchar en 1935 (Marc Lusardy)
|
En 1935, montage d’une balise en
tôle ondulée sur la ligne du Tanezrouft (Marc Lusardy)
|
En 1926, les alvéoles de
Timimoun et des Breguet 14 dont un sanitaire. Au centre des
alvéoles, un magasin avec un dépôt d’eau,
d’essence, d’huile et de pièces détachées
(Françoise Fouques Duparc)
|
Le bordj et
les alvéoles
d’Amguid (Jean Studer)
|
Alvéoles
au Sahara vers 1930
(SHD)
|
Alvéoles
d’El-Goléa et
Potez 25 en 1934, sous un soleil
vertical (SHD)
|
|
Le Caudron
Phalène du Cnl Vuillemin dans l’alvéole
d’El-Goléa en février 1934 (Alex Perrichon) |
|
|
Les pétroliers |
|
|
Les sociétés Shell et
Stanavo ont construit un réseau dense de stations
d’essence, souvent concurrentes, au service de l’aviation commerciale
et
militaire.
L’armée ravitaillait, pour
ses propres besoins, les dépôts de secours, les
postes isolés et les aérodromes importants.
Ci-contre, le réseau Shell
et, diapo suivante, le réseau Stanavo. |
Le réseau Stanavo
|
Construction
d’une station d’essence
sur l’aérodrome
de Tamanrasset vers 1930, une autre station
est
déjà installée à côté
de la manche à air.
|
A Arak en janvier 1936, les pompes Shell
et
Stanavo
pour
ravitailler le Caudron 480 Frégate
de Louis Durafour et le Caudron 282 Phalène
de Marcel Kraft qui préparent le rallye du Hoggar (Pierre
Durafour)
|
Ravitaillement à Adrar en
décembre 1934 (Simone Saintpierre)
|
Le docteur
oranais Jacques Couniot à
Béni-Abbès en mai 1936, devant
la pompe à
essence avec le Caudron
Phalène F-AMLZ du Club aéronautique de
Bel-Abbès (Jacques Couniot)
|
Janvier 1935 – Gontran
Milhe-Poutingon devant la balise de Bidon 5. Au fond : le ravitaillement
du
Bernard
201T
F-AMOS
d’Henri Fouques Duparc et le Caudron Pélican
F-ANCK d’Yvon Milhe-Poutingon (Simone Saintpierre)
|
Ça manque de distraction....
|
Janvier 1935 – Le Phare
Vuillemin
en construction à Bidon 5 par la Société Butagaz
qui construit également un autre phare à Aouleff. Tous
deux sont destinés à faciliter la navigation de nuit. Le Phare
Vuillemin
sera inauguré le 4 juillet 1935 (Simone Saintpierre)
|
L’hôtel Transatlantique
à Bou-Saâda. La qualité de l’hébergement,
très
bonne
dans
les
oasis touristiques du nord, diminue
avec la latitude
|
Royal Hôtel à Biskra
|
Hôtel du Sud à Ghardaïa
|
Les touristes de l’Aéro-club
d’Oranie dans le bordj de la Compagnie générale transsaharienne
à
Reggan
en
décembre
1934 (Simone Saintpierre)
|
En 1933, l’aviateur William Seabrock
devant l’hôtel de Bidon 5 et ses carcasses de cars (Seabrock)
|
|
… et pour terminer (Jean Studer)
|
|