Adaptation à la toile du fichier   No24-Aviation-Militaire-2   montage lepeps  e-mail    impPDF     Index   

Ami(e) Internaute,

Ce vingt-quatrième diaporama est le deuxième d’une série sur l’Aviation Militaire en Algérie de 1912 à 1939. Il concerne l’infrastructure saharienne. Faites le circuler sans restriction !
Merci aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthèses.
Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous.
N’hésitez pas à me demander les diaporamas précédents.
Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr
http://www.aviation-algerie.com

Infrastructure saharienne

L’aménagement et la mise en valeur du Sahara figurent parmi les plus belles œuvres de la France en Outre-Mer. L’avion a été un des instruments essentiels de cette mise en valeur, en étant toujours précédé par le chameau, la voiture et le camion.
Les trois principaux axes de circulation, ci-contre, ont été équipés pour le service de la circulation aérienne et terrestre avec la consigne, pour les avions, de ne pas s’éloigner des routes balisées.
A partir de 1929, l’Aviation Militaire met en place le balisage avec des équipes itinérantes chargées de la pose de la signalisation, ainsi que du ravitaillement en eau, essence, huile et pièces détachées des postes de secours. Ainsi, chaque année, des équipes partent pour des campagnes minutieusement préparées.
En même temps, les aérodromes importants sont équipés de hangars et des alvéoles de protection sont construites sur les terrains secondaires et de secours. Un réseau de radio et de stations météorologiques est mis en place.
Ce travail remarquable a été réalisé au prix d’efforts considérables et avec des moyens relativement réduits. Il a amené à une organisation parfaitement au point qui a permis d’assurer la sécurité quasi totale de la navigation aérienne au Sahara pour les vols militaires comme pour les vols commerciaux ou touristiques.

L' embuscade d Aïn-Guettara

En août 1917, l'escadrille 547 est à Ouargla et doit aménager des aérodromes avec ateliers et dépôts de carburant à Inifel et In-Salah. Le 29 janvier 1918, le lieutenant aviateur Fondet part pour cette mission avec deux camionnettes et un détachement composé d’un lieutenant et de huit sous-officiers et soldats ainsi qu'un guide chaambi. Le 1er février, à 200 km au nord d'In-Salah, le convoi tombe dans une embuscade dans les gorges d'Aïn-Guettara. Les dix Français et leur guide sont massacrés par des Touareg ajjers, ainsi que les huit gardes chaamba stationnés au puits prévu pour l'escale. Le sinistre défilé mène du Tiddikelt au Tadémaït par une dénivellation de 700 mètres sur quelques Km, est marqué par le Signal Bosquet (en haut à gauche) où est mort de soif le Sgt Bosquet. Dans ces gorges, le Sgt Chapuis a construit une route à l'aide de ses Chaamba et de quelques outils. Sur la route, à gauche, les restes d’une camionnette de Fondet (Léon Souguenet).



Panneau indicateur à Adrar (Claude Aubrejac) 


Touring Club du Sahara
 
Naissance de Bidon 5

En février 1926, le lieutenant aviateur Georges Estienne, au cours d’une permission alors qu’il est au service technique à Villacoublay, remonte vers le nord à partir de Tessalit (près d’Aguelock) avec deux Renault six roues pour baliser la route du Tanezrouft tout le long de 1 000 km sans repères et complètement dépourvus d’eau. Il installe, pour le compte de la Compagnie générale transsaharienne, 16 dépôts distants de 50 km entre Tessalit et Reggan en enfouissant une réserve d’eau en fûts. Les relais sont signalés par des bidons et le cinquième, au milieu de nulle part, baptisé Bidon 5, deviendra plus célèbre que beaucoup de capitales. Georges Estienne équipera ensuite de la ligne du Hoggar pour le compte de la Société algérienne des transports tropicaux. Ces deux routes seront par la suite balisées, aménagées et entretenues par l’Aviation Militaire. La CGT et de la SATT accueillent les voyageurs terrestres et aériens dans leurs hôtels et bordjs installés le long de leurs lignes d’autocars et assurent les secours éventuels. Ci-contre, une balise Estienne (Jacques Gandini)
Mission de balisage


Deux des trois camionnettes en cours de chargement à Ouargla, avant le départ pour le Grand Sud en décembre 1935 (Jean Studer) 





La camionnette ensablée – Insolite: la casquette d’aviateur ! (Jean Studer)


Après le sable, les pierres (Jean Studer)



Et même l’eau ! (Jean Studer)


Lâcher de pigeons voyageur à 75 km de Ouargla pour signaler la position (Jean Studer)


Tourisme saharien (Jean Studer)


Fabrication du pain et… 


…repas avec un cuissot de gazelle (Jean Studer)



Rencontre avec le Gal Armengaud, Cdt la 5ème RA, sur la piste de Fort-Lallemand (Jean Studer)


Rencontre du camion de ravitaillement Renault - 7 500 l d’essence, 20 t de poids total (Jean Studer)


L’essence d’avion arrive à Fort-Lallemand…

…puis elle est livrée au Potez 25 par le vaisseau du désert transformé en pétrolier (Jean Studer)


Montage d’un panneau indicateur (Jean Studer)


Pose d’un panneau indicateur à l’intention des avions. La consigne aux pilotes était de suivre les pistes à 200 m de hauteur (Jean Studer)

direction AMGUID


Montage d’une balise. Différents modèles de balises ont été installées de 1929 à 1935, avec des modifications pour améliorer leur visibilité et diminuer leur poids. Ces balises sont placées en bordure des pistes, en principe tous les 10 km (Jean Studer)


Les balises anciennes doivent être désensablées et souvent remises en état, car des camionneurs peu scrupuleux utilisent les tôles et les cornières pour réparer leurs véhicules ! (Jean Studer)


D’autre sont personnalisées ! (Jean Studer)


L’équipe de balisage du Lt Schneider dans l’ouest du Sahara, sur la ligne du Tanezrouft en 1935. Le Lt Schneider a été le principal artisan de la mise en place du balisage dans tout le Sahara. Il sera le premier pilote abattu de la 2ème Guerre Mondiale, le 20 septembre 1939 (Marc Lusardy)


L’équipe de balisage du Lt Schneider à Colomb-Béchar en 1935 (Marc Lusardy)


En 1935, montage d’une balise en tôle ondulée sur la ligne du Tanezrouft (Marc Lusardy)


En 1926, les alvéoles de Timimoun et des Breguet 14 dont un sanitaire. Au centre des alvéoles, un magasin avec un dépôt d’eau, d’essence, d’huile et de pièces détachées (Françoise Fouques Duparc)


Le bordj et les alvéoles d’Amguid (Jean Studer)

Alvéoles au Sahara vers 1930 (SHD)

Alvéoles d’El-Goléa et Potez 25 en 1934, sous un soleil vertical (SHD)


Le Caudron Phalène du Cnl Vuillemin dans l’alvéole d’El-Goléa en février 1934 (Alex Perrichon)


Les pétroliers


Les sociétés Shell et Stanavo ont construit un réseau dense de stations d’essence, souvent concurrentes, au service de l’aviation commerciale et militaire. L’armée ravitaillait, pour ses propres besoins, les dépôts de secours, les postes isolés et les aérodromes importants. Ci-contre, le réseau Shell et, diapo suivante, le réseau Stanavo.





Le réseau Stanavo
 

Construction d’une station d’essence sur l’aérodrome de Tamanrasset vers 1930, une autre station est déjà installée à côté de la manche à air.

A Arak en janvier 1936, les pompes Shell et Stanavo pour ravitailler le Caudron 480 Frégate de Louis Durafour et le Caudron 282 Phalène de Marcel Kraft qui préparent le rallye du Hoggar (Pierre Durafour)


Ravitaillement à Adrar en décembre 1934 (Simone Saintpierre)


Le docteur oranais Jacques Couniot à Béni-Abbès en mai 1936, devant la pompe à essence avec le Caudron Phalène F-AMLZ du Club aéronautique de Bel-Abbès (Jacques Couniot)

Janvier 1935 – Gontran Milhe-Poutingon devant la balise de Bidon 5. Au fond : le ravitaillement du Bernard 201T F-AMOS d’Henri Fouques Duparc et le Caudron Pélican F-ANCK d’Yvon Milhe-Poutingon (Simone Saintpierre)


Ça manque de distraction....


Janvier 1935 – Le Phare Vuillemin en construction à Bidon 5 par la Société Butagaz qui construit également un autre phare à Aouleff. Tous deux sont destinés à faciliter la navigation de nuit. Le Phare Vuillemin sera inauguré le 4 juillet 1935 (Simone Saintpierre)


L’hôtel Transatlantique à Bou-Saâda. La qualité de l’hébergement, très bonne dans les oasis touristiques du nord, diminue avec la latitude


Royal Hôtel à Biskra


Hôtel du Sud à Ghardaïa


Les touristes de l’Aéro-club d’Oranie dans le bordj de la Compagnie générale transsaharienne à Reggan en décembre 1934 (Simone Saintpierre)


En 1933, l’aviateur William Seabrock devant l’hôtel de Bidon 5 et ses carcasses de cars (Seabrock)



… et pour terminer (Jean Studer)