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Ami(e) Internaute, Ce quarante-sixième
diaporama est le premier de deux diaporamas relatifs à la
construction amateur en Algérie. Il concerne les adeptes des
productions d’Henri Mignet : le HM 8 et le HM 14 Pou du Ciel. Faites le circuler sans restriction! Pour en savoir davantage, lisez: L'aviation légère en Algérie (1945-1962). Le précédent ouvrage, concernant période 1909-1939, est épuisé. Merci aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthèses. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. Bien cordialement. Pierre Jarrige. jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com |
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Henri
Mignet, le HM 8 et le HM 14 Pou du Ciel
![]() Avec persévérance, Henri Mignet tâtonne à la recherche de l’avion sûr, économique et facile à construire. Il conçoit plusieurs avions dont le HM 8 qui fait l’objet, en 1930, du livre Comment j ai construit mon avionnette . Cet avion, vu ses performances médiocres, a peu de succès. En 1934, Henri Mignet sort son livre définitif: Le sport de l'Air, aussitôt surnommé Le Bouquin . C’est tout à la fois un programme de construction, un cours de pilotage et d’aérodynamique, un recueil de souvenirs et surtout une doctrine. Il pose les bases d’une vie saine et naturelle, à l’image des principes de l’auteur dans l’élaboration de ses avions, en réaction contre l’aviation traditionnelle. Le mouvement poucelliste, à partir de 1934, déchaîne les passions. Les amateurs trouvent enfin le modèle qui devrait leur permettre de construire facilement un avion sur lequel ils H. Mignet 1893-1965 (Christiane Garelly) pourraient apprendre à piloter seuls. |
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![]() Dans l’esprit de son concepteur, cet avion révolutionnaire ne doit connaître ni la perte de vitesse, ni la vrille, réputées alors être les causes principales d’accident. Il est mû par un moteur dont le choix est guidé par l’opportunité ou par les finances de l’amateur, dans la gamme de 20 à 35 chevaux. Certains fabricants proposent des moteurs aéronautiques: Poinsard, Mengin, Train, Aubier-Dunne, Ava, Anzani… alors que la récupération de moteurs de motos, souvent des surplus de la Première Guerre, permet une solution moins onéreuse : Harley-Davidson, Chase, Douglas, Indian, Saroléa… Le journal Les Ailes révèle l’existence du Pou du Ciel le 13 septembre 1934. Le Sport de l'air paraît en novembre, le premier ![]() |
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Les
Pou du Ciel
algérois
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Les
Pou du Ciel constantinois
Pierre Saucède,
après avoir vu voler à Beaune (Côte d’Or) Edouard
Joly sur son Pou du Ciel , achète Le Bouquin et décide,
avec son frère Lucien et les frères Pierre et
André Barthélémy qui habitent la même rue
à Constantine, d’entreprendre la construction du Pou n° 126
équipé d’un moteur Aubier-Dunne.
Le premier vol de Lucien Saucède, le 5 novembre 1935, n’est pas glorieux : tour de piste à 5 mètres de hauteur avec plusieurs atterrissages dans les champs qui entourent l’aérodrome. Des vols plus satisfaisants se poursuivent jusqu’au jour où, en 1936, le moteur ne donne pas toute sa puissance et le Pou percute le sol et se retourne, sans mal pour Pierre Saucède. Cette expérience ne restera pas sans suite, Lucien et Pierre Saucède construiront le planeur PLS 1, puis Lucien Saucède participera largement à la construction des planeurs DACAL à Alger. A l’exception de Paul Poinsot qui obtient de bons résultats à Constantine, d’autres amateurs construisent des Pou du Ciel avec des fortunes diverses, mais jamais avec un très grand succès. Alfred Petit au Kroubs, Marcel Coutayar à Aïn-Kercha, Pastre à Aïn-M’Lila, les frères Kuonen à Bône, Ernest Duc à Touggourt et Pierre Barral à Sétif tentent l’aventure. Si certains de ces Pou parviennent à quitter le sol, ils y reviennent rarement en douceur, soit par manque d’expérience du pilote, soit parce que leurs constructeurs ont jugé bon d’apporter quelques modifications aux plans originaux. En 1937, le mouvement d’aviation populaire se développe et Alfred Hoguet et Paul Poinsot créent l’Aéro-club Les ailes populaires constantinoises. Le club dispose d’un bel atelier : l’ancienne menuiserie Nicastro, place Lamartine. C’est là que tous les soirs et tous les dimanches, une vingtaine d’amateurs s’acharnent sur les restes du HM 8 de Paul Poinsot dans l’espoir, vain, de le voir voler un jour. |