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Ami(e)
Internaute, Ce quarantième-huitième diaporama est le premier de quatre diaporamas consacrés au vol à voile en Algérie. Il concerne Joseph Thoret, le concours de Biskra, les structures du vol à voile, la construction des planeurs, la prospection de 1948 et l’activité vélivole dans l’Algérois. Pour en savoir davantage, lisez : Le vol à voile en Algérie (1862-1962) de Charles Rudel et Pierre Jarrige. Faites circuler ce diaporama sans restriction ! Merci aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthèses. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. N’hésitez pas à me demander les diaporamas précédents. Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com |
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Quelques explications
succinctes Un planeur est un avion
sans moteur avec lequel un pilote tente de rester en
l’air et de se déplacer. Pour cela, le pilote
utilise les courants ascendant de l’air lorsque le vent
frappe perpendiculairement un relief allongé (vol
de pente). Il utilise également les courants
verticaux thermiques dus aux différences de
températures du sol ou des masses d’air. Ce
phénomène est accentué sur les
reliefs montagneux.
Plusieurs moyens de lancement sont utilisés au début du vol à voile: - Pour les planeurs légers monoplaces on pratique la « giclée ». Deux équipes tendent des sandows reliés à l’avant du planeurs posé sur une glissière, alors qu’un équipier retient l’arrière du planeur. Au signal «lâchez tout», l’arrière est libéré et le planeur décolle pour quelques secondes. C’est un travail d’équipe pour une quinzaine de personnes qui doivent coordonner leur action pour le décollage et ont ensuite à ramener le planeur à son point de départ. Les passionnés sont occupés de longues journées pour quelques secondes de vol qui les paient de tous leurs efforts et de toute leur patience. - Le treuil est utilisé pour aller à une hauteurs plus importante (jusqu’à 300 m). Le planeur est accroché à un câble qui s’enroule sur une bobine motorisée et le pilote se largue à la hauteur désirée. Le câble est ensuite ramené au point de décollage. - Plus onéreux, le décollage remorqué par un avion permet de s’éloigner de l’aérodrome pour rechercher une zone favorable aux ascendances. Il permet également le convoyage des planeurs. Il s’adresse à des pilotes confirmés ou est pratiqué en école en biplace. Au début du vol à voile, l’absence de planeurs biplaces d’école nécessite un apprentissage autodidacte. Après avoir passé de longs moments dans le planeur au sol en tâchant de maintenir les ailes horizontales face au vent, le pilote est envoyé en l’air par des «giclées» de plus en plus importantes. Il acquière ainsi la maîtrise de la ligne droite et de l’atterrissage. Il pratique ensuite quelques virages de faible inclinaison en restant toujours dans les limites de l’aérodrome. Ce procédé, peu dangereux pour le pilote, met cependant à rude épreuve les planeurs lors des atterrissages et entraîne des interventions fréquentes des menuisiers et des immobilisations prolongées du matériel. |
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Le vol à voile en
Algérie, avec ses Atlas
élevés, ses Hauts-Plateaux
ensoleillés ou balayés par les
perturbations, ses côtes frappées par le vent de la mer
et ses régions présahariennes arides, offre
les contrastes géographiques et climatiques
favorables au vol à voile sous toutes ses formes. Dès 1862 pour Louis Mouillard et un peu plus tard pour les autres théoriciens tels que Jean Bretonnière, Clément Ader, Julien Serviès, Joseph Thoret et Eric Nessler, l’Algérie est le champ d’expérience par excellence. A partir de 1930, après les expériences de Joseph Thoret et le Concours de Biskra, le mouvement vélivole se développe dans les aéro-clubs et dans les centres aux dimensions nationales du Djebel-Diss, du Djebel-Oum-Settas et d’Oran-Canastel. Un pléiade de moniteurs de qualité et de pilotes compétents se dépense sans relâche. Pendant la guerre, les pilotes militaires se replient sur les terrains de vol à voile en attendant de reprendre le combat aux côtés des Alliés, alors que l’isolement entraîne la construction en série de monoplaces et de biplaces afin de satisfaire à une demande pressante. Avec des directeurs enthousiastes, la Direction de l’Aviation civile et le Service de l’aviation légère et sportive encouragent cette activité qui témoigne d’une belle vitalité. |
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Joseph Thoret Fin 1922, le Sous-secrétariat à l’Aviation civile envoie le lieutenant Joseph Thoret prospecter les sites propices au vol à voile. Il découvre le djebel Delouatt, à proximité de Biskra, et parvient à tenir l’air pendant plus de 7 heures, hélice calée, avec son Hanriot 14 alors que le record mondial en planeur est de 3 heures 22. Il totalise 23 heures de vol hélice calée sur ce site alors que l’organisation du concours se met en place. Ci-contre et ci-dessous : Joseph Thoret à Biskra le 26 février 1933, lors de l’inauguration du monument élevé en souvenir de ses exploits et du baptême de l’aérodrome à son nom (Marcel Durand) |
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Le concours de Biskra Après les
exploits de Joseph Thoret, le Concours de Biskra est
organisé du 26 janvier au 21 février 1923,
à la suite d’autres concours en métropole
qui tentent de répondre à l’avance prise
par les Allemands dans ce domaine. Le choix de Biskra
n’est pas anodin, la station est très
réputée et le maire Edmond Cazenave
bénéficie de l’appui du gouverneur
général Steeg, du général
Paulinier commandant le 19ème Corps, de Boulogne,
directeur des Territoires du Sud, du Maréchal
Lyautey et du Maréchal Franchet d’Esperey. Le
Concours est organisé par le colonel Quinton,
André Citroën, Dal Paz et Lucien Saint, il
est placé sous la direction du commandant Brocard
(ancien commandant des Cigognes). Le soutien financier
est assuré par de nombreux mécènes
et les prix prévus sont intéressants. Un
tremplin en planches de 16 mètres sur 6
mètres est accroché à flan de
montagne, surplombant de 70 mètres l’oued
sablonneux qui sert d’aire d’atterrissage. C’est un
véritable nid d’aigle que surmonte une falaise de
60 mètres. Le régiment local de
Tirailleurs Sénégalais est mis à
contribution pour les manoeuvres et les départs
au sandow (ci-contre, avec l’Hanriot 14 de Thoret qui
survole le site).
L’éloignement de Biskra se fait sentir et cinq concurrents seulement se présentent : l’Adj François Descamps, Alfred Fronval et le Lt Joseph Thoret en Dewoitine P-3 à aile rigide, Georges Barbot en Dewoitine P-2 à aile souple et le Lt Le Petit en biplan en tandem Louis Peyret. Des performances intéressantes sont réalisées : Georges Barbot bat le record de durée avec 8 heures 36 (non homologué par manque de commissaire-chronométreur), Joseph Thoret parcours 5 kilomètres. Seul François Descamps, qui bat le record d’altitude avec 450 mètres au dessus du point de décollage, termine sans avoir cassé son planeur. Les photos sont du journal l'Illustration |
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