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Ami(e) Internaute, Ce quarantième-neuvième diaporama est le deuxième d’une série de quatre consacrée au vol à voile en Algérie. Il concerne le Constantinois. Pour en savoir davantage, lisez : Le vol à voile en Algérie (1862-1962) de Charles Rudel et Pierre Jarrige. Faites circuler ce diaporama sans restriction ! Merci aux propriétaires des photos dont les noms sont cités. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. N’hésitez pas à me demander les diaporamas précédents. Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com |
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Aéro-club de
Bougie Le 22 décembre 1935, Eric Nessler effectue cinq vols qui totalisent 1 h 27 autour de Bougie et de l’embouchure de la Soumman. Les 23 et 24 décembre, il effectue deux vols de 1h10 et 56 mn sur la pente du Gouraya. La section vélivole des sports aériens de Bougie reçoit, en juin 1942, un Avia 152a (ci-contre). Les 44 élèves effectuent, en un mois, plus de 300 vols sur l’ aérodrome de Bougie-Soumman puis l’activité s’arrête lors du Débarquement. Ci-contre, une « giclée » à Bougie vue de l’avant et de l’arrière (Gilbert Guidoni) |
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Aéro-club de
Bône L’Association des Sports aériens de Bône reçoit un Avia 152a au début de l’été 1942. Le moniteur Robert Giraud s’occupe de quelques mordus dont Jean Bonnevalle, Roger Augugliaro, Jacky Billardelo et Jean Strub. Quelques brevets B sont obtenus sur l’aérodrome des Salines avec des essais de vol de pente sur les collines avoisinantes. La camionnette-treuil fournie par Merlin fonctionne à l’alcool avec de nombreux ratés et une dernière défaillance fatale entraîne la casse du planeur, avec une jeune fille aux commandes, peu avant le Débarquement. L’expérience n’est pas poursuivie, d’autant plus que Robert Giraud se retrouve pilote d’Airacobra au GC ¼. De 1956 à 1961, Edouard Maire, passionné d’aviation et ancien pilote des FFL, assure des cours théoriques à l’école Victor- Hugo en obtenant de très bons résultats. La situation de l'aérodrome des Salines ne se prête plus au vol à voile et de nombreux jeunes vont en stage, avec succès, au Djebel-Oum-Settas dont Jean Bourderon, Eric Gatt, Alain Grima, Léon Lesavre, Pierre Lunardelli, Eric Schauffel-Berger et Jean-François Dufond. Aéro-club de Sétif L’Aéro-club de Sétif fait voler, en mars 1933 sur l’aérodrome d’Aïn-Arnat, un planeur Eole construit par la Société française de vol à voile. Les résultats ne sont pas probants (ci-contre en haut et en bas, Pierre Barral). En 1942, la Délégation des sports aériens en Afrique du Nord affecte un Avia 152a qui sera faiblement utilisé. |
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Les Faucons du
Guérioun et L Equipage En juin 1934, à Aïn-M’Lila, à 35 km au sud de Constantine, des mordus se baptisant Les Faucons du Guérioun (du nom d’un djebel voisin) font voler un Sablier 14 (ci-contre) avec un treuil de fabrication locale. Il s’agit d’Eugène Porte, Marcel Coutayar, Fernand Martin, Jean Meyer et Eugène Vicaire. Les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances et des efforts déployés et l’aventure s’achève avec la casse du planeur. En 1936, Paul Poinsot et les frères Saucède réunissent, au Grand Café Isnard à Constantine, Gabriel Courbet, Jean-Baptiste Cometti, Robert Coste, Georges Grand, Auguste Moulins, Charles Orsini, Paillardin et Jean et Robert Serrière pour constituer l’association L’Equipage qui récupère les restes du Sablier 14, maintenant baptisé Mermoz, et s’acharne à le réparer chez Lucien Magneville. Le garagiste Fournel fournit une camionnette Rochet-Schneider, aussitôt baptisée Zizine, sur laquelle est adapté le tambour de treuillage et les vols commencent à Oud-Hamimin. Les espoirs sont rapidement déçus car les casses succèdent aux casses malgré la robustesse du planeur construit en grande partie en tubes de fer carré, détail nuisible sans doutes aux qualités de vol qui s’avèrent désastreuses. En 1938, Lucien Saucède fait un stage de moniteur à La Banne d’Ordanche et met son planeur biplace PLS 1 à la disposition du club auquel adhèrent de nouveaux membres : André Dessoutter, Devillers, René Dumortier, Louis Gaudin, Gaston Labrouche, Edouard Maire, Mondon, Neveur, Raymond Pourquié et Robert Schlafmunter. En 1939, L’Equipage devient section de l’Aéro-club de Constantine, présidée par Léon Gohin, ancien pilote militaire. |
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Aéro-club de
Constantine Oued-Hamimin et Djebel-Oum-Settas
Après l’Armistice, les vols reprennent au
début avril 1941 à Oued-Haminin sous
l’égide de l’Aéro-club. Dans le relief
tourmenté du Constantinois, Lucien Saucède
avait remarqué en 1939, au cours de ses prospections
en Caudron 600 Aiglon, le cirque du djebel Oum-Settas. Les
terrains du djebel Oum-Settas appartiennent au bachagha Ben
Hamadi Ben Slimane, dit Salah Ameziane, dont l’exploitation
agricole est assurée par Coulin. Les deux hommes sont
favorables à la venue des vélivoles et il se
trouve que les parcelles choisies pour l’aérodrome
sont en partie des biens habous, c’est à dire, en
Droit musulman, des propriétés
inaliénables qui doivent servir à une oeuvre
pieuse ou d’intérêt général. On
ne peut pas mieux trouver que le vol à voile comme
destination ! Le premier vol au Djebel-Oum-Settas a lieu le 26 mai 1941. Un hangar, un atelier et un dortoir sont construits avec les restes de la halle aux grains de Constantine qui vient de brûler et le premier des quatre Avia 152a promis par les Sports Aériens arrive en avril 1942. Le premier stage a lieu aux vacances de Pâques avec le biplace PLS 1 et les Avia 152a et il sera suivi d’une multitude d’autres au cours des vingt années suivantes. 1 885 lancers et 61 heures de vol ont été effectués avant le Débarquement allié. Après la mobilisation générale, les vols reprennent le 16 janvier 1944 sous contrôle militaire, avec le chef de centre Sauveur Mariette (ancien pilote militaire) et Lucien Saucède, chef-pilote, assisté de Jean-Baptiste Cometti (appelé Maurice, également Zeff et également La Comète ). Les aménagements de la piste et des installations sont poursuivis avec l’appoint des prisonniers italiens très heureux de leur sort dans l’attente de l’issue de la guerre. Dès 1948, avec l’arrivée de planeurs évolués, des performances commencent à être réalisées en distance (plus de 300 km), en durée (plus de 8 h) et en altitude (plus de 3 000 m). L’activité se poursuit alors régulièrement avec un retour à Oued-Hamimin en période hivernale. 2 000 heures de vol environ sont réalisées chaque année jusqu’en 1961 et des stages sont attribués aux militaires de l’armée de l’Air et aux enseignants du CLAP. Les photos de Oued-Hamimin et du Djebel-Oum-Settas sont de Jean-Claude Andrès, Pierre Barral, François Boutet, Ivan Carayol, Jean-Baptiste Cometti, Henri Dumortier, Guy Frémion, Jean-Jacques Gillet, Georges Hundziker, Gérard Jarrige, André Jourdan, Nicole Lavendome, Edouard Maire, Alain Paumier, Paul Poinsot, Lucien Saucède, André Siramy et Marguerite Souquet. Les aérodromes d’Oued-Hamimin et du Djebel-Oum-Settas sont distants d’une douzaine de kilomètres. Constantine est en haut à gauche. Le nouvel aérodrome d’Aïn-El-Bey, ouvert en juin 1960, est à gauche, au point noir. |
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(Réginald Jouhaud) En 1937, les frères Pierre et Lucien Saucède achètent un monoplace Sfan 2 à moteur Poinsard 25 ch qui est retourné par le vent à Oued-Hamimin en janvier 1938. La voilure et la profondeur sont intactes et les deux frères ont l’idée de transformer l’épave en planeur biplace. Le nouveau planeur, baptisé PLS 1, pèse 145 kg à vide et il est équipé d’un B.O. largable constitué par les roues du défunt Sfan. Lucien Saucède lui fait faire son premier vol le 27 juillet 1938 à Oued-Hamimin et il est aussitôt utilisé avec succès par les membres de L’Equipage, puis de l’Aéro-club de Constantine. Comme le Sfan 2, le PLS 1 sera détruit au sol par un coup de vent en mai 1945, un an après avoir été certifié par les Services officiels. PLS 1 |