L'observation en ballon.
L'aérostation : sphériques et " saucisses " (28).
En dehors de l'observation par avion, appareil idéal pour la reconnaissance, les armées sont restées fidèles aux aérostats.
L'armée française utilise encore le ballon sphérique captif, le seul employé avant la guerre, dont le grand défaut est le manque de fixité : il oscille et tourne sur lui-même par le vent, et rend l'observation difficile, impossible même quand le vent dépasse une vitesse de 12 m. Cet inconvénient avait amené un ingénieur militaire allemand, le commandant de Paneval, auteur aussi d'un type de dirigeable, à chercher un ballon ne présentant pas ce type d'inconvénients. Il a créé un ballon cerf-volant, le Drachen-Ballon, de forme allongée, d'où le nom de " saucisse " que les soldats donnèrent à cet engin. On avait essayé un modèle semblable, mais la " saucisse " parut inférieure pour la facilité des manœuvres, et l'on en resta au ballon sphérique. La guerre révéla que la rapidité d'ascension n'était pas tout. Il fallait ramener les ballons à terre par des vents un peu forts, tandis que les saucisses allemandes se maintenaient en l'air, donnant aux observateurs ennemis d'énormes avantages. Les services rendus par ces ballons captifs furent immenses, aussi les alliés comme les Allemands les ont-ils multipliés. La saucisse était reliée par un câble à un treuil automobile ; l'observateur passait de longues heures dans sa nacelle. Il communiquait avec le sol par téléphone et transmettait des renseignements permettant de régler le tir des batteries. L'aérostier était muni d'un parachute. Tous les soirs, on ramenait le ballon au sol. Leur destruction est devenue l'un des objectifs de l'aviation. source