N° 18

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Bulletin de l’Association
Des personnels de la " 5 "
Base aérienne 115 84871 ORANGE CEDEX
Tél : 4 9034 0400
Poste : 85 302 Fax : 4 9051 8510

 


Escadron de chasse
1/5  " Vendée "


Escadron de chasse
2/5 " Ile de France "


Escadron de chasse
3/5 " Comtat Venaissin "


GERMAS
15/005


Escadron A.L.A.
3/5 " Mecheria "

E D I T O R I A L

Le général DUMESNIL de MARICOURT, un grand patron qui nous a quitté en 99, avait coutume de dire :
il est plus facile d’être courageux dans son cockpit que dans son bureau "

Encore faut-il monter dans un cockpit…
Nous avons tous rencontré à tous les niveaux de la hiérarchie des chefs petits ou grands qui disaient NON pour avoir l’impression d’être importants
Nous avons tous rencontré, également et heureusement , des chefs qui savent dire OUI car ils n’ont pas besoin de dire NON pour exister
Le général de MARICOURT était un grand chef et un vrai patron
BONNES VACANCES

SOMMAIRE:

Les rameurs technocrates
Des anges ou des ordinateurs
LE MOIS DES CHEFS
, les barons au soleil
l'intendant prend son pied
PROCHAINE MANIP
Nos Morts
AP5 INTERNAUTES
CARNET ROSE
Un souvenir des années 60/6

Bulletin de liaison de l'Association des personnels de la "5" – N° 18 – Mai 2000 Œ

Les rameurs technocrates
Ou la dissonance cognitive 2eme leçon ( voir AP5 NEWS N° 16 )

Les chroniques racontent qu'en 1992 aurait eu lieu un challenge d'aviron entre l'équipe des rameurs de la Technocratie et ceux de l'Académie des Hommes de Terrain. Les rameurs de l'Académie brillèrent dès le départ et arrivèrent avec 10 minutes d'avance sur l'équipe de la Technocratie.
De retour dans les locaux de la Technocratie, le Comité Supérieur d’Analyse se réunit pour étudier les causes d'un résultat si imprévu et si déconcertant. Les constatations furent les suivantes :

    1. L'équipe de l’Académie était formée d'un chef d'équipe et de 10 rameurs

    2. L'équipe de la Technocratie était, elle, composée d'un rameur et de 10 Chefs d'équipe. Le Comité demanda à l’Ensemble Majeur de Planification Générales de mettre en place, pour l'année suivante, une réforme dont les répercussions se feraient ressentir à tous les niveaux de la délégation.

En 1993, lors du départ du nouveau challenge, l'équipe de l’Académie reprenait une fulgurante avance. Cette fois-là, l'équipe de la Technocratie arrivait avec 20 minutes de retard.
Face à ce nouvel échec il fût décidé de réunir à nouveau le Comité Supérieur d’Analyse qui après étude des fiches de l’Ensemble Majeur de Planifications Générales ( frappées au coin du bon sens, naturellement ) prit en compte les faits suivants :

    1. Dans l'équipe de l’Académie il y avait un chef d'équipe et 10 rameurs

    2. L'équipe de la Technocratie, suite aux réformes décidées par le Comité Supérieur d’Analyse et approuvée par la haute sphère du Management Directeur comprenait :

. 1 chef d'équipe
. 2 assistants au chef d'équipe
. 7 chefs de section
. 1 rameur

Cet examen de la situation fut suivie d’une discussion très ouverte ou, avec beaucoup de bon sens, l’analyse du président de l’équipe des Technocrates fut adoptée avec enthousiasme par la majorité, constatant ainsi avec un sens de la formule lapidaire, que " ce rameur n’était bon à rien ".
En 1994 se présentait une nouvelle opportunité pour l'équipe des Technocrates. En effet le Département Central de Coordination d’Analyse de la Technocratie, en collaboration avec le Centre Général d’Analyse, avait mis au point une stratégie novatrice qui améliorerait sans aucun doute possible le rendement et la productivité, grâce à de substantielles modifications dans la structure. C'était la clef de voûte du succès, l'aboutissement ultime d'une méthodologie qui ferait pâlir d'envie même les meilleurs managers du monde.
Le résultat fut catastrophique. L'équipe de l’Académie arrivait cette fois avec 30 minutes d'avance sur l'équipe de la Technocratie.

L’analyse de la situation conforta la pertinence des choix qui avaient conduits à cette situation :

    1. Dans un but évident de déstabilisation spéculative, l'équipe de l’Académie avait opté pour la formation traditionnelle : 1 chef d'équipe et 10 rameurs

    2. L'équipe de la Technocratie avait introduit une formation avant-gardiste :

. 1 chef d'équipe
. 2 consultants qualité
. 1 auditeur empowerment
. 1 superviseur de downsizing
. 1 analyste de procédures
. 1 technologue
. 1 contrôleur
. 1 chef de section
. 1 technicien chronomètre
. 1 rameur

Après plusieurs jours d'épuisantes réunions et autant de séances de brainstorming, avec une logique de dissonance cognitive parfaitement caractérisée, le Comité décidait de punir le rameur en supprimant sa bourse d'études et en le radiant de l'Ecole dont la Grandeur et la Réputation risquaient de se voir ternir par une telle incompétence.

Lors de la réunion de clôture, le Comité statuait :

"Pour le prochain challenge nous conserverons la même organisation qui a fait ses preuves, mais nous engagerons un nouveau rameur par le biais d'un contrat d'Outsourcing, de manière à éviter toute implication directe, et afin de réduire au mieux les coûts directs sans pour cela dégrader l’efficacité et la productivité des ressources de la Technocratie affectées aux objectifs définis, par le Département Central de Coordination d’Analyse et approuvés par le Centre Général d’Analyse dans le cadre d’un Game Plan d’un contrôle de gestion fondé sur l’adhésion des acteurs dans une approche volontariste d’un objectif commun.   Sommaire


Des anges ou des ordinateurs

Cette question ne se serait jamais posée dans ces termes en France il y a quelques années. Elle aurait été formulée de la manière suivante " DES ANGES OU DES MINITELS ". Dieu merci aujourd’hui malgré " l’opérateur historique " on la pose.
Lors d'une étude récente, aux Etats-Unis, on a demandé à deux groupes d'experts si un ordinateur faisait référence à un objet de type féminin ou de type masculin.
Le premier groupe d'experts était constitué d'hommes, le deuxième de femmes. Il leur fallait trouver pour chaque groupe quatre raisons pour justifier le genre masculin ou féminin d'un ordinateur.

Le groupe d'hommes arriva à la conclusion que l'ordinateur était du genre féminin pour les raisons suivantes :

    1. Personne, sauf son créateur, ne comprend sa logique interne
    2. Le langage natif qu'il utilise pour dialoguer avec un autre ordinateur est compréhensible de tous
    3. La moindre petite erreur est stockée en mémoire pour être ressortie au moment le plus inopportun
    4. Dès que vous vous engagez avec un vous découvrez que vous devez dépenser la moitié de votre salaire en accessoires

Le groupe de femmes conclut que l'ordinateur était du genre masculin pour les raisons suivantes :

  1. Pour capter son attention il faut l'allumer
  2. Il a plein d'informations mais aucune imagination
  3. Il est supposé vous aider mais la moitié du temps, c'est lui qui pose problème
  4. Dès que vous vous engagez avec l'un d'eux vous réalisez que si vous aviez attendu un peu plus longtemps, vous auriez eu un modèle bien plus performant.                       Sommaire



Quelques conseils de BORSA, (Docteur JF Borsarello) qui s’adressaient à l’époque aux jeunes chasseurs, mais dont les plus anciens peuvent encore faire leur profit aujourd’hui

LE MOIS DES CHEFS
Les barons au soleil

L'été est arrivé avec son cortège traditionnel de maillots de bains expressifs par leur contenu, de lunettes noires et de crème antisolaire. Les Parisiens descendent sur la Côte, les Bretons rappliquent à Paris, les Auvergnats restent en Auvergne et la Costa Brava hisse le drapeau bleu, blanc, rouge. Hélas, dans ce remue-ménage coloré, comme le poulbot du timbre antituberculeux qui regarde partir les autres et s'amuse dans le ruisseau de Belleville, le pilote continue son dur labeur. Août est le mois des chefs, c'est dire que tous les sous-chefs et les autres se doivent de monter la garde aux frontières du pentagone local, l'hexagone pour tout dire. Alors, aigris, déçus, rêvant à des plages de sable et à des fonds sous-marins ondulants, les pilotes à poil sous leurs combinaisons verdâtres montent dans leurs avions avec des rugissements à faire s'effondrer les arènes de Nîmes.
Sous un cagnard hostile qui voit, d'un œil, ces travailleurs du ciel et de l'autre, des ondines accortes, les pièges surchauffés vont rouler dans les mirages tremblotants des pistes d'envol ; c'est là que finit la rigolade, car il n'y a rien de pire, disaient les Chinois, qu'un poulet en colère qui mijote dans une cocotte minute.
Les estivants de la Côte d'Azur subissent les assauts des moustiques, du sable dans les yeux, de la poussière, des papiers gras et des transistors… simple bagatelle !
Le pilote en l'air au mois d'août, lui, se déshydrate, se brûle le soufflet avec l'oxygène pur, sa raie du truc lui sert de pluviomètre, son estomac se met les doigts de pied en éventail, son cœur aigri danse Zorba le Grec et tout, mais absolument tout se ligue pour le faire crasher dans une rare verdure jaunie par le père Phoebus. C'est le temps des fleurs, mais aussi celui des vertiges, c'est l'époque des bains de mer, mais aussi celui des somnolences, bref, c'est une vraie pitié de voir un escadron au mois d'août, surtout quand l'avion est en alerte sans gamo II ou au roulage prolongé, même verrière entrouverte (gaffe aux guêpes qui veulent jouer les Jacqueline Auriol).
Alors, hein, une fois de plus en lisant le B.s.v., le gus se dit : "Vlà qu'on me retourne le canon de trente dans la plaie, ya de quoi se prendre le moral à deux mains et se l'envoyer en cure à l'hôpital Dominique Larrey". Non ! Il ne sera pas dit que le chroniqueur se contentera de désigner d'un doigt spasmé par le rire le pauvre pilote aoûtien qui surveille le ciel de France dans un nombre considérable d'azimuts : Ya des risques, c'est sûr, mais on peut lutter contre, voilà comment il faut s'y prendre.
D'abord, la chaleur : elle est comme on le sait génératrice de suées ruisselantes, c'est-à-dire de déshydratation ; cause de vertiges velus et sans fonds. Un seul remède : le sel. Non pas la poignée de chlorure de sodium dans la ratatouille, car dans ces conditions, çà donne soif, on boit beaucoup et on sue encore plus, ce qui vous entraîne dans un cercle que d'aucuns appellent vicieux parce qu'ils n'ont pas lu les Amours d'Eléonore avec planches en couleurs toutes les trois pages. Il faut prendre des comprimés de sel glutinisés qui ne se dissolvent que dans l'intestin (ce qui évite la soif) ; ainsi vous ne perdrez pas votre équilibre de chlorures, base essentielle de la bonne santé comme on peut le lire dans le Larousse médical.
Ensuite ce n'est pas le moment de s'empiffrer à midi avec une choucroute garnie accompagnée de cornichons à la crème Chantilly : en été, manger comme un ogre à midi est, pour le pilote ( les mécanos et les ex-pilotes ), le premier pas qui mène à la tombe en forme d'entonnoir, la plus mauvaise. Au déjeuner, crudités en hors d'œuvre, une tranche de viande ou de poisson, salade et fruits. Ni fromages, ni pâtes, ni purée, ni pâtisseries, pinard mollo, alcool zéro, réservez tout ça pour le soir ; on en a vu des gars percuter la planète en été avec la panse garnie, si on vous en donnait la liste, vous vous mettriez tellement à trembler qu'on vous engagerait illico chez Maxim pour trier les lentilles. Ne croyez pas non plus qu'en se mettrant tout nu dans une combinaison de vol on a moins chaud, c'est faux, il faut mettre le sous-vêtement. Regardez les cartes postales du Tchad à midi en juillet, tous les gus ont le burnous sur le dos, et ce n'est pas seulement pour faire couleur locale. Ne passez pas non plus d'une pièce climatisée à 20° à un parking dont le bitume fait glouglou tellement il est au court-bouillon, et surtout ne faites pas de 100 mètres en steeple avant le vol, le muscle en prend plein les tendons et après, en l'air, il fait des siennes. Là, exceptionnellement, il faut se
mettre à l'heure d'Ajaccio, dont les gens ont parfaitement compris l'influence néfaste des contractions musculaires intenses et prolongées lorsque le thermomètre à sirène affiche plus de 25°*. Attention à la bière dont le nom ne rappelle pas pour rien le long costume de sapin sur mesures ; c'est une erreur de croire les bandes dessinées où le légionnaire perdu dans le désert voit en songe un demi mousseux, la bière enivre quand il fait chaud, et à 36 000 pieds avec trois demis dans le cimetière à foie gras, les mirettes font le 421 avec le tachymètre, gymnastique génératrice de points négatifs à titre posthume ( époque ou 05mgr d’alcool dans le sang n’était motif à contravention ).
Enfin, l'été apporte en plus des gâteries que nous venons d'essayer de répertorier, tout son ensemble de dangers dus aux instants de détente, en particulier pendant les week-end. Alerte aux bestioles qui piquent et qui vous collent des allergies tragi-comiques (le gars qui se met à enfler comme une maewest parce qu'il a bouffé des fraises ou a été piqué par une guêpe, un moustique malade, une méduse méchante, une abeille enragée, une raie réveillée, une vive endormie, une araignée affamée, une mouche en colère ou un cupidon farceur). Alerte aux vols en altitude après les plongées sous-marines prolongées (le gars qui se retrouve après plein de bulles partout à l place des globules apeurés). Alerte aux songes de la somnolence post-prandiale qui vous fait coincer la bulle à 20 nautiques du pic du Midi et à basse altitude, bref, balisez dur, parce que , on vous l'a dit, le mois d'août, c'est le mois des chefs, alors si vous voulez en profiter un jour, vous devez vous méfier de tout, amis aussi de l'été, qui cache derrière son soleil avenant et ses vertes prairies tout un tas d'attrape-nigauds qui vous font quelquefois regretter la bonne vieille base de Thulé.

*Nota: vous n'êtes pas censés avoir un thermomètre sur vous mais sachez que les cigales ne chantent qu' avec une température de 25°                     Sommaire

l'intendant prend son pied

Nous allons quelques instants lever le voile, baisser les masques, et vous révéler comment l'une des histoires –absolument authentique- à été "rewritée".
Toujours à l'affût d'histoire oubliée ou inconnue, je suis tombé à la Ba 117 sur un de ses anciens patrons, Général de son état, que nous connaissons tous sous le surnom affectueux de "La Glu". En réponse à ma question, il se rappela soudain une histoire de sabots de zébu que le frère du cousin d'un copain lui avait racontée, et m'en fit un rapide résumé : la trame était bonne, il fallait mettre en musique! Ce qui fût fait et que vous allez déguster maintenant
A Madagascar en 1946, le ravitaillement n'était pas chose aisée. Les primes d'alimentation journalières n'étaient pas très grosses, et en outre il ne fallait compter que sur les ressources locales à cause de la pénurie de moyens de transport.
Les aviateurs avaient un privilège : celui de la surface disponible autour des pistes et installations diverses. Ainsi la Base aérienne d'Ivato pouvait nourrir un troupeau de zébus, et ceci de façon tout à fait officielle (contrairement d’autres élevages, de poulet à Luxeuil sous le règne d’un déjà et futur grand patron ou de bovins à Solenzara – mais ceci est une autre histoire. Point commun cependant pour le second exemple : le "pastourage" de vaches à proximité des pistes d'aérodrome semble être une spécialité insulaire).
Bien sûr, pour éviter tout trafic, le troupeau était surveillé par le commisaire-intendant, prédécesseur des commissaires, qui passait régulièrement une revue d'effectifs bovins. La charge de la gestion du troupeau incombait au Lieutenant Cier, officier des détails et d'autres choses. A la veille d'une inspection du commissaire-intendant, le Lieutenant Cier compta ses têtes de zébus Il en manquait un. Cela ne l'émut pas outre mesure, car la clôture de la Base était par endroits plutôt symbolique, et les hypothèses d'une désertion d'un zébu, ou plus vraisemblablement de sa capture par des populations affamées, devraient suffire au commissaire-intendant, pensait-il.
Le jour du contrôle, le commissaire-intendant Gereux releva l'absence illicite d'un zébu et demanda des explications. Le Lieutenant Cier répondit placidement qu'il avait probablement terminé sa carrière en mijotant dans les casseroles du voisinage. Le commissaire-intendant ne voulut pas l'entendre de cette oreille (vous savez, en tauromachie : les oreilles et la queue). Il exigeait, selon le règlement en vigueur, l'animal ou à défaut ses sabots, preuve ultime qu'il n'avait pas été enlevé… sur pieds. L'hypothèse de l'enlèvement n'ayant pas plu à l'intendant, le Lieutenant crut bon de jouer la carte de l'humour et suggéra que le zébu n'avait peut être pas été insensible aux charmes d'une vache-zébu passant de l'autre côté de la clôture, et qu'il aurait pu faire le mur pour faire l'amour. Mais l'intendant avait aussi peu d'humour qu'il avait de connaissances en matière de règlements, et il dit sans ambages au Lieutenant que celui-ci se f…. de sa g….. mais que "ça ne se passerait pas comme ça : le zébu ou les sabots".
La discussion prit alors un autre ton, de plus en plus énervé de part et d'autre.
Excédé, le Lieutenant finit par dire au commissaire-intendant qu'il y avait plus d'intelligence dans le regard d'un zébu que dans la cervelle d'un intendant, fût-il commissaire. Hiroshima local. L'intendant sans voix sortit son argument ultime et sans réplique : un formulaire de format 21x27 ( ancêtre du 21x29,5 ) qu'il remplit si rageusement que, même d'un peu loin, on pouvait lire le nombre 15 et les lettres A et R. Drapé dans la dignité qu'il croyait avoir retrouvée, l'intendant s'en retourna dans son bureau situé avec prudence "hors les murs" de la base.
Le Lieutenant, sûr de sa bonne foi, était furieux, non des "15 pains", mais de l'injustice qu'il ressentait.
Il téléphona donc aux abattoirs de Tananarive et demanda 
- Avez-vous des sabots de zébu, car j'en ai besoin
- Bien sûr, nous en avons. Combien en voulez-vous ?
- Tout ce que avez de disponible
- …………………
- Oui, tout ce que vous avez.
- Mais, qu'avez-vous à faire ? Car vous savez j'ai des clients habituels qui attendent et je dois répartir selon les besoins

Le Lieutenant Cier n'avait pas pensé à ce détail. Cette époque de pénurie faisait, en effet, que tout était récupérable, parfois pour des utilisations inattendues. Alors vint à son esprit l'image vue récemment d'un engin appelé "pieds de moutons" utilisé par l'armée américaine pour tasser la terre afin de préparer des pistes. Cet engin était un cylindre hérissé de sortes de dents rectangulaires.
- Voilà, j'ai besoin de tasser la terre aux bords de la piste à cause des dernières pluies, et comme je n'ai pas de "pieds de moutons" je voudrais un engin de remplacement en clouant sur un tronc d'arbre des sabots de zébu
- Et vous aurez le tronc nécessaire ?
-Bien sûr, j'ai récupéré le tronc d'un arbre à pains

La mission opérationnelle de réfection des abords de la piste d'Ivato ayant été jugée prioritaire par les autorités de la boucherie, une benne de l'Armée de l'Air alla prendre livraison du stock de sabots de zébus.
Le stock fut déversé, à l'heure de la sieste, devant la porte du bureau du commissaire-intendant, la bloquant pour un long moment.
C'est ce jour-là que le commissaire-intendant Gereux décida de devenir végétarien.    
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PROCHAINE MANIP
Dîner dans un restaurant qui n’est pas encore défini avec conférencier comme je vous l’ai dit lors du dernier repas. Retenez la date le 8 septembre 2000.

Nos Morts
Cette période a été redoutable :
Alain DUMETZ s’est tué en Cricri le lundi de Pâques à côté de Mazan. Alain volait très régulièrement sur son avion qu’il connaissait parfaitement. Vous savez le Cricri est ce très petit bi-moteur de 5 mètres d’envergure avec deux moteurs de tronçonneuse. Il étaient un excellent pilote que nombre d’entre nous connaissait et appréciait pour son calme sa gentillesse et sa droiture.
Claude PUECHJEAN est mort fin 99 après une longue et douloureuse maladie. Jusqu’au bout il a su se battre comme il l’avait toujours fait avec un courage et une force de caractère exemplaires. Excellent mécanicien Equipement, militaire rigoureux et juste, sportif de haut niveau, copain de la bande de Badar-Logs (pour reprendre un terme du livre de la jungle), qui faisait l’ossature de l’équipe de rugby d’Orange du tournois Bouillon Perron, il nous laisse à la fois un exemple et le souvenir d’une personnalité d’exception.
René COLLOMB et Guy ROUTIER dont la mort nous a été annoncée très récemment     Sommaire

AP5 INTERNAUTES

A ce jour 18 AP5’S ont transmis à la rédaction leur Email.
Un nouveau support de contact a été crée, il s’agit de AP5 Email info
, dont le rôle est de transmettre les nouvelles de l’association, à la demande et sans attendre la parution du prochain AP5 NEW’S. Par ailleurs c’est un mini forum ou déjà quelques uns d’entre vous dont JL CHRETIEN s’est exprimé. Vous trouverez ci-dessous le contenu de son dernier Email

De JL CHRETIEN : 
Pour ce qui est de mes nouvelles :je commençais à pantoufler ici dans une situation confortable ou je continuais mon métier … sans voler. George ABBEY(directeur de la NASA à Houston) m’en a sorti subrepticement pour m’intégrer officiellement dans les rangs des astronautes US. Ma position officielle est :Adjoint au Directeur pour les affaires Station Internationale, Crew Opérations. J’espère seulement qu’il n’oubliera pas la suite

Amitiés à tous…

Pas de La rédaction vous encourage donc à vous abonner à internet et à lui faire parvenir votre Email, cela vous permettra de visiter le site ( en construction et sûrement pas parfait ne ce-serait-ce qu’au travers des commentaires dignes de gaulois ) de l’AP5 

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CARNET ROSE

Patrice GALLAS nous annonce le mariage de son fils aîné, Cédric avec mademoiselle Marie-Caroline BECHET DE LA PESCHARDIERE le 15 juillet et l’arrivée de son second fils, Damien, à Dijon aux Cigognes comme jeune PIM
L’adresse des parents 20 rue de la Minière 78000 VERSAILLES


Un souvenir des années 60/6, un extrait du cahier d’ordres du 3/5 à Méchéria ( document fourni par G NAVARRO )

On retrouve les noms de Zimmer, Terrée, Vauthier ( pas Yoyo, l’autre le plongeur fabricant de combinaison de plongée a base de plaques de Néoprène, une autre époque ..), Cunha, Ginouvier, Popov (mort en MIII a Mont de Marsan ), Barnola ( de la 12 ) Le Coz, Cosquer, Harent et Tassel, un " PER pilote élémentaire de réserve "  invention de l’époque qui consistait a donner un brevet de pilote militaire a de jeunes ingénieurs sortant d’Ecole, lui sortait de Centrale, sans compter les observateurs sortant d’un moule identique Schneller, Ribot (instituteur à proximité de l’oppidum d’Ensérune ) Defline ( frère d’un futur général de l’AAir ), Delgrange (.superbe croqueur acéré , avec Defline, dans le journal de marche de notre communauté militaire de carrière ou de fortune ) Vialane ,autre instituteur plus renfermé, sans oublier Caujolle, futur officier des CRS Toulousain, et Molis, futur professeur d’histoire à Dijon auteur de livre sur Garibaldi et sur son action en Bourgogne… Sommaire