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mise à jour/ last updating:
20 janv. 2009
L'AMÉRIQUE
et L'AÉROPOSTALE
Vicente
ALMANDOS
ALMONACID Le spécialiste du vol de nuit, ancien de La
Légion |
Héros
argentin de l'Aviation, le spécialiste du vol de
nuit, ancien de La Légion. |
Né à Facunda Quinroga au pied de la Cordillère des
Andes. Il passe son brevet de pilote en France en 1913. Quand la guerre
14-18 éclate, il s'engage dans la Légion
Etrangère, ce qui lui permet
d'aller dans l'aviation. Il termine comme pilote d'une escadrille
célèbre de bombardement de nuit. Il rentre dans son pays, Capitaine de
l'Armée Française avec Médaille Militaire, Légion d'Honneur et croix
de Guerre avec de nombreuses palmes. Il a dans ses bagages deux avions que
la France lui a offert dont un avion
de chasse. Il traverse, la nuit, en
avion la Cordillère des Andes, se pose à Valparaison au Chili. Dix ans
plus tard, il est gérant de la Compagnie Aeroposta Argentina, qu'il crée
avec Bouilloux-Laffont. En 1925, en mission commerciale le Prince Charles Murat s'embarque pour le Brésil avec le commandant Roig, les pilotes Vachet et Hamm, les mécaniciens Gauthier, Estival, Chevalier et 3 Breguet XIV, 3 moteurs et des pièces de rechange. Almandos Almonacid les accueille et les aide dans leur mission. Sur place la mission engage le pilote Lafay, capitaine à la Mission Militaire Française. Les 3 avions sont prêts pour reconnaître les lignes futures, terrain des Affonsos à Rio, Sao Paulo, Porto Alegre, Montevideo... au total 20 terrains sont reconnus. Cette mission est pleine d'embûches. Plusieurs incidents ont lieu. Vachet se pose au départ de Rio sur une plage. L'avion de Hamm s'enlise à Porto Alegre. Au retour de Buenos-Aires le mauvais temps les oblige à se poser dans la nature. Puis le réseau nord est reconnu jusqu'à Recife. La ligne est défrichée. Bouilloux-Laffont suit de très près sa progression et remarque l'ardeur et la foi qui animent ses jeunes membres. Les incidents sont multiples, racket, barrages... l'Allemagne est déjà sur place. Une fois rentrée en France, malgré un ![]() |
Le " Condor de la Rioja "
ou le
chevalier. Parmi les amis venus nous attendre à El Palomar s'en trouvait un qui m'était particulièrement cher: il s'agissait de Vicente Almandos ![]() Le colonel T..., averti de l'intervention bruyante d'Almandos Almonacid demanda des excuses... Il reçut le télégramme suivant: "vous porterai réponse demain matin à six heures, avec deux témoins et armes de votre choix". Comme le colonel T... était champion national de sabre, il se promit d'infliger une correction à l'aviateur. Lorsque à l'heure dite, Almandos Almonacid se présenta avec une voiture arsenal où cliquetaient les lances, les épées et les pistolets; son adversaire, en qualité d'offensé, choisit naturellement l'arme des cavaliers, que le pilote n'avait jamais maniée de sa vie. Mais la chance célèbre du Condor de la Rioja marquait ses audaces d'un signe favorable. A peine les témoins s'étaient-ils écartés qu'Almandos Almonacid fonça en agitant les bras. Il reçut une éraflure au ![]() |
Sources : "La Ligne" de Jean-Gérard FLEURY et "Avant les Jets" de Paul Vachet. |
Almandos Almonacid
et Mermoz " Le halo de l'hélice brassant les rais lumineux formait une couronne de Saint de l'Espace à sa tête aux traits vigoureux et doux... " Ces lignes tombèrent sous les yeux d'Almandos Almonacid. Almonacid? Qui est Almonacid? me direz-vous. ![]() C'est un nom sonore de conquistador du ciel. Quelques survivants de la guerre se souviennent de cet Argentin calme, élégant et droit, qui vint apporter sa courageuse clarté dans les brumes noires du Nord. Engagé dans l'aviation française dés le début de la guerre, il y montra un sang-froid et un courage à toute épreuve. Il pressentit sous le masque placide de son jeune observateur, Heurteaux, frais émoulu de Saint-Cyr, une farouche impétuosité. Il fit se lever une élite de bombardiers de nuit au groupe Happe. Il ne pouvait pas faire mentir son nom dont les racines arabes signifient: le Seigneur de la montagne. Il fut le grand Seigneur des vols nocturnes. Je le vois encore sur le terrain de Furgnes, près de la ferme de Boagaerde dans les Flandres, fin 1914, botté et souriant comme devaient l'être sans doute ses aïeux espagnols, qui vers 1610, livraient sur le même terrain la fameuse batailles des dunes aux hordes nordiques. Les hasards du front nous séparèrent. Il se distingua vite et termina la guerre vivant, un des rares survivants du groupe Happe. Capitaine, décoré de la médaille militaire, de la légion d'honneur, abondamment cité, il s'empressa de rejoindre l'Argentine pour se mettre au service de son pays. Un jour là-bas, il fit venir Mermoz. "Mermoz, me dit-il de sa voix claire, offrait tant de ressemblance avec un de mes meilleurs pilotes de mon escadrille au groupe Happe: Baron, que son intrépidité ne m'étonna point." Almandos Almonacid guida Mermoz dans ses premières démarches et ses premiers efforts. Soucieux aussi de créer des pilotes argentins, Almandos Almonacid choisit le meilleur parmi ses compatriotes, Ficarelli, et le mit à l'école française de la ligne, avec Mermoz. L'élève devint rapidement digne du maître.. On lui confia alors le courrier Argentine-Paraguay. Au cours d'un trajet par temps couvert, Ficarelli s'écrasa contre une montagne.. Les jambes brisées, parmi les flammes, il refusa tout secours en criant farouchement au survivant: "SAUVE LE COURRIER! ". On enterra le pilote argentin en terre paraguayenne, à l'endroit où il était tombé. Or, un jour, Mermoz demanda à voir Almandos Almonacid, chef de ligne à Buenos-Ayres. - J'ai un service à vous demander. - Accordé d'avance, répond Almandos Almonacid (Comme il aurait répondu au front à Baron, sachant d'instinct que de tels hommes ne demandent jamais rien pour eux). Avec son Laté-25, au fuselage étroit, Mermoz prend le cercueil de Ficarelli. Ne pouvant le placer dans le fuselage, il l'introduit debout, l'arrima comme il put, et, décollant péniblement l'avion ainsi déséquilibré, réussit à ramener le cadavre de son ami à Buenos-Ayres, sur sa terre natale. Geste d'héroïsme éternel, comparable à celui du camarade survivant qui bondit à travers mille embûches, pour amener le corps de l'ami tombé dans la bataille. Imaginez-vous ce long vol dans de telles conditions? Mais à quoi bon l'évocation ? ![]() L'imagination - c'est bien prouvé n'est-ce pas?- est dépassée ici par la sobriété stoïque de l'action de la réalité. Etonnez-vous, après de tels actes, que le nom de Mermoz, en Amérique du Sud, symbolise le courage et la générosité d'un aviateur français. Pierre Constantini, (l'Aéro du vendredi 12 mars 1937) Le jour de la célébration de la première année de l'extension de la ligne du sud de Bahia Blanca à Comodoro Rivadavia, Saint - Exupéry inspecte les installations du terrain de Villa Harding Green à Bahia Blanca, avec son avion Laté 25 qu'il avait baptisé “Piloto Ficarelli” en hommage à l'aviateur argentin mort dans un accident aérien. |
Vicente Almandos Almonacid
(1881-1953) le célèbre précurseur de l'Aéronautique en Argentine est né dans
La Rioja. En 1913, après des études techniques et quelques notions de
pilotage, il va en France pour construire un avion conçu et baptisé par lui “aeromóvil”.
Il passe son brevet de pilote, et quand la guerre éclate il s'engage dans la
Légion Étrangère (Corps d'Armée Nº 20
Ysar), comme beaucoup d'étrangers se trouvant en France, l'italien Oilvero,
l'américain Kiffin
Rockwell de l'escadrille
Lafayette... (Escadrille
Lafayette en français avec google translation)
L'année suivante il
obtient son brevet de pilote militaire. (voir plus haut,
quelques phases de son comportement pendant la guerre)
A la fin de la guerre, et après plusieurs missions du bombardement (il a inventé
un mécanisme pour larguer les bombes installées sous l'avion, mécanisme adopté par les armées alliés)
il est affecté à l'Escadron M.S. 26 de Roland Garrós, où il est nommé Capitaine avec les
décorations suivantes: la médaille Militaire de France, Cruz de Guerre, Insigne de la Légion d'Honneur, Insigne de la Ligue Aéronautique française et Insigne du Gouvernement de Grande-Bretagne.
En 1919, il fait partie de la Mission Aéronautique Française (composé de vingt avions, quatre hydravions et quatre planeurs) et pendant leur séjour
en Argentine il organise des nombreuses démonstrations. Peu de temps après leur arrivée, le Congrès National Argentin lui
accorde le même grade qu'il avait dans l'Armée Française et l'incorpore dans l'Armée
Argentine. (Loi Nº 10.989, mais il n'y a pas eu de décret d'application)
Au début de 1920, le Patron de la Mission française le désigne avec le
Lieutenant Fernand Prieur, pour poursuivre la mission au Chili mais il faut
traverser la Cordillère des Andes. Avec son biplan Spad 220 il rencontre beaucoup de
problèmes mécaniques pour rejoindre Mendoza (Argentine). Ensuite il fait
un atterrissage forcé de nuit à deux mille mètres d'altitude et l'avion
est détruit. Le patron de la Mission française ordonne alors à Prieur de prêter sa machine plus
puissante (un Breguet de 300 HP) à son compagnon argentin qui refuse pour
"ne pas priver
la France" de la gloire de relier l'Argentine au Chili pour la première fois, et
donc le Lieutenant Prieur reprend l'étude de réaliser cet exploit.
Pendant ce temps, la même année, le Lieutenant Jean Guichard et l'Argentin
Jiménez Lest compagnons de guerre, négocient dans le cadre de la Mission Aéronautique Français
et avec la Compagnie Franco-Argentina de Transports, l'achat d'un avion pour Almandos
Almonacid. Le président
de la compagnie, avec
notoriété et générosité disant “les avions français ne sont pas à vendre pour
Almandos
Almonacid, mais plutôt à
offrir comme cadeau”, donne un Spad 220 HP qui, par voie ferrée le rejoindra à Mendoza.
Le 29 mars 1920, le “Condor Riojano” décolle la nuit de Mendoza pour se
poser dans un champ de vigne près de la plage de Vergara (Chili), à côté
d'un champ de vigne près de la mer, où il fait un atterrissage
parfait dans l'obscurité.
En 1927, il représente la "Compagnie Generates il Aéropostale", et
obtient l'autorisation du gouvernement argentin de créer la ligne Amérique
du Sud-Europe avec le siège à Buenos Aires où les services gratuits
seront assurés par la branche locale de la compagnie Aeroposta Argentine CORP. Dans cette
dernière il est nommé directeur technique de 1928 à 1932.
Au milieu de l'année 1932, quand la guerre éclate entre le Paraguay et la
Bolivie, il se rallie à la cause paraguayenne, offre ses services et va dans
la région du conflit. Une fois au Paraguay, et comme Colonel Honoraire, il
organise l'aviation locale.
De retour en Argentine, il entre au service consulaire où il sert six ans comme conservateur de la maison.
Il préside les journées de fêtes du Général de San Martin José à Boulogne en France, ville
qui avait un consulat Argentin.
Bouilloux-Lafont s'appuie sur le capitaine Vicente Almandos Almonacid pour
organiser la branche Argentine, et le 5 septembre 1927, l'Aeroposta Argentine
CORP. est créé. Les
bureaux de l'Aeropostale s'installeront à Buenos Aires au siège de cette
dernière. Le capital autorisé
était de cinq millions il y eut un
million d'actionnaires. Vers le Paraguay, Santiago du Chili et la Patagonie le
Français
Paul Vachet avec les Argentins Pedro Ficarelli et Léonard Selvetti mettent en
place
les premières liaisons. Sont créées à la même période, septembre 1927, conjointement
"l'Aeroposta uruguayen" et la "Companhia Brasileira
aéronautique", comme compagnies subsidiaires de caractère national en
collaboration avec l'Aéropostale qui amènera son savoir-faire. Pour
la branche patagonienne voir Rufino Luro Cambaceres. , et Le Français Joseph Albert GOURINSKI (1891-1960) ou Don Alberto
Gourinski, mécanicien, chef d'escale, cantinier et autre... dès 1928
*** Almonacid est mort dans la pauvreté à Buenos Aires le 16 décembre 1953 source
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