AP5 décembre 2003
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Bulletin de l’association
des personnels de![]() New’s N° 29 décembre 2003 |
- EDITORIAL |
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Il y a quelques temps passant sur le plateau d’ALBION je me suis aperçu que toute trace du 1er GMS avait disparu et que des travaux avaient été menés afin de redonner au paysage l’aspect originel. En effet les zones de lancements ont été couvertes de terre et " paysagées ".
Je n’ai pu m’empêcher de penser à cet épisode de la haine de Rome pour Carthage*.
En effet lors de la troisième guerre Punique Scipion l’Africain prend Carthage après trois ans de siège. Comme ces barbares qui ont voulu créer une Armée de l’Air à leur mesure, Rome décide que Carthage sera rasée et que l’on versera du sel sur les fondations afin que personne n’ose se rappeler qu’elle avait existé.
Albion a disparu, les zones de lancement ont été paysagées, mais l’esprit et la foi qui ont animé les générations de personnel du 1er GMS pour assurer la mission de dissuasion sont toujours aussi présents, extraordinaires ferments d’unité et de richesse spirituelle sur le thème de la nation.
La faiblesse de certains est de croire que l’esprit peut être dissous dans le sel alors qu’il s’enrichit de sa saveur.
Très bonne et très douce année 2004 que je souhaite riche de joies, d’amitiés et de paix.* suite a une discussion avec Michel GIRAUD qui nous donne la version historique dans ce numéro
TOP
Ces quelques lignes sont
écrites par Michel GIRAUD. Elles ont leur origine dans une
discussion sur la
volonté des romains d’effacer toutes traces de cet ennemi
mortel qu’était
Carthage. J’ai puisé dans cette discussion et dans ce texte
l’idée de l’éditorial
de ce numéro. Je dois avouer que la bêtise qui consiste à
tenter d’éradiquer
tout ce qui ne plait pas n’est pas l’apanage de l’A.Air et nos
légionnaires du Xème Génie étranger sur le plateau ont eux
aussi eu
peur du 1er GMS et ont supprimé les S2 et S3 qui
rappelaient trop
une page d’histoire à laquelle ils n’avaient pas participé.
DELENDA EST CARTHAGO
Rome et
Carthage étaient
ennemis irréductibles.
En ces temps-là se jouait aussi la suprématie économique sur
le bassin
méditerranéen.
Les trois guerres puniques durèrent 118 ans, de 264 à 146
avant
J-C.
Première guerre punique de 264 à 241 avant J-C
:
Victoire de Rome, perte de la Sicile, la Sardaigne et la Corse
pour
Carthage.
Victoire de la méthode des phalanges romaines contre les
hordes de mercenaires,
d'autant plus aisée que ces derniers se révoltèrent parce que
mal
payés.
Mais cet épisode nous valut l'inoubliable roman exotique de
FLAUBERT : SALAMBO.
Deuxième guerre punique de 218 à 201 avant J-C
:
C'est celle de l'épopée d'HANNIBAL : conquête de la province
espagnole
de Carthagène, conquête de la Gaule du sud, pour enfin faire
passer
les Alpes à ses éléphants, premiers Tanks de l'histoire.
Mille ans plus tard, un certain Bonaparte franchira la
montagne au même
endroit, en traînant ses canons dans la neige : "Soldats,
derrière
ces massifs vous attendent les riches plaines d'Italie".
Les deux généraux peuvent avoir harangué leurs troupes avec
les mêmes
mots.
Les Carthaginois déferlent en Italie, mais pour respecter la
légende
"s'abandonnent aux délices de Capoue…" Elles devaient être
belles ces "délicieuses" pour qu'Hannibal ne puisse prendre
Rome,
alors que la VILLE était à sa merci !
Ceci nous a valu une célèbre citation des pages roses des
vieux
Larousse.
"Tu sais vaincre Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de ta
victoire" ("scis vincere, O Hannibal, sed non uti
victoria")
Finalement, deuxième défaite des Carthaginois qui rentrent à
la
maison repus mais battus.
On imagine le débriefing au retour de la mission !
Troisième guerre punique de 149 à 146 avant J-C
:
A Rome, les pacifistes s'endorment sur leurs lauriers. Mais
c'était compter
sans un certain Caton dit l'Ancien, consul puis censeur oh
combien rigoureux,
grand serviteur de l'Etat, mais de morale austère. Caton
redoute une
revanche des puniques.
Il entreprend une campagne "médiatique" contre Carthage;
chacune de
ses interventions au forum, même les plus anodines, se termine
invariablement par le célèbre "slogan" : "Il
faut détruire Carthage"
Ce qui nous a valu une deuxième citation dans
les pages
roses du dictionnaire, illustrant le harcèlement politique et
d'autre
part, en grammaire latine, un exemple célèbre d'adjectif verbal
ayant
valeur d'obligation :
DELENDA EST CARTHAGO
Scipion Emilien, surnommé le "second africain" (le premier, dit tout simplement "l'Africanus", oncle du second, prend enfin Carthage après un siège de trois ans. Les puniques étaient accusés de pratiquer les sacrifices humains d'enfants. Les romains sacrifièrent hommes, femmes et enfants: un carnage. Rome veut de plus effacer toute trace de Carthage. La ville fut systématiquement rasée et, dit la légende, sur ses fondations: "On sema du sel"
Notre
appartenance au monde chrétien et à une civilisation
chrétienne nous a,
tous, peu ou prou fait entonner le " Minuit chrétien,
c’est heure
solennelle… " Vous
trouverez ci-dessous quelques éléments sur l’origine de ce
cantique, objets
de l’attention de Michel GIRAUD
Le Pont de Roquemaure TOP
Chasseurs mes frères de la 5ème Escadre !
Combien de
fois, nous
avons-nous utilisé le pont de ROQUEMAURE comme point de départ
d’une mission
d’Assaut vers les redoutables " zones basse
altitude " du
Massif Central ? Des centaines de fois peut-être…
Le
départ de la navigante se devait d’être précis car
l’arrivée
était souvent incertaine …. Navigation
à vue, j’entends,
au cap et à la montre. Douze kilomètres à la minute, cela
nous fait 12 centimètres de carte cartes au 1/100.000ème.
Premier
problème : apprendre à ranger ses cartes ! Restait
à identifier loin dans la glace frontale, un de ces repères
rares
et sournois qui caractérisent les cartes de Largentière,
Florac et
autres Saint Flour. Oh combien de …
prestigieux
navigateurs se convertirent en ces lieux à l’humilité
biblique! Et ce,
pour y avoir manqué là-bas quelque " point de
cabré " plus difficile à trouver que l’objectif
lui-même !
Mais revenons à notre point de départ, ROQUEMAURE, avec son
immense pont
ferraillé qui enjambe le Rhône. Ancien
port fluvial très actif quand autoroute et chemin de fer
n’existaient
pas. Les roquemaurois revendiquent pour leur village d’être le
" berceau historique " des crus " Côtes du
Rhône " mais de Vienne à Tarascon, chaque vigneron réclame
l’appellation
pour sa parcelle de vignoble! Il y a aussi
à Roquemaure un vieux Château médiéval en ruine et une vénérable
collégiale dédiée aux saints protecteurs de la vigne et des
vignerons.
Cette belle église abrite depuis 1690
un orgue
classé monument historique; Pour faire bonne mesure, j’ajouterai
qu’elle
conserve aussi les reliques de Saint Valentin, patron de tous
les amoureux du
monde. D’autre part, en virant au-dessus de Roquemaure, on ne
peut pas, ne pas
voir un peu au sud d’un certain village de Sauveterre, la Tour
Philippe le Bel
qui garde le Rhône. Et alors? Eh bien: l’église, le château et
la Tour du
terrible roi de Fer sont chargés d’Histoire.
Alors ? Suivez le guide si vous
le voulez
bien.
L’Eglise
Novembre 1847, Louis Philippe " régnante " le curé de Roquemaure veut faire chanter un Noël digne de son église de style gothique, languedocien, et de ses orgues entretenues à grands frais ; il fait appel à un certain Placide CAPPEAU, obscur poète roquemaurois, négociant en vin, libre-penseur, qui taquine la rime à ses heures et qui veut bien oublier Voltaire, pour une nuit de Noël. D’autre part, le pont suspendu sur le Rhône est en construction. Il se trouve que l’épouse de l’ingénieur maître d’œuvre est une ancienne soliste de l’Opéra de Paris. Elle accepte de chanter ce Noël et fait appel pour la musique à Alfred ADAM compositeur pour qui elle a chanté " La Rose de Péronne " (rose fanée très vite, dit-on). Alfred ADAM, touche-à-tout de génie, compose en quelques jours une musique dans le style " opéra " accordée aux vers de notre Placide CAPPEAU. Sur le coup de minuit, ce 24 Décembre 1847, la nef de l’église de Roquemaure est remplie de Provençaux. Au milieu du chœur décoré en crèche, notre diva, Madame Emilie LAUREY, magnifique dans son costume arlésien et accompagné par les grandes orgues, chante pour la première fois un cantique de Noël qui va faire le tour de la terre:
Certains évêques vont interdire pendant quelques temps " Minuit chrétiens " dont A. de LAMARTINE disait : " c’est la Marseillaise des chrétiens ". Le cantique déplaisait à certaines soutanes : Alfred ADAM, n’était-il pas juif, et Placide Cappeau, ivrogne et anticlérical notoire? Mais comme à la fin de ce cantique, le peuple jusqu’alors à genoux, se lève et chante sa délivrance! TOP
LE CHATEAU de
ROQUEMAURE
Clément V " fait " pape en Avignon par Philippe le Bel
cautionne en revanche l’extermination des TEMPLIERS. Ceux-ci,
trop riches donc
trop puissants contestaient l’autorité royale. Le roi de Fer
détestait la
contestation et avait grand besoin d’argent ; pour le bien
du Royaume de
France, il est vrai. Mais il faut faire avouer aux 138
" Pauvres
chevaliers du Christ " les pires forfaits : sodomie,
sorcellerie
par exemple. Phlippe de Nogaret, grand spécialiste de la
" question " en fait une affaire personnelle. Tous les
chevaliers avouent sous la torture le crime d’hérésie, et
lorsque, ayant
repris leurs esprits, ils reviennent sur leurs aveux, Nogaret le
condamne comme
" RELAPS " (récidivistes) ; alors là c’est le
bûcher ! (même processus judiciaire que pour le procès
de Jeanne d’Arc). En 1314, le grand maître des templiers Jacques
de MOLAY, le
corps incendié, face à la Cour de France et au peuple de Paris
hurla la
fameuse malédiction: " Pape CLEMENT, Chevalier GUILLAUME, roi
PHILIPPE ! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal
de Dieu
pour y recevoir votre juste châtiment : MAUDITS !
MAUDITS ! Tous
maudits jusqu’à la treizième génération de vos
races !"
Le beau visage de Philippe-le-Bel semble accuser le coup ;
il dit à
voix forte : "Je regrette…"
La Cour est stupéfaite : le roi n’a jamais pardonné !
Mais
Philippe précise: "Je regrette de ne pas leur avoir fait
arracher la
langue avant que de monter sur le bûcher !" Maurice DRUON,
dans
son roman historique, les Rois Maudits, nous "conte" avec
beaucoup de
talent ces histoires sur l’HISTOIRE de France. On peut choisir
entre justice
de Dieu, coïncidences, ou vengeances des quelques templiers
survivants,
mais un an après la malédiction était accompli:
- Le Pape CLEMENT V était à Carpentras quand il
fut saisi
de fièvres et de curieuses angoisses. Il dit qu’il voulait s’en
retourner en Guyenne, à VILLANDRAUT, sa ville natale pour y
mourir.
Mais il ne put aller plus loin que la
première étape, et dut se fermer dans le château de ROQUEMAURE.
Ses
physiciens, pour le garder en vie, allèrent jusqu’à lui faire
avaler le plus coûteux remède de l’époque, des émeraudes
pilées en poudre ; mais le Saint Père fut pris
d’étouffements
mortels.
- Guillaume de NOGARET :
Professeur
de Droit, juge à la Cour du Roi, n’en avait pas moins la
main leste : Il donna une gifle au Pape Boniface VIII à
ANAGNI sous
prétexte que le Saint Père prétendait l’excommunier le
lendemain ! Puis il l’enleva et le mit en résidence
surveillée. Boniface
humilié, en mourut quelques temps après et fut remplacé haut la
main,
en Avignon par notre "Clément V" (le mal nommé). Guillaume
de
NOGARET mourut chez lui mystérieusement en 1313. Donc lui, a
précédé la
malédiction (1314) d’un an. Qu’en pensez-vous monsieur Maurice
DRUON,
Secrétaire perpétuel de l’Académie Française ?
- Philippe le BEL est à la chasse, seul, lorsqu’il
est
pris de malaises et ce grand roi de France, qui a inventé la
dévaluation de l’or,
meurt en silence deux jours après.
- Le coadjuteur du royaume, (premier ministre si j’ose dire) Enguerrand
de
MARIGNY n’est pas mentionné dans la malédiction de
Jacques de
MOLAY. Peut-être attirait-il le respect car il restera l’un des
grands
serviteurs de l’Etat de l’histoire de France. Objet de la jalousie
féroce
du clan de la famille royale, il finira peu après la mort de son
roi,
pendu à ce gibet de MONTFAUCON qu’il avait fait construire
lui-même pour lutter contre le grand banditisme. De tous les
membres du
Conseil Royal, il est le seul à avoir manifesté quelques regrets
sur le
procès des Templiers en disant avant son exécution: "A-t-on le
droit, pour défendre une juste cause, de commettre des actes
injustes?" Je
laisse à tous les grands défenseurs de la " raison
d’Etat "
le soin de méditer cette pensée.
Revenons enfin à ROQUEMAURE et revenons à la fête de Noël
toute proche. Oublions donc les histoires sanglantes et les
querelles de
"Minuit Chrétiens". Un de nos chers aumôniers de la Base d’Orange
disait pendant la nuit d’un 24 décembre du passé:
" Le soir de Noël, faisons la trêve
Oublions les bassesses des adultes
Et retrouvons nos âmes d’enfants;
Ne serait-ce que pour une nui !"
"NOËL"
Minuit,
Chrétiens, c’est l’heure solennelle
Où l’Homme-Dieu descendit jusqu’à nous,
Pour effacer
la tache
originelle
Et de son
père
apaiser le courroux.
Le Monde
entier tressaille
d’espérance
A cette nuit
qui lui donne
un sauveur.
Peuple, à
genoux!
Attend ta délivrance!
Noël! Noël!
Voici le
Rédempteur.
Le
Rédempteur a brisé toute entrave;
La terre est
libre et le
ciel est ouvert.
Il voit un
frère
où n’était qu’un esclave;
L’amour unit
ceux qu’enchaînait
le fer.
Qui lui dira
notre
reconnaissance?
C’est pour
nous tous qu’il
naît, qu’il souffre et meurt.
Peuple,
debout! Chante ta
délivrance!
Noël! Noël!
Chantons le
Rédempteur!
* NDLR : où celle-ci plus moderne " il vaut mieux une petite injustice qu’un grand désordre ", encore que jacques de Molay trouvait l’injustice grandissime !!!
Dans le premier numéro de AP5 new,s la coupe comète du cne Pessidous du lt Latil et du lt Cunha nous a été racontée avec beaucoup de verve. Aujourd’hui c’est encore Ernest Latil qui nous relate les péripéties d’une autre coupe Comète et d’une coupe CAFDA
COUPE CAFDA 64 TOP
Eh oui
cela ne nous rajeunit
pas. Cette compétition s’est déroulée le 27 octobre à
Cazeaux. Elle
se présentait peut de temps après le désastre de notre
participation
à la coupe comète, aventure relatée dans le premier N° de
New’s.
Léquipe composée du Cne Pessidous commandant l’escadront 2/5
et du Cne Latil
(serviteur) protagonistes de la compétition précédente avait
une grande soif
de revanche. Nous
avions bien préparé
notre affaire et l’optimisme était de règle, notre
compétence et un
brin de chance allaient nous apporter la victoire.
La
compétition comportant deux épreuves, une mission de tir
dont je n’ai plus
le moindre souvenir et une mission d’interception déclenchée
à partir
d’une position d’alerte à deux minutes. L’objectif
était un Vautour pénétrant notre espace aérien à très haute
altitude, 40 000 pieds, je crois. Nous voilà brêlés
dans nos
cockpits subissant quelques sarcasmes d’autres compétiteurs
ou autre pilotes
curieux. Les
pleins en carburant avaient
été calculés au plus juste car la durée de l’interception
déterminant un
nombre de points pris en compte dans le classement, il
fallait atteindre l’altitude
de l’objectif le plus rapidement possible. La qualité du tir
caméra était l’autre
facteur déterminant dans le classement. Il s’agissait
d’avoir le point sur
l’intersection de l’extrémité arrière de la verrière et du
fuselage à partir d’une distance maxi jusqu’à une distance
mini. L’ordre
de décollage est donné et
c’est là qu’on commence à rigoler, jaune. J’appuie sur le
bouton de démarrage et ça démarre, normal. Mais j’aperçois
une agitation
autour de l’avion du patron qui ne laisse rien présager de
bon. Et dans le
cockpit voisin je vois un diable gesticulant représentant un
pilote fou de
rage, il y avait de quoi. La bouteille prévue pour lancer le
moteur du SMB2
avait rendu l’âme. L’affaire se présentait mal.
Rien d’autre à faire pour moi
que de
décoller immédiatement, ce que je fais. Je m’applique à bien
suivre
les instructions du contrôleur même si j’aperçois rapidement
les
traînées de condensation du Vautour. Bien garder la vitesse
devient ma
préoccupation principale, c’est la condition indispensable à
la
réussite d’une bonne présentation et d’une bonne visée.
Alors que je suis en phase
finale de l’interception
je vois l’avion de mon chef, qui a décollé environ une
minute après
moi, en dessous et légèrement en avant de ma position. Il
fait
manifestement son interception à vue avec l’espoir d’arriver
en
position de tir avant moi. Alors là je rigole doucement car
je sais qu’il
n’a pas la vitesse et qu’il ne pourra pas me b…
Je
reste bien concentré sur ma manœuvre, toutefois un rapide
coup d’œil
vers l’autre avion me montre un SMB2 agonisant et baissant
le nez pour
reprendre de la vitesse, ce n’est pas une surprise.
Dommage,
maudite bouteille qui nous aura probablement empêchés de
remporter la
victoire. Mais j’arrive à distance de tir et je fais un
carton, photo
bien sûr. Mon
chef effectue son tir,
finalement dans de bonnes conditions si ce n’est le retard
irrattrapable
occasionné par une mise en route initiale avortée. La
mission se termine et
nous nous retrouvons au débriefing assez dubitatifs sur nos
chances de victoire
mais avec quand même un peu d’espoir. En attendant les
résultats,
certaine bouteille se trouve livrée à notre vindicte
verbale. Et
enfin, après une attente assez courte, le jury déclare
l’escadron 2/5
" Ile de France " vainqueur de la coupe CAFDA
1964. Nos
résultats de tir réel n’avaient pas du être mauvais non
plus. En tout
cas nous n’avions pas volé notre succès, surtout que
celui-ci aurait
pu nous échapper à cause d’une vilaine bouteille.
COUPE COMETE 1962 TOP
Cette compétition s’est
déroulée en deux temps:
- une première mission qualificative de navigation avec
attaque d’un
objectif au sol suivie d’un tri réel sur cible au Trencat,
champ de tir de
Cazeaux.
- une deuxième mission
réservée aux
équipes qualifiées, si situant quelques jours après sur la
base de
Creil lors du congrès de la Chasse et consistant en un
programme de
voltige basse altitude élaboré par le jury.
Je ne parlerai pas de la
première mission
qui a vu notre équipe composée du Cne Fèvre, patron du 2/5,
et des Lts
Risch, Puel et Latif, se qualifier brillamment. Mais la
mission de voltige
mérite d’être évoquée. Le programme de la journée (ayant
perdu mes
carnets de vol, je n’ai pas la date exacte mais c’était
l’été je crois)
commençait par la compétition à laquelle succédait la remise
de la
coupe et le repas de corps.
Nous voici à pied d’œuvre,
sauf que
la base est recouverte par une couche de strat-cumulus, 8/8
aux environs de 3 000
pieds. Le début des hostilités est donc reporté. On attend
la dissipation des
stratocus mais comme rien ne se passe (sauf le temps) le
jury décide de lancer
les opérations. Ils sont fous.
Le premier compétiteur
s’élance aux commandes
de son F84F aux couleurs de la 4ème E.C. C'EST MON
COPAIN Lazennec, un solide. On le voit absorbé par la couche
de nuages et
réapparaître en fin de boucle dans une position assez
correcte. Il enchaîne
sur la deuxième boucle prévue au programme et ressort de la
couche dans
une position approximative. Et là, l’ami Lazennec en a
marre. Il
interrompt sa mission et demande gentiment aux autorités de
bien vouloir
arrêter leurs conneries. Ce qui est fait. D’ailleurs,
comment noter une
prestation dont la plus grande partie se passe hors de la
vue du jury ?
L’attente d’une amélioration
météo se
poursuit. Et le temps passe. Finalement les autorités
prennent la décision d’annuler
la compétition et proclament le 2/5 " Ile de
France "
vainqueur de la Coupe Comète 1962 en raison de l’avance
déterminante
qu’il avait acquise à l’issue de la première mission. La
remise de la Coupe s’effectue dans les conditions
habituelles : bonne
humeur, congratulations et arrosage copieux. Je ne connais
pas le mélange
infâme élaboré dans la coupe sauf que j’avais dû en
ingurgiter une
quantité au-delà du raisonnable. Mais on ne gagne pas la
Coupe
Comète tous les jours. S’ensuit le repas de corps bien
arrosé qui
transforme la bonne humeur en douce euphorie, ce qui est un
euphémisme.
Voilà
c’est fini, tout
va bien. Jusqu’à ce qu’un comique alerte les autorités que
la couche
nuageuse s’est dissipée, lesquelles autorités relancent
aussitôt la
compétition de voltige. Ces gugusses sont vraiment
jobards.
Comme il y a deux pilotes par escadron et que le jury ne
doit pas connaître l’ordre
de passage, je demande au Cne Fèvre s’il veut bien passer en
premier
car personnellement je suis dans un " état proche de
l’Ohio ".
C'est-à-dire que je suis HS. Mon chef est assez frais et il
accepte bien
volontiers. Il y a quand même des gens sérieux.
Je rejoins un des escadrons de
la 10ème
E.C. et demande à un copain de m’éjecter de mon fauteuil
relax
à une heure précise. Et c’est parti pour la sieste. A
l’heure dite
mon ange gardien me tire des bras de Morphée, merci. Bof, ça
ne va pas
très bien. Je me précipite vers le puits voisin de
l’escadron et tire
un grand seau d’eau dans lequel je plonge ma tronche
alcoolisée. Ouf, ça
fait du bien et je n’hésite pas à en abuser.
Allons-y, ça va mieux.
Décollage à l’heure
prévue qui permet quelques minutes de liberté avant le début
de ma
présentation. J’en profite pour tester mes capacités. Je
m’installe sur un
axe matérialisé par une portion de route rectiligne au
voisinage de
Compiègne. C’est parti pour une boucle, pas trop bas, je
conserve bien
mon axe et je termine correctement ma manœuvre. Mais alors
que je suis en
vol horizontal j’ai l’impression d’être encore en évolution,
pas
terrible. Recommençons pour voir, là ça va beaucoup mieux.
J’ai
encore le temps d’effectuer quelques figures sans
difficultés et sans
éprouver de sensations anormales.
Je commence ma présentation à
l’heure
fixée et ça se passe très bien.
Après l’atterrissage, je
rejoins les OPS,
à pieds. Je croise mes grands chefs, Cdt d’escadre et Chef
des OPS qui
me félicitent chaleureusement. Cela confirme ma bonne
impression et me fait
bien plaisir.
Toutefois, les gens
impliqués dans cette affaire
(y compris votre serviteur) n’avaient pas de quoi être fiers.
Bien
sûr, nous étions tous de grands Chasseurs, mais il y a des
manips
à la con qu’on devrait savoir éviter. TOP
CDT LATIL
Amie, ami,
Lors d’une soirée organisée sur la Base aérienne d’Orange, le Colonel Koehl commandant la Base aérienne 115 nous fera partager les événements qu’il a vécu en tant que Commandant du Détachement Air en Ouganda au cours de l’opération " ARTEMIS " de mai à septembre 2003 Cette conférence aura lieu le vendredi 9 janvier 2004 à 18 h 00.
A l’issue, nous pourrons dîner sur la Base pour 15 euros par personne. Prière de bien vouloir confirmer votre inscription accompagnée du règlement du repas avant le, 06 janvier à:
M. SOUFFLET Michel Route de Travaillan 84850 CAMARET S/AYGUES
Le
Général d'armée aérienne Jean-Claude
LARTIGAU |
MAJ DIEU - Tél. : 04.90.11.57.49/FAX 04.90.11.57.50
Coupon à retourner à M. SOUFFLET lors de votre
inscription avec votre règlement par chèque de 15 euros par
personne à l’ordre de l’A.P.5 TOP
à la conférence Participation : |
Oui □ Non □ | Nom & prénom : |
au repas |
Oui □ Non □ | Nom & prénom : |
Modèle et N°d’immatriculation de votre véhicule (pour l’entrée sur la Base) merci: | ||
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