AP5 décembre 2003                        
                   
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Bulletin de l’association des personnels de la «5 » Base aérienne 115 - 84871 ORANGE Cedex Téléphone : 04.90.11.57.49  - Fax : 04.90.11.57.50    
    New’s         N° 29  décembre 2003    

  EDITORIAL  
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DELENDA EST CARTHAGO    par Michel Giraud. 
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Le Pont de Roquemaure      Michel Giraud  
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COUPE CAFDA 64     Par Ernest Latil  
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COUPE COMETE 1962  Ernest Latil     
   - 9 janvier  2004  Conférence base d'Orange puis repas  
 

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         0-ap5 EDITORIAL               TOP   

Il y a quelques temps passant sur le plateau d’ALBION je me suis aperçu que toute trace du 1er GMS avait disparu et que des travaux avaient été menés afin de redonner au paysage l’aspect originel. En effet les zones de lancements ont été couvertes de terre et " paysagées ".
Je n’ai pu m’empêcher de penser à cet épisode de la haine de Rome pour Carthage*
En effet lors de la troisième guerre Punique Scipion l’Africain prend Carthage après trois ans de siège. Comme ces barbares qui ont voulu créer une Armée de l’Air à leur mesure, Rome décide que Carthage sera rasée et que l’on versera du sel sur les fondations afin que personne n’ose se rappeler qu’elle avait existé. 
Albion a disparu, les zones de lancement ont été paysagées, mais l’esprit et la foi qui ont animé les générations de personnel du 1er GMS pour assurer la mission de dissuasion sont toujours aussi présents, extraordinaires ferments d’unité et de richesse spirituelle sur le thème de la nation. 
La faiblesse de certains est de croire que l’esprit peut être dissous dans le sel alors qu’il s’enrichit de sa saveur. 
Très bonne et très douce année 2004 que je souhaite riche de joies, d’amitiés et de paix.

* suite a une discussion avec Michel GIRAUD qui nous donne la version historique dans ce numéro

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Ces quelques lignes sont écrites par Michel GIRAUD. Elles ont leur origine dans une discussion sur la volonté des romains d’effacer toutes traces de cet ennemi mortel qu’était Carthage. J’ai puisé dans cette discussion et dans ce texte l’idée de l’éditorial de ce numéro. Je dois avouer que la bêtise qui consiste à tenter d’éradiquer tout ce qui ne plait pas n’est pas l’apanage de l’A.Air et nos légionnaires du Xème Génie étranger sur le plateau ont eux aussi eu peur du 1er GMS et ont supprimé les S2 et S3 qui rappelaient trop une page d’histoire à laquelle ils n’avaient pas participé.

 

DELENDA EST CARTHAGO

Rome et Carthage étaient ennemis irréductibles. 
En ces temps-là se jouait aussi la suprématie économique sur le bassin méditerranéen. 
Les trois guerres puniques durèrent 118 ans, de 264 à 146 avant J-C. 
Première guerre punique de 264 à 241 avant J-C : 
Victoire de Rome, perte de la Sicile, la Sardaigne et la Corse pour Carthage. 
Victoire de la méthode des phalanges romaines contre les hordes de mercenaires, d'autant plus aisée que ces derniers se révoltèrent parce que mal payés. 
Mais cet épisode nous valut l'inoubliable roman exotique de FLAUBERT : SALAMBO. 
Deuxième guerre punique de 218 à 201 avant J-C : 
C'est celle de l'épopée d'HANNIBAL : conquête de la province espagnole de Carthagène, conquête de la Gaule du sud, pour enfin faire passer les Alpes à ses éléphants, premiers Tanks de l'histoire. 
Mille ans plus tard, un certain Bonaparte franchira la montagne au même endroit, en traînant ses canons dans la neige : "Soldats, derrière ces massifs vous attendent les riches plaines d'Italie". 
Les deux généraux peuvent avoir harangué leurs troupes avec les mêmes mots. 
Les Carthaginois déferlent en Italie, mais pour respecter la légende "s'abandonnent aux délices de Capoue…" Elles devaient être belles ces "délicieuses" pour qu'Hannibal ne puisse prendre Rome, alors que la VILLE était à sa merci ! 
Ceci nous a valu une célèbre citation des pages roses des vieux Larousse. 
"Tu sais vaincre Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de ta victoire" ("scis vincere, O Hannibal, sed non uti victoria") 
Finalement, deuxième défaite des Carthaginois qui rentrent à la maison repus mais battus. 
On imagine le débriefing au retour de la mission ! 
Troisième guerre punique
de 149 à 146 avant J-C : 
A Rome, les pacifistes s'endorment sur leurs lauriers. Mais c'était compter sans un certain Caton dit l'Ancien, consul puis censeur oh combien rigoureux, grand serviteur de l'Etat, mais de morale austère. Caton redoute une revanche des puniques. 
Il entreprend une campagne "médiatique" contre Carthage; chacune de ses interventions au forum, même les plus anodines, se termine invariablement par le célèbre "slogan" :
"Il faut détruire Carthage" 
Ce qui nous a valu une deuxième citation dans les pages roses du dictionnaire, illustrant le harcèlement politique et d'autre part, en grammaire latine, un exemple célèbre d'adjectif verbal ayant valeur d'obligation :

DELENDA EST CARTHAGO

Scipion Emilien, surnommé le "second africain" (le premier, dit tout simplement "l'Africanus", oncle du second, prend enfin Carthage après un siège de trois ans. Les puniques étaient accusés de pratiquer les sacrifices humains d'enfants. Les romains sacrifièrent hommes, femmes et enfants: un carnage. Rome veut de plus effacer toute trace de Carthage. La ville fut systématiquement rasée et, dit la légende, sur ses fondations: "On sema du sel"


     
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0-ap5 Notre appartenance au monde chrétien et à une civilisation chrétienne nous a, tous, peu ou prou fait entonner le " Minuit chrétien, c’est heure solennelle… " Vous trouverez ci-dessous quelques éléments sur l’origine de ce cantique, objets de l’attention de Michel GIRAUD

Le Pont de Roquemaure    TOP

Chasseurs mes frères de la 5ème Escadre !

Combien de fois, nous avons-nous utilisé le pont de ROQUEMAURE comme point de départ d’une mission d’Assaut vers les redoutables " zones basse altitude " du Massif Central ? Des centaines de fois peut-être… Le départ de la navigante se devait d’être précis car l’arrivée était souvent incertaine …. Navigation à vue, j’entends, au cap et à la montre. Douze kilomètres à la minute, cela nous fait 12 centimètres de carte cartes au 1/100.000ème. Premier problème : apprendre à ranger ses cartes ! Restait à identifier loin dans la glace frontale, un de ces repères rares et sournois qui caractérisent les cartes de Largentière, Florac et autres Saint Flour. Oh combien de … prestigieux navigateurs se convertirent en ces lieux à l’humilité biblique! Et ce, pour y avoir manqué là-bas quelque " point de cabré " plus difficile à trouver que l’objectif lui-même ! 
Mais revenons à notre point de départ, ROQUEMAURE, avec son immense pont ferraillé qui enjambe le Rhône.
Ancien port fluvial très actif quand autoroute et chemin de fer n’existaient pas. Les roquemaurois revendiquent pour leur village d’être le " berceau historique " des crus " Côtes du Rhône " mais de Vienne à Tarascon, chaque vigneron réclame l’appellation pour sa parcelle de vignoble! Il y a aussi à Roquemaure un vieux Château médiéval en ruine et une vénérable collégiale dédiée aux saints protecteurs de la vigne et des vignerons. Cette belle église abrite depuis 1690 un orgue classé monument historique; Pour faire bonne mesure, j’ajouterai qu’elle conserve aussi les reliques de Saint Valentin, patron de tous les amoureux du monde. D’autre part, en virant au-dessus de Roquemaure, on ne peut pas, ne pas voir un peu au sud d’un certain village de Sauveterre, la Tour Philippe le Bel qui garde le Rhône. Et alors? Eh bien: l’église, le château et la Tour du terrible roi de Fer sont chargés d’Histoire. 
Alors ? Suivez le guide si vous le voulez bien.

L’Eglise

Novembre 1847, Louis Philippe " régnante "  le curé de Roquemaure veut faire chanter un Noël digne de son église de style gothique, languedocien, et de ses orgues entretenues à grands frais ; il fait appel à un certain Placide CAPPEAU, obscur poète roquemaurois, négociant en vin, libre-penseur, qui taquine la rime à ses heures et qui veut bien oublier Voltaire, pour une nuit de Noël. D’autre part, le pont suspendu sur le Rhône est en construction. Il se trouve que l’épouse de l’ingénieur maître d’œuvre est une ancienne soliste de l’Opéra de Paris. Elle accepte de chanter ce Noël et fait appel pour la musique à Alfred ADAM compositeur pour qui elle a chanté " La Rose de Péronne " (rose fanée très vite, dit-on). Alfred ADAM, touche-à-tout de génie, compose en quelques jours une musique dans le style " opéra " accordée aux vers de notre Placide CAPPEAU. Sur le coup de minuit, ce 24 Décembre 1847, la nef de l’église de Roquemaure est remplie de Provençaux. Au milieu du chœur décoré en crèche, notre diva, Madame Emilie LAUREY, magnifique dans son costume arlésien et accompagné par les grandes orgues, chante pour la première fois un cantique de Noël qui va faire le tour de la terre:

Certains évêques vont interdire pendant quelques temps " Minuit chrétiens " dont A. de LAMARTINE disait : " c’est la Marseillaise des chrétiens ". Le cantique déplaisait à certaines soutanes : Alfred ADAM, n’était-il pas juif, et Placide Cappeau, ivrogne et anticlérical notoire? Mais comme à la fin de ce cantique, le peuple jusqu’alors à genoux, se lève et chante sa délivrance!   TOP

LE CHATEAU de ROQUEMAURE 
Clément V " fait " pape en Avignon par Philippe le Bel cautionne en revanche l’extermination des TEMPLIERS. Ceux-ci, trop riches donc trop puissants contestaient l’autorité royale. Le roi de Fer détestait la contestation et avait grand besoin d’argent ; pour le bien du Royaume de France, il est vrai. Mais il faut faire avouer aux 138 " Pauvres chevaliers du Christ " les pires forfaits : sodomie, sorcellerie par exemple. Phlippe de Nogaret, grand spécialiste de la " question " en fait une affaire personnelle. Tous les chevaliers avouent sous la torture le crime d’hérésie, et lorsque, ayant repris leurs esprits, ils reviennent sur leurs aveux, Nogaret le condamne comme " RELAPS " (récidivistes) ; alors là c’est le bûcher ! (même processus judiciaire que pour le procès de Jeanne d’Arc). En 1314, le grand maître des templiers Jacques de MOLAY, le corps incendié, face à la Cour de France et au peuple de Paris hurla la fameuse malédiction: " Pape CLEMENT, Chevalier GUILLAUME, roi PHILIPPE ! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment : MAUDITS ! MAUDITS ! Tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races !" 
Le beau visage de Philippe-le-Bel semble accuser le coup ; il dit à voix forte : "Je regrette…" 
La Cour est stupéfaite : le roi n’a jamais pardonné ! Mais Philippe précise: "Je regrette de ne pas leur avoir fait arracher la langue avant que de monter sur le bûcher !" Maurice DRUON, dans son roman historique, les Rois Maudits, nous "conte" avec beaucoup de talent ces histoires sur l’HISTOIRE de France. On peut choisir entre justice de Dieu, coïncidences, ou vengeances des quelques templiers survivants, mais un an après la malédiction était accompli: 
- Le Pape CLEMENT V était à Carpentras quand il fut saisi de fièvres et de curieuses angoisses. Il dit qu’il voulait s’en retourner en Guyenne, à VILLANDRAUT, sa ville natale pour y mourir.
Mais il ne put aller plus loin que la première étape, et dut se fermer dans le château de ROQUEMAURE. Ses physiciens, pour le garder en vie, allèrent jusqu’à lui faire avaler le plus coûteux remède de l’époque, des émeraudes pilées en poudre ; mais le Saint Père fut pris d’étouffements mortels. 
- Guillaume de NOGARET : Professeur de Droit, juge à la Cour du Roi, n’en avait pas moins la main leste : Il donna une gifle au Pape Boniface VIII à ANAGNI sous prétexte que le Saint Père prétendait l’excommunier le lendemain ! Puis il l’enleva et le mit en résidence surveillée. Boniface humilié, en mourut quelques temps après et fut remplacé haut la main, en Avignon par notre "Clément V" (le mal nommé). Guillaume de NOGARET mourut chez lui mystérieusement en 1313. Donc lui, a précédé la malédiction (1314) d’un an. Qu’en pensez-vous monsieur Maurice DRUON, Secrétaire perpétuel de l’Académie Française ? 
- Philippe le BEL est à la chasse, seul, lorsqu’il est pris de malaises et ce grand roi de France, qui a inventé la dévaluation de l’or, meurt en silence deux jours après. 
- Le coadjuteur du royaume, (premier ministre si j’ose dire) Enguerrand de MARIGNY n’est pas mentionné dans la malédiction de Jacques de MOLAY. Peut-être attirait-il le respect car il restera l’un des grands serviteurs de l’Etat de l’histoire de France. Objet de la jalousie féroce du clan de la famille royale, il finira peu après la mort de son roi, pendu à ce gibet de MONTFAUCON qu’il avait fait construire lui-même pour lutter contre le grand banditisme. De tous les membres du Conseil Royal, il est le seul à avoir manifesté quelques regrets sur le procès des Templiers en disant avant son exécution: "A-t-on le droit, pour défendre une juste cause, de commettre des actes injustes?" Je laisse à tous les grands défenseurs de la " raison d’Etat " le soin de méditer cette pensée. 
Revenons enfin à ROQUEMAURE et revenons à la fête de Noël toute proche. Oublions donc les histoires sanglantes et les querelles de "Minuit Chrétiens". Un de nos chers aumôniers de la Base d’Orange disait pendant la nuit d’un 24 décembre du passé: 

" Le soir de Noël, faisons la trêve 
Oublions les bassesses des adultes 
Et retrouvons nos âmes d’enfants; 
Ne serait-ce que pour une nui !" 
"NOËL" 

Minuit, Chrétiens, c’est l’heure solennelle 
Où l’Homme-Dieu descendit jusqu’à nous,
 
Pour effacer la tache originelle 
Et de son père apaiser le courroux. 
Le Monde entier tressaille d’espérance 
A cette nuit qui lui donne un sauveur. 
Peuple, à genoux! Attend ta délivrance! 
Noël! Noël! Voici le Rédempteur.

Le Rédempteur a brisé toute entrave; 
La terre est libre et le ciel est ouvert. 
Il voit un frère où n’était qu’un esclave; 
L’amour unit ceux qu’enchaînait le fer. 
Qui lui dira notre reconnaissance? 
C’est pour nous tous qu’il naît, qu’il souffre et meurt. 
Peuple, debout! Chante ta délivrance! 
Noël! Noël! Chantons le Rédempteur!

* NDLR : où celle-ci plus moderne " il vaut mieux une petite injustice qu’un grand désordre ", encore que jacques de Molay trouvait l’injustice grandissime !!! 


     

Dans le premier numéro de AP5 new,s la coupe comète du cne Pessidous du lt Latil et du lt Cunha nous a été racontée avec beaucoup de verve. Aujourd’hui c’est encore Ernest Latil qui nous relate les péripéties d’une autre coupe Comète et d’une coupe CAFDA 

COUPE CAFDA 64   TOP

Eh oui cela ne nous rajeunit pas. Cette compétition s’est déroulée le 27 octobre à Cazeaux. Elle se présentait peut de temps après le désastre de notre participation à la coupe comète, aventure relatée dans le premier N° de New’s. Léquipe composée du Cne Pessidous commandant l’escadront 2/5 et du Cne Latil (serviteur) protagonistes de la compétition précédente avait une grande soif de revanche. Nous avions bien préparé notre affaire et l’optimisme était de règle, notre compétence et un brin de chance allaient nous apporter la victoire. La compétition comportant deux épreuves, une mission de tir dont je n’ai plus le moindre souvenir et une mission d’interception déclenchée à partir d’une position d’alerte à deux minutes. L’objectif était un Vautour pénétrant notre espace aérien à très haute altitude, 40 000 pieds, je crois. Nous voilà brêlés dans nos cockpits subissant quelques sarcasmes d’autres compétiteurs ou autre pilotes curieux. Les pleins en carburant avaient été calculés au plus juste car la durée de l’interception déterminant un nombre de points pris en compte dans le classement, il fallait atteindre l’altitude de l’objectif le plus rapidement possible. La qualité du tir caméra était l’autre facteur déterminant dans le classement. Il s’agissait d’avoir le point sur l’intersection de l’extrémité arrière de la verrière et du fuselage à partir d’une distance maxi jusqu’à une distance mini. L’ordre de décollage est donné et c’est là qu’on commence à rigoler, jaune. J’appuie sur le bouton de démarrage et ça démarre, normal. Mais j’aperçois une agitation autour de l’avion du patron qui ne laisse rien présager de bon. Et dans le cockpit voisin je vois un diable gesticulant représentant un pilote fou de rage, il y avait de quoi. La bouteille prévue pour lancer le moteur du SMB2 avait rendu l’âme. L’affaire se présentait mal. 
Rien d’autre à faire pour moi que de décoller immédiatement, ce que je fais. Je m’applique à bien suivre les instructions du contrôleur même si j’aperçois rapidement les traînées de condensation du Vautour. Bien garder la vitesse devient ma préoccupation principale, c’est la condition indispensable à la réussite d’une bonne présentation et d’une bonne visée. 
Alors que je suis en phase finale de l’interception je vois l’avion de mon chef, qui a décollé environ une minute après moi, en dessous et légèrement en avant de ma position. Il fait manifestement son interception à vue avec l’espoir d’arriver en position de tir avant moi. Alors là je rigole doucement car je sais qu’il n’a pas la vitesse et qu’il ne pourra pas me b… Je reste bien concentré sur ma manœuvre, toutefois un rapide coup d’œil vers l’autre avion me montre un SMB2 agonisant et baissant le nez pour reprendre de la vitesse, ce n’est pas une surprise.  Dommage, maudite bouteille qui nous aura probablement empêchés de remporter la victoire. Mais j’arrive à distance de tir et je fais un carton, photo bien sûr. Mon chef effectue son tir, finalement dans de bonnes conditions si ce n’est le retard irrattrapable occasionné par une mise en route initiale avortée. La mission se termine et nous nous retrouvons au débriefing assez dubitatifs sur nos chances de victoire mais avec quand même un peu d’espoir. En attendant les résultats, certaine bouteille se trouve livrée à notre vindicte verbale. Et enfin, après une attente assez courte, le jury déclare l’escadron 2/5 " Ile de France " vainqueur de la coupe CAFDA 1964. Nos résultats de tir réel n’avaient pas du être mauvais non plus. En tout cas nous n’avions pas volé notre succès, surtout que celui-ci aurait pu nous échapper à cause d’une vilaine bouteille.

COUPE COMETE 1962   TOP

Cette compétition s’est déroulée en deux temps: 
- une première mission qualificative de navigation avec attaque d’un objectif au sol suivie d’un tri réel sur cible au Trencat, champ de tir de Cazeaux.
 
- une deuxième mission réservée aux équipes qualifiées, si situant quelques jours après sur la base de Creil lors du congrès de la Chasse et consistant en un programme de voltige basse altitude élaboré par le jury. 
Je ne parlerai pas de la première mission qui a vu notre équipe composée du Cne Fèvre, patron du 2/5, et des Lts Risch, Puel et Latif, se qualifier brillamment. Mais la mission de voltige mérite d’être évoquée. Le programme de la journée (ayant perdu mes carnets de vol, je n’ai pas la date exacte mais c’était l’été je crois) commençait par la compétition à laquelle succédait la remise de la coupe et le repas de corps. 
Nous voici à pied d’œuvre, sauf que la base est recouverte par une couche de strat-cumulus, 8/8 aux environs de 3 000 pieds. Le début des hostilités est donc reporté. On attend la dissipation des stratocus mais comme rien ne se passe (sauf le temps) le jury décide de lancer les opérations. Ils sont fous. 
Le premier compétiteur s’élance aux commandes de son F84F aux couleurs de la 4ème E.C. C'EST MON COPAIN Lazennec, un solide. On le voit absorbé par la couche de nuages et réapparaître en fin de boucle dans une position assez correcte. Il enchaîne sur la deuxième boucle prévue au programme et ressort de la couche dans une position approximative. Et là, l’ami Lazennec en a marre. Il interrompt sa mission et demande gentiment aux autorités de bien vouloir arrêter leurs conneries. Ce qui est fait. D’ailleurs, comment noter une prestation dont la plus grande partie se passe hors de la vue du jury ? 
L’attente d’une amélioration météo se poursuit. Et le temps passe. Finalement les autorités prennent la décision d’annuler la compétition et proclament le 2/5 " Ile de France " vainqueur de la Coupe Comète 1962 en raison de l’avance déterminante qu’il avait acquise à l’issue de la première mission. La remise de la Coupe s’effectue dans les conditions habituelles : bonne humeur, congratulations et arrosage copieux. Je ne connais pas le mélange infâme élaboré dans la coupe sauf que j’avais dû en ingurgiter une quantité au-delà du raisonnable. Mais on ne gagne pas la Coupe Comète tous les jours. S’ensuit le repas de corps bien arrosé qui transforme la bonne humeur en douce euphorie, ce qui est un euphémisme.

Voilà c’est fini, tout va bien. Jusqu’à ce qu’un comique alerte les autorités que la couche nuageuse s’est dissipée, lesquelles autorités relancent aussitôt la compétition de voltige. Ces gugusses sont vraiment jobards. 
Comme il y a deux pilotes par escadron et que le jury ne doit pas connaître l’ordre de passage, je demande au Cne Fèvre s’il veut bien passer en premier car personnellement je suis dans un " état proche de l’Ohio ". C'est-à-dire que je suis HS. Mon chef est assez frais et il accepte bien volontiers. Il y a quand même des gens sérieux.
 
Je rejoins un des escadrons de la 10ème E.C. et demande à un copain de m’éjecter de mon fauteuil relax à une heure précise. Et c’est parti pour la sieste. A l’heure dite mon ange gardien me tire des bras de Morphée, merci. Bof, ça ne va pas très bien. Je me précipite vers le puits voisin de l’escadron et tire un grand seau d’eau dans lequel je plonge ma tronche alcoolisée. Ouf, ça fait du bien et je n’hésite pas à en abuser. 
Allons-y, ça va mieux. Décollage à l’heure prévue qui permet quelques minutes de liberté avant le début de ma présentation. J’en profite pour tester mes capacités. Je m’installe sur un axe matérialisé par une portion de route rectiligne au voisinage de Compiègne. C’est parti pour une boucle, pas trop bas, je conserve bien mon axe et je termine correctement ma manœuvre. Mais alors que je suis en vol horizontal j’ai l’impression d’être encore en évolution, pas terrible. Recommençons pour voir, là ça va beaucoup mieux. J’ai encore le temps d’effectuer quelques figures sans difficultés et sans éprouver de sensations anormales. 
Je commence ma présentation à l’heure fixée et ça se passe très bien. 
Après l’atterrissage, je rejoins les OPS, à pieds. Je croise mes grands chefs, Cdt d’escadre et Chef des OPS qui me félicitent chaleureusement. Cela confirme ma bonne impression et me fait bien plaisir. 
Toutefois, les gens impliqués dans cette affaire (y compris votre serviteur) n’avaient pas de quoi être fiers. Bien sûr, nous étions tous de grands Chasseurs, mais il y a des manips à la con qu’on devrait savoir éviter.  TOP

CDT LATIL

Amie, ami, 

Lors d’une soirée organisée sur la Base aérienne d’Orange, le Colonel Koehl commandant la Base aérienne 115 nous fera partager les événements qu’il a vécu en tant que Commandant du Détachement Air en Ouganda au cours de l’opération " ARTEMIS " de mai à septembre 2003  Cette conférence aura lieu le vendredi 9 janvier 2004 à 18 h 00.

A l’issue, nous pourrons dîner sur la Base pour 15 euros par personne. Prière de bien vouloir confirmer votre inscription accompagnée du règlement du repas avant le, 06 janvier à:

M. SOUFFLET Michel Route de Travaillan 84850 CAMARET S/AYGUES

 

Le Général d'armée aérienne Jean-Claude LARTIGAU 
Président de l’AP5
 
Signé : J. C Lartigau

MAJ DIEU - Tél. : 04.90.11.57.49/FAX 04.90.11.57.50

Coupon à retourner à M. SOUFFLET lors de votre inscription avec votre règlement par chèque de 15 euros par personne à l’ordre de l’A.P.5   TOP

 

à la conférence

Participation :

OuiNon Nom & prénom :

au repas

OuiNon Nom & prénom :
Modèle et N°d’immatriculation de votre véhicule (pour l’entrée sur la Base) merci:
Si vous le souhaitez et afin de nous permettre de vous joindre en cas de besoin
Votre téléphone: 
Votre e.mail: 

 

 

 

 

 

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