Alexandre LE PECHEUR  (1905-1950)

Il entre à la Cie Générale Aéropostale en 1928 en qualité de radiotélégraphiste. Ensuite il collectionne les incidents et accidents. Quatre amerrissages forcés en Méditerranée et au dernier ils restent avec ses deux camarades d'équipage 13 heures dans l'eau. De décembre 1929 à mars 1932 il vole sur les hydravions d'Air-Orient, tronçon Beyrouth-Athénes. A Air-Union, le 16 novembre 1933, transportant des journaux et de la Poste sur Paris-Londres, en Farman Goliath et avec Charles Leburgue comme pilote, le feu à un moteur au-dessus du brouillard vers Beauvais, l'équipage doit sauter en parachute. Tous les deux sont indemnes dans les taillis. Décembre 1933, Réseau Continentale Europe centrale, puis affecté à Vienne, ensuite Paris, Marignane jusqu'en 1940. En juin 1940, il part en Indochine sur le Dewoitine F-AQBN pour effectuer des vols intérieures ainsi que sur Hong-Kong. Engagé dans le Service de renseignements de la Résistance Civile (Réseau Giraud), il est arrêté par les Japonais, passe 138 jours en cellule. De retour en France il vole sur JU52, Dewoitine, Latécoère 631, excellent avion mais dont les mises au point ne sont pas entièrement satisfaisants. Le 28 mars 1950, au cours d'un vol de prise en mains par l'équipage et de mesures de vibration sur les pales d'hélices, il trouve la mort avec les onze personnes à bord au large d'Arcachon, le Cdb était Robert Boissard, le mécanicien navigant Henri Faugère, il y avait aussi à bord l'ingénieur Remaury et le mécaniciens sol Dumonteil et Coulé.   

Léo GIMIE (1903-1943), sportif et aventurier

Radiotélégraphiste dans la Marine Nationale. Sa passion pour le sport et l'aventure le conduit à accepter en 1925, une proposition faite par la fabrique belge de Cycles Gillet d'Herstal. Afin de mettre en évidence les qualités d'une motocyclette FN produite par la société; il s'agissait d'effectuer la traversée du Sahara sur 2500 kms. Au cours de ce raid, pour sauver son coéquipier belge, qui, exténué, voulait s'arrêter, ce qui signifiait la mort, Gimié lui donna sa réserve d'eau en lui disant: " ne bouge pas, je vais revenir, nous ne sommes pas loin de Tabankort  ". Ayant présumé de sa résistance à la déshydratation, il ne parvint pas au puits et fut recueilli par hasard par les méharistes du poste de Kidal, ce qui permit de sauver son coéquipier. A son retour du Sahara, il entre à la Cie Générale Aéropostale en 1927, d'abord au sol puis comme radionavigant. En 1929, en équipage avec Henri Delaunay et le navigateur Jean Dabry, sur" l'Oiseau blanc" No 2, il s'écrase au sol à Istres à l'atterrissage. Avec Jean Mermoz et Jean Dabry, sur Latécoère 28 à flotteur il réalise le record du monde de distance en circuit fermé pour hydravion, les 11 et 12 avril 1930 (4308 kms). Le même équipage complété du mécanicien navigant Collenot, effectue une série de traversées en mai 1934 et en devient le recordman par le nombre. Pendant la guerre, après avoir échappé miraculeusement d'un accident, il termine ses jours dans un avion accidenté à l'atterrissage à Aguel'Hoc dans le Sahara, le 13 janvier 1943. La dépouille est restée sur place où une plaque en marbre due à l'initiative de l'ingénieur radio Faurous et de l'Association des Professionnels Navigants de l'Aviation Civile rappelle que Leo Gimié fut un des premiers radionavigants de l'aviation civile française.   

Edouard SERRE (1896-1942)

Ingénieur du Corps de l'Aéronautique en 1926. Le 15/3/1928, il entre à la Cie Générale Aéropostale au service radio-électrique. Il crée alors le réseau des stations radio-électriques munies de gonios à toutes les Escales d'Afrique et de l'Amérique du Sud. Au cours d'un voyage avec Marcel Reine il est prisonnier des Maures pendant 117 jours, à la suite d'une panne. Il assure l'intérim de la Direction Technique de la Cie Générale Aéropostale au cours de sa liquidation judiciaire. Il remplace M. Balazuc, tué ans un accident aérien à la Direction du matériel en 1934. Il meurt d'une longue maladie le 5/3/1942 à Aurillac dont il était originaire.           

Gaston ROLLAND (1901-1980)

Il obtint le brevet d'Ingénieur des Arts et Métiers en 1922 et est engagé comme tel par Daurat aux Lignes Aériennes Latécoères en 1928. Il collabore efficacement à la mise au point du Laté 28. Il reste à Toulouse qu'en 1933, la Cie Air France prend la relève de la Cie Générale Aéropostale. Il s'efforça de toujours maintenir un esprit d'équipe qu'il avait connu au début de sa carrière.

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