Il entre à la Cie Générale Aéropostale en 1928 en qualité de
radiotélégraphiste. Ensuite il collectionne les incidents et
accidents. Quatre amerrissages forcés en Méditerranée et au dernier
ils restent avec ses deux camarades d'équipage 13 heures dans l'eau. De
décembre 1929 à mars 1932 il vole sur les hydravions d'Air-Orient,
tronçon Beyrouth-Athénes. A Air-Union, le 16 novembre 1933,
transportant des journaux et de la Poste sur Paris-Londres, en Farman
Goliath et avec Charles Leburgue comme pilote, le feu à un moteur
au-dessus du brouillard vers Beauvais, l'équipage doit sauter en
parachute. Tous les deux sont indemnes dans les taillis. Décembre 1933,
Réseau Continentale Europe centrale, puis affecté à Vienne, ensuite
Paris, Marignane jusqu'en 1940. En juin 1940, il part en Indochine sur
le Dewoitine F-AQBN pour effectuer des vols intérieures ainsi que sur
Hong-Kong. Engagé dans le Service de renseignements de la Résistance
Civile (Réseau Giraud), il est arrêté par les Japonais, passe 138
jours en cellule. De retour en France il vole sur JU52, Dewoitine,
Latécoère 631, excellent avion mais
dont les mises au point ne sont pas entièrement satisfaisants. Le 28
mars 1950, au cours d'un vol de prise en mains par l'équipage et de
mesures de vibration sur les pales d'hélices, il trouve la mort avec
les onze personnes à bord au large d'Arcachon, le Cdb était Robert
Boissard, le mécanicien navigant Henri Faugère, il y avait aussi à
bord l'ingénieur Remaury et le mécaniciens sol Dumonteil et
Coulé.
Léo GIMIE (1903-1943),
sportif et aventurier |
Radiotélégraphiste dans la Marine Nationale.
Sa passion pour le sport et l'aventure le conduit à accepter en
1925, une proposition faite par la fabrique belge de Cycles Gillet
d'Herstal. Afin de mettre en évidence les qualités d'une
motocyclette FN produite par la société; il s'agissait
d'effectuer la traversée du Sahara sur 2500 kms. Au cours de ce
raid, pour sauver son coéquipier belge, qui, exténué, voulait
s'arrêter, ce qui signifiait la mort, Gimié lui donna sa
réserve d'eau en lui disant: " ne bouge pas, je vais
revenir, nous ne sommes pas loin de Tabankort ". Ayant
présumé de sa résistance à la déshydratation, il ne parvint
pas au puits et fut recueilli par hasard par les méharistes du
poste de Kidal, ce qui permit de sauver son coéquipier. A son
retour du Sahara, il entre à la Cie Générale Aéropostale en
1927, d'abord au sol puis comme radionavigant. En 1929, en
équipage avec Henri Delaunay et le navigateur Jean Dabry,
sur" l'Oiseau blanc" No 2, il s'écrase au sol à Istres
à l'atterrissage. Avec Jean Mermoz et Jean Dabry, sur Latécoère
28 à flotteur il réalise le record du monde de distance en
circuit fermé pour hydravion, les 11 et 12 avril 1930 (4308 kms).
Le même équipage complété du mécanicien navigant Collenot,
effectue une série de traversées en mai 1934 et en devient le
recordman par le nombre. Pendant la guerre, après avoir échappé
miraculeusement d'un accident, il termine ses jours dans un avion
accidenté à l'atterrissage à Aguel'Hoc dans le Sahara, le 13
janvier 1943. La dépouille est restée sur place où une plaque
en marbre due à l'initiative de l'ingénieur radio Faurous et de
l'Association des Professionnels Navigants de l'Aviation Civile
rappelle que Leo Gimié fut un des premiers radionavigants de
l'aviation civile française.
Edouard SERRE (1896-1942) |
Ingénieur du Corps de l'Aéronautique en
1926. Le 15/3/1928, il entre à la Cie Générale Aéropostale au service radio-électrique. Il crée alors le
réseau des stations radio-électriques munies de gonios à
toutes les Escales d'Afrique et de l'Amérique du Sud. Au
cours d'un voyage avec Marcel Reine il est prisonnier des
Maures pendant 117 jours, à la suite d'une panne. Il assure
l'intérim de la Direction Technique de la Cie Générale
Aéropostale au cours de sa liquidation judiciaire. Il
remplace M. Balazuc, tué ans un accident aérien à la
Direction du matériel en 1934. Il meurt d'une longue
maladie le 5/3/1942 à Aurillac dont il était originaire.
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