Marceau MERESSE, dans le peloton de tête des authentiques pionniers de l'Aviation de Ligne.
Louis DELRIEU "don Luis"
Paul VACHET
le plus décoré ainsi que sa femme. Diplomate, il achète des terrains sans argent !
Madame VACHET
Marcel MOINE pilier des Entreprises Latécoère

Marceau MERESSE, (1905- ), dans le peloton de tête des authentiques pionniers de l'Aviation de Ligne.

Breveté sur Spad VII en 1925. Entre aux Lignes Aériennes Latécoères en 1927, ligne Alicante-Oran, sur hydravion Lioré et Olivier qui manque de puissance au décollage ! Au nord d'Oran, il amerrit sous une violente tempête les deux moteurs en panne sur une démontée où il reste avec son équipage, le radio Le Duff et deux passagers services, les pilotes Plamont et Doerfinger, à attendre les secours.
En 1928, affecté sur Marseille-Alger, il vole sur Latécoère 32 puis sur CAMS 54 et 56, et, ses amerrissages sont fréquents. En 1929, il part en Indochine pour le compte de la Cie Air-Asie créée par M. Jacques Breguet. Il effectue de nombreux liaisons tant en hydravions qu'en avions terrestres à travers toute l'Indochine, et notamment la liaison postale avec la Cie Hollandaise K.LM. de Saigon à Bangkok et jusqu'en Malaisie. En 1930-1931, les Cies Air-Asie et Air-Union Lignes d'Orient fusionnent pour donner la Cie Air-Orient sous la direction de Maurice Nogués. Meresse effectue le voyage de reconnaissance Saigon-Calcutta...Il assure les premières liaisons de la ligne France-Indochine avec le Fokker VII sur le tronçon Saigon-Karachi, et, à la création d'Air France sur Damas-Saigon-Hanoi. En 1935 il rentre en France, et, sur Hydravion, il est affecté sur les lignes Marseille, Alger, Tunis et Beyrouth. De justesse il évite de se cracher en mer, sur le Lioré 242 (4 moteurs) qui, à la suite d'une rupture de pale d'hélice, est devenu incontrôlable jusqu'à ce que le moteur en cause soit identifié pour permettre d'utiliser le frein hélice.
En juin 1940, il effectue de nombreuses traversées de la Méditerranée, de nuit, pour évacuer des équipages de l'Armée de l'Air vers l'Afrique du Nord.
Le 13 aout, alors qu'il effectuait une liaison régulière, de jour sur Lioré 242, il est attaqué par 4 chasseurs britanniques dont l'un crible de balles le Lioré. A bord on constate 4 morts et 8 blessés. Il pique à mort jusqu'au ras de le mer et réussit à ramener l'hydravion dans le port d'Alger avec 2 moteurs inutilisables et des réservoirs percés.
En 1945, sur sa demande, il est affecté au Réseau Malgache. Il se crache sur une plage avec trois moteurs stoppés à cause d'une erreur de dans les pleins d'essence. Il peur faire le plein et redécolle le lendemain avec ses 17 passagers.
Il prend une retraite bien méritée le 30 avril 1956.

Source: Amicale des Pionniers des Lignes Aériennes LATACOERE-AEROPOSTALE. Début de page

Louis DELRIEU (1889-1976) "don Luis"

Il obtient son brevet de pilote militaire No 1218 le 19/7/1915. Il est affecté successivement à l'Escadrille F1, puis aux N 150 et N152 dont il devint le Commandant. Il termine la guerre avec 4 victoires officielles. Il est engagé aux Lignes Aériennes Latécoère le 3 juin 1919 sur la ligne Toulouse Casablanca et participe à la première liaison aérienne postale entre Casablanca et Dakar le 3 mai 1923. Il quitte la Ligne en 1925 et entre au Service de la Navigation Aérienne.
"L"autre pilote, venu de Malaga, est Louis Delrieu; célèbre sur toute la ligne sous l'appellation de don Luis. Comme Didier Daurat, Louis Delrieu a été forgé par la guerre. Avec Rozes et quelques autres, il constitue l'équipe de base sur laquelle s'appuie le Patron qui les garde en permanence, près de lui, à Toulouse... Jeune instituteur en 1914, Louis s'est brillamment comporté, d'abord dans l'infanterie puis dans l'aviation... "De l'habileté, du sang froid et du muscle, ce qu'il faut sur la Ligne." "La malchance c'est l'insouciance, l'inattention, l'impréparation." Ce qui force l'admiration est qu'il est, avec Rozes, pratiquement le seul à tenir tête au Patron (Didier Daurat). (le Pilote oublié, Gaston Vedel page 33)


PLUS 

Né le 14 Mars 1889 à LAVARDAC (Lot-et-Garonne).
Du 1 er Novembre 1914 au 15 Juin 1915, Observateur mitrailleur aux escadrilles du Camp Retranché de PARIS.
Affecté à l'Ecole d'AVORD, obtient son brevet de pilote militaire le 19/7/1915, celui de la Fédération Aéronautique Internationale le 14/8/1915.
Affecté à l'Armée d'Orient à l'Escadrille n° 87 où il accomplit jusqu'en 1916 de nombreuses missions de reconnaissance et de protection qui lui valent d'être cité à diverses reprises.
- Affecté sur le front français, il est l'objet avant son départ de l'Armée d'Orient de la citation suivante:
ORDRE GENERAL N° 126 du 27 Janvier 1917
DELRIEU Louis, Lieutenant d'Artillerie, Pilote Aviateur à l'Escadrille n° 87, déjà cité pour sa bravoure le 13 Mai 1916. Après un long combat contre un ennemi plus puissant, a forcé son adversaire à piquer dans ses lignes et est rentré avec son avion criblé de balles.
- Affecté successivement à l'Escadrille F1, puis aux N 150 et N 152 dont il devint le Commandant, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur et termine la guerre avec 4 Victoires officielles, et sa Croix de Guerre s'orne de 5- Palmes et de deux Etoiles. Il avait reçu d'autre part, I'Aigle Blanc qui est la plus haute distinction de Serbie.
- Après sa démobilisation, il est engagé aux Lignes Aériennes Latécoère le 3 Juin 1919 et assure les liaisons TOULOUSE - CASABLANCA avec une remarquable régularité.
- Le 3 Mai 1923, il participe à la première liaison aérienne postale entre CASABLANCA et DAKAR sur Bréguet XIV, au cours d'une mission comprenant le capitaine ROIG et deux autres pilotes, Victor HAMM et CUEILLE, et les mécaniciens LEFROID et BONNORD.
- Il quitte la ligne en 1925, et après plusieurs périodes militaires entré au Service de la Navigation Aérienne où il sert, notamment comme Commandant d'Aérodrome à NANTES, puis à Ajaccio. Louis DELRIEU termina sa carrière ayant été promu officier de la Légion d'Honneur et reçu de nombreuses distinctions, marocaines notamment.
- Décédé à AUDENGE (Gironde), ses obsèques ont été célébrées le 5 Février 1976, en présence d'une foule nombreuse parmi laquelle se trouvaient deux camarades de la ligne: André DUBOURDIEU et Gaston VEDEL qui prononça l'éloge funèbre de ce remarquable pilote.
Source: Amicale des Pionniers des Lignes Aériennes LATACOERE-AEROPOSTALE. Début de page

Paul VACHET le plus décoré ainsi que sa femme. Diplomate, il achète des terrains sans argent !

Pendant la guerre de 14-18 il est pilote de bombardier. Il est également pilote d'hydravion. Responsable d'abord de la Ligne Alicante-Oran, il est détaché en Amérique du Sud en 1924 où il accomplit un travail de défrichage extraordinaire et prépare la voie à la prestigieuse équipe de Jean Mermoz et ses compagnons. C'est certainement pour cette raison qu'on parle plus de Vachet en Amérique du Sud qu'en France. Commandeur de la Légion d'honneur...il obtint les plus hautes décorations du Maroc, du Brésil, de l'Argentine, du Paraguay etc.
Sa femme, l'ayant suivi dans toutes ses difficiles entreprises aériennes a reçu aussi beaucoup de décorations. 


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Pilote de Guerre dans un des Groupes de Bombardement les plus audacieux. Egalement pilote d'hydravion. Technicien du pilotage extrêmement habile.
Membre comme Didier Daurat et Raymond Vanier de la première équipe de défrichage de la Ligne Toulouse-Casablanca. Responsable de la Ligne d'hydravion Alicante-Oran.
Bretelle aérienne rendue difficile et dangereuse par l'utilisation d'un matériel mal adapté et de la radio à ses premiers balbutiements. Dès la fin 1924, détaché en Amérique du Sud, y accomplit un extraordinaire travail de défrichage aérien de Natal à Rio, Buenos-Aires jusqu'en Patagonie et au nord de Natal jusqu'en Guyane et au Vénézuela.
Habile technicien du pilotage dans les pires conditions, doublé de remarquables qualités d'organisateur et de diplomate, jeta les bases de l'exploitation régulière de l'immense réseau sud américain préparant la voie à la prestigieuse équipe de Jean Mermoz et de ses compagnons.
Commandeur de la Légion d'Honneur. Médaille Militaire. Croix de Guerre 1914-1918. Rosette de la Résistance. Croix de Combattant Volontaire de la Résistance. Médaille d'Honneur de l'Aéronautique.
Les plus hautes décorations du Maroc, du Brésil, de la République Argentine, du Paraguay, etc. Madame P. Vachet a suivi son mari dans toutes ses difficiles entreprises aériennes et a reçu les décorations suivantes: Chevalier de la Légion d'Honneur.
Médaille de l'Aéronautique. Médaille de la France Libre. Médaille de la Reconnaissance Française. Ordre du Mérite du Brésil, etc... 

 
Source: Amicale des Pionniers des Lignes Aériennes LATACOERE-AEROPOSTALE.


Paul Vachet et Pierre Clostermann
La première rencontre de Pierre Clostermann avec l'Aviation.... "la première fois c'était au Brésil, en 1925, sur la plage de Santos, mon père m'avait amené voir un avion de l'Aéropostale, un Bréguet 14 ou un Laté 27. Le pilote, c'était le fameux Vachet, un des grands de cette épopée. Quand il a fait démarrer son moteur, j'ai poussé des hurlements et je me suis précipité dans les jambes de mon père. Le moteur s'est arrêté. Vachet est descendu en hochant la tête, j'étais en larmes, il a dit à mon père: "En tout cas, cher Monsieur, soyez tranquille, il ne sera jamais aviateur, celui-là!"
Extrait de, "Une sacrée guerre Clostermann, Flammarion" 1990.
Clostermann a préfacé le livre deVachet, "avant les JETS" 1964

Paul Vachet, who had been selected by Bouilloux-Lafont, searched energetically for areas where new airfields could be built and then local air mail services were inaugurated: l’Aéropostale Venezolana, l’Aéropostale Argentina und l’Aéropostale Brasileira. By the end of 1927 there was a chain of airfields, which connected Natal in the north of Brazil with Buenos Aires in Argentina which were 270 NM (500 km) apart from each other. From France a new team of pilots arrived and by November 15 1927 the two new routes Rio –Buenos Aires and Rio – Natal were inaugurated by two Laté 25 high wing aircraft.

Paul Vachet, piloto dos precursores aviões franceses comerciais, em seu livro "La Compagnie Generale Aeropostale", citapormenores das razões que conduziram-no, junto com oficiais da missão Militar Francesa no Brasil, ao local onde agora está o Aeroporto de Jacarepaguá, que, em 1928, já tinha condições de receber os "aeroplanos", que vinham da Europa, via Dakar. Source: agoncalves
Antes mesmo de acabar a guerra, o Sr. Latécoère, francês, que possuía uma fábrica de vagões em Toulouse e que a havia transformado para fabricar aviões, criou uma empresa de transporte postal aéreo objetivando empregar as dezenas de aviões que estavam sobrando em sua fábrica, em Toulouse. Ele empregava antigos pilotos militares que não sabiam fazer outra coisa senão voar. Já tendo chegado a Dacar em 1923, seu desejo era levar o seu correio até o Chile, via Brasil e Argentina. Para isso, ele enviou uma sua equipe de pilotos e três aviões Breguet XIV de navio para o Rio de Janeiro. Desembarcados os aviões, foram transportados para os Afonsos, onde foram montados. Aliás, a aviação do Exército possuía vários desse tipo. Os franceses, com esses aviões, pretendiam fazer o reconhe-cimento da rota Rio—Buenos Aires, o que fi-zeram a partir do dia 25 de janeiro, depois de entendimentos com o Governo brasileiro. Esse reconhecimento também foi feito para Natal. Como o nosso Governo retardou e criou muitos problemas para regular e autorizar os vôos de sua empresa, o Sr. Latécoère vendeu-a, em 1927, a um seu conterrâneo que possuía bancos e empresas de construção no Rio e em Buenos Aires, o Sr. Bouilloux Lafont. Este, com grandes conhecimentos no Rio, mudou o nome da Empresa para Aéropostale e conseguiu que a empresa começasse a funcionar, depois de mandar construir os campos do nosso litoral – Natal, Recife, Salvador, Caravelas, Vitória, Santos, Florianópolis e Rio Grande. O idealizador e o realizador desse feito foi Paul Vachet, que havia feito, em 1925, os reconhecimentos para Buenos Aires e Natal. Não há dúvida de que esses grandes pioneiros da aviação comercial exerceram também influência muito grande em nossos pilotos militares que realizavam suas atividades, muito limitadas, no Campo dos Afonsos e que estavam sempre conversando com eles quando chegavam de viagem à sua base.


Source: airpower.maxwell Début de page

Madame VACHET

" l'état du Breguet n'est pas beau à voir. Les deux bouts d'ailes inférieures sont déchirées, la direction est brisée, le moteur est à tel point que les grenouilles y ont élu domicile... il reste à rentoiler... c'est Madame Vachet qui s'en charge. La chambre d'hôtel se transforme en atelier, et bientôt l'hôtel entier est infesté par l'odeur tenace de l'émaillite, le produit destiné à glacer et tendre la toile d'avion... Paul Vachet achète une couverture de laine dans laquelle il enroule sa femme avant de l'installer dans l'habitacle arrière du Breguet rafistolé qui tient bien le coup. A Montevideo, c'est Madame Vachet qui fait les frais du voyage... il n'y pas de mécanicien sol et sur les Breguets il n'y pas de démarreur, le ménage doit se suffire à lui-même. Le mari installe son épouse dans le cockpit devant la manette des gaz et lance le moteur à la main avec l'hélice. Le moteur démarré, il enlève les pierres servant de cales et, pendant que l'avion commence à rouler, il grimpe dans le cockpit, prend la place de sa femme qui rampe vers l'habitacle arrière, où elle va se tasser, enroulée dans sa couverture..."

Marcel MOINE pilier des Entreprises Latécoère

Collaborateur convaincu de la valeur des idées de P.G. Larécoère sur le transport du courrier dans un premier temps, étendu par la suite aux passagers et fret. Il comprend dés 1920 que l'aviation commerciale dont le but est de voler par tous les temps et qu'elle a besoin de matériel aérien plus résistant, équipé de meilleurs moteurs. Il consacre toute sa vie à cette idée et il participe à la mise au point des Laté 25, 26, 28, et plus tard les supergéants, les Laté 521 et Laté 523. Il a su former une équipe remarquable: Pierre Larcher, Emile Barrière, Gaston Rolland, Paul Jarrier, Georges Piron, André Seguin, Gabriel Deux qui ont été jusqu'au bout du devoir, de leur savoir, jusqu'au bout de la vie.
 
PLUS 
Ingénieur de très haut niveau. Collaborateur convaincu de la valeur des idées de P.G. Latécoère sur le transport postal par avion dans un premier temps, étendu par la suite aux passagers et au fret.
Dés les débuts de la Ligne, se consacre avec l'aide d'une remarquable équipe d'ingénieurs et de mécaniciens formés par ses soins, à l'entretien et à la remise en état du matériel de guerre racheté à l'Etat, qui rentrait fourbu après quelques centaines d'heures de vol sur la "Ligne". Mais se rendant compte que l'aviation commerciale dont le but est de voler tous les temps, exige un genre de matériel aérien plus résistant, équipé de meilleurs moteurs, il étudie, dès 1920, le matériel adéquat.
Ainsi, après de nombreux essais, fruits de la dure expérience de la Ligne, sortirent les appareils Latécoère 25, 26 et 28 qui, équipés soit du moteur 450 Cv. Renault ou 650 Cv. Hispano, permirent le franchissement régulier, avec les moindres incidents de vol, de distances considérables dépassant 4.000 kilomètres. Le Laté 26 à moteur Renault pouvait atteindre Dakar sans escale depuis Toulouse et ce fut un Latécoère 28 qui, équipé de flotteurs et d'un moteur 650 Cv. Hispano, permit à l'équipage Mermoz, Dabry, Gimié, de franchir l'Atlantique Sud (3.000 kms) d'un seul coup d'aile.
Puis vinrent les grands hydravions Laté 300 - 301, quadrimoteurs destinés au franchissement régulier de l'Atlantique, ensuite les super-géants comme les Latécoère 521 et 523 aux mains d'officiers pilotes de la marine dont celui qui devint l'Amiral Hébrard, sillonnèrent les Océans Nord et Sud et battirent de nombreux records.Mais un des plus grands mérites de l'ingénieur M. Moine est d'avoir formé autour de lui une exceptionnelle équipe de mécaniciens et d'ingénieurs qui, à la demande de Didier Daurat, partirent sur tous les points chauds de la Ligne France-Amérique du Sud pour y accomplir des miracles de remises en état ou fonder des ateliers permanents d'entretien à des milliers de kilomètres de Toulouse: Pierre Larcher, Emile Barrière, Gaston Rolland, Paul Jarrier, Georges Piron, André Seguin, Gabriel Deux, combien d'autres allèrent jusqu'au bout du devoir, jusqu'au bout de leur savoir, jusqu'au bout de leur vie. Marcel Moine fut, indiscutablement, un pilier indispensable des Entreprises Latécoère, Pionnier de l'Aéronautique française au plein sens du terme. Toute sa vie active, fut consacrée à fournir aux pilotes civils et militaires, l'outil qui leur permit de vaincre, chaque fois un peu plus, l'Espace et le Temps. 
Source: Amicale des Pionniers des Lignes Aériennes LATACOERE-AEROPOSTALE. Début de page

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