Et Raymond Mesplé. Né à Rieumes en 1908 d'un père maréchal-ferrant, il fait partie de ceux qui découvrent les joies de l'aviation populaire en 1936. « Il rêvait d'avions depuis tout petit », raconte sa femme Adélaïde qui vit dans une des petites villas bâties en 1956 au quartier Saint-Jean par la toute jeune société HLM Samai-Promologis. Raymond Mesplé fait de sa passion un métier, en tant que pilote et mécanicien. Entré à Air-France en 1937, il devient pilote de l'AOF à Dakar. Revenu en France, il s'engage dans les Forces françaises et reçoit la médaille de la Résistance. Mécanicien-navigant au Bourget, il est muté à Toulouse et nommé chef d'escale de la « Postale » à Blagnac sous la direction de Didier Daurat, qui devient un ami de la famille. Raymond Mesplé deviendra membre de son association « Les vieilles tiges » et sera décoré de la médaille de l'aéronautique. Ses compétences étaient précieuses pour la création de l'aéroclub. Il avait réussi le tour de force de restaurer un «Stample» (1) acheté chez un ferrailleur et il avait tiré pendant des années des planeurs à l'aérodrome de Lasborde « Le jour de l'inauguration de l'aéroclub, se souvient Adélaïde, il est venu faire des acrobaties sur la maison. Ils avaient attaché un câble entre deux avions et survolé Muret ». Chaque fois que c'était possible, l'équipe de « mordus » se retrouvait sur la piste de 800 mètres en terrain tassé et de 400 mètres en pelouse et au bar tenu par Mme Robert. «Mon mari, c'était un courant d'air. Alors, les enfants allaient voir voler papa». Raymond Mesplé est mort le 19 mars 1976, à l'âge de 68 ans. «Il regardait toujours dans le ciel». (1) dans le texte source