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Le No 64 de Pierre JARRIGE
le onzième consacré à la Seconde Guerre Mondiale en Algérie
Ami(e) Internaute,

Ce soixante-quatrième diaporama est le onzième consacré à la Seconde Guerre Mondiale  en Algérie. Il concerne la Royal Air  Force (RAF) et la Fleet Air Arm (FAA).
Faites le circuler sans restriction !
Sauf mention particulière, les photos sont  de l’Imperial War Museum. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie  que je prépare, je recherche des photos,  des documents, des récits et des témoignages,  merci d’en parler autour  de vous.
Bien cordialement. 
Pierre Jarrige.      http://www.aviation-algerie.com    

Royal Air Force (RAF)

Le Mediterranean Air Command (MAC), créé lors de la Conférence de Casablanca en janvier 1943, est basé sur la nécessité absolue de la coopération entre la RAF et l’USAAF.

L’apport de la  RAF aux forces aériennes alliées est  important et l’Angleterre fournit  un effort considérable, d’autant plus méritoire  qu’elle se bat  au Moyen-Orient depuis juin 1940.

Les Squadrons anglais mis en œuvre au Moyen-Orient iront ensuite, pour la plupart, en Tunisie puis à Malte, en Sicile, en Italie ou en Crète, sans transiter par l’Algérie.

En Algérie resteront, jusque vers l’été 1943, les unités ayant  pris part au Débarquement auxquelles s’ajoutent  des unités de chasse, de bombardement,  de sauvetage et anti-sous-marines.

Après le Débarquement, le trajet aérien  depuis l’Angleterre s’appuie sur l’escale de Gibraltar, élément  essentiel de l’effort anglais.

Ci-contre : Gibraltar la nuit, symbole,  avec Malte, de la ténacité britannique.

Supermarine Spitfire. Le chasseur Spitfire est utilisé par de nombreux Squadrons, dont les Squadrons 43, 72, 81, 93, 111, 152, 154, 242, 243 et 682 à Bône, Constantine, Maison-Blanche et Philippeville depuis le Débarquement jusqu’en juin 1943, avant qu’ils partent pour la Tunisie ou pour Malte.
En bas à gauche : Le Group Captain sud-africain Petrus Hendrik "Dutch" Hugo (à gauche), commandant le Wing 322 et le Wing Commander Ronald "Raz" Berry, qui prendra sa suite, discutent à Bône en janvier 1943
En bas à droite : L’Air Marshall William Welsh (à droite) visite le Wing 322 à Bône
Station mobile de radiogoniométrie VHF/DF  guidant l’arrivée des Spitfire arrivant de Gibraltar. La plupart des Spitfire venant d’Angleterre arrivent à Bône et sont ensuite répartis entre les unités. Spitfire V en attente de livraison aux Squadrons avec un Hurricane à gauche – Les soldats américains du 1st Ranger Battalion gardent le terrain en attendant la relève par les unités de la RAF. Ce Spitfire V en provenance de Gibraltar a souffert de la rupture d’une jambe de train d’atterrissage.
Aérodrome de Bône-Les Salines
Spitfire V du Squadron 81. Spitfire V du Squadron 81. Spitfire V du Wing 322. Spitfire V du Squadron 232 – Un B-25 du 12th BG décolle à droite. Aérodrome de Bône-Les Salines
A Jemmapes, le Squadron Leader M. Rooks, commandant le Squadron 43, est le plus grand (en taille) des pilotes de Spitfire de la RAF
Hurricane du Squadron 32 à Jemmapes. Hurricane du Squadron 253 à Maison-Blanche. . Le Squadrons 32 et 253 qui sont basés à Maison-Blanche, Philippeville et Jemmapes utilisent des chasseurs Hurricane de novembre1942 à juillet 1943. Ils passeront ensuite sur Spitfire en partant pour l’Italie. Les missions des Hurricane consistent principalement en des patrouilles côtière.
Les bombardier léger Blenheim sont en service aux Squadrons 13, 18, 114 et 614. Ils sont basés, à partir de novembre 1942, à Blida, Canrobert, Colbert, La Réghaïa, Maison-Blanche et Sétif. Le dernier Squadron ne quittera Tafaraoui qu’en septembre 1944. Ci-dessous à gauche : Un Blenheim du Squadron 614 en ravitaillement à Blida. Ci-dessous à droite : Le commandant  d’un Squadron du Wing 326 (Squadrons 18 et 114) et son radio-mitrailleur descendent d’un Bristol Bleinheim à Blida, après un raid sur la Tunisie
A Canrobert, la salle d’opérations du Squadron 13 et le chargement des bombes de 250 livres dans un Blenheim
A Blida, chargement de bombes de 500  livres dans un Wellington pour un raid nocturne sur Bizerte. Sur le nez d’un Wellington, le Captain Reilly Ffoul, un personnage de bande dessinée du Daily Mirror. Le Squadron 150, avec ses bombardiers Vickers Wellington, arrive à Blida en décembre 1942. Il ira ensuite à Fontaine-Chaude en mai 1943, puis en Tunisie.
Le Hudson, avion de lutte anti-sous-marine, équipe les Squadrons 500 et 608 à Blida, La Sénia et Tafaraoui de novembre 1942 à août 1944. Dans un Hudson
Ci-dessous : Hudson et équipages du Squadron 608 à Blida.
Ci-contre : Obsèques d’un équipage du Squadron 608 au cimetière d’El-Alia qui, à la fin de la guerre, comptera 387 tombes de militaires alliés dont 101 du personnel navigant de la RAF de dix nationalités différentes (Jim Stevens)
Au nord de l’île de Majorque, un  sous-marin allemand, type VIIC, reçoit un  coup direct d’une roquette lancée par  un Lockheed Hudson du Squadron 608. Le sous-marin, endommagé lors d’une précédente attaque, coule en 9 minutes avec un équipage de 40 marins. Première destruction d’un sous-marin par des roquettes
Les Squadrons 153, 219, 255 et 600, basés à Blida, La Réghaïa, Maison-Blanche et Sétif de novembre 1942 à août 1943, utilisent le Beaufighter, chasseur de nuit, chasseur-bombardier et avion torpilleur.
À gauche : Beaufighter du Squadron 219 à Bône
En bas à gauche : Beaufighter du squadron 255 à Sétif
Ci-dessous : Poste de pilotage d’un Beaufighter

Ci-dessous : Equipage du Squadron 600 qui a remporté la première victoire dans la nuit du 21 au 22 décembre 1943.
Ci-contre : Cet équipage du Squadron 153 a abattu un Ju 52 le 30 avril 1943 au sud de Cagliari.
Beaufighter du Squadron 153 à Sétif
Le Squadron 114 abandonne ses Blenheim en avril 1943 à Canrobert pour des Douglas Boston, bombardier léger appelé Havoc dans l’USAAF. Il quitte l’Algérie en août 1943. Le premier Boston reçu par le Squadron 114 à Canrobert. Boston du Squadron 114 à Canrobert
Le 14 juin 1943, soixante Lancaster du Group 5 de bombardement de la RAF décollent d’Angleterre pour bombarder l’usine Zeppelin qui construit des fusées V2 à Friedrichshafen. Les bombardiers se posent ensuite à Blida. Huit Lancaster resteront à Blida pour réparation et cinquante-deux décolleront le 23 juin pour bombarder, en Italie, la base navale de La Spezia sur le chemin du retour en Angleterre, sans subir de perte. Un Lancaster vu à Blida
Le Squadron 624 (Special Duties), formé à Blida en juin 1943, est affecté à des missions spéciales sur le sud de la France, l’Italie et la Yougoslavie en larguant des agents de la Résistane et des équipements. Il utilise des Handley-Page Halifax, des Lockheed Ventura et des Short Stirling.
Ci-dessous : Le 25 juin 1944, un Halifax du Squadron 624, parti la veille au soir de Blida pour une mission de parachutage, tombe à une heure du matin sur la commune de Saint-Vincent-de-Barrès en Ardèche, en entraînant la mort de ses huit occupants (Vieilles Tiges)
Dans un Halifax (Life)

Squadron 624
Une page du carnet de vol, en juin  1944, du Wing Commander Clyde Standbury (ci-dessus), commandant le Squadron 624 basé à Blida. Ce Squadron est spécialisé dans les délicates missions de largage, de nuit, de personnel, d’armement ou de matériel en zones occupées. On voit que les missions ne sont  pas toutes «successful» soit pour cause météo, soit parce que la DZ n’est pas signalée au rendez-vous.
Le commando américain Peg est largué dans la nuit du 10 au 11 août 1944 par un Stirling du Squadron 624. L’équipage de neuf hommes, dont un Canadien et un Australien, est commandé par Clyde Standbury, commandant le Squadron 624. La mission est le largage en Ariège d’un commando de quatorze hommes sur le terrain Ordonnance, dans la forêt de Picaussel, terrain de réception du maquis du même nom.
Le décollage de Blida a lieu vers  minuit et le largage vers 3 heures.  Le maquis, qui avait été attaqué les  jours précédents, s’était replié sur  Quérigut et ne pouvait pas assurer la  réception sur le terrain prévu. Un détachement  du maquis se rend alors au Clat pour  préparer le balisage d’un champ situé  dans la trajectoire d’arrivée de l’avion et qui pouvait se  substituer au terrain Ordonnance.
Lorsque l’avion s’approche,  le balisage de feux de paille est  allumé et les signaux à l’aide d’un phare de voiture effectués  (la lettre de reconnaissance est le R  en morse).
Suite
Malgré la distance séparant  les deux champs (environ 20 km) le  pilote de l’avion ayant eu le bon  signal donne l’ordre de larguer.
Le  largage, effectué à une hauteur supérieure  aux 300 mètres habituels à cause du  relief élevé aux alentours, disperse les  hommes.
L’atterrissage pour  certains est brutal, trois hommes sont  blessés. Une dizaine de colis sont également  largués et chaque homme possède un viatique  en Louis d’or et en  Francs.
L’opération Peg a été appelée par le LCl Clark, commandant l’OSS (Office of Strategic Service), du diminutif de Peggy, prénom de la fiancée du Lt Paul Swank, chef du commando. L’OSS utilisait des prénoms féminins pour chaque opération, les responsables de l’OSS pensant que si le code de mission était découvert par les Allemands, ceux-ci estimeraient que la mission n’était pas très importante. Le Lt Swank trouvera la mort au combat le 17 août 1944.
Ci-dessous, : Un Short Stirling, le rapport de mission, les Américains du Commando (le quinzième homme est arrivé par la suite) et les obsèques du lieutenant Paul Swank à Alet-les-Bains, dans l’Aude
(http://maquisftp-jeanrobert-faita.org) La carte et l’emplacement du  largage , page  
Le Squadron 283, équipé du biplan amphibie Supermarine Walrus, est formé à Alger en février 1943. C’est un Squadron de recherche et de sauvetage en mer le long de la côte nord-africaine. Le Squadron part en Italie en août 1943. Des Walrus sont basés à Hussein-Dey, Maison-Blanche, Bône et en Tunisie. Walrus en Tunisie. Démonstration de repêchage d’un naufragé  par un Walrus
Dix Vickers Warwick du Squadron 293 sont basés à Blida et à Bône à partir de novembre 1943 et jusqu’en janvier 1944 pour assurer des patrouilles de recherche et de sauvetage en mer le long des côtes nord-africaines. Warwick à Blida. Warwick avec le bateau de sauvetage largable sous le fuselage
Les Squadrons de l’AOP (Air Observation Post) sont créés en octobre 1941 par la RAF à l’initiative de l’Artillerie et équipés d’avions légers Auster. Le 12 novembre 1942, le Squadrons 651 arrive à Alger et devient aussitôt opérationnel. Il sera suivi par les Squadrons 654, 655 et 657. Les Squadrons suivent étroitement les régiments auxquels ils sont attachés et, le 4 septembre 1943, le Squadron 651 traverse le détroit de Messine, vers l’Italie avec la 8th British Army. Le Squadron 654 accompagnera le 2nd Polish Corps à Monte-Cassino et jusqu’à la fin de la guerre. Utilisé pour les besoins de l’observation d’artillerie et  des liaisons, les Auster se posent sur  de nombreux terrains d’Algérie et souvent  en pleine nature. Ils sont basés principalement  à Maison-Blanche, Bône, Philipeville et Châteaudun-du-Rhumel. Auster AOP du Squadron 651, attaché au 12th Royal Horse Artillery de la 6th Armoured Division, à Souk-el-Arba en Tunisie. Auster AOP d’une unité inconnue

Air Transport Command

Le RAF Air Transport Command, qui a pris la suite du RAF Ferry Command en mars 1943, contrôle tous les avions de transport de la RAF. Il est chargé de livrer les avions neufs aux unités opérationnelles, il assure le transport des passagers et du fret en coordination avec l’Air Transport Command américain et il assure le largage des parachutistes au profit de l’Army Cooperation Command. Les vols transatlantiques avec les Etats-Unis  et le Canada débutent dès le début  de la guerre et l’Air Ferry Command, puis l’Air Transport Command, font traverser l’Atlantique à plus de 9 000 avions par tous les temps, alors qu’à peine une centaine avaient réussi l’exploit avant la guerre. Le réseau aérien couvre le monde entier  et la British Overseas Aiways Company (BOAC) apporte son expérience, son infrastructure et ses équipages pour les vols à longue distance. Les avions anglais et américains mis en oeuvre sont des plus variés : Lancaster, C-47, C-54, B-17, DH 89 Rapide et Dominie, Albemarle, B-24 Liberator et C-87.
Ci-contre : Un Armstrong-Whitworth Albemarle du Squadron 511 arrive à Blida après avoir effectué le premier vol de convoyage depuis l’Angleterre sur la route de Gibraltar à Malte. Le Squadron 511 est plus spécialement affecté aux transports entre la Grande-Bretagne, la Méditerranée et l’Inde. Il utilise également des Liberator, des Avro Lancaster et des Avro York
Le 28 mai 1943, l’Avro York «Ascalon» décolle de Gibraltar avec une escorte de Spitfire en transportant Winston Churchill, Anthony Eden, les généraux Alexander, Ismay, Allenbrooke, Tedder et Marshall pour un voyage en Afrique du Nord qui les mènera à Alger, Châteaudun-du-Rhumel, Tunis et Grombalia. Cet Avro York fait partie du King’s Flight Squadron 24. Le York utlise la voilure et l’empennage du Lancaster.
Ci-contre en haut: L’Ascalon décolle de Gibraltar (SWA) En bas: Le décollage de Châteaudun-du-Rhumel

Le Squadron 296 du North African Troop Carrier Command, équipé de trente-deux Armstrong Withworth Albemarle remorqueurs de planeurs, et le Squadron 295, avec ses Handley Page Halifax également remorqueurs, arrivent à Thiersville et à Froha (un aérodrome improvisé entre Thiersville et Mascara) en juin 1943, pour participer à l’Operation Husky, l’invasion de la Sicile. Halifax du Squadron 295 en juin 1943. Albemarle du Squadron 296 et planeur Horsa en Angleterre
Les opérations de convoyage des Horsa, de Portreath (Angleterre) à Thiersville et Froha, avec escale à Rabat-Salé, ne sont pas sans risques. Deux opérations de convoyage ont eu lieu: L’opération Beggar en juin 1943. Le 14 juin 1943, au cours de cette opération, un attelage Halifax/Horsa disparaît dans l’océan après avoir été attaqué par deux Focke-Wulf Fw 200 Condor. L’opération Elaborate, entre le 15 août et le 10 octobre, avec vingt Albemarle, dix Halifax et vingt-cinq Horsa. Seulement quinze planeurs atteignent l’AFN. Cinq planeurs et un Halifax se sont posés en mer à cause du mauvais temps ou des attaques ennemies et les autres planeurs en atterrissages forcés avec les Halifax, souvent au Portugal. Les Albemarle ont eu plus de succès, un seul a été abattu en mer par l’ennemi. D’autres planeurs,  arrivés en caisses, sont assemblés à  l’AIA de Blida.
Ci-dessus : La disposition dans une  cabine de Horsa. Ci-dessous : Horsa tracté par un C-47. Le Horsa tel qu’il est livré pour remontage à l’AIA de Blida. Caractéristiques : 28,84 mètres d’envergure, 20,43 mètres de  longueur, vitesse de remorquage : 240  km/h, vitesse de plané : 160 km/h,  27 hommes y compris deux pilotes, poids  à vide : 3 800 kg, poids en  charge : 7 030 kg, 3 644 exemplaires  construits.

Vu d’un Junkers 88 – Le 18 septembre 1943, au cours de l’opération Elaborate de convoyage de planeurs entre l’Angleterre et Rabat, un attelage Halifax/Horsa est attaqué par trois Junkers 88. Le planeur se décroche et se pose sur l’eau, les trois occupants sont saufs. Malgré des dégâts importants, le Halifax abat un Junkers et parvient à rejoindre sa destination (Gmelin)
Entretien entre un pilote de planeur  et un parachutiste. Préparation des parachutistes anglais à  l’embarquement pour  la Sicile. Emblème des British Airborne Forces et Horsa en Sicile
Halifax du Squadron 295 et planeurs Horsa au décollage pour la Sicile

Opération Ladbroke


L’opération Ladbroke est la première et la plus grande des deux opérations aéroportées en Sicile. Elle implique des troupes de la British 1st Airborne Division, qui s’étaient entraînées près d’Oran, et qui devront être larguées près du pont Ponte Grande.
La préparation de l’opération a été  précipitée. En mai et juin, 398 planeurs  Waco CG-4A (nommés Hadrian par les Anglais) sont assemblés à La Sénia par l’American Maintenance Team et amenés en vol et Thiersville et à Froha. Trois jours après la livraison (le 16 juin), la plupart des planeurs sont maintenus au sol pour réparations. A la fin du mois, une faiblesse dans l’empennage cloue de nouveau les planeurs au sol.
Plus de 800 remorquages sont effectués  à Froha pour entraîner les pilotes-remorqueurs  américains. Les Waco sont ensuite remorqués  sur cinq aérodromes tunisiens près de  Sousse et Kairouan, d’où les opérations  doivent commencer. Il rejoignent neuf Horsa.
Le désastre commence lorsque, dans la  nuit du 6 juillet, le dépôt de  munitions de la division, explose, heureusement  sans blesser personne, mais une grande  partie de l’équipement est  perdue. Une tempête se lève le jour  de l’opération. Cependant, les remorqueurs  décollent à temps dans la nuit du  9 juillet avec leurs planeurs (136 Waco  et huit Horsa). Ils ont plus de 7 km à parcourir allet et retour à une hauteur de 100 mètres maximum.
Dans le mauvais temps, les pilotes des  planeurs dovent batailler dur pour maintenir  leur position et les remorqueurs les larguent  prématurément. Un pilote anglais raconte  : Un message de notre remorqueur – C’est fini, bonne chance les copains ! – Le C-47 largue… J’ai vu alors que nous allions à l’eau… J’ai cabré et cabré jusqu’à ce que la queue touche le sommet d’une vague, et je me suis affalé (les occupants de ce planeur seront récupérés tôt le lendemain matin par un destroyer anglais).
Un pilote américain raconte:  Comme nous volions le long de la côte de Sicile, tout était éclairé par les projecteurs et la DCA… Je décroche et tire le manche en arrière… fais un virage à gauche et me dirige vers la côte à travers les projecteurs et les tirs antiaériens… J’ai fait un bel atterrissage mais je roulais trop vite. Comme il y avait un mur de pierre devant moi, j’ai tourné le planeur vers la gauche et j’ai accroché un arbre avec l’aile gauche. Ca nous a bien arrêté… Un grand bruit et j’ai été éjecté de mon siège. Les occupants du planeur sont sortis et ont rejoint rapidement un groupe de parachutistes marchant vers le pont.
Un autre pilote raconte qu’il a évité  les projecteurs et les tirs en volant  sur la mer, il va ensuite sur le  pont à basse hauteur. Un projecteur suit  son planeur et éclaire «gentiment»  sa DZ.
Le pont est pris rapidement, à l’aube,  par une petite force anglaise rejointe  par une troupe de parachutistes. Ils attendent  l’inévitable contre-attaque italienne. Vers 10  heures, un bataillon italien, appuyé par  de l’artillerie et  des mortiers, arrive au pont. Un bataille  féroce s’ensuit. Les Alliés  survivants n’ont pas d’autre option que  de se rendre. Mais leur captivité ne  sera pas longue. Les forces britanniques  au sol balayent le terrain et les  libèrent.
Trois cents parachutistes anglais ont péri  dans la mer de Sicile, le général  John Hackette explique: L’opération a été un désastre. Les pilotes-remorqueurs américains n’avaient aucune protection. Avec pratiquement aucune expérience militaire ils ont été pris de panique à leur première rencontre avec la DCA et ont largué les planeurs sur la mer, de nuit, en face d’un fort vent, trop loin pour la plupart pour rejoindre la terre.
Après la victoire en Tunisie, les Alliés déploient des armadas de plus en plus puissantes, jusqu’à avoir la maîtrise absolue de la Méditerranée, seuls des sous-marins leur sont opposés. L’Aviation Maritime anglaise entretient plusieurs porte-avions en Méditerranée. Ci-dessous: Avions embarqués Grumman Martlet en escale à Blida (Fleet Air Arm Museum)
Ci-dessus : Le HMS Brecon escorte un porte-avions au départ d’Alger en hissant le drapeau écossais.
Ci-dessous : un Grumman Martlet endommagé à La Sénia le 1er mai 1943.
Le porte-avions HMS Formidable (au fond) dans le port d’Alger.
Seafire sur le HMS Hunter en Méditerranée – 1943.
Le Fairey Swodfish est un biplan torpilleur et de reconnaissance utilisé par le 813 Naval Air Squadron qui est un Squadron de la Fleet Air Arm. Après le naufrage du porte-avions Eagle, le Squadron 813 est basé à terre auprès de la RAF à Gibraltar et envoie, en juillet 1943, un détachement à Tafaraoui sous le commandement du Northwest African Coastal Air Force (NACAF).
Ci-dessous : Swordfish à Tafaraoui et, à droite, une section de la Fleet Air Arm. Swordfish et sa torpille