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Ami(e) Internaute,
Ce
soixante-quatrième diaporama est
le onzième consacré
à la Seconde Guerre
Mondiale en Algérie. Il
concerne la Royal
Air Force (RAF) et la Fleet Air Arm
(FAA).
Bien cordialement. Faites le circuler sans restriction ! Sauf mention particulière, les photos sont de l’Imperial War Museum. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. Pierre Jarrige. http://www.aviation-algerie.com |
Air Transport Command |
Le RAF Air Transport
Command, qui a pris la suite du RAF
Ferry Command en mars 1943,
contrôle tous les avions de transport
de la RAF. Il est chargé de livrer
les avions neufs aux unités
opérationnelles, il assure le
transport des passagers et du fret en
coordination avec l’Air Transport Command
américain et il assure le largage des
parachutistes au profit de l’Army
Cooperation Command. Les vols
transatlantiques avec les Etats-Unis
et le Canada débutent dès le
début de la guerre et l’Air
Ferry Command, puis l’Air Transport
Command, font traverser l’Atlantique
à plus de 9 000 avions par tous les
temps, alors qu’à peine une centaine
avaient réussi l’exploit avant la
guerre. Le réseau aérien
couvre le monde entier et la British
Overseas Aiways Company (BOAC) apporte
son expérience, son infrastructure et
ses équipages pour les vols à
longue distance. Les avions anglais et
américains mis en oeuvre sont des
plus variés : Lancaster,
C-47, C-54, B-17, DH 89 Rapide et
Dominie, Albemarle, B-24 Liberator
et C-87. Ci-contre : Un Armstrong-Whitworth Albemarle du Squadron 511 arrive à Blida après avoir effectué le premier vol de convoyage depuis l’Angleterre sur la route de Gibraltar à Malte. Le Squadron 511 est plus spécialement affecté aux transports entre la Grande-Bretagne, la Méditerranée et l’Inde. Il utilise également des Liberator, des Avro Lancaster et des Avro York |
Le 28 mai
1943, l’Avro York
«Ascalon»
décolle de
Gibraltar avec une escorte
de Spitfire en
transportant Winston
Churchill, Anthony Eden,
les généraux
Alexander, Ismay,
Allenbrooke, Tedder et
Marshall pour un voyage en
Afrique du Nord qui les
mènera à
Alger,
Châteaudun-du-Rhumel,
Tunis et Grombalia. Cet
Avro York fait partie du
King’s Flight Squadron 24.
Le York utlise la voilure
et l’empennage du
Lancaster. Ci-contre en haut: L’Ascalon décolle de Gibraltar (SWA) En bas: Le décollage de Châteaudun-du-Rhumel |
Le Squadron
296 du North African Troop
Carrier Command,
équipé de
trente-deux Armstrong
Withworth Albemarle
remorqueurs de planeurs,
et le Squadron 295, avec
ses Handley Page Halifax
également
remorqueurs, arrivent
à Thiersville et
à Froha (un
aérodrome
improvisé entre
Thiersville et Mascara) en
juin 1943, pour participer
à l’Operation
Husky, l’invasion de la
Sicile. Halifax du
Squadron 295 en juin 1943.
Albemarle du Squadron 296
et planeur Horsa en
Angleterre |
Les
opérations de
convoyage des Horsa, de
Portreath (Angleterre)
à Thiersville et
Froha, avec escale
à
Rabat-Salé, ne
sont pas sans risques.
Deux opérations
de convoyage ont eu
lieu: L’opération
Beggar en juin 1943. Le
14 juin 1943, au cours
de cette
opération, un
attelage Halifax/Horsa
disparaît dans
l’océan
après avoir
été
attaqué par deux
Focke-Wulf Fw 200
Condor.
L’opération
Elaborate, entre le 15
août et le 10
octobre, avec vingt
Albemarle, dix Halifax
et vingt-cinq Horsa.
Seulement quinze
planeurs atteignent
l’AFN. Cinq planeurs et
un Halifax se sont
posés en mer
à cause du
mauvais temps ou des
attaques ennemies et les
autres planeurs en
atterrissages
forcés avec les
Halifax, souvent au
Portugal. Les Albemarle
ont eu plus de
succès, un seul a
été abattu
en mer par l’ennemi.
D’autres planeurs,
arrivés en
caisses, sont
assemblés
à l’AIA de
Blida. Ci-dessus : La disposition dans une cabine de Horsa. Ci-dessous : Horsa tracté par un C-47. Le Horsa tel qu’il est livré pour remontage à l’AIA de Blida. Caractéristiques : 28,84 mètres d’envergure, 20,43 mètres de longueur, vitesse de remorquage : 240 km/h, vitesse de plané : 160 km/h, 27 hommes y compris deux pilotes, poids à vide : 3 800 kg, poids en charge : 7 030 kg, 3 644 exemplaires construits. |
Vu d’un
Junkers 88 – Le 18
septembre 1943, au cours
de l’opération
Elaborate de convoyage de
planeurs entre
l’Angleterre et Rabat, un
attelage Halifax/Horsa est
attaqué par trois
Junkers 88. Le planeur se
décroche et se pose
sur l’eau, les trois
occupants sont saufs.
Malgré des
dégâts
importants, le Halifax
abat un Junkers et
parvient à
rejoindre sa destination
(Gmelin) |
Entretien
entre un pilote de
planeur et un
parachutiste.
Préparation des
parachutistes anglais
à
l’embarquement pour
la Sicile. Emblème
des British Airborne
Forces et Horsa en Sicile |
Halifax du
Squadron 295 et planeurs
Horsa au décollage
pour la Sicile |
Opération Ladbroke |
L’opération
Ladbroke est la
première et la plus
grande des deux
opérations
aéroportées en
Sicile. Elle implique des
troupes de la British 1st
Airborne Division, qui
s’étaient
entraînées
près d’Oran, et qui
devront être
larguées près du
pont Ponte Grande. La préparation de l’opération a été précipitée. En mai et juin, 398 planeurs Waco CG-4A (nommés Hadrian par les Anglais) sont assemblés à La Sénia par l’American Maintenance Team et amenés en vol et Thiersville et à Froha. Trois jours après la livraison (le 16 juin), la plupart des planeurs sont maintenus au sol pour réparations. A la fin du mois, une faiblesse dans l’empennage cloue de nouveau les planeurs au sol. Plus de 800 remorquages sont effectués à Froha pour entraîner les pilotes-remorqueurs américains. Les Waco sont ensuite remorqués sur cinq aérodromes tunisiens près de Sousse et Kairouan, d’où les opérations doivent commencer. Il rejoignent neuf Horsa. Le désastre commence lorsque, dans la nuit du 6 juillet, le dépôt de munitions de la division, explose, heureusement sans blesser personne, mais une grande partie de l’équipement est perdue. Une tempête se lève le jour de l’opération. Cependant, les remorqueurs décollent à temps dans la nuit du 9 juillet avec leurs planeurs (136 Waco et huit Horsa). Ils ont plus de 7 km à parcourir allet et retour à une hauteur de 100 mètres maximum. Dans le mauvais temps, les pilotes des planeurs dovent batailler dur pour maintenir leur position et les remorqueurs les larguent prématurément. Un pilote anglais raconte : Un message de notre remorqueur – C’est fini, bonne chance les copains ! – Le C-47 largue… J’ai vu alors que nous allions à l’eau… J’ai cabré et cabré jusqu’à ce que la queue touche le sommet d’une vague, et je me suis affalé (les occupants de ce planeur seront récupérés tôt le lendemain matin par un destroyer anglais). Un pilote américain raconte: Comme nous volions le long de la côte de Sicile, tout était éclairé par les projecteurs et la DCA… Je décroche et tire le manche en arrière… fais un virage à gauche et me dirige vers la côte à travers les projecteurs et les tirs antiaériens… J’ai fait un bel atterrissage mais je roulais trop vite. Comme il y avait un mur de pierre devant moi, j’ai tourné le planeur vers la gauche et j’ai accroché un arbre avec l’aile gauche. Ca nous a bien arrêté… Un grand bruit et j’ai été éjecté de mon siège. Les occupants du planeur sont sortis et ont rejoint rapidement un groupe de parachutistes marchant vers le pont. Un autre pilote raconte qu’il a évité les projecteurs et les tirs en volant sur la mer, il va ensuite sur le pont à basse hauteur. Un projecteur suit son planeur et éclaire «gentiment» sa DZ. Le pont est pris rapidement, à l’aube, par une petite force anglaise rejointe par une troupe de parachutistes. Ils attendent l’inévitable contre-attaque italienne. Vers 10 heures, un bataillon italien, appuyé par de l’artillerie et des mortiers, arrive au pont. Un bataille féroce s’ensuit. Les Alliés survivants n’ont pas d’autre option que de se rendre. Mais leur captivité ne sera pas longue. Les forces britanniques au sol balayent le terrain et les libèrent. Trois cents parachutistes anglais ont péri dans la mer de Sicile, le général John Hackette explique: L’opération a été un désastre. Les pilotes-remorqueurs américains n’avaient aucune protection. Avec pratiquement aucune expérience militaire ils ont été pris de panique à leur première rencontre avec la DCA et ont largué les planeurs sur la mer, de nuit, en face d’un fort vent, trop loin pour la plupart pour rejoindre la terre. |
Après
la victoire en Tunisie, les
Alliés déploient des
armadas de plus en plus puissantes,
jusqu’à avoir la maîtrise
absolue de la
Méditerranée, seuls des
sous-marins leur sont opposés.
L’Aviation Maritime anglaise
entretient plusieurs porte-avions en
Méditerranée.
Ci-dessous: Avions embarqués
Grumman Martlet en escale à
Blida (Fleet Air Arm Museum) |
Ci-dessus
: Le HMS Brecon escorte un
porte-avions au départ d’Alger
en hissant le drapeau écossais.
Ci-dessous : un Grumman Martlet endommagé à La Sénia le 1er mai 1943. Le porte-avions HMS Formidable (au fond) dans le port d’Alger. Seafire sur le HMS Hunter en Méditerranée – 1943. |
Le
Fairey Swodfish est un biplan
torpilleur et de reconnaissance
utilisé par le 813 Naval Air
Squadron qui est un Squadron de la
Fleet Air Arm. Après le
naufrage du porte-avions Eagle, le
Squadron 813 est basé à
terre auprès de la RAF à
Gibraltar et envoie, en juillet 1943,
un détachement à
Tafaraoui sous le commandement du
Northwest African Coastal Air Force
(NACAF). Ci-dessous : Swordfish à Tafaraoui et, à droite, une section de la Fleet Air Arm. Swordfish et sa torpille |
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