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Ami(e)
Internaute, Ce cinquantième diaporama est le troisième d’une série consacrée au vol à voile en Algérie. Il concerne André Costa, Mostaganem et Mascara. Pour en savoir davantage, lisez : Le vol à voile en Algérie (1862-1962) de Charles Rudel et Pierre Jarrige. Faites circuler ce diaporama sans restriction ! Merci aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthèses. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. N’hésitez pas à me demander les diaporamas précédents. Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com |
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André
Costa vu par son ami Jean Brune (Juliette Costa) ![]() André Costa est né le 15 avril 1904 à Paris. Il commence à piloter comme boursier de la Marine à l’école Caudron, puis est pilote à Rochefort et à la CEPA de Saint-Raphaël et finit sa carrière militaire sur le porte-avion Béarn. Il entre ensuite à la Compagnie aérienne française qui l’envoie au Canada. Il revient en France, donne des baptêmes de l’air pour la CAF et entre ensuite, peu de temps, à la Compagnie générale aéropostale (01.1929-09.1929) où il pilote des Breguet 14, des Laté 15 et des Cams 53, mais où sa verve de caricaturiste est peu appréciée par Didier Daurat. C’est alors qu’il est mécanicien chez Levasseur que Louis Gazaniol, de Bel-Abbès, va le chercher en 1933. Il se donne alors à fond à son métier de moniteur à Mostaganem. Dès son arrivée en Algérie, il écrit : Ici, où je suis, il y a huit avions dans le hangar, il y en aura douze dans un mois. Nous avons deux planeurs neufs et deux HM 8 dont les essais sont prochains. Devant tout cela je me fais Algérien. Je renie à jamais Paris, le métro et le reste. Je sens une chéchia me pousser sur la tête. Il fait beau, il y a un soleil prometteur pour cet été. Je vole la vie est belle. Autodidacte, un peu bohème, épris de liberté et d’indépendance, éternel fumeur appréciant à la fois la fantaisie et le sérieux des choses, André Costa allie le scepticisme à l’enthousiasme. Sa fantaisie et son humour se traduisent par d’innombrables petits dessins qui égayent la presse aéronautique algérienne et métropolitaine. Il écrit de la main droite et dessine de la main gauche et réalise aussi d’excellents tableaux de la vie locale. Ses articles traduisent sa foi en l’aviation et la rigueur et l’intelligence avec lesquelles il conçoit son métier de pilote et de moniteur. Avec son ami Albert Monville, il écrit, en 1936, L'art du pilotage qui connaît un grand succès. Ce livre, plusieurs fois réédité, pose les bases d’un enseignement rationnel du pilotage dont les principes seront adoptés officiellement dans toute la France après la guerre. Pédagogue né, il a toujours aimé être entouré d’enfants pour lesquels il a produit articles, dessins et contes et un merveilleux ouvrage :L école des ailes, aussi technique que poétique, qui sera à l’origine de bien des vocations. Dans un autre genre, sous le pseudonyme d’André Tourment, il narre d’une manière originale les effets du Débarquement allié dans: Les voilà. Son dévouement et sa compétence sont récompensées en janvier 1937 par la croix de la Légion d’honneur avec cette citation : Chef-pilote de l Aéro-club de Mostaganem, 16 ans de service militaire et de pratique professionnelle. Titres exceptionnels : ancien pilote de lAviation maritime et de transport public. Poursuit la formation des élèves-pilotes avec un zèle infatigable et un dévouement qui ne se sont jamais démentis. A donné plus de 4 000 baptêmes de l air. A participé de façon très active à la création des aérodromes du département d Oran. Totalise 2 500 heures de vol. André Costa aborde le vol à voile à Mostaganem, remporte de le record de durée nord-africain, en 8 heures 03, au djebel Diss le 9 février 1935, devient moniteur et assure en grande partie le début de l’activité vélivole en Algérie. Il participe à la Campagne de France, puis reprend du service comme moniteur militaire en 1943. Il prend la direction du Service de l’aviation légère et sportive en Algérie en 1949 sous les ordres de François Foguès, directeur de l’Aviation civile, et sa compétence est appréciée par tous les aéro-clubs auxquels il rend d’immenses services. La disparition d’André Costa, dans un accident de planeur, à Maison-Blanche le 14 avril 1951, est durement ressentie dans toute l’Algérie. |
André Costa à La Montagne Noire
Le centre de vol à voile de la Montagne Noire,
à Revel (Haute-Garonne), est élevé au
rang de Centre National le 16 avril 1941. André
Costa y fait le stage de moniteur de juillet 1941
«Promotion Mouillard» avec la devise
«Oser», en compagnie
de Lucien Saucède (de Constantine) et de Lucien
Sposito (de Souk-Ahras). Parmi les stagiaires, il
rencontre des vélivole déjà
célèbres, ou qui le deviendront : Allard,
Jacques Aubriot, Baret de Natzaris, René Branciard,
Charles Fauvel, Jean
Gourbeyre,
Guy de Lassageas, Paul Lepanse, Eric Nessler, René
Orbillot, Risse, René Ségui et Louis
Valette. ![]() André Costa dessine le panneau de stage en s’inspirant du planeur de Mouillard qui a fait le premier vol humain en Afrique, à Baba-Ali le 12 septembre 1865, et illustre le Livre d’Or d’un dessin original (en haut). Ci-contre, après la disparition d’André Costa, le panneau du stage de mai 1952 qui portera son nom. André Costa avait fait, auparavant, un stage à La Banne d’Ordanche en août 1936. Photos : APPARAT – Musée d’Aviation Légère de la Montagne Noire – http://a.p.p.a.r.a.t.free.fr/ |