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Ami(e) Internaute,
Pierre
Jarrige.
http://www.aviation-algerie.com/Ce soixante-dixième diaporama est le dix-septième et dernier consacré à la Seconde Guerre Mondiale. Il concerne le débarquement de Provence, les campagnes de France et d’Allemagne, le Maquis du Vercors et les émeutes indépendantistes dans le Constantinois. Faites le circuler sans restriction ! N’hésitez pas à me demander les diaporamas précédents. Merci aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthèses. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. Bien cordialement. |
Les
Allemands sur la côte
méditerranéenne – Les
anneaux et les cocardes
sur le canon
comptabilisent les avions
abattus (Deutsches
Bundesarchiv) |
-Embarquement
des troupes françaises
en Italie pour le
débarquement de
Provence (ECPAD) -Sur
le HMS Batory en route pour
la Provence, l’état-major
des forces françaises autour
du général de Lattre de
Tassigny (ECPAD) |
-Arrivée
en vue des côtes de
Provence et
débarquement de la 3ème DIA
dans la région de
Saint-Tropez (ECPAD) -France, la 3ème Division d’infanterie algérienne te ramène tes drapeaux victorieux – Général de Monsabert, en mer le 16 août 1944 |
16
août, mirador de fortune sur
la plage avec un
appareil optique
devant une barge et un
ballon de protection
antiaérienne (ECPAD) -Débarquement le 15 août au cap Nègre (ECPAD) -18 août – Le MdL Petit du 7ème Chasseur d’Afrique, son half-track Dupleix et sa mascotte Pico débarquent du liberty-ship Fort-Gaspereau |
-Le
général de Lattre dans les
ruines de l’arsenal de
Toulon -PC du colonel
Bonjour, du 3ème
Spahis, devant Toulon
(ECPAD) - Progression en Provence, canon allemand de 88 (ECPAD) -Dans la nuit du 14 au 15 août, les Commandos d’Afrique s’emparent d’une casemate (ECPAD) |
Progression
en Provence, les soldats
du 3ème RTA
rencontrent la population
(ECPAD) |
Equipage
du 5ème RCA de la 1ère
DB dans un char Stuart
(ECPAD) Le 23 août, les premiers chars du 2ème RC arrivent dans Marseille et passent devant le Palais Longchamp (ECPAD) |
17
août, les Goumiers
progressent vers
Marseille (ECPAD)
-Prisonniers allemands faits
par le 3ème RTA à
l’ouvrage du Foresta,
au nord de Marseille, ils
sont amenés au camp de
Sainte-Marthe (ECPAD) -29
août, des artilleurs de la
Luftwaffe se rendent à
un officier français
du 3ème RTA à La Viste
(ECPAD) -27 août, le colonel
Chappuis, cdt le 7ème
RTA, reçoit la capitulation
du Kampfgruppe sur la
Canebière (ECPAD) |
Le
lieutenant-colonel Boyer de
Latour et le 2ème GTM
-Le 3ème RTA avec sa nouba,
son bélier, son
chapeau chinois, ses
raïtas, ses teubels et
ses bendirs – Sur son
insigne est écrit en arabe :
Jusqu’à la mort
-Défilé du 29 août 1944 à
Marseille (ECPAD) -Le
général de Monsabert, cdt la
3ème DIA, surnommé
Monsabre par les Français et
Le drôle de petit vieux par
les Américains -Diethelm,
d’Astier et les
généraux de Lattre et de
Monsabert |
Le
Monument du Débarquement du
15 août 1944, au
cimetière du Cap-d’Agde,
réunit dans un même
hommage les troupes
américaines et
françaises (alger-roi.fr) Voir également le Mémorial du Débarquement de Provence au Mont Faron à Toulon. Pour connaître le débarquement de Provence, lire le livre de Philippe Lamarque : Jour après jour aux Editions Le Cherche Midi. |
Monument du cimetière du Cap-Agde (alger-roi.fr) |
Le maquis du Vercors | ||
A la suite
d'une réunion tenue à
Londres en février 1943, à
laquelle assistent
Jean Moulin et le
général Delestraint,
un premier largage est
effectuée pour le
Maquis en octobre 1943
au départ d’Algérie.
La première grande
mission en plein jour groupe
180 B-17, le 25 juin
1944 (opération Zebra), qui
larguent plus de 3 000
conteneurs en Haute-Vienne,
Ain, Jura et Vercors, soit
un armement suffisant pour
équiper 20 000 hommes. Par
la suite, les missions
grouperont en moyenne 200
avions. Le premier agent
américain, Peter Ortiz, a
été largué sur le sud-est de
la France en juin 1943,
précurseur des équipes
mixtes du programme Sussex
d’infiltration d’agents Début juillet 1944, la mission Paquebot, chargée de préparer un terrain d'atterrissage à Vassieux sur le plateaux du Vercors, est envoyée sur place par les autorités d’Alger. Mais à la suite de mésententes, de promesses non tenues et d’erreurs aux conséquences dramatiques, le plan Montagnard d’insurrection vers Grenoble et Lyon, en relation avec le débarquement de Normandie du 6 juin, ne sera pas appliqué. Il va même tragiquement s’inverser, les maquisards, assaillants, devenant des assiégés pris au piège. Le 14 juillet 1944, après le lancer en plein jour de plus d'un millier de conteneurs par les Alliés (opération Cadillac), Vassieux est cette fois réduit en cendres, en représailles, par l’aviation allemande et 25 habitants sont tués. Cette opération se poursuit jusqu’au 25 juillet pendant que les troupes allemandes bloquent les accès au plateau. Cerné par environ 15 000 soldats allemands, soldats mongols, SS, miliciens et policiers allemands, le maquis du Vercors est disloqué, fin juillet 1944, à la suite d'une offensive utilisant notamment des troupes déposées par une quarantaine de planeurs sur l’aérodrome de Vassieux lui-même. Plus de 800 Français meurent, souvent dans des conditions atroces. Ni parachutistes, ni renforts, ni bombardements ne seront ordonnés d’Alger pour soulager le Vercors martyrisé. La tentative de libération d’une partie de la métropole par la Résistance est un échec sanglant. Plus tard en Algérie, le général De Gaulle trouvera en face de lui le général Zeller, le colonel Godard et quelques autres rescapés du Vercors. Défilé de la Victoire à Oran, le 13 mai 1945 (USAF) |
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Quelques
chiffres |
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Les
hommes de 18 à 45 ans,
soit 27 classes,
sont mobilisés en AFN
après le 8 novembre
1942. Sur 259 000
mobilisables il y a
176 000 incorporés,
plus 10 000
volontaires féminines ; 7
000 français d’AFN
ont rejoint la
France Libre avant
ou immédiatement après
le 8 novembre 1942.
Le total représente près de 16,5 % de la population européenne sous les drapeaux pour l’AFN, dont 90 % de Pieds-Noirs. Les pertes des Pieds-Noirs en Tunisie, Italie, France et Allemagne ont été de 19 500 morts et 32 000 blessés. Les troupes musulmanes d’AFN comptent 230 000 hommes dont 66 % d’engagés volontaires, soit 1,6 % de la population musulmane totale de près de quinze millions. Les Musulmans originaires d’Algérie comptent pour environ la moitié de ces chiffres. Leurs pertes sont de 25 000 morts et 40 000 blessés, avec une moyenne de un officier et un sous-officier pour dix hommes de troupe. Pour comparer les chiffres, imaginer la métropole mettant en ligne sept millions d’hommes et comptant 700 000 tués et disparus et 1 200 000 blessés. L’Armée de libération compte également 5 000 à 8 000 officiers et sous-officiers de l’armée d’armistice originaires de métropole auxquels s’ajoutent 5 000 à 20 000 évadés de France et 8 000 Français venant des territoires d’Outre-Mer (la plupart dans la 2ème DB et la 1ère DFL). 135 000 volontaires métropolitains rejoignent l’armée après les débarquements en France. Total des morts militaires de 1939 à 1945 : Près de 200 000, dont : 90 000 en 1939-1940 1 158 Français libres 2 300 en Tunisie 6 255 en Italie, Corse et île d’Elbe 14 900 en France et en Allemagne 1 200 de l’Armée d’armistice (Dakar, Syrie, Débarquement du 8 novembre 1942) 5 089 de l’armée de l’Air 10 412 de la Marine Nationale 24 440 FFI avant octobre 1944 14 000 des suites de blessures ou de maladies 27 000 dans la Wehrmacht (pour la plupart des « Malgré Nous » Alsaciens et Lorrains) Par ailleurs :
30 000 civils et
militaires ont été
fusillés par les Allemands
44 000 civils et militaires sont morts dans les camps de concentration et les camps de prisonniers 80 000 Juifs ont été tués en France ou dans les camps de concentration (près du quart des Juifs français et étrangers vivant en métropole) 70 000 civils ont été tués par les bombardements alliés 130 000 personnes « politiques » ont été fusillées, lynchées ou ont disparu En Indochine, l’armée japonaise s’est comportée comme les pires des unités SS, elle a massacré 4 500 civils et militaires dans des conditions atroces dans les semaines précédant la reddition du 8 septembre 1945. |
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Les
émeutes du Constantinois Le 8
mai 1945, l’Algérie,
vidée de ses cadres
mobilisés, est
l’objet d’émeutes
nationalistes. Cent-cinq
personnes sont
assassinées dans des
conditions
particulièrement
horribles dans la région
de Sétif. Message du
général De Gaulle au
Gouverneur général :
« Prendre toutes mesures
nécessaires pour réprimer
tous les agissements
anti-français d’une
minorité d’agitateurs ».
Le compte-rendu, ci-dessous, des opérations de l’armée de l’Air, est d’une précision incontestable sur l’activité de l’aviation. Le 8 mai 1945, une guerre s’achève, une autre débute qui se terminera, moins de vingt années plus tard, dans un désastre national avec des répercussions infinies, comme en juin 1940. L’Algérie française sera liquidée dans la honte, le déshonneur et l’infamie, avec le même lâche soulagement populaire qui a accompagné l’armistice du 22 juin 1940. |
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