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Le No 71 de Pierre JARRIGE
concerne les  Ateliers industriels de l’Air (AIA) de  Maison-Blanche et de Blida.

Ami(e) Internaute,

Ce soixante-et-onzième diaporama concerne les  Ateliers industriels de l’Air (AIA) de  Maison-Blanche et de Blida.
Faites le circuler sans restriction !
N’hésitez pas à  me demander les diaporamas précédents.
Merci aux propriétaires des photos dont  les noms apparaissent entre parenthèses.
Pour l’histoire de l’aviation en Algérie  que je prépare, je recherche des photos,  des documents, des récits et des témoignages,  merci d’en parler autour  de vous.

Bien cordialement.
Pierre Jarrige.

jarrige31@orange.fr

http://www.aviation-algerie.com



Ateliers Industriels de l’Air    AIA d’Alger (AIAL)
La reprise
La soufflerie de René Hirsch
Organisation
Installations
LeO 45
Stampe
La guerre d'Algérie

AIA de Blida - AIBL
Organisation





Ateliers Industriels de l’Air    AIA d’Alger (AIAL)
En 1938, devant la menace de guerre  et avec l'importance de l'aviation militaire  en AFN, il devient nécessaire de disposer  d’un Atelier de révision de matériel  aéronautique. L'ARMA de Maison-Blanche est  alors créé, l'hiver 1938-39, par le  général Suffrin-Hebert, avec Léon Adida,  qui rassemble une poignée d'hommes dans  les quatre pièces de la ferme Munch  pour défricher les vignes et édifier  la première usine aéronautique de l'Union  Française. L'AIA, qui succède à l'ARMA,  est un établissement d'Etat spécialisé dans  les réparations d'avions, de moteurs et  d'équipements et également le remontage d'avions.  Il dépend de la Direction technique industrielle  de l'aéronautique (DTIA qui deviendra Armement)  et il est rattaché au Secrétariat d'Etat  à l'Air.
Le colonel Jacques Martin arrive en  1940 comme directeur et continue la construction  de l'AIA de Maison-Blanche avec augmentation  des effectifs et décentralisation de quelques  ateliers vers Rouïba, l'Alma et Boufarik.  Le travail porte alors sur les Potez  540, Morane-Saulnier 406 et Hanriot 432.
La défaite arrête les activités productrices  et, le 24 juin 1940, Jacques Martin  déclare devant l'ensemble du personnel :  "... Si l'AIA était un bâtiment mobile ou flottant, nous partirions pour continuer le combat sous d'autres cieux...".
La préoccupation est alors de conserver le Centre d'apprentissage, de déjouer les commissions d'armistice et d'améliorer l'outil de travail par des imputations illégales de machines et de matières premières, tout en assurant, au ralenti, les révisions des quelques avions autorisés à voler par la commission d'armistice ou la transformation des Potez 540 en avions sanitaires.







La reprise

Le soucis de conserver en état l'outil  de travail permet à l'AIA de reprendre  l'activité sur des avions d'arme dès  le débarquement (LeO 45, Bloch 150, Potez 63,  D 520). 1943 est marquée par un développement  spectaculaire de l'AIA, et de ses annexes  de Boufarik et Blida, mobilisé comme UM 144. Les Alliés trouvant un outil bien adapté, augmentent l'effectif par des cadres américains et des prisonniers italiens, yougoslaves et allemands, auxquels s'ajoute une importante main-d'oeuvre locale recrutée notamment en Kabylie et parmi les prisonniers politiques venant d'être libérés. L'activité devient intense au profit du  remontage des avions neufs arrivés en  caisses et de l'entretien et la remise en état des avions en opération (P-38,  P-39, Spitfire). En mars 1946, depuis le Débarquement, les AIA d'Algérie, avec 6 000 employés, ont révisé 3 000 avions et 7 000 moteurs.

La soufflerie de René Hirsch
Dans un bâtiment isolé de Maison-Blanche  se tient la soufflerie de l'ingénieur  batnéen René Hirsch, la seule d'Afrique  du Nord, créée en 1943 et inaugurée  le 7 février 1944. Actionnée par un  moteur Hispano-Suiza de 860 ch, elle atteint 
102 m/s dans la  veine guidée de 1,80 X 2,2 m et permet de juger les réactions des maquettes sur six composants. Avec cette soufflerie, René Hirsch poursuit ses études entreprises avant-guerre sur un système d'absorption de rafales qui sera mis en oeuvre par la suite sur le bimoteur H 100 de sa conception.



Ci-contre
Désarmement des Potez 540 – Mandavialle,  Femenia, Gimet et Bagur  (Marius Mandavialle)   L’AIA de Maison-Blanche  avant le Débarquement (Jean Delmas)







AIA de Maison-Blanche en 1959 (Jean Delmas)



Organisation (voir Les AIA, par COMAERO)
Les AIA dépendent de la Direction technique  et industrielle de l’Aéronautique (DTIA,  devenue DTCA). De fin 1943 à 1945, l’ICA Gilbert Jerrold  remplace l’ICA Jacques Martin  devenu directeur des AIA d'AFN (Mers-el-Kebir,  Rabat, Meknès Marrakech). L’ICA André Chartry  (devient directeur de l'AIA d'Alger, assisté  de Durney et André Bassoleil. Il décède  prématurément en 1955.
1955-1956 : Intérim assuré par l’ICA  Paul Faisandier
1956-1957 : ICA Jean Duc
1957-1961 : ICA Michel Wartelle
1962-1963 : ICA, puis IGA, Jean Quenin
L’encadrement opérationnel  est assuré au départ par des ingénieurs  civils métropolitains progressivement remplacés,  dans leur grande majorité, par des personnels  civils locaux puis par de jeunes ingénieurs  militaires de l’Armement.
(IA : Ingénieur de l’Air - ICA : Ingénieur en chef de l’Air - IGA : Ingénieur général de l’Air - IPA : Ingénieur principal de l’Air - IPTA : Ingénieur principal des Travaux de l’Air - ITA : Ingénieur des Travaux de l’Air).
En 1957, le directeur s’appuie sur:
- Un ingénieur (ICA Wicker puis IPA  Esmenjaud), sous-directeur technique, qui lui-même  avait un adjoint opérationnel (IPTA Blain)  et plusieurs collaborateurs responsables d’activités  : chefs de Département, d’Organe ou  d’Atelier (unité opérationnelle de base,  ainsi désignée, comprenait un chef, un  bureau de préparation du travail, un  magasin de transit et un ou plusieurs  ateliers) :
a) Activités Avions et Hélicoptères
- DC-3 et chaudronnerie (Driancourt)
- Kingcobra, Mistral et Aquilon puis T-6, T-28 et Skyraider (Gosselin)
- T-6 et Languedoc (ITA Foucher, puis ITA Durbec)
- Hélicoptères américains (ITA Giacometto,  assisté du chef de la préparation ITA  Raymond, puis ITA Foucher)
- Alouette II et piste hélicoptère (ITA Foucher) ; activité regroupée avec la précédente en 1959.
Les activités ci-dessus étaient directement  supervisées par l’adjoint au sous-directeur  technique ; elles seront regroupées dans  un même département Avions-Hélicoptères fin  1961, sous le commandement de l’ITA Foucher, remplacé par  l’ITA Durbec en juillet 1962.                                    
b) Activité Moteurs, y compris les  bancs d’essai des moteurs, (IA Bénichou,  puis ITA Giacometto, puis IA Cuny, puis  IA Monnot, puis ITA Serrano)
c) Activité Equipements (Poli)
d) Un organe hélice (IA Cuny, puis  ITA Sintès)
e) Activité Fabrications (Multeau, remplacé  par l’ITA Chavy en  1962)
f) Activité Piste avions (Fiot responsable  de l’entretien courant  des avions pendant la période d’essais  en vol et des avions servant à l’entraînement  du personnel navigant de l’établissement).
g) Activité Alouette II et Piste hélicoptères (ITA Foucher).
Chacune des unités ci-dessus dispose de  son propre bureau d’études et des  méthodes ainsi que d’une petite équipe responsable de la logistique. Chacune adresse  au sous-directeur technique (qui assurait l’intérim  du directeur) la
liste des pièces de  rechange dont elle prévoit la nécessité  d’approvisionnement pour  l’année à venir.  Les listes sont regroupées et filtrées  par un groupe d’une dizaine de personnes  dont le chef, Guilleminot, est rattaché  au sous-directeur technique. Les listes sont  ensuite expédiées au SMPA qui commande  les pièces aux constructeurs ou à des revendeurs.
- Un chef du contrôle technique (IPTA  Issartel) qui supervise les personnels chargés  du contrôle technique, y compris le personnel  navigant chargé principalement de la réception  des matériels après intervention. Le chef  du personnel navigant (Réale), assisté des  pilotes capitaine Rols et adjudant- chef  L’Epée pour les  avions, et capitaine de Vove (qui succédera  à Réale l’été 1962) pour les hélicoptères,  est sous la tutelle du CEV de Brétigny.
- Un sous-directeur administratif - gestion  du personnel, comptabilité, finances (colonel  Bresson, succédant au capitaine Marendon,  assisté de Rioual). Le chef des achats,  Chaise, assisté de Massé, lui est rattaché.  Chaise est chargé de l’approvisionnement  matières et des objets non spécifiquement  aéronautiques et supervise aussi les magasins (Palaccio) et le service de la recette  (matériels arrivant à l’AIA).
- Un chef des Moyens généraux
- Un responsable de la Sécurité (Véziat).
- Une petite équipe d’assistance sociale  (Melle Coffigny).

Pendant 25 années, l'AIA a rassemblé  et formé une phalange de spécialistes  de valeur, prouvant que la technique la plus poussée pouvait prendre place en  Algérie. Une grande partie du personnel  venait de l’Ecole nationale professionnelle  de l’Air de Cap-Matifou.


Installations (voir Les AIA, par COMAERO)
En 1962, les surfaces couvertes représentent  74 000 m2
Elles comprennent :
- Le hall de Montage des avions  : 12 000 m2
- Le hangar hélicoptères (quelques milliers  de mètres carrés couverts, à quoi s’ajoutait la zone contiguë  réservée aux essais)
- L’atelier Moteurs,  qui a fait l’objet d’une étude poussée  d’organisation, et les bancs d’essai des pompes  : 9 000 m2
- Le bâtiment Equipements (y compris  500 m2 réservés aux services techniques  et d’approvisionnement)  : 2 500 m2
- L’atelier Eléments  d’avions  :  9 000 m2
- L’atelier Menuiserie  (pour la fabrication du Stampe SV4 et  l’entretien d’avions  en bois) : 9 000 m2
- L’atelier Machines-outils  : 10 000 m2
- l’atelier de Peinture  installé sur une nappe d’eau en perpétuelle  circulation absorbant les vapeurs de peinture refoulées au sol par des ventilateurs,  et surnommé l’atelier lacustre
- Le bâtiment Direction et Administration  : 2 500 m2
- Le bâtiment Entretien : 1 500  m2
- Le bâtiment Moyens généraux et  achats : 2 000 m2
- Les Magasins
- La Cantine et le Mess
- Le hall de Piste, situé en bordure  nord de l’aérodrome, abrite les appareils  arrivant en réparation ou en sortant : 5 000 m2

Les bancs d’essai des moteurs  à pistons est situés sur l’aérodrome en  dehors de l’usine. Ils est  en plein air et le niveau de bruit  de 120 db lors du plein régime des  PW 1830 nécessite le port de casque  par les opérateurs. Les bancs d’essai des réacteurs  sont situés à Oued-Barek, à une vingtaine  de kilomètres au sud, dans les premiers contreforts de l’Atlas, dans un  bâtiment très moderne. Ils sont implantés  en terrain accidenté afin d’éviter les nuisances  de bruit. (Lucien Pidell)

LeO 45

En 1946, l'usine aéronautique Renault de  Boufarik, nationalisée, est affectée à l'AIA.  La charge de travail ralentit avec la  fin de la guerre, une chaîne DC-3  est mis en service mais un complément  d'activité est nécessaire. Cela amène les  AIA à prendre en charge la modification  des LeO 45. En 1942, une cinquantaine  de LeO 45, rescapés  de la Bataille de France, étaient regroupés  à l'Ecole des équipages de Marrakech  mais, en décembre 1944, le manque de  moteurs Gnome
et Rhône 14N en arrête  l'utilisation.
En février 1946, quarante-cinq de ces  avions sont transférés en vol à Maison-Blanche  pour les transformer en LeO 453, avions  de transport rapide équipés de moteurs  Pratt et Whitney R1830. D'autres modifications  sont appliquées à la
cellule, au système  de rentrée du train, à l'installation  électrique et radio, à l'instrumentation,  au chauffage de la cabine et au circuit  de carburant. Le premier avion modifié  vole le 28 février 1947  aux mains du capitaine Surier.

(Lucien Pidell) En 1947, récupération des longerons de Wellington pour monter des charpentes d’écoles. La faible charge de travail contraint à des travaux autres qu’aéronautiques (tables et lits d’hôpitaux, sertisseurs, pétrins, empennages d’obus…) et à l’entretien et la révision des DC-3 civils.
Stampe

Dans le cadre du plan tracé par  le gouvernement en 1944 pour faire renaître  l'aviation française, le Stampe SV4 paraît le mieux placé de tous les avions  légers en permettent l'école de début,  le perfectionnement et la voltige, tandis  que sa construction en bois, à une  époque où les alliages sont rares, ne  peut que favoriser ce choix. La construction d'une série de 700 à Satrouville est  insuffisante et l'AIA de Maison-Blanche est  chargé d'une série de 150 exemplaires  à partir du numéro 1 000. L'atelier  est dirigé par Liétard, avec Lucien  Pidell comme chef du bureau d'étude.  Le premier Stampe (F-BDKD) sorti de la  chaîne vole en mai 1947, piloté par  Fernand Réale (Pierre Rols et également  pilote d'essai). Ces avions, les premiers  avions construits en série sur le sol  africain, utilisent du frêne local et  seront livrés en Algérie et en métropole.  Soixante avion sont terminés fin 1947  et le 150ème et dernier Stampe (F-BDKX) 
sortira en 1950.

Lucien Pidell, né à Sétif en 1916,  élève de l’Ecole spéciale  de travaux aéronautiques – Elève-pilote  sur Caudron C-59

Novembre 1945 – Outillage spécifique pour  la fabrication des Stampe, conçu et réalisé  par Lucien Pidell   Novembre 1945 – Stockage du bois
Août 1946 – Le Comité mixte à  la production (CMP) – Autour d’André  Chatry et sa secrétaire, Mme Hanoun,  se trouvent Bardet, chef de l’atelier Mécanique,  l’ingénieur Lucien  Pidell et le capitaine Surier, responsable  des ateliers Montage et Entretien des  avions. Le CMP, mis au pont par André  Chatry, réunit trimestriellement des représentants  de la direction et du personnel. Il permet d'amener tous les perfectionnements  nécessaires à la bonne marche de l'usine.  Il favorise également la promotion interne  et entretien une bonne ambiance dans tous  les ateliers. En particulier, il attribue  des primes pour les suggestions d’ordre  industriel, technique ou administratif (une  centaine par an).
(IWM) Stampe belge saisi et reconditionné par  l’AIA en 1943  (Reginald Jouhaud)  L’AIA de Maison-Blanche  en 1943. 
Bureau d’étude – Mai  1946 (Lucien Pidell) Atelier Instruments de bord  (Yvon Lorenzo)
Les contrôleurs  (Pierre  Caratero)
La dernière équipe – 29  juin 1963  (Pierre Llopis) 
Le personnel


La guerre d'Algérie
Avec le conflit algérien, l'activité redevient  considérable. De 1955 à 1957, 120 Vampire, Mistral et Aquilon et 100 C-47 Dakota sont révisés. La cadence de révision des T-6 est de deux par semaine. Plus de 1 000 moteurs Pratt et Whitney 1830 et 150 réacteurs Nene sont révisés, auxquels s’ajoutent les Renault 4PO et 6Q, puis les turbine Artouste II des Alouette.
L’AIA équipe les  T-6 et les T-28 de pylônes anti-crash. Les révisions, réparations et entretiens  concernant aussi les engins cible, les  simulateurs de vol et les équipements de bord (7 000 par an).
Les premiers Westland et Sikorsky H-19  arrivent en 1955 pour des réparations  de tôles, puis pour des interventions plus importantes, rejoints peu après par  les Sikorsky H-34 et HSS arrivés en  caisses et remontés par l’AIA. Des Américains  sont présents qui assistent aux opérations  de remontage, de réparation et d’entretien.
Les Vertol H-21 neufs de l’ALAT passent  par l’AIA après leur  arrivée sur le porte-avions Dixmude dans le port d’Alger, ils y sont reçus également après avoir été accidentés.
En 1959, la société Héliservice s’installe à Maison-Blanche pour  l’entretien régulier  des H-21, en profitant d’une aide considérable  de l’AIA en moyens  matériels et en personnel.
Bell G3 devant le hall de montage (Jean Delmas) 
Sikorsky H-19 devant l’atelier de peinture
H-19, de l’ALAT et de l’armée de l’Air, et H-34 dans le  hall de montage  (Jean Delmas)

Sikorsky H-34 
Sikorsky H-19 et H-34 de l’armée  de l’Air et de  l’ALAT et HSS de l’Aéronautique Navale  dans le hall d’assemblage  (Jean Delmas)
(Jean Delmas) 
Essai d’un Vertol H-21  arrivé à Alger par le porte-avions Dixmude en 1959 et mis en conformité selon les besoins opérationnels de l’ALAT
Un convoi est formé à Sétif, au  GH 2, avec des aéronefs accidentés ou  en révision. Il passe les Portes-de-Fer  et arrive à Maison-Blanche pour l’AIA  (Pierre Tabart)
(Yvon Lorenzo)  Mistral et, ci-dessous, Vampire de l’EC 2/17 en cours de révision 
(Jean Delmas)   Banc d’essai des réacteurs Nene à Oued-Barek
Le CSAIA
Les membres de l'AIA et leurs familles  sont rassemblés dans le Comité sportif  de l'AIA qui est très actif dans  toutes les disciplines, de l’haltérophilie à  l’automobile avec, bien sûr, le football  et le rugby. Ils pratiquent, au sein  des Aéro-clubs de l'AIA et de Blida,  le vol à moteur, le vol à voile  et l’aéromodélisme. Les employés, logés  au Camp Nord (construit par la RAF,  utilisé ensuite par l'armée de l'Air  et remis à l'AIA en janvier 1950),  à la cité Castor de Rouïba et à Maison-Carrée, se sont également impliqués dans la construction coopérative de l'Aéro-Habitat, bel immeuble du boulevard du Télemly à Alger.
Par ailleurs, l’Echo de l’AIA (de Maison-Blanche), bulletin périodique dont le premier numéro est sorti en 1946, rend compte des activités sportives, des visites de personnalités, des évolutions des grilles de rémunération, etc. L’AIA de Blida a aussi sa publication, intitulée Le Trait d’Union.


(Henri Riotte)  1943 – Arrivée  du personnel  (Viviane Mayor) 
1950 – Départ  pour des examens de qualification à Clermont-Ferrand 
1949 – Une  autorité serrre la main de l’adjudant  Derue
1948 – Personnel  de l’AIA de Blida
AIA de Blida - AIBL

À l’origine, l’établissement, sur l’aérodrome de Blida, était le Parc 93 de l’armée de l’Air. En 1943, il est mis à la
disposition de la RAF, sous la dénomination de French Project pour la réparation et la révision des Spitfire et des
Hurricane en sortant trois avions par jour. Le directeur est le commandant Massie. Les personnels est composés de militaires de la RAF, sous les ordres d’un squadron leader, de mécaniciens de l’armée de l’Air française très qualifiés, et d’ouvriers sans qualification. Le futur ingénieur général Robert Munnich, alors lieutenant mécanicien, est adjoint au capitaine chef des ateliers. Préfiguration de l’AIA, cet ensemble comprend un département Cellules, un département Moteurs et un atelier de Mécanique générale. Le Parc 93 est transformé en AIA en 1946.

1943 – Un  groupe de techniciens français, américains  et anglais
(Viviane Mayor)
(Henri Riotte) 
4 décembre 1955 – Fête de l’Union sportive de l’AIA  de Blida – Clerc, Cne Derue, Charles  Beaujard (maire de Blida), Gaston Ricci  (ancien maire), Flobert Allard et Madame  Allard

Organisation (voir Les AIA, par COMAERO)

Directeur : IPTA Flobert Allard (successeur  du LCl Maurel) - Assistant : Cne  Derue - Sous-directeur technique : Chouleur,  adjoint : ITA Bruère - Bureau d’étude : Drillon - Chef  du contrôle : ITA Astorg - Sous-directeur 
administratif : Coignard - Chef du personnel  : Martinez - Chef de la sécurité  : Bidorf. Les pilotes d’essai sont le 
Cne Rivault et l’AC Monimart.
L’activité s’exerce dans deux ateliers  principaux dirigés par Clerc :
- Atelier Avions, complété par une  section Préparation pour le vol, commandée  par Demarre, et une unité Essais en  vol
- Atelier Moteurs - 12S/T, BMW, Potez  4D/6D (Porcedo)
Ateliers satellites : Hydraulique - Electricité-radio  - Bourrellerie entoilage – Chaudronnerie  - Traitement de surface, électrolyse (Parra) – Peinture - Machines-outils.
L’AIA de Blida  opère sur les Ju 52, Les SIPA 121,  les Broussard, les Nord 1000, les NC 701/702, les MD 312/315 et
assemble les L-18, L-19 et L-21.
Effectif : environ 600 personnes qui  travaillent 45 heures par semaine.

(Comaero)  Personnel de l’AIA Blida devant un  NC 702 Martinet



Avions révisés, ou assemblés, à Blida. (Henri Riotte)
(Jean Delmas)  Morane-Saulnier 733 - Cessna L-19 -  SIPA 111A - Piper L-18