Ami(e)
Internaute,
Ce vingt-huitième diaporama est le premier de deux diaporamas
concernant les voyages, les raids et les records en Algérie. Il
couvre la période 1919-1932. Faites le circuler sans
restriction!
Merci aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent
entre parenthèses. Pour l’histoire de l’aviation en
Algérie que je prépare, je recherche des photos, des
documents, des récits et des témoignages, merci d’en
parler autour de vous. N’hésitez pas à me demander les
diaporamas précédents.
Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr
http://www.aviation-algerie.
Différents itinéraires
s’offrent aux équipages
pour rejoindre l’Afrique subsaharienne:
-Par la côte occidentale de l’Afrique, trajet long et escales mal
équipées après Dakar.
-Par l’Egypte et la vallée du Nil, trajet long et en possessions
anglaises.
-Par l’Algérie, selon les trois axes : ouest, central et est.
Le trajet algérien ouest est le plus pratiqué des trois,
car la traversée maritime vers Oran est courte, les
aérodromes, de Colomb-Béchar jusqu’à Gao, sont
très bien aménagés et le relief dans le Tanezrouft
est le moins inhospitalier. La navigation le long des pistes, en hiver
hors de la saison des vents de sable, est relativement facile.
Dès 1925, sur les traces de l’Aviation Militaire, le Sahara
devient très fréquenté. Les Français, les
Anglais et les Belges poursuivent inlassablement, avec plus ou moins de
succès, la chasse aux records de vitesse vers respectivement
Madagascar, Le Cap et Elisabethville. Les touristes aériens
d’Europe et d’Algérie se multiplient avec l’amélioration
des performances des avions et de la fiabilité des moteurs et
s’aventurent jusque dans le Hoggar. Fréquemment, les touristes
se rassasient de paysages et d’exotisme en se limitant au tour de la
Méditerranée et aux oasis du nord. Le Sahara
algérien a été économe en vies humaines,
puisque seules les pertes du général Laperrine et de
Lancaster sont à déplorer, tous deux étant
victimes des conditions périlleuses de leurs entreprises. Par
ailleurs, l’immense aérodrome de La Sénia et les
conditions météorologiques relativement bonnes permettent
aux avions de raid surchargés de s’attaquer avec succès
aux records de durée et de distance en circuit fermé.
En
1930, la France détient 32 records du monde sur les 103
homologués par la Fédération aéronautique
internationale. Début 1929, le ministère avait
commandé un prototype d’avion « Grand Raid » conçu
pour tenter de battre les records de distance et de durée
à chacun des trois constructeurs : Blériot, Bernard et
Dewoitine.
Le Blériot 110 F-ALCC arrive à La Sénia le 7 novembre 1930, piloté par le capitaine Maurice Rossi, né à Laverdure, à côté de Souk-Ahras, où son père était exploitant forestier, et Lucien Bossoutrot. Le Blériot 110 est un immense monoplan monomoteur (Hispano-Suiza 600 ch) de 26,5 m d’envergure et de 7 000 kg de poids total en charge. Après plusieurs tentatives, il atterrit le 1 er mars 1931 après 75 heures 23 de vol et 8 822 km parcourus en circuit fermé et bat les records mondiaux. Le Bernard 80 F-AKEK Bernard-Tango arrive le 6 février 1931, piloté par Antoine Paillard et Jean Mermoz et avec le capitaine Louis Mailloux, navigateur. Le 30 mars, il décolle au poids énorme de 8 000 kg et se pose 59 h 13 plus tard, après avoir parcouru 8 960 km. Le record de distance est battu. Mais, le 7 juin 1931, au décollage d’Istres, le Dewoitine D33 Trait d Union, piloté par Marcel Doret, porte les records, à 70 h 11 et 10 371 km. Mermoz tente de décoller le Bernard 80 le 29 décembre 1931, mais l’avion s’écrase dans un nuage de vapeurs d’essence qui, par une chance inespérée, n’explose pas. Le 23 mars 1932, le Blériot 110 décolle et bat tous les records en tournant pendant 76 heures 34 et en parcourant 10 601 km. Ce vol de record restera le dernier vol en circuit fermé au départ d’Oran. Durant près de trois années, l’Algérie toute entière a vibré au rythme des records et Rossi a écrit : L 'exemple de nos vols a créé un mouvement durable en faveur de l aviation privée et des aéro-clubs qui naissaient de toute part. Braves Oranais ! Braves Algériens ! Que de fois je vous ai regrettés en des moments difficiles au cours de mes pérégrinations d homme-volant. |
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