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Ami(e) Internaute,
Ce trente-sixième diaporama est le cinquième d’une série consacrée aux aéro-clubs d’Algérie.
Il concerne Bougie, Bourbaki, Burdeau et Collo.
Pour en savoir davantage, lisez : L'aviation légère en Algérie (1945-1962). Le précédent ouvrage, concernant période 1909-1939, est épuisé. Faites circuler ce diaporama sans restriction ! Merci aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthèses. Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. N’hésitez pas à me demander les diaporamas précédents.
Bien cordialement. Pierre Jarrige.  Jarrige31@orange.fr    http://www.aviation-algerie.com


   


L’aéro-club de Bougie est créé le 12 août 1932, présidé par Henri Borg avec Guillot, André Aubert, Charles Magneville, Georges Duchemin et Jean Devau. Le club crée l’aérodrome d’Oued-Seghir qui reçoit, en avril 1933, le Luciole F-AMDM d’Henri Maire, rejoint par le Luciole F-AMHH du club qui compte 280 membres.
Maurice Campagnac, ancien pilote de Breguet 14, commence l’entraînement de Germain Sonigo (premier breveté), Emile Maire, Elie Brichet, Maurice Campagnac et Mouhoubi.
En 1935, Jean Orfila, ancien de l’armée de l’Air, devient chef-pilote, assisté par Henri Borg et Henri Maire. Il entraîne René Philip, Emile Vaccaro, Jean Vernier, Jules Caupert, Henri Bocherens, Jean de la Jonquière, Etienne Pouzade et Yolande Tognazoni. Bougie, La Perle de l'Algérie, reçoit de nombreux visiteurs civils et militaires dont les marins de l‘Aviation Maritime qui se posent à l’hydrobase et l‘équipage du porte-avions Commandant-Teste. Il totalise 26 pilotes en 1939. Yolande Tognazoni (Jean de la Jonquière)







Le Luciole F-AMDM d’Henri Maire (Eliane Vernier)



Le moniteur Jean Orfila (à droite) et Roger Maire - Roger Maire sera tué à Maison-Blanche le 7 août
1938, dans l’accident du Phalène F-AMLV de l’Aéro-club, ainsi que l’Algérois Pierre Tracol, pilote de L’Aviation Maritime (Eliane Vernier)






Etienne Pouzade et le Luciole F-AMHH (Etienne Pouzade)

Yolande Tognazoni et le Luciole F-AMHH devant le Gouraya couvert de nuages
(Jean de la Jonquière)

Gibert Guidoni et le Luciole (Gilbert Guidoni) Charles Magneville mobilisé en 1939
(Marguerite Gavila)

En juillet 1934, réception par le président Henri Maire (de dos) du général Armengaud, cdt la 5ème RA. A droite : Maurice Campagnac (Eliane Vernier)




Juillet 1934 : Jules Caupert, Deroulède, Georges Duchemin, Cdt Cornut, Gal Armengaud, Marcel
Bernard, Henri Maire et Etienne Pouzade (Eliane Vernier)



 

En 1947, le président André Aubert entreprend de remonter l’Aéro-club de Bougie sur l’aérodrome qui a beaucoup souffert pendant la guerre. Il est assisté par Gilbert Durand, Firmin Reynaud, René Guillemet, Maurice Enert, Paul Deschanel, Louis Piras, Clémenti, André Gueit (qui sera président), Etienne Pouzade et Jean de la Jonquière. Le Stampe F-BCTG arrive en juin 1948 et le chefpilote Pierre Duchemin (ancien pilote de l’Aéronavale en Angleterre, qui sera président) entraîne, ou reentraîne, Pierre Boucherens, Salah Bouskoura, Yves Casile, Jules et Robert Caupert, Emile Cimino (qui a fait la guerre dans les bombardiers), Eric Dardel, Auguste Sciberras, Félix Touzot et Emile Vaccaro. Plus tard, les moniteurs André Magneville (formé aux USA) et Georges Debreuve (pilote d’Airacobra formé à Rayak) s’occuperont de Pascale Andreone, Mlle Lesour, Ismaïl Mahdi et Bernard Seguin. En 1961, l’Aéro-club de Bougie possède un Norécrin, un Fairchild, un Jodel 120 et deux Emeraude. Il doit cesser les vols après avoir formé un grand nombre de pilotes et assuré sans faille le désenclavement de la ville en mettant sans répit ses avions à la disposition des Bougiotes.


Bernard Seguin en place arrière du Stampe…

...puis pilote de l'ALAT au 1er PMAH 12e DI (Bernard Seguin)

L’Emeraude F-OBIQ arrivée en juillet 1958 (Jean Neveux)

L’Emeraude F-OBMA, arrivée en mai 1959, devant un L-19 du 1er PA 19ème DI et le Norécrin F-BEOF (Jean Neveux)

Le Fairchild F-OABG refait à neuf, acheté en juin 1956 (Bernard Seguin)

Le Fairchild F-OABG accidenté entre Bougie et Sétif après une panne de moteur (Eric Dardel)

Le Jodel 120, arrivé en janvier 1957, avec Georges Debreuve et Pascal Andreone (Etienne Pouzade)

Le Stampe F-BCTG avec Etienne Pouzade et Georges Debreuve (Etienne Pouzade)

Le Norécrin F-OAUT arrivé en juin 1956 (Serge Guidoni)


Le 9 février 1957, récupération des restes du Norécrin F-OAUT sur la plage, à proximité de Sigli, après
un atterrissage forcé le 2 février et incendié ensuite par le FLN. Georges Debreuve et Pascale
Andreone étaient rentrés à pied à Bougie après une marche de 12 km en pleine zone d’insécurité
(Edouard Maire)



 



Bourbaki, village situé à l’est des hautsplateaux du Sersou, se dote, après la guerre, d’un aéro-club présidé par le docteur Yves Hadjadj, puis par Gaston Cervolle. L’école de pilotage est assurée par des moniteurs qui viennent avec les avions de l’aéro-club de Tiaret sur l’aérodrome dépourvu de hangar.
Parmi les élève les plus assidus se trouvent Berger, Gaston Cervolle, Florent, Huguetto, Armand Jacquot, Jean-Claude Galvez, les frères Jean-Louis et René Jarrige, Jean Labat, Daniel Roy et Louis Valentini.
Le Jodel F-OBJA arrive en août 1958, convoyé par Pierrot Jarrige et qui sera basé à Tiaret. Pierrot Jarrige et son beau-frère Jean Rativet, tous deux agriculteurs à Hardy, ont été brevetés avant la guerre. Ils sont parmi les pilotes les plus actifs de la région.


En 1959, méchoui à la ferme de Pierrot Jarrige à Hardy. Au premier plan, Lucien Querey, constructeur des Jodel 117 à Bernay


En août 1960 à Bourbaki, école de pilotage avec le Piper J3 F-BTDE de l’Aéro-club de Tiaret – René
Jarrige, Daniel Roy, le moniteur Eichelbrenner et Jean-Louis Jarrige


Nicole Lainé et le Jodel 120 F-OBJA de Bourbaki

 


L’Aéro-club du Sersou à Burdeau est créé en 1946 par Albert Jarrige dont le fils, Gérard, prend la présidence.
Le choix d’un terrain propice est aisé, le Sersou est un vaste aérodrome et le premier avion, le Stampe FBDKP, arrive le 26 juin 1947. L’école commence aussitôt, avec le chef-pilote Pierre D’Amico, au profit de Babilas, Gilberte Bedjaï, Claude et René Cabot, Pierre Colin, Georges Couderc, Michèle Ernst, Guy et Hubert Forzy, Daniel Garcéra, Jacques Gross, les frères Charles et Gérard Jarrige, Claude Lamontagne, Marcel Lestrade, Ernest Martinez, Gilbert et Roger Marty, Montaz-Rosset, Guy Mounier, Lucien Rinker et Jean-Pierre Zanone. L’aérodrome devient un lieu de rencontre animé et les premiers brevets sont passés en juillet 1949.
Un Norécrin et un Fairchild arrivent en 1949 qui font des évacuations sanitaires et permettent de grandes randonnées et la participation à plusieurs rallies. Malheureusement, un attentat du FLN détruit le hangar et toute la flotte dans la nuit du 25 décembre 1956, obligeant le club à redémarrera avec de nouveaux Albert Jarrige (1904-2003) fondateur du club avions.






Burdeau, village créé de toutes pièces en 1905, taillé au cordeau dans la plaine du Sersou. A gauche, le silo à blé de 120 000 hl inauguré en 1923





En 1934 à Burdeau, visite du Phalène de Camille Gasc (de Blida) – Camille Gasc, Louis Cros, Hilaire Bardot et Paul Laverdet



Louis Rigaud, né en Oranie, démobilisé en août 1945, devient directeur d’école à Burdeau en octobre 1945. Il porte encore l’uniforme de l’USAF après avoir été pilote de P-47 pendant les campagnes de
France et d’Allemagne au GC 2/3 Dauphiné

Le président Gérard Jarrige
Le chef-pilote Pierre D’Amico né à Blida, élève-pilote aux Etats-Unis. Il participera ensuite aux campagnes de France et d’Allemagne en P-47 au GC 3/6 Roussillon

Le Stampe, premier avion du club

Immatriculation du Stampe F-BDKP

Extraits...

Arrosage – A droite : Paul Ernst, maire de Burdeau

Carte membre de l'Aéro-Club de Victor Ripoll, trésorier

1948 – Albert Jarrige et son fils Pierre dans le Stampe

Printemps 1948 – Le SUC 10 Courlis F-BDUN en visite à Burdeau

L’abbé Payno, curé de Burdeau avant la guerre, et le Norécrin F-BEUK arrivé en février 1949





En 1949, le Norécrin victime, au décollage, de l’altitude-densité – Burdeau est à 900 mètres d‘altitude et il fait chaud






Le Norécrin est démonté pour réparation



Le Fairchild F-OABA arrivé en mai 1949. Il a effectué son premier vol d’une heure trente à Farmingdale (état de New-York) en juillet 1944 puis a revolé à Maison-Blanche en novembre 1948, piloté par le lieutenant Réale, pilote de réception de l’AIA


Le mécanicien Roger Leroy et son épouse Sylviane

Panne en campagne de Gérard Jarrige à Dombasle (dpt Mostaganem) en mai 1950

En 1953, les Burdéens à Maison-Blanche : Jean-Pierre Zanone, Pierre Jarrige, Yves Chabert, Charles Jarrige et Georges Couderc

Pierre D’Amico, Roger Leroy et deux mécaniciens s’affairent sur les cylindres du Norécrin

Jean-Pierre Zanone (deuxième à droite) et des appelés

Daniel Garcéra, élève-pilote en 1956. Il ira dans l’armée de l’Air, puis sera professeur à l’ENAC
Michèle Ernst, élève-pilote

Pierre Colin en stage à Saint-Yan
Claudine D’Amico



Le 26 décembre 1956 au matin, le triste spectacle du hangar incendié par le FLN, après l’assassinat du malheureux gardien

Après l’anéantissement des trois avions et du Jodel 112 F-BGLZ, de passage, de l’Aéro-club de l’AIA, l’Aéro-club recevra le Norécrin FOARP en juin 1957 et les Jodel 120 F-OBPF et 117 F-OBCG en juillet 1957. Mais le répit est de courte durée, le Norécrin percute le pic de Mouzaïa, au sud-ouest de Blida, le 15 juillet 1957 en entraînant la mort du pilote Jean-Pierre Zanone et de ses deux passagers. Ce sont trois amis de tous qui disparaissent en laissant une profonde tristesse. L’activité continuera avec les deux Jodel qui seront par la suite déplacés sur l’aérodrome de Tiaret-Bou Chékiff où les Burdéens continueront à vole. L’Aéro-club de Burdeau, bien que situé dans une région relativement épargnée par le terrorisme, a été le seul club entièrement détruit par un attentat. Mais, durant ses onze années d’existence sur l’aérodrome de Burdeau, il a connu une belle aventure. Le Fairchild


Un des deux Jodel qui restent en activité, vu à Sétif lors d’un voyage

En 1957, en attendant la mise en service de l’aérodrome de Tiaret-Bou Chékiff, l’aérodrome de
Burdeau dessert Tiaret devenu préfecture

En 1957, l’aérodrome de Burdeau reçoit la visite du secrétaire d’Etat aux Armées Max Lejeune et du général Salan

 

A partir de 1955, Collo est isolé sur sa presqu’île par le terrorisme. Les relations s’effectuent par convois, ou par mer avec l’antique Notre-Dame-d'Afrique et quatre balancelles. Le maire Albert Falcone demande l’attribution d’un Norécrin sanitaire qui arrivera en juillet 1956 (FOAUL) suivi, en 1960, par le Norécrin F-OAUZ. En attendant, le club, présidé par François Consalvi, utilise un Norécrin de l’Aéro-club de Sétif piloté par le chef-pilote Jean Bonneval. L’Aéro-club de Philippeville prête avions et moniteurs et neuf brevets sont obtenus en 1956. Les Norécrin participent avec succès au désenclavement, toujours pilotés par le dévoué Jean Bonneval, en effectuant d’incessants va-et-vient vers différentes villes d’Algérie pour transporter des passagers de toutes origines, civils, militaires, malades, blessés, hommes d’affaires, étudiants ou écoliers. Jean Bonneval en Norécrin (Gérard Contard)


En 1960, l’aérodrome de Collo et les installations de l’aéro-club occupées en partie par l’ALAT (Jean Reymond)



En 1957 à El-Millia, le Norécrin de l’Aéro-club de Collo et Gérard Contard qui sera officier observateur- pilote de l’ALAT (Gérard Contard)