Subject:
Quelques anecdotes fournies par un ancien collègue
du CCR d'Aix (à la retraite depuis peu, mais les réseaux fonctionnent
encore !). On a fait 20ans ensemble, dans la même équipe, la 1 : le
Rasigade dont il est question plus bas est parti à la retraite quand moi
j'arrivais, en 74). Toute une époque : notre génération remplaçait
celle qui a "créé le boulot", la première, et ceux-là n'étaient
pas tristes ! (bon au niveau sécurité, il y a eu des progrès
depuis)
Au plaisir !
Jacques FOURNIER
(toute une histoire à lui tout seul...)
EXPERIENCE PERSONNELLE
En 1969,ne connaissant pas encore les arcanes
administratives, je m'étais simplement présenté un soir, pour un vol
sur Paris, au Chef d'Escale de la Postale à Marignane. J'ai d'abord dû
subir une diatribe
de celui-ci, qui approchant de la retraite, était sidéré par mon audace
et ma témérité (68 n'était pas encore loin)!!! J'aurais dû être
porteur d'une autorisation en bonne et due forme de la Postale après
accord préalable du Chef du
CCR etc. etc. Autant dire que mon escapade... amoureuse aurait dû être
programmée 2 ou 3 mois à l'avance....Enfin, ma candeur ayant eu raison
de la "bougonnerie" du Chef d'Escale, je me retrouvais à bord d'un DC4 en
provenance de Nice. Surprise, il y avait déjà là un passager tout aussi
clandestin, embarqué en douce par le CdB.
Heureusement, car si le Chef d'Escale de Marignane avait connu l'existence
de celui-là, nul doute que j'aurais été renvoyé à mon studio de
célibataire... Vol
Marignane-Lyon sans histoire.. sauf à l'atterrissage à BRON. Ce n'était
certes pas mon tout premier vol "en poste" mais celui-la reste
inoubliable. A deux ou trois mètres de hauteur avant le toucher des roues
le CdB s'est soudain mis en tête de "chasser" les lapins qui se
sauvaient. Et nous voilà véritablement en "rase-mottes" en
train de
"courser" les petites bêtes, affolées par les phares et le
bruit, un coup sur la piste, un coup sur l'herbe. Je ne me souviens plus
de la longueur de piste à Bron mais on s'est ensuite posé comme une
fleur... Escale intéressante pour l'organisation quasi militaire du va-et-vient des sacs de poste dont certains venaient de me servir de siège.
Mais la rigueur de l'horaire que je croyais légendaire à la Postale.....
Au grand dam du Chef d'Escale local, nous avons patiemment attendu l'avion
en provenance de Bordeaux.... pour une "correspondance"(!!!) de
quelques caisses du précieux breuvage de là-bas.
Ca vous en bouche un coin à un jeune Contrôleur d'à peine un an
d'ancienneté. Qui fut quelque peu inquiet, du coup, à la nouvelle mise
en route lorsque le capot de l'un des moteurs s'est brutalement
ouvert. Et que le mécano au
sol s'est contenté de confectionner une sorte d'épingle à nourrice en
fil de fer pour maintenir le tout en place. Arrivée tranquille à
Orly.... au petit matin. Sans l'Autorisation
en poche, je n'ai pas tenté ma chance à Orly et je suis revenu à Aix
en..... auto-stop cette fois.
CONCOURS DE BRUIT
Cette histoire m'a été racontée par les anciens de
l'Equipe Une. Un soir, un bruit infernal a anoncé l'arrivée sur le
fréquence d'un DC3 de la Postale. L'origine du vacarme n"a jamais
été précisé par l'Equipage qui rigolait fort de la frayeur qu'il
supposait avoir provoquée chez les Contrôleurs du
CCR. Aussi l'un d'eux (Rasigade), pour se venger, a ramené dans la salle
de contrôle son... velo-solex, a demarré le moteur et collé dessus son
micro. Il paraît que l'Equipage a reconnu, de bon coeur, avoir perdu le
concours.
HISTOIRE MOINS GAIE
Deux Contrôleurs de Paris, pourtant munis eux de la
précieuse autorisation, se voient refuser l'accès à bord par le CdB. Dépités,
ils regardent l'avion s'envoler sans eux et ils le voient.... se casser la
gueule en bout de piste! Il n'y a eu que des dégâts matériels. Je crois
que cela se passait à Nantes
mais je n'en suis pas sûr.
EDUCATION SEXUELLE
Lorsqu'on était jeune Contrôleur, on ne prenait la
fréquence radio que la nuit et encore tard, après le coup de bourre. Je
me retrouve donc tout ému mon micro à la main.
S'annonce alors un avion de la Postale qui sans autre indicatif me
demande:
-"Savez-vous pourquoi Golda MEIR ne porte jamais de mini-jupe?"
-"Non" (réponse évidente)
-"Eh bien si elle en portait on lui verrait les couilles"
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Ainsi se passaient les nuits avec les Postaux jusqu'a
l'apparition des
Transalls
où les Equipages ne rigolaient plus
et/ou se prenaient au sérieux. Au choix.
jf
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