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Organisation simplifiée
- Dans l’armée de l’Air, l’unité
théorique principale est l’escadre,
composée d’unités
opérationnelles autonomes : groupes de
bombardement (GB), groupes de chasse (GC), groupes
de reconnaissance (GR) eux-mêmes
composés d’escadrilles de six avions.
Dans l’USAAF,
l’unité principale est le Wing
composé de trois ou quatre Groups
dénommés, avec le préfixe de
leur spécialité: Bombardment Group BG,
Fighter Group FG,
Troop Carrier
Group TCG,
Observation Group
TRG, Photo
Group RCN, eux-même composés
de trois
Squadrons de vingt-cinq avions,
dénommés S après le
préfixe de la spécialité, ces
derniers comportent deux Flight.
La RAF a sensiblement
la même organisation que l’USAAF, avec
le suffixe RAF derrière chaque unité.
Les Luftflotten
(flottes aériennes) de la Luftwaffe
comportent des Geschwaders
(escadres) de trois ou quatre Gruppen
(groupes) composés de trois ou quatre
Staffelns (escadrilles) de douze avions.
La Regia
Aeronautica est composée de stormos
(escadres) qui comportent des gruppos
(groupes) de trois squadrigle (escadrilles) de trois
seziones
(sections) de quatre avions.
Opérations
- Dès le 6 décembre 1942, les P-40 du
58th FS
atterrissent à Thélepte. Plus de
soixante-dix aérodromes, le plus souvent
provisoires, seront utilisés par les
Alliés et les forces de l’Axe au gré
des mouvements du front. Les intempéries
gênent considérablement
l’activité aérienne durant tout
l’hiver.
Le 19
février 1943, les forces
aériennes de l’est et de l’ouest
fusionnent pour constituer un commandement
unique aux ordres du maréchal Tedder,
le général Spaatz commandant toute
l’aviation d’Afrique du Nord-Ouest.
Venant de l’est, les unités très
expérimentées de la RAF, de la
RCAF, de la SAAF et de la 9th US Air Force qui
combattent en Egypte et en Libye (l’USAAF
depuis juillet 1942) interviennent de plus en
plus en Tunisie avant d’y prendre pied
définitivement.
Le rapport de
force défavorable aux Alliés au
début tourne à leur avantage au
fur et à mesure de l’arrivée de
matériel, de l’entraînement au
combat des équipages et de
l’équipement des aérodromes de
proximité en Algérie. La
supériorité devient écrasante.
Les bombardiers lourds de l’aviation
stratégique, basée dans le
Constantinois, et les bombardiers moyens
portent des coups terribles aux marines et aux
infrastructures portuaires, ferroviaires et
aéronautiques, acculant l’ennemi
à la défensive. La coopération
air-sol s’améliore avec
l’expérience des combats et chaque type
d’avion trouve sa place dans sa
spécialité en fonction des
résultats obtenus : Chasse, attaque
anti-char, attaque au sol, bombardement
léger, reconnaissance. La mise sur pied
d’une structure de commandement
interalliée et interarmées,
allant de pair avec des procédures et
des méthodes d’emploi unifiées,
permet de surmonter des antagonismes latents
et préfigure la suite des
opérations jusqu’à la
victoire finale. Par ailleurs, le
décodage des messages allemands
codés par Enigma et les perfectionnements des
radars au sol et embarqués contribue
largement aux succès de l’aviation
alliée.
Pertes - La
Luftwaffe a perdu 1 200 avions pendant la campagne
de Tunisie pour 700 victoires aériennes. La
RAF et le Commonwealth en ont perdu 750 pour 400
victoires. L’USAAF en a perdu 1 000 pour 350
victoires et la Regia Aeronautica en a perdu 280
pour 100 victoires.
Armée
de l’Air
Lors du
Débarquement, le GR 2/33,
basé à Tunis-El Aouina, se
replie en Algérie avec ses Bloch MB
174.
En
février 1943, les GB 1/25 et 2/23
venant de Biskra et le GB 1/11 venant de
Colomb-Béchar, débutent les
bombardements de nuit, en LeO 451, par
l’attaque de Nefta. Les bombardements
dureront jusqu’à la prise de Tunis.
Un LeO 451 du GB 2/23 est abattu le 5 mai,
en entraînant la mort des Lt Viaux,
AC Le Gloan et Sgt Verdier.
Deux
escadrilles de reconnaissance du GR 2/33
effectuent quelques missions et les
unités de transport participent à
la mise en place et au ravitaillement
des bases et aux liaisons de commandement.
Le GC 2/7
Nice, 326th Squadron dans la RAF,
commandé par le Cdt Adam, arrive en fin
de campagne sur Spitfire V.
Groupe de Chasse 2/5 La Fayette
Le groupe La Fayette,
avec ses P-40, arrive le 11 janvier 1943
à Thélepte où il est
rattaché au 33rd FG et débute
les missions: Escortes de bombardiers
légers et d'avions d’attaque au sol,
couverture sur zone, reconnaissance à
vue, couverture du terrain de
Thélepte qui est
régulièrement attaqué.
Dès le12 janvier, les avions
décollent pour protéger le
terrain des attaques, deux avions sont
touchés au sol.
Le 13
janvier, huit P-40, menés par les
lieutenants Villacèque et Le Stum,
soutiennent les troupes françaises au
djebel Ben-Dabouss, à la demande du
général Juin.
Le 15, de
retour de patrouille, quatre P-40 sont
attaqués par huit Bf 109.
L’adjudant-chef Delannoy se tue en percutant
le sol. Le Stum, blessé au visage, se
pose sur le ventre et Hebrard ramène
une dérive en lambeaux.
Le 18
janvier, Tremolet et Hebrard abattent chacun
un Junkers 88, puis Rubin et Hebrard
abattent un Focke-Wulf 190.
Le 17
février, alors que Thélepte
est à portée des canons
allemands après la percée de
Kasserine, le repli est effectué sur
Le Kouif puis à Kalaa Djerda. Il
reste alors treize avions en état de
vol (ce repli, ordonné par le Gal
Mendigal et non validé par
l'état-major allié,
entraînera quelques remarques).
Il ne
faut que quelques jours aux Allemands
pour atteindre ce nouveau terrain. Le
groupe se replie alors vers Biskra.
L'adjudant-chef Casenobe percute le sol
et décèdera le 22
février.
La
campagne de Tunisie est
terminée pour le groupe. Au
bilan : 287 sorties et 576 heures de
vol de guerre. Sept victoires
revendiquées (cinq Fw 190 et
deux Ju 88). Quatre pilotes ont
été tués (dont
deux au sol, le sous-lieutenant
Cavalli et le sergent-chef Coisneau)
et trois blessés.
Mi-mars,
il ne reste plus que sept avions
disponibles, le groupe fait mouvement
vers Rabat, en passant par Alger, afin
d'être réorganisé et
réarmé.
Le
commandant Rozanoff, commandant du groupe
La Fayette, et son adjoint, le commandant
Stehlin, à Thélepte
(Philippe Hartemann) -Alger, le 15
mars 1943 – Les six premiers pilotes
décorés de l’Air Medal
américaine – Gisclon,
Trémolet, Le Stum, Denaix et Rubin.
Hébrard, hospitalisé, est
absent (Jean Gisclon)
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