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Le No 59 de Pierre JARRIGE
le sixième de dix diaporamas consacrés à la Seconde Guerre Mondiale en Algérie
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   Tous les dossiers de Pierre Jarrige (A/C du No 1
 

    Ami(e) Internaute,
Ce cinquante-neuvième diaporama est le sixième  de dix diaporamas consacrés à la Seconde  Guerre Mondiale en Algérie. Il concerne  la Campagne de Tunisie.
Faites le circuler sans restriction!
Merci aux propriétaires des photos dont  les noms apparaissent entre parenthèses et  à l’US Air Force (USAF), l’US National Archives  (USNA) et l’Imperial War Museum  (IWM) qui ouvrent leurs archives.
Pour l’histoire de l’aviation en Algérie  que je prépare, je recherche des photos,  des documents, des récits et des témoignages,  merci d’en parler autour  de vous.
Bien cordialement.
Pierre Jarrige.
pjarrige@orange.fr 

http://www.aviation-algerie.com
59-2nde-Guerre-Mondiale-6.ppt
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Victoire en Tunisie Un début difficile 
Dès le débarquement du 8 novembre  1942, l'aviation allemande s'empare de l'aérodrome  d'El-Aouina. Depuis la Sicile, un pont  aérien débarque en quelques jours 50  000 soldats allemands et italiens qui  n'ont en face d'eux que 12 000 soldats  français disséminés et pauvrement armés  que le général Barré ramène vers le  sud-ouest où ils attendent les Alliés  venus d'Algérie.
Après la bataille d’El-Alamein, les  forces italo-allemandes du maréchal Rommel,  talonnées par la VIIIth British Army du général Montgomery, reculent jusqu'à la frontière tunisienne où elles se retranchent derrière la ligne Mareth début février 1943. Il y a là 30 000 soldats allemands, 48 000 Italiens et une soixantaine de chars.
Les Allemands doivent désormais défendre  deux fronts : Le front Ouest, par  où arrivent les Alliés venant d’Algérie,  et le front Sud.

Le maréchal Rommel, sous les ordres  du général von Arnim, imagine un plan  visant à contourner le front Ouest par  Tébessa, et à attaquer les lignes de  ravitaillement des Alliés à Bône. Il  lance sa contre-attaque au col de Kasserine  le 14 février avec trente chars, vingt  canons automoteurs et deux bataillons d’infanterie motorisée. Ce premier  contact au sol entre les Allemands et  les Américains est un désastre pour  ces derniers. Les Alliés opèrent un  repli général sur la dorsale occidentale  tunisienne, en abandonnant une énorme quantité  de matériel et préparent un repli stratégique  jusqu'aux Portes-de-Fer. Le général Juin,  commandant le détachement de l’armée française,  déclare à nos Allliés, de son QG  de Tébessa: "Ma femme, mes enfants et tous mes amis sont à Constantine. Si vous vous obstinez à vouloir exécuter votre repli, je vous retire la division de Constantine pour défendre personnellement avec elle, Tébessa. Nous nous y ferons tous tuer sur place". Rommel est arrêté, Tébessa est sauvé, le Constantinois est sauvegardé et Juin entre dans l'histoire.
Au nord, le général von Arnim lance  deux autres contre-attaques qui échouent également  après des succès initiaux.
Fin février 1943, les Allemands estiment  que 140 000 tonnes de ravitaillement par  mois sont nécessaires pour maintenir la  capacité combative des forces de l’Axe.  Elles ne reçoivent que 29 000 tonnes  en mars, dont un quart par avion.  En avril, ces livraisons baissent à 23  000 tonnes à cause de l’interception des  avions et des navires par l’aviation et la  marine alliées.
Début mars 1943, les Alliés disposent  de plus de 250 000 combattants, 1  800 chars, 1 200 canons et 1 500  pièces antichars. Les forces de l’Axe  comptent 120 000 combattants et environ  200 chars. 
Le 6 mars 1943, le maréchal Rommel  lance une attaque sur le front sud,  la défense britannique s’avère très puissante  et l’attaque a doit être interrompue  dans la soirée, après la perte de  plus de 40 chars.
Il quitte la Tunisie le 12 mars  et, comprenant que la situation est désespérée,  il demande à Hitler d’évacuer les débris  de l’Afrikakorps. Hitler refuse, condamnant  à la mort ou à la capture des  dizaines de milliers de ses meilleurs  soldats. Le général von Arnim succède  au maréchal Rommel, sous le haut-commandement  du maréchal Kesselring.
Mi-mars 1943, les Alliés lancent des  offensives dans la partie sud du front  Ouest tunisien, mais ces attaques se brisent  sur la défense allemande.
L’offensive de Montgomery
Pendant que les Alliés sont cloués  au nord, la VIIIth British Army se lance à l’attaque de la ligne Mareth le 20 mars 1943. Une attaque frontale, près de la mer, échoue. Le général Montgomery décide un mouvement de contournement. Face à cette menace, les Allemands évacuent la ligne Mareth et se replient sur la ligne de l’oued Akarit, 30 km au nord de Gabès.
Cette position ne peut pas non plus  être tenue car, sur le front Ouest,  les Alliés lancent une nouvelle offensive  qui contraint les Allemands à y envoyer  la plupart de leurs chars.
Le 6 avril, les troupes de l’Axe  se replient pour occuper une nouvelle  position défensive à Enfidaville, atteint  le 11 avril. Au nord, les forces  de l’Axe se replient également et effectuent  leur jonction avec celles du front Sud  pour tenir un arc de cercle de 150  kilomètres de long, entre la côte au  nord et Enfidaville. Cette ligne de défense  est trop longue face à la supériorité  numérique des alliés. Les Allemands n'ont  plus que 60 000 hommes et 45 chars,  alors que les Alliés disposent maintenant  de 300 000 combattants, 1 400 chars  et 3 241 avions (en Méditerranée), contre  324 avions allemands et 65 italiens en  Tunisie.
L’assaut final
Dans la nuit du 19 avril 1943,  les Alliés lancent une offensive générale  dans tous les secteurs qui épuise les  dernières ressources de l'Axe à court  carburant, de munitions et de nourriture.  Les aérodromes deviennent intenables pour  les avions qui se replient en Sicile.
Le 6 mai, les Alliés lancent une  dernière offensive. Le 8 mai, les Allemands  et les Italiens capitulent en masse. Le  13 mai, toutes les troupes de l’Axe  en Tunisie se sont rendues. Le général  von Arnim se rend aux Français, mais  les Anglais l’enlèvent pour avoir le  privilège de sa capture. Environ 250  000 soldats de l’Axe ont été  fait prisonniers durant la campagne.
Un lourd bilan
75 000 hommes ont été engagés dans  l'armée d'Afrique qui a compté 2 156  tués et 10 276 blessés. Les troupes  américaines, pour un effectif comparable,  ont eu 2 715 tués et 9 000  blessés. La seule Ist British Army a eu à déplorer 4 439 tués et 12 572 blessés, chiffre à doubler en y ajoutant ceux de la VIIIth British Army. Ces pertes s'ajoutent à celles de trois années de batailles en Egypte et en Libye par les armées du Commonwealth qui ont fourni le plus gros effort de guerre en Afrique.
-La stèle de Sidi-N’Sir, au col du  Chambi, qui rappelle la première attaque  du 15ème RTS et du 62ème RA le  21 novembre 1942 (ECPAD) )






Le « bac à sable » de 13  mètres sur 6 mètres qui permet, à  Alger, de suivre les opérations, vu le  1er mars 1943 (USAF)



Dès le 9 novembre 1942, des vagues  de Ju 52 amènent des troupes allemandes  et des parachutistes à Tunis-El Aouina  – Des stratèges de comptoir reprochent  encore aux maigres troupes françaises de  ne pas s’être faites massacrer en tentant  d’empêcher cette  invasion (ECPAD)



Maréchal Erwin Rommel (Life) 
Général Bernard Montgomery (Life) 
Général Dwight Eisenhower (USAF)


Maréchal Albert Kesselring, venant de la  Luftwaffe, commandant en chef en Méditerranée
(DBA) Général Giovanni Messe, commandant les  Italiens. Le président Franklin Roosevelt sur le  front tunisien (IWM)



Les troupes au sol


Jusqu'au début janvier 1943, l'armée d'Afrique  soutiendra quasiment seule la pression des  armées allemandes et italiennes débarquées  en Tunisie. Le Détachement d'armée française  (DAF), commandé par le général Juin,  se compose de cinq divisions de marche  de l'armée d'Afrique, plus une brigade  mécanique qui sont engagées en Tunisie  au XIXème corps d'armée du général  Koeltz, composant le Corps d'armée français  (CAF). Quelques unités composant le Corps  Franc d'Afrique (CFA) sont détachées au  nord auprès de la 1st British Army. Dans le secteur de Tébessa à Gafsa, sur le Front sud-est algérien (FSEA), le général Delay, avec une brigade, participe aux actions du IInd US Army Corps. Par le sud arrive, avec la VIIIth British Army, la Force L du général Leclerc qui équivaut à une petite brigade mécanique. Elle sera rejointe, face à Tunis, par les trois brigades de la 1ère DFL du général de Larminat, avec les généraux Koenig et Brosset.
Les Américains, fraîchement débarqués au  Maroc et en Algérie, rencontrent pour  la première fois des troupes allemandes  au sol et le contact est désastreux  pour eux de par leur inexpérience au  feu et quelques erreurs de commandement  et de tactique. Ils avaient surévalué  la qualité de leur arme blindée et  méconnaissaient la puissance des chars ennemis  et du canon antichar de 88 mm. Mais  la leçon sera vite apprise, la méthode  d’emploi des blindés, la coordination avec  l’aviation et l’abondance  de matériel rendront inéluctables leurs victoires  sur tous les fronts.
Les Anglais, avec les troupes du Commonwelth, combattent avec opiniâtreté depuis deux ans, il connaissent bien leurs ennemis allemands et italiens et ils bénéficient d’un commandement de qualité rompu à la guerre du désert et à l’emploi des blindés et des moyens mécaniques. Leurs pertes importantes ne font que stimuler leur ardeur au combat.
Les Allemands, encore animés de la  foi nazie, croient toujours à leur victoire.  Venus en Afrique à la rescousse des  Italiens, ils ne comptent pas trop sur  la valeur guerrière de leur allié, bien  que quelques régiments italiens soient âpres  au combat. La supériorité de leurs chars  semble les rendre invincibles mais l’approvisionnement de l’Afrikakorps sera toujours insuffisant et les pertes en hommes et en matériel ne pourront jamais être compensées. L’entêtement d’Hitler à rester en Tunisie dans les dernières semaines de combat le priveront de quelques dizaines de milliers de combattants aguerris pour la suite de la guerre. Ses échec en Tunisie et en Russie, sonneront le glas de ses ambitions. Quelques troupes musulmanes, endoctrinées par les Nazis en Tunisie et autour de la Méditerranée, fourniront par la suite des agitateurs nationalistes.
La campagne de Tunisie est une pépinière  de maréchaux. En plus des Allemands Kesselring  et Rommel, maréchaux depuis 1940 et 1942,  l'Italien Messe sera promu en mai 1943,  l'Anglais Montgomery en septembre 1944 et  les Français Alphonse Juin en juillet  1952, et Leclerc et Koenig, à titre  posthume, en 1952 et 1984.


Armée française





Oran, le 2 décembre 1942 – Départ  des soldats français pour la Tunisie  avec leurs équipements désuets, salués par  les GI (USAF)



Le premier convoi français du 64ème  RAA arrive en gare de Kalaa-Djerba. Les troupes montent au combat à pied,  comme d’habitude, mais  cette fois-ci la victoire est au bout  du chemin (IWM-ECPAD)




Tirailleurs marocains (ECPAD)  Méharistes avec une mitrailleuse Hotchkiss  (ECPAD) 
Le Train muletier (ECPAD)


FM 24/29 dans la vallée de l’oued  Kébir (ECPAD)  Bataillon de Tirailleurs et Tabors marocains – Secteur de Maktar (ECPAD) - Détection des mines par le 19ème Régiment  du Génie (ECPAD)



VLTT Laffly (ECPAD)Chars français Somua S-35 (USNA)



Artillerie (ECPAD) - 68ème RAA (ECPAD) -  Artilleurs du 67ème RA – Canon  65mm modèle de montagne 1906 (ECPAD)





L’armée française  arrive à Bou-Arada (ECPAD) - 12ème RCA – Moto René Gillet (750  cm3) et automitrailleuse Laffly 50 – Le capitaine Compagnon est  dans le side-car Bernardet (ECPAD) - 62ème RAA – Mitrailleuse Hotchkiss modèle  1914 montée en DCA – Bou-Arada  (ECPAD) -Dépannage d’une Jeep (ECPAD)




A gauche: Le général Alphonse Juin,  artisan de la victoire de Tunisie qu'il  prépare depuis novembre 1941. A droite: Monument au général Welvert,  commandant la division de marche de Constantine,  victime d’un mine le 10 avril 1943  (ECPAD). En bas à gauche: French Squadron SAS – 1ère compagnie de Chasseurs-Parachutistes qui arrive de Cyrénaïque (IWM) - En bas à droite: La Colonne Leclerc  arrive en Tunisie (ECPAD)






Les tracts lancés, sans grand succès,  sur les troupes françaises (Archives de la  Défense)

ARMÉE AMÉRICAINE 
Char léger M3 Stuart (nommé Honey par les Anglais) à Souk-el-Arba le 24 novembre 1942 (USNA) - Au col de Kasserine le 26 février  1943 (USNA)





Char léger M3, appelé Lee par les Américains et Grant par les Anglais (USNA) - Canon 105 Howitzer autoporté M7 (USNA) -Jeep amphibie Sea Jeep ou Seep (USNA) -Jeep transmissions (USNA)




Char léger M3 Lee (USNA) - Scout Car M31A1 (USNA) - Obusier 105 HM2 Howitzer à El-Guettar (USNA) -Dans un half-track T-19 (USNA)





Dépanneur de chars M31 (USNA) - Char léger M3 Stuart (USNA)  - Char M4 Sherman (USNA)

ARMÉE ANGLAISE


Morris Light Reconnaissance Car du 2788th Squadron de la RAF (IWM) - Les Gordon Higlanders de la VIIIth British Army entrent en Tunisie (IWM)Chars anglais Crusader (IWM)



Canon Bofors près de Medjez-el-Bab (IWM) - Artillerie anglaise (IWM) - Officier de liaison RAF (IWM) - Les Anglais à Tunis (IWM)






Forces de l’Axe

Les maréchaux Rommel et Kesselring (Deutsches  Bundesarchiv) - Arrivée des chars Tigre à Tunis – Novembre 1942 (algeroisementvotre.free)
Chars Tigre en Tunisie (ECPAD–Deutsches Bundesarchiv) - Blindé SdKfz 251 et mortier Nebelwerfer à six tubes (IWM–USAF)
A gauche: Parachutiste allemand sur  le front Ouest-tunisien (Deutsches Bundesarchiv)
A droite: Fusiliers de l’Air – Wermacht Luftwaffe – dans un camion anglais de butin (ECPAD) - Fantassins italiens embarquant dans un Savoia-Marchetti  SM.82 Armato (ECPAD)

Soldats musulmans du Sonderverband 288 (Deutsches Bundesarchiv) -Auto blindée italienne AB 41 (USNA) -Canon d’assaut tchèque  de 7,62 cm Marder III (USAF) -Semi-chenillé Sd.Kfz.250 (USNA)
Chars allemands Tigre (IWM–USNA)
Chars Panzer IV (USNA) -Chars Tigre (IWM)



Chars Panzer II après la bataille d’El-Guettar (Iife) -Des soldats allemands et un char M3 Stuart américain(Deutsches Bundesarchiv) -Soldats allemands dans un hôpital allié  (Deutsches Bundesarchiv)





L’aviation


Organisation simplifiée - Dans l’armée de l’Air, l’unité théorique principale est l’escadre, composée d’unités opérationnelles autonomes : groupes de bombardement (GB), groupes de chasse (GC), groupes de reconnaissance (GR) eux-mêmes composés d’escadrilles de six avions.
Dans l’USAAF, l’unité principale  est le Wing composé de trois ou quatre Groups dénommés, avec le préfixe de leur spécialité: Bombardment Group BG, Fighter Group FG, Troop Carrier Group TCG, Observation Group TRG, Photo Group RCN, eux-même composés de trois Squadrons de vingt-cinq avions, dénommés S après le préfixe de la spécialité, ces derniers comportent deux Flight.
La RAF a sensiblement la même organisation  que l’USAAF, avec le suffixe RAF derrière chaque unité.
Les Luftflotten (flottes aériennes) de la Luftwaffe comportent des Geschwaders (escadres) de trois ou quatre Gruppen (groupes) composés de trois ou quatre Staffelns (escadrilles) de douze avions.
La Regia Aeronautica est composée de stormos (escadres) qui comportent des gruppos (groupes) de trois squadrigle (escadrilles) de trois seziones (sections) de quatre avions.
Opérations - Dès le 6 décembre 1942, les P-40 du 58th FS atterrissent à Thélepte. Plus de soixante-dix aérodromes, le plus souvent provisoires, seront utilisés par les Alliés et les forces de l’Axe au gré des mouvements du front. Les intempéries gênent considérablement l’activité aérienne durant tout l’hiver.
Le 19 février 1943, les forces aériennes  de l’est et de  l’ouest fusionnent pour constituer un commandement  unique aux ordres du maréchal Tedder,  le général Spaatz commandant toute l’aviation  d’Afrique du Nord-Ouest.  Venant de l’est, les unités  très expérimentées de la RAF, de la  RCAF, de la SAAF et de la 9th  US Air Force qui combattent en Egypte  et en Libye (l’USAAF depuis juillet  1942) interviennent de plus en plus en  Tunisie avant d’y prendre pied définitivement.
Le rapport de force défavorable aux  Alliés au début tourne à leur avantage  au fur et à mesure de l’arrivée  de matériel, de l’entraînement au combat  des équipages et de l’équipement des  aérodromes de proximité en Algérie. La  supériorité devient écrasante. Les bombardiers  lourds de l’aviation stratégique,  basée dans le Constantinois, et les bombardiers  moyens portent des coups terribles aux  marines et aux infrastructures portuaires,  ferroviaires et aéronautiques, acculant l’ennemi  à la défensive. La coopération air-sol  s’améliore avec l’expérience des combats  et chaque type d’avion trouve sa place  dans sa spécialité en fonction des résultats  obtenus : Chasse, attaque anti-char, attaque  au sol, bombardement léger, reconnaissance.  La mise sur pied d’une structure  de commandement interalliée et interarmées,  allant de pair avec des procédures et  des méthodes d’emploi unifiées,  permet de surmonter des antagonismes latents  et préfigure la suite des opérations  jusqu’à la victoire  finale. Par ailleurs, le décodage des  messages allemands codés par Enigma et les perfectionnements des radars au sol et embarqués contribue largement aux succès de l’aviation alliée.
Pertes - La Luftwaffe a perdu 1 200 avions pendant la campagne de Tunisie pour 700 victoires aériennes. La RAF et le Commonwealth en ont perdu 750 pour 400 victoires. L’USAAF en a perdu 1 000 pour 350 victoires et la Regia Aeronautica en a perdu 280 pour 100 victoires.

Armée de l’Air
Lors du Débarquement, le GR 2/33, basé  à Tunis-El Aouina, se replie en Algérie  avec ses Bloch MB 174.
En février 1943, les GB 1/25 et  2/23 venant de Biskra et le GB 1/11  venant de Colomb-Béchar, débutent les bombardements  de nuit, en LeO 451, par l’attaque  de Nefta. Les bombardements dureront jusqu’à la prise de Tunis.  Un LeO 451 du GB 2/23 est abattu  le 5 mai, en entraînant la mort  des Lt Viaux, AC Le Gloan et Sgt  Verdier.
Deux escadrilles de reconnaissance du GR  2/33 effectuent quelques missions et les  unités de transport participent à la  mise en place et au ravitaillement des  bases et aux liaisons de commandement.
Le GC 2/7 Nice, 326th Squadron dans la RAF, commandé par le Cdt Adam, arrive en fin de campagne sur Spitfire V.

Groupe de Chasse 2/5 La Fayette
Le groupe La Fayette, avec ses P-40, arrive le 11 janvier 1943 à Thélepte où il est rattaché au 33rd FG et débute les missions: Escortes de bombardiers légers et d'avions d’attaque au sol, couverture sur zone, reconnaissance à vue, couverture du terrain de Thélepte qui est régulièrement attaqué.
Dès le12 janvier, les avions décollent pour protéger le terrain des attaques, deux avions sont touchés au sol.
Le 13 janvier, huit P-40, menés par les lieutenants Villacèque et Le Stum, soutiennent les troupes françaises au djebel Ben-Dabouss, à la demande du général Juin.
Le 15, de retour de patrouille, quatre P-40 sont attaqués par huit Bf 109. L’adjudant-chef Delannoy se tue en percutant le sol. Le Stum, blessé au visage, se pose sur le ventre et Hebrard ramène une dérive en lambeaux.
Le 18 janvier, Tremolet et Hebrard abattent chacun un Junkers 88, puis Rubin et Hebrard abattent un Focke-Wulf 190.
Le 17 février, alors que Thélepte est à portée des canons allemands après la percée de Kasserine, le repli est effectué sur Le Kouif puis à Kalaa Djerda. Il reste alors treize avions en état de vol (ce repli, ordonné par le Gal Mendigal et non validé par l'état-major allié, entraînera quelques remarques).
Il ne faut que quelques jours aux  Allemands pour atteindre ce nouveau terrain.  Le groupe se replie alors vers Biskra.  L'adjudant-chef Casenobe percute le sol et  décèdera le 22 février.
La campagne de Tunisie est terminée  pour le groupe. Au bilan : 287 sorties  et 576 heures de vol de guerre. Sept  victoires revendiquées (cinq Fw 190 et  deux Ju 88). Quatre pilotes ont été  tués (dont deux au sol, le sous-lieutenant  Cavalli et le sergent-chef Coisneau) et  trois blessés.
Mi-mars, il ne reste plus que sept  avions disponibles, le groupe fait mouvement  vers Rabat, en passant par Alger, afin  d'être réorganisé et réarmé.

Le commandant Rozanoff, commandant du groupe La Fayette, et son adjoint, le commandant Stehlin, à Thélepte (Philippe Hartemann) -Alger, le 15 mars 1943 – Les  six premiers pilotes décorés de l’Air Medal américaine – Gisclon, Trémolet, Le Stum, Denaix et Rubin. Hébrard, hospitalisé, est absent (Jean Gisclon)


 


US Army Air Force





L’état-major de  la 12th Air Force dans un casino tunisien (Life) -Les bombardiers moyens North-American B-25 Mitchell arrivent sur un nouvel aérodrome en Tunisie. Ils sont utilisés avec les Martin B-26 Marauder (USAF) -PC avancé du bombardement (USAF)






Musique du 817th Bomb Group à Chaouat (USAF) -Déchargement des bombes sur un aérodrome  tunisien (USAF) -Briefing avant un bombardement  (USAF) -Jeep transmission (USAF)




Chasseur Curtiss P-40 Warhawk en Tunisie début 1943 (Heinz Kreibs via Yago de Robadilla) -Pilotes de chasse (USAF) -Les scores du 48th FG (USAF) -Avion de chasse et d’attaque au sol  Bell P-39 Airacobra du 93rd FS à Thélepte en Mars 1943 (Gérard Paloque) -Avion d’attaque au sol  North American A-36 Apache du 522nd FG à Korba en Juin 1943 (Gérard Paloque)

Debriefing au retour de mission (USAF) -Salle d’opérations du 87th FG (USAF) -P-40 évacué par un Wrecker (USAF)

Les Allemands ont enterré le pilote  américain à côté de son avion abattu  pendant la bataille de Wadi-Akarit, près  de Gabès (USAF) -Salle de repos d’un Fighter Squadron (USAF) -Le bar du 87th FG (USAF)




Royal Air Force

P-40 Kittyhawk (nom anglais du Warhawk) du 112th Squadron RAF à Medenine (IWM) -Le commandant du 112th Squadron RAF et ses deux adjoints (IWM) -Hurricane II du 6th Squadron RAF à Gabès en avril 1943 (IWM) -Spitfire IX du Polish Flying Team, attaché au 145th Squadron RAF, posé à Gabès après avoir été touché par un Messerschmitt 109 (IWM)
Le Repair and Salvage Unit récupère un Spitfire V avec une grue Coles près de Medjez-el-Bab et le transporte sur une remorque Queen Mary (IWM) -Spitfire V du 154th Squadron RAF à Souk-el-Khémis (IWM) -Le Repair and Salvage Unit au travail sur un Hurricane à Goubrine (IWM)
Les bombes de 250 livres à Souk-el-Khémis  (IWM) -Briefing du commandant du 223rd Squadron RAF devant un bombardier moyen Martin 187 Baltimore à La Fauconnerie (IWM) -
Bombardiers moyen Douglas DB-7 Boston du 114th Squadron RAF (IWM)


Lockheed Hudson du 216th Group RAF, venant d’Algérie et escorté par des Hurricane, qui amène des fournitures urgentes vers le front Tunisien (IWM) -Amphibie Supermarine Walrus à Korba, vers le Cap Bon (IWM) -Avion d’observation Auster AOP1 du 651st Squadron, attaché au 12th Royal Horse Artillery de la 6th Armoured Division, à Souk-el-Arba (IWM) -Les transmissions sur l’aérodrome de  Souk-el-Khémis (IWM)





Royal Canadian Air Force


Le 417th Squadron RCAF en Tunisie en Spitifire V (IWM) -Un Spitfire du 317th Squadron RCAF cannibalisé après une collision au sol avec un Hudson à Gabès en avril 1943 (IWM)

Le 417th Squadron RCAF à Goubrine (IWM)




South African Air Force


Le 40th Squadron SAAF à Gabès avril 1943 en Spitifire V (IWM) -Les Hurricane ont été utilisés par le 40th Squadron SAAF jusqu’en février 1943 (Michel Welchman)





Luftwaffe

Fiesler Fi 156 Storch (Der Adler) -Focke-Wulf 190 sur un terrain de campagne  (ECPAD) -Décollage en alerte des pilotes de  Messerschmitt 109 du JG 53 à La Marsa en mars 1943 (Osprey)


Henschel HS 129, chasseur de chars (USNA) -Hexamoteur de transport Messerschmitt Me  323 Gigant (USAF) -Messerschmitt 109 récupéré par les Anglais  (USAF) -Un Gigant livre des moteurs d’avion à El-Aouina (USAF)
Planeur DFS 230 (USAF) -Bombardier en piqué Junkers Ju 87 Stuka (USAF) -Planeur Gotha Go 242 (USAF) -Chasseur bombardier Messerschmitt Bf 110 (USAF)
-Bombardier moyen Heinkel He 111 (USAF) -Les sénateurs du Maine et de New-york  examinent les dégâts (USAF)  Transporteur Junkers Ju 52 (USNA)

Des hydravions français détruits à Bizerte – Devant : Un LeO 258,  au fond: Le prototype du NC 410  et à droite, la dérive d’un Laté  298 (USAF) -Messerschmitt Me 323 Gigant à Tunis-El Aouina – Les vingt avions de ce type ont tous été perdus parmi les 371 avions de transport détruits de la Luftlotte 2 – La Regia Aeronautica a perdu 87 avions de transport sur 120 (USAF) -Junkers JU 87 Stuka et Junkers Ju 52 – Environ 600 avions allemands et italiens ont été abandonnés (USNA)

Un Messerschmitt 109 capturé en Tunisie  est remonté à Montesquieu, dans le Constantinois  (USAF) -Un autre, capturé à Zarzis, est testé  par l’USAAF à Wright  Field, dans l’Ohio (USAF)




Regia Aeronautica
Chasseurs Fiat G 50 Freccia (USAF) -Chasseurs Macchi 200/202 Folgore (USAF)





Les bombardements

La Tunisie souffre des bombardements massifs  des Alliés qui s'acharnent, avec une  puissance sans cesse accrue, sur tous  les ports, les aérodromes et les agglomérations  – Ci-dessus: Bombardement de l’aérodrome de Tunis-El Aouina  le 14 février 1943 (USAF)
Un Boston du 326th Wing, sur le djebel Boukournine, bombarde la Panzer Division qui empêche l’avancée de la 6th Armoured Division britannique vers Tunis (IWM) -Sfax, le 10 avril 1943 (USAF)
Ferryville (USAF) -Sousse (USAF) -Navire atteint à Bizerte (USAF) -Bombardement de nuit par Vickers Wellington (IWM)

Sousse (USAF)

Stèle d’un des 50  Juifs, travailleurs forcés, victimes du bombardement  d’El-Aouina le 10  mars 1943 (Le Borgel) -Tunis (USAF) -Bizerte (USAF)




La Victoire


 


Les prisonniers (USAF) -Prisonniers allemands (USAF) -Prisonniers italiens (ECPAD)
Les prisonniers (IWM-ECPA)
Le général italien Costa et le général  allemand Hans-Jürgen von Arnim après leur  reddition (USAF)

Le général italien Aporte et, à droite,  les généraux allemands Hans Cramer et  von Broich (USAF)
Les généraux prisonniers arrivent à Alger,  le 12 mai 1943, avec le C-47 Shangaï Express (USAF)
A Tunis, le 20 mai 1943, défilé  de la Victoire, avec les troupes françaises  dans leur pauvre équipement en tête  du défilé -En haut à droite: Les généraux  Eisenhower et Giraud lors du défilé.  Le général Giraud savoure une victoire  bien méritée (USAF)



Après la Victoire, arrivée du roi  George VI à Hamamet en C-47 -A son arrivée, le Roi inspecte la  garde d’honneur du régiment  de la RAF (IWM) puis il visite un  char Tigre avec le général Barré (ECPA)


Amère victoire 


Cimetière allemand à El-Guettar (Life) -Cimetière américain près de Tunis (USAF) -Cimetière de Pichon: Toutes les religions  et toutes les armées confondues (ECPAD) -Cimetière américain de Gafsa (USAF)



Le grand metteur en scène Frank Capra  (à droite), mobilisé comme colonel, a  réalisé l’excellent Tunisian Victory, un montage de films pris sur le vif:
http://www.youtube.com/embed/ioS7JQWqrjw


Monument de la Campagne de Tunisie au  quai d’Orsay à Paris
(Marc Bonas)