AP5 décembre
2002
Inscrivez-vous au groupe AP5
(mettre dans le sujet "inscription AP5
") |
Bulletin de l’association des personnels de![]() New’s N° 25 décembre 2002 |
- EDITORIAL
- |
|
|
|
|
|
EDITORIAL Dans les années 90 sous la poussée
de nos technocrates,
qui ne voient les problèmes que par leur coût, la primauté à été donnée au
rassemblement sous un même commandement vertical des spécialistes exerçant
le même métier coupant là avec les organisations précédentes de l’Armée de
l’Air… Les années sont passées, rien n’a changé dans le ciel de France
et on n’a toujours pas perçu que l’exercice d’un métier est d’essence catégorielle
par définition et parfois égoïste. Par opposition l’accomplissement d’une
mission, est par essence généreuse faite de rassemblement, d’élévation des
âmes et de cohésion, facteur de succès primordial, condition d’une dynamique
forte du groupe et du dépassement individuel. En tout cas, très bonne et
très heureuse année pour vous et vos familles.
TOP
Dans le numéro 21 d’AP 5 NEWs Robert MOLIS a évoqué avec son talent que nous
reconnaissons « Un GARIBALDI ». Dans ce numéro il nous fait découvrir la
première partie de la vie du général Barès futur premier chef d’état-major
de l’Armée de l’air et pyrénéen de souche.
Le Général J.E. Barès
1872 - 1954
ou l’argentin AZUL à l’azur pyrénéen.
Parti à la recherche des habitants de mon village natal qui émigrèrent en
masse en Amérique du Sud à l’époque du IIème Empire, je retrouvai leur trace
et leurs descendants à l’AZUL au fond de la Pampa argentine. Cette petite
ville fut longtemps le noyau de la civilisation créole et c’est de là que
partaient les expéditions contre les Indiens qui prétendaient être chez eux…
Au total, sur « la frontière », dans les terres conquises, vierges depuis
la création, et qui ne coûtaient à peu près rien, de hardis pionniers créèrent
une agriculture, faisant venir de France, semences et plants. Parmi eux,
un certain Barès, venu de Pointis-Inard près Saint-Gaudens qui mentionné
par le Colonel Barros, conquérant de la Zone.
Quand on a du grain, il faut le moudre ! Et, heureusement, deux français,
l’un venu de Trie-sur-Baïse et Blaise Dhers de Sarrecave avaient construit
des moulins sur la rivière d’Azul, le fleuve Callvù Lleovù des
Indiens.
Peut-être est-ce en allant faire moudre sa récolte faite vers Olavarria que
Barès fit la connaissance de Madeleine Dhers, fille créole de Blas Dhers
?..Toujours est-il qu’il l’épousa et qu’encore aujourd’hui à l’Azul, on montre
le moulin Barès - Dhers, devenu caserne de cavalerie il est vrai. De cette
union naquit, le 27 novembre 1872, à l’Azul, un garçon auquel on imposa les
prénoms de José Eduardo et on peut supposer que l’air pampéen, les soins
maternels et l’exercice de ses forces, à pied et surtout à cheval, furent
les causes d’une santé à toute épreuve.
Lorsque la famille Barès revint en France quelques années après, l’ex-meunier
acheta une propriété à Muret - qui est, notons-le, la patrie de Clément Ader,
inventeur de la chose et du mot AVION - coïncidence remarquable…
Tandis que son père s’adonnait à l’élevage de chevaux de course, le jeune
Edouard dut intégrer le Lycée de Toulouse où, étant pensionnaire, il se morfondait
! Rude école à un âge aussi tendre, d’autant plus qu’il y avait toujours
quelque surveillant hargneux et vindicatif. L’enfant, un jour, se sauva et
gagna la ville de Tarbes, pays de chevaux, il le savait, pour être jockey
! Le lycée de Toulouse ne prisant pas spécialement l’élève Barès, celui-ci
s’en alla présenter son baccalauréat individuellement à Montauban. Reçu,
bien sûr.
Comme sa mère lui fit comprendre qu’il convenait de songer à gagner sa vie,
il décide d’être Officier de Cavalerie. Il se prépare, seul, et bien sûr
est admis à Saint-Cyr (N° 52 de sa promotion) après un labeur harassant.
Contrairement à ses désirs le Saint-cyrien Barès, excellent cavalier, ne
fut pas destiné à la Cavalerie et se retrouva Sous-lieutenant de l’Infanterie
de Marine (La Coloniale) le 1er novembre 1894.
Avec le 13ème Régiment d’Infanterie de marine, il part pour Madagascar où
sa Compagnie sera décimée, en particulier par les maladies et le paludisme
qu’il contracta du côté de Tananarive et dont il gardera des séquelles en
France où il est ramené fin avril 1896 et il se voit affecté à Oléron puis
à Roanne.
En 1900, à 27 ans à peine, Barès est admis à l’Ecole de Guerre après un effort
intellectuel considérable qui lui valut de s’abîmer les yeux en travaillant
à la bougie et il lui en restera un léger strabisme divergent qui deviendra
légendaire dans l’Armée. Breveté d’Etat-major, le Lieutenant Barès est affecté
à Constantine où, son amour du cheval ne l’ayant pas quitté et étant officier
monté, il se met à écumer et à gagner les Concours d’équitation, tels ceux
de Sétif, Bône et les deux courses de Constantine en 1904. Tête des brillants
cavaliers d’Afrique, Spahis et autres, devant ce fantassin quelque peu centaure
! Lequel avait été noté dès 1896 : « monte très bien à cheval et à bicyclette
». Et il est vrai qu’il avait monté -et surtout descendu, exercice périlleux
avec un vélo d’époque - le col d’Allos (2240 m).
Evidemment, il ne devait guère y avoir d’officiers aussi sportifs en France
autour de l’an 1900…
Après avoir remporté nombre de courses hippiques, dont celle de Cannes, devant
des parterres de « turf » de tout poil, Barès est promu Capitaine au 12ème
Régiment d’infanterie de Tarbes. Le Colonel note qu’il est un officier «
très complet » (…) « dont on peut attendre les meilleurs services en temps
de paix et en campagne. Cavalier remarquable. Officier de choix ». On ne
saurait être plus élogieux et d’autant moins que ce Chef de corps perspicace
désigne comme volontaire pour les Sapeurs-Aérostiers, son brillant subordonné
!
De sorte qu’en 1910, après un stage d’Observateur en Ballon où il est repéré
par le Colonel Hirschauer, chef desdits Sapeurs Aérostiers, Barès se retrouve
à Versailles puis, le 9 mars 1911, Elève pilote à Buc (Toussus-le Noble).
Compte tenu des ses précédentes ascensions, il obtient le Brevet d’Aéronaute
(N° 106) le 14 avril 1911 et le 30 août 1911 lui est décerné le Brevet d’Aviateur
militaire (N° 40). Ipso facto le Capitaine Barès est le premier pilote aviateur
breveté d’Etat-major !
C’est là et alors qu’Edouard Barès rencontra son véritable destin.
Après différentes péripéties sans intérêt ici, notre Capitaine devient Commandant
de l’Ecole de pilotage d’avions à BUC, chevalier de la Légion d’honneur le
3 décembre 1911. A en juger par les mémoires d’anciens pilotes (cf ICARE)
c’est alors que la renommée de Barès commença à se répandre parmi les militaires
volants, tous gaillards difficiles à impressionner pourtant.
En 1912 éclate une guerre dans les Balkans entre Grecs et Turcs. La France
ayant choisi le camp des Grecs, on envoie le Capitaine Barès observer la
situation. Et le voilà, monté sur un avion FARMAN, à être le premier aviateur
français à survoler un champs de bataille d u côté du lac de JANINA tout
en servant de cible aux turcs - outillés par l’Allemagne - et ces turcs,
nullement impressionnés apparemment, d’une rafale ajustée de main de maître,
criblent l’aéroplane de sorte que Barès se trouve être le premier aviateur
français à avoir essuyé le feu de l’ennemi.
Il découpa un carré de toile de son avion autour d’un des impacts et envoya
ce glorieux vestige au Général Hirschauer avec un petit mot, lequel restitua
ce trophée que M. José Barès a donné au Musée de l’Air du Bourget, vestige
glorieux d’une guerre bien oubliée, préludant pourtant en Europe à 1914.
Toujours intrépide, du 1er au 3 juillet 1913, Barès va de Paris à Toulouse
par dessus le Massif Central (le 1er avec passager dit-on) puis, le 4, va
se poser à Pointis-Inard, dans son village familial. Le lendemain toute la
populations de Saint-Gaudens court au Champ de manœuvres du 83ème pour assister
à l’atterrissage mais, la météo étant mauvaise, il alla se poser à PAU… où
il capota.
Nommé Chef de Bataillon le 13 septembre 1913, Barès s’en va commander le
Centre de Saint-Cyr et, à ce titre, la parade du 23 avril 1914 où, pour la
première fois on vit voler des aéroplanes en formation. La presse était là
et nous rapporte l’enthousiasme des spectateurs poussant des clameurs montant
vers ces « oiseaux humains » (sic) Il commandera aussi celui du 14 juillet
1914…
Le dimanche 2 août 1914, la mobilisation générale est affichée partout et
chacun sait que, cette fois, c’est l’heure de « La revanche » si attendue
depuis 1871. Ce jour-là, le Commandant Barès est nommé chef de l’Aéronautique
de la IVème Armée, poste d’importance auprès de l’imperturbable Général de
Langle de Cary. Ce général cite Barès à l’Ordre de l’Armée comme « s’étant
employé avec un dévouement, un zèle inlassable et un remarquable compétence
technique à diriger le service des reconnaissances et des liaisons par avion
et à rendre les meilleures services ».
Cette citation fut publiée dans le N° 30 du Bulletin des Armées de la République
du mercredi 23 septembre 1914 en tête de la rubrique « Service de l’Aviation
» mais elle est suivie de 25 autres noms dont certains sont restés dans les
fastes de l’Aviation militaire, tels : Voisin, Giraudeau, Tulasne (encore
en 1940-44), Pujo, etc, jusqu’au Caporal Brindejonc des Moulinais.
Cette poignée d’hommes et d’autres encore, eurent le mérite de voir d’emblée
que l’avion était quelque chose de tout à fait nouveau dans tous les domaines
pour la guerre tandis que beaucoup de grands Chefs, Foch en particulier,
souvent anciens de 1870 comme lui, ne voyaient qu’un sport dans ces plus
lourds que l’air. Ils n’avaient pas tout à fait tort d’ailleurs, à en juger
par la Citation du commandant De Fricornot de Rose qui a échappé à l’ennemi
alors qu’il était « sur le point d’être enlevé avec son avion par un parti
de cavalerie »…
Le généralissime Joffre, le 13 septembre 1914, nomme Barès au Grand quartier
Général pour y être Directeur du Service Aéronautique, c’est à dire Chef
de tout ce qui vole en France, inclus les Aérostats, ballon ou saucisses…
Responsabilités écrasantes assumées avec compétence et brio, les faits le
prouvent et même l’histoire. Dans celle-ci Edouard Barès, aviateur français,
devrait avoir plus de place car c’est lui qui interdit le bombardement des
villes et des civils allemands car l’odieux s’ajoute à l’inutile. Paroles
prophétiques qui se vérifient encore et depuis Guernica.
Plus prosaïque mais « importantissime » fut l’adoption du moteur Hispoano-Suiza,
trouvé à Barcelone et acheté à la barbe des germaniques, qui marque un progrès
technique considérable car, léger et puissant, son architecture permettra
d’en dériver les terribles moteurs-canons copiés partout, inclus Rolls-Royce
et Curtis.
Nommé lieutenant-colonel, en septembre 1915, et bien que remplissant toujours
son rôle à merveille, Barès suivit Joffre dans sa chute car, évidemment,
le Général Nivelle et compagnie vont appliquer un nouveau système, ce qui
fait que le 15 février 1917 il est nommé à la tête des avions du front Est.
Victime d’un grave accident pulmonaire contracté en vol, il entre à l’hôpital
d’où il sortira le 31 mai comme Colonel plein certes, mais d’Infanterie…
Le Régiment d’Infanterie qu’on lui a réservé est le 23ème, de Bourg-en-Bresse,
régiment valeureux mais qui a perdu sa fourragère pour s’être mutiné. C’est
donc une troupe blessée dans son moral de façon très grave qui lui échoit.
Le Colonel Barès n’hésita pas et, payant d’exemple, prenant le parti de la
troupe excédée et recrue de fatigue, piétinant dans la boue infestée par
je jus de cadavre et dans laquelle il faut malgré tout vivre, se battre puis
mourir, il réussit à prendres ses valeureux Poilus en mains. Les soldats
des tranchées étaient au courant des paroles du chef par leurs camarades
téléphonistes et le 23ème Régiment d’Infanterie comprit vite qu’il avait
un véritable Chef, un meneur
d’hommes. Et de fait, en Champagne d’abord, du côté du Tahure, puis dans
le secteur de Verdun le Régiment reconquit la fourragère rouge (Ordre du
Général Guillaumat N°1000) et les soldats seront décorés pendant que le Colonel
Barès, qui a été gazé dans son P.C. tel le renard, lutte pour sa vie. Sauvé
par sa très robuste constitution, il fut nommé à la tête du 328ème régiment
d’Infanterie. A partir de juillet 1918, on se bat à nouveau en rase campagne
et le 328ème se montrera ardent à la poursuit des allemands, les poussant
baïonnette dans les reins jusque près de Charleville-mézières, à Liart où
tombèrent quatre malheureux soldats le 9 novembre 1918.
Le 11 novembre 1918, le Colonel Barès, au galop, parcourt le front de son
régiment, s’arrêtant de loin en loin pour dire à ses soldats : « La guerre
est finie ! Cessez-le feu à 11 heures ».
Son régiment dissout, il est nommé à la tête du 49ème de Bayonne….
(La suite de cet article sera édité dans le prochain numéro d’AP5 New’s)
TOP
Vous retrouverez ci-dessous une nouvelle histoire de l’ami Colombe. La dernière
n’a pas été appréciée par tous en particulier car elle citait des noms. Comme
les personnes citées étaient dans le camp du droit et du respect de la loi,
il ne m’est pas venu à l’esprit que cela puisse être sujet à polémiques.
Je ne le crois toujours pas, et je suis prêt à l’évoquer avec l’ami Funck.
Ce sera une très bonne occasion de nous rappeler nos souvenirs communs autour
du challenge de rugby Bouillon Perron ou beaucoup plus tard quand je commandais
la FATac-1ere RA.
Une journée d’alerte ordinaire
En ce temps là, le commandant d’Escadre passait pour un loup garou. Sans
doute pensez-vous que nous n’avions plus qu’à raser les murs, et bien « vous
allez rire » comme dirait notre ami Goudard, nous ne nous sommes pas mis
à baliser pour autant.
La semaine Pascale touchait à sa fin, et le vendredi Saint, vers 15 heures,
nous entamions le premier de nos sept jours en H 24. Samedi, dimanche, lundi,
trois jours fériés : pas d’avion sur la raquette donc pas de parasites, et
par voie de conséquence, pas d’activité aérienne. Trop peu de joueurs de
tarot dans l’équipe d’alerte composée entre autres de Rousset (armurier),
D… (équipement de bord), du regretté Charly De Bono et de moi-même.
A quoi occuper ces trois jours d’oisiveté ? Presque deux mille ans auparavant
à la même époque, quelques bons apôtres bien inspirés trucidaient l’un des
leurs sur la Sainte Croix. Nous, nous devions nous contenter de tuer le temps.
Si au moins Subitani avait été notre chef d’alerte, nous aurions pu passer
trois jours joyeux à balayer, passer du cirage rouge par terre, puis astiquer
avec de la feutrine pour à la fin poser nos chaussures avant d’entrer dans
la salle d’ops, transformée ainsi en mosquée. Mais hélas le chef d’alerte
c’était moi. Le samedi fut bien triste, le dimanche le fut moins, ce qui
parait normal ; il ne nous restait plus qu’à trouver l’agneau Pascal.
Dès Potron-minet, Charly avait rentré sa voiture dans le hangar et s’était
mis en devoir de lui faire subir un nettoyage de printemps. Il faut croire
qu’elle en avait besoin, car à midi l’aspirateur fonctionnait toujours.
Afin d’améliorer le menu, l’armurier était parti avec un hameçon, un fil
de pèche, et une dizaine d’asticots trempés au préalable dans du pastis,
tout ceci afin de taquiner la truite dans un ru passant sous la piste et
se jetant dans la Meyne-Claire. N’allez pas l’ébruiter bien qu’il y ait prescription,
mais les gendarmes de l’air nous avaient quelques fois poursuivis sans pour
autant avoir de preuves.
En début d’après-midi, je m’étais assis par terre dans le hangar, en face
de Charly qui, dans la même position, une brosse à chaussure dans la main
droite, une boîte de cirage noir dans la main gauche, astiquait les pneus
de sa voiture, la toilette touchait à sa fin, on en était au fignolage.
Soudain un idée lumineuse m’arriva à l’esprit. Si on envoyait le sergent
D… habillé en tenue N° 1 faire le service du soir au mess officiers ? J’en
fais part à Charly. Aussitôt, il lâche la brosse et la boîte de cirage, rentre
en zone vie et se dirige vers le Tanoï (téléphone point à point). Je le suis
et l’arrête dans son élan :
- attends Charly, il faudrait peut être éloigner D…, le temps de la manip
- OK, t’as raison - et il crie
- D… !
- Oui, mon Lieutenant ?
- Prenez la 4L et allez me chercher un boîte d’allumettes au mess sous-off.
La voie est libre, la manip se met en place. Charly pianote sur le Tanoï
:
- OPO, j’écoute
- Chaminade?
- Oui c’est Chacha
- Ici Charly, on va monter une manip : tu vas nous téléphoner dans un quart
d’heure et nous demander d’envoyer un sous-off en grande tenue pour faire
le service au mess off à l’occasion d’une réception de réservistes.
- OK, à tout à l’heure.
Dix minutes se passent, le téléphone sonne. Je réponds. C’est l’O.P.O. qui
demande Charly. Je lui passe:
- dis-moi Charly, on pourrait faire mieux
- A savoir?
- Envoyer quelqu’un chez le commandant d’Escadre pour la même raison
- OK, ça baigne. Tu passes par le Tanoï dans dix minutes.
Le sergent D… rentre du mess sans allumettes ni briquet:
- Y zon pu rien, mon Lieutenant
- Tant pis, je me servirai des plaques chauffantes électriques.
Le TanoI grésille:
- H 24, j’écoute
- OPO - j’ai besoin d’un sous-off qui présente bien, en grande tenue avec
des gants blancs, encore que les gants je peux les fournir. C’est pour une
réception chez le commandant d’Escadre et tous les serveurs du mess sont
occupés. On ne peut pas dire que cela me fasse rire mais il n’y a qu’à l’alerte
que je puisse trouver quelqu’un. (Le Tanoï a l’avantage d’être entendu par
tout le monde).
- On ne peut pas dire que ça nous fasse rire non plus! Je n’ai personne
à vous envoyer.
- Vous êtes six avec Charly, on peut bien en sacrifier un.
- Je ne peux pas envoyer le mécano avion, je ne peux pas envoyer l’armurier,
je ne peux pas envoyer le soldat, il me reste le mécano équipement, Charly
et moi, autant dire qu’à part le sergent D…, il n’y a rien.
- Le sergent D… est célibataire, je crois? Il habite sur la base, il a donc
sa tenue prête. Alors qu’il passe à l’Escadre dans une heure. Je ferai une
revue.
- OK.
Charly et moi savourons la mine de D…
- Ca va pas mon lieutenant? Qu’est-ce que je vais faire dans cette galère,
chez un Colonel en plus, chez des gens que je ne connais pas ! Pour servir
qui? Et avec quoi?
- D… ! Quand on est militaire on obéit, on se tait, on devrait déjà être
en tenue. Prenez la 4L, allez chercher votre tenue et fissa!!...
D… disparaît. Enfin on a trouvé de quoi se distraire. Jubilation générale.
D… revient en grande tenue. C’est lui qui maintenant tient en mains la brosse
et le cirage ayant servi aux pneus de la voiture de Charly. Il cire ses pompes
tout en se lamentant sur son infortune:
- Y’en avait qu’un, il a fallu que ce soit moi! .
- J’interviens:
- D… vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous
avez? Va sûrement y avoir de belles jeunes femmes, ça vous changera de la
vôtre!
D… ne répond pas, il vit en concubinage avec une brave personne qui pourrait
être sa mère. Je suis peut-être allé un peu loin, mais tout le monde éclate
de rire. D… prend la 4L et s’en va chez le Colonel à la vieille ferme faire
son service. Pas trop bien dans sa tête le sergent D…, il est parti vers
une sacrée galère et ces deux connards à l’alerte, Colombe et De Bono, ils
auraient pu refuser… Après tout on n’est pas là pour ça… Tempête sous un
crâne!!!
En fermant à clé la porte de la voiture, le sergent D… enfonce sa casquette
et monte à l’échafaud.
Le commandant d’Escadre accueille le visiteur :
- Salut
- Mon Colonel, je viens pour le service
- Mais quel service?
- Eh bien tout le service, les apéritifs, les entrées, les plats, le dessert,
le café, les digestifs, pour vos invités.
- Mes invités? Ah bon! C’est bien ça! Comment vous appelez-vous? D’où
venez-vous?
- Sergent D… mon Colonel et je viens de l’alerte.
- Combien d’années de service avez-vous?
- Cinq ans, mon Colonel.
- OK, baron. Rentrez à l’alerte, je m’occupe du reste.
Le sergent D… reprend la 4L et rentre à l’alerte avec la quasi-certitude
de s’être fait piéger.
Zone d’alerte en H 24 - Le téléphone sonne. Charly décroche :
- Lieutenant De Bono
- Salut Baron, avec qui êtes vous en alerte?
- Il y a Colombe et puis…
- Ca suffit, j’ai compris. Renvoyer-moi le sergent D..., il vous ramènera
une bouteille de champagne.
- Eh bien merci mon Colonel.
Il nous a fallu beaucoup de persuasion et de diplomatie pour que D… aille
chercher la dite bouteille.
Quelle dure journée!!!
Pierre Colombe Ancien de l’Escadron de chasse 02.005 «Ile de France»
J’ai retrouvé 7 ans après le sergent D… ; il était civil, avait pris 15 kg,
était barbu pour compenser une grosse calvitie sans doute consécutive à un
accident de voiture.
C’était sur la Base aérienne de METIGA, il exerçait ses talents sur Mirage
V. (METIGA se trouve à la sortie Est de TRIPOLI en AFRIQUE (TARABOULOUS en
arabe).
TOP
COURRIER DES LECTEURS
Nous avons reçu de très nombreuses réactions à l’article du colonel AGUILON
(voir New’s N°24), dont le mot ci-dessous reflète bien le ton:
« Bravo et compliments à monsieur le colonel AGUILON pour la qualité et le
sens profond de son article paru dans le dernier AP 5 NEW’S n° 24 de juin
dernier.
Voilà qui nous change des fadaises de la presse quotidienne, sur les états
d’âme de notre équipe nationale de football.
Qu’il soit remercié pour nous avoir fait vibrer, en évoquant si bien les
émotions de notre jeunesse pleine d’enthousiasme et oh combien passionnée.
Un souffle d’air frais est passé sur ces pages… (il me semble même encore
en respirer un parfum de kérosène !) »
Sgt Albert BARBE Jeune équipier au 1/5 en 53/54
TOP
Biographie d’un auteur
(Nouvel adhérent de l’ AP 5)
Robert LUCA a effectué une carrière dans l’Armée de l’Air. Détaché volontaire
en Algérie dans les Services spéciaux interarmées comme chef de commando
harkis, il est médaillé militaire. Il a été cité pour son ouvrage autobiographique
sur la guerre d’Algérie ayant pour titre « HARKIS, MES FRERES DE COMBAT ».
Il reprend la plume et intitule son second ouvrage « LE DJEBEL AVEC NOS HARKIS
».
L’auteur témoigne ici d’une réalité qu’il a vécue avec ses tripes.
HARKIS, MES FRERES DE COMBAT - prix 21,19 € + frais d’envoi 2 €
LE DJEBEL AVEC NOS HARKIS - prix 20 € + frais d’envoi 2 €
A commander chez l’auteur :
Robert LUCA
La Rose des vents - Bâtiment Largade F 2
13400 AUBAGNE
TOP
¨
Pour réactualiser vos souvenirs :
Le CD-ROM des cahiers de marche du 1/5 (novembre 59 à décembre 81) et du
2/5 (janvier 64 à décembre 77) est disponible au prix de 60 euros franco
de port.
Vous y trouverez plus de 1800 pages et plus de 3000 photos et dessins.
Pour toute commande, s’adresser à jean François Orssaud e.mail:
orssaudjf@wanadoo.fr - http://www.grand-sud.com/
- http://perso.wanadoo.fr/proverbes/
ou 2, Place de l’Hôpital - 81380 LESCURE D’ALBIGEOIS
TOP
MODIFICATIF N° 9
Nouveaux inscrits :
482 - DEHERRE Christophe - 100, Avenue Léopold Wiener - 1170 - BRUXELLES
- BELGIQUE
483 - LOTH Gérard - 35 , rue des tulipes - 21300 - CHENOVES
484 - GUIBERT Laurent - 603, rue Motte Moreau - 45470 - TRAINOU
485 - LUCA Robert - La rose des vents - Bâtiment largade F 2 - 13400 - AUBAGNE
486 - TOURNIAIRE Claude - Les Majurannes - 84100 - UCHAUX
487 - PERSONNAT Alain - 1712, route de Martignan - 84100 UCHAUX
Adresses « e.mail » : ajouter :
BIENSEANT Louis l.bienseant@bigfoot.fr
BUTSCHER Claude claude.butscher@libertysurf.fr
COROIR Jean-Pierre jpcoroir@club-internet.fr
FRADET Jean-Pierre jpfradet@net-up.com
GUIBERT Laurent guibuche@aol.com
LATIL Ernest ernest.latil@wanadoo.fr
LUCA Robert r.luca@free.fr
TOURNIAIRE Claude tourniaire.c@wanadoo.fr
De ROLLAND Henri chroll@wanadoo.fr
Modifier :
FLEURANCEAU Roland roland.fleuranceau@chello.fr
VOLMERANGE Yves yves.volmerange@fr.thalesgroup.com
WIROTH Pierre Pierre.Wiroth@edf.fr
Changements d’adresses:
CHATAING Denis - 46, rue Amédée Dailly - 78220 - VIROFLAY
DECHANET Philippe - EIREL/Div. Rens. - Caserne Stirn - BP 1034/M - 37, blvd
Clémenceau - 67071 - STRASBOURG CEDEX
FRADET Jean-Pierre - Résidence le Montmirail - Bât. A - 234, Av. Ch. De Gaulle
- 84100 - ORANGE
JONCKHEERE Jean - 6 d, rue Jacques le Paire - 77400 - LAGNY SUR MARNE
PORCHIER Patrick - commandant la Région aérienne sud - B.P. 110 - 33998 BORDEAUX
ARMEES
TOP
Notre prochaine manip
Amie, ami,
Au cours de notre première rencontre de l’année vous pourrez assister
à une conférence sur les récentes opérations en Afghanistan :
- avec des films de tir d’armements de précision
- les conditions de vie à Manas chez les Kirghizes.
- La probable participation du leader des fusiliers commandos de l’armée
de l’air chargé de récupérer les pilotes en territoire hostile
Cette conférence aura lieu le vendredi 17 janvier 2003 à 18 h 00 au cinéma
de la Base aérienne 115 d’Orange.
A l’issue, vers 20 h 00, nous nous rendrons au restaurant «le parvis».
Le prix du repas est de 25 euros par personne. Le nombre de places pour le
repas étant limité à 50, adressez rapidement vos réservations à : (dernier
délai le 06 janvier)
M. SOUFFLET Michel
Route de Travaillan
84850 CAMARET S/AYGUES
MAJ DIEU : 04.90.11.57.49 - Fax - 04.90.11.57.50 - E.mail : j.dieu@wanadoo.fr
A la conférence Nous assisterons : Au repas |
OUI p NON p OUI p NON p |
Noms & Prénoms : Noms & Prénoms : |
Modèle et N° d’immatriculation de votre véhicule (pour l’entrée sur la Base) merci : |
||
Merci de mentionner d'éventuelles modifications de vos coordonnées : Tél : E. mail : |
BILAN FINANCIER: BON.
|
|
|