le S.E. 5000 BAROUDER
Le dernier
chasseur
marrant "Quel jeu de c... ! " façon Zavatta. la fin du rêve. Photos © ![]() |
to get 1=1
![]() ![]() |
Photos plus le
Barouder et son chariot |
|
Haut de page Le jour de
ma retraite, un ingénieur qui avait
partagé mes joies, mes peines, mes doutes aussi dans l'aventure du |
D'abord nous avons rencontré le roulis
hollandais qui est,
il faut bien le reconnaître très gênant sur un avion de chasse. Les
modifications furent innombrables jusqu'à caler les ailes avec du
dièdre
négatif et nous avions des commandes par câbles. Je suis passé un jour
à
côté de l'avion balise comme un chariot du grand 8. On ne me croirait
pas si
je disais comment j'ai amorti le phénomène, alors je préfère la fermer.
Tous
à fait à la fin, nous étions arrivés à une stabilité convenable grâce à
un yaw-damper, bien sur c'était artificiel mais on n'avait pas réussi
autrement. Il y a eu la " zicralite ", qui mérite une explication un peu détaillée parce qu'elle montre bien l'ambiance dans laquelle nous travaillions. Le proto n' 2 qui était équipé d'un moteur plus puissant et était modifié pour corriger, si possible, les défauts du 01 était à Istres et je forçais la vitesse indiquée à basse altitude de manière à m'affranchir des effets du Mach. Nous ne disposions pas de radar permettant d'étalonner soigneusement l'installation anémométrique tout se faisait par des passages à la tour ou à l'avion balise. Cela pouvait être sportif mais il n'y avait pas de moyens de faire autrement. A titre indicatif, la seule façon incontestable de prouver que M = 1 était atteint, ou dépassé, consistait à faire péter un bang par terre. Heureux le temps où, non seulement on ne se faisait pas engueuler mais chaudement féliciter pour avoir ébranlé l'atmosphère. On peut bien ricaner, aujourd'hui mais tout le monde en était là y compris les plus forts. Je piquais comme un sourd en visant la voiture radio sur le terrain d'Istres et la réponse était toujours négative " On n'a rien entendu ". J'étais un peu découragé, d'autant que la lecture du Machmètre 0.94 n'était pas faite pour me donner de l'élan. Et un soir chez mois j'ai vu arriver TURCAT avec le champagne ![]() Donc, on en était arrivé à des vitesses indiquées confortables, explorées pour voir si des fois, il n'y aurait pas des résonances par la méthode dite du coup de tatane étalonné, méthode que je suis prêt à développer pour peu que ça intéresse le lecteur (éventuel). Nous étions assez euphoriques car, malgré quelques " makouis " l'enfant ne se présentait pas trop mal. Il ne faut jamais se réjouir trop vite dans ce métier car la douche froide arrive vite. Haut de page Le 01 était à Toulouse aux mains de mon patron, M. NADOT qui essayait de démontrer que les atterrissages et les décollages ne se comparaient, en aucune façon, à des exercices façon Zavatta. Pour lui également le temps était sinon au beau fixe du moins à Cavok. Au cours d'une visite de routine un contrôleur découvre sur un sabot d'attache d'aile une crique qui l'inquiète et il se livre alors à une inspection encore plus approfondie et il voit d'autres criques, plus exactement c'est ce qu'il affirme. |
![]() On discute, on tente de raisonner le têtu, rien n'y fait. il a l'intime conviction (déjà) et il n'en démord pas. " je ne ![]() On cherche, en vain sur le 02, mais bien sûr on ne peut pas tout voir, cependant on doute fortement attendu que la construction est semblable. Je me souviens d'une réunion au cours de laquelle un responsable décréta que je pouvais effectuer cinq vols sans dépasser 300 Kts, n = 2,5 et qu'après, on aviserait. Cette position me laissa rêveur... pas très longtemps et je demandais sur quels critères étaient fondées ces restrictions. La réponse manqua de courtoisie: " je connais mon métier etc, etc... ". La mienne fut : " je connais également bien mon boulot et il vous faudra chercher un autre cornichon pour voler sur votre truc ". C'est assurément une situation " bloquée ". Par chance, le directeur de l'usine de Marignane qui était un homme délicieux et, de surcroît compétent, me met du baume au coeur, en terminant la discussion sur ces paroles de sagesse: " Messieurs on est en train de déconner (sic), on ne peut tout de même pas demander à ce garçon de voler sur une machine dont nous ne sommes pas certains que les ailes ne vont pas se replier. Foutez moi tout ça à poil. Terminé !! ". Et on exécute et on se félicite parce que c'était presque plus .grave que sur l'autre avion, celui de Toulouse. S'agissait-il d'une erreur de calcul ou d'un mauvais usinage ? ![]() Au cas où cela intéresserait le lecteur (éventuel), je vais essayer de clarifier l'énoncé du problème. Il s'agit d'une pièce de structure qui passe les efforts du longeron principal sur le fuselage. Elle est rivée sur le longeron et elle se termine par des douilles et des axes ajustés qui la rendent solidaire et démontable du fuselage. C'est une pièce magnifique usinée mécaniquement et tirée d'un lingot de métal, plus exactement de zicral, un alliage qui a toutes les vertus, léger comme la plume, solide comme le roc, inoxydable. C'est le métal aéronautique par excellence. Eh bien ! tous les trous qui ont été forés se rejoignent par une magnifique et longue crique. On se regarde et on admet qu'on a eu un vrai coup de pot. Pour nous ça s'arrête là mais la discussion n'est pas close pour autant entre la boîte allemande qui produit ce métal et la SNCASE. Les ingénieurs métallurgistes allemands arrivent en force et d'entrée de jeu accusent la fabrication de ne pas avoir respecté certaines normes et en particulier d'avoir raccordé des dièdres rentrants avec des congés de trop faible rayon, d'avoir laissé subsister des traits d'outil. C'est pas vrai disent les autres qui eux accusent le traitement thermique du lingot. Pour en, avoir le coeur net on prend un lingot qui devait bien faire 1,20 m de long et 0,25 X 0,25 de section, on le brèle sur une scie à ruban, les allemands règlent soigneusement tout ce qui est réglable et en avant. Quand la scie est arrivée à peu prés au 2/3 de la longueur on a entendu un coup de canon et le lingot s'est ouvert comme un chou fleur en libérant les contraintes énormes enfouies là dedans comme le gant dans sa bouteille et qui ne demande qu'à sortir. Alors il faut refaire cette semelle en acier et la réaliser rigoureusement semblable à la précédente, donc sans tolérances. Vous voyez d'ici le travail. Je me rends bien compte tout ce que peut avoir de fastidieux la description sommaire de cette panne Mais si je me suis bien exprimé on peut comprendre notre position et aussi celle des officiels qui sont les comptables de l'état et qui voyaient gonfler. Un jour on monte des sensations musculaires hydrauliques qui ont certainement des avantages sur la boite à ressorts mais que, pour la commodité, on place dans la cabine. ![]() Alors commence la rengaine. L'évaluation des " chances " de rupture donne un pourcentage infime, c'est étudié pour etc. Alors je me cabre et on demande l'arbitrage de Nadot. On met la pression par l'extérieur, il monte, branle le manche et … il se transforme en " chichifrigi ", dégoulinant d'huile. Il avait un joli costume en lainage que Pierre GRUBILIER, plein de sollicitude, trempe dans un bac de trichlo, d'où il sort un habit de " Gugusse ". Pierrot n'aimait pas non plus cette " amélioration " et on trouva un autre emplacement. |
Atterrissage
sur patin
©kajébé
©saihiha
décollage sur chariot
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Maintenant que je peux parier sans passion, je
crois que ma
boîte a commis l'erreur de mélanger deux choses difficilement mixables
: une
formule et un avion de chasse. je crois aussi qu'il n'y avait pas moyen
de
procéder différemment, autrement dit, nous étions condamnés au départ
et
tout ce que nous avons réalisé ne pouvait pas aboutir à une commande de
série. |
On ne
peut pas remonter le |
Il vaut mieux se faire à cette idée. J'y suis parvenu et je m'en accommode fort bien. |
DES PRECISIONS.
|
Haut de page ![]() power and fuel consumption typical of the period. Even if the landing gear could be built (no easy task in itself), the compromises would be so great that the aircraft would not appeal to air staffs (consider the USN and USAF attitude to Harriers for example). Jakimiuk decided that the seemingly insoluble problem set by the specification would disappear once it was recognized that there were, not one, but two distinct difficulties, each demanding its own solution. At takeoff, when the aircraft was heavily loaded, low rolling resistance and soft ride were at a premium. Big, soft tires and a compliant suspension were essential. But the moment the aircraft left the ground, these desirable features became so much dead weight. During the landing run, high rolling resistance was actually desirable, since it relieved the strain on the brakes. A highly compliant suspension was now undesirable, because it promoted bouncing, lengthened the landing roll, and increased the risk of ground looping. Jakimiuk’s solution was, in some ways, obvious. He made the undercarriage detachable. During WW2, the Me 163 rocket fighter and the early models of the Ar 234 reconnaissance bomber had used jettisonable takeoff trolleys and light, compact landing skids in place of normal struts, wheels, and tires. Starting where they left off, the SNCASE team refined the design to eliminate the idea's main weakness: the immobility of the aircraft after landing and before retrieval. The SE 5000, as the new design was called, would take off from a rocket assisted trolley, much like the Ar 234. But the Baroudeur's trolley would have a high-compliance, big-wheel suspension for better rough-field performance. The skid arrangement would also be much more refined. So much so that the SE5000 prototypes proved perfectly capable of moving about on their twin tail skids/ventral fins and twin retractable main skids. They could taxi up to a Jeep-towed trailer, which would then winch them in under two minutes. Indeed, under ideal conditions, the aircraft could even take off using the skids alone. Yet the skid arrangement easily handled the shocks encountered in landing and stopped the airplane very rapidly indeed. The SE5000s proved able to operate from ploughed and unploughed fields, sand and gravel beaches, muddy pastures, and patches of frozen ground as short as 750 yards. In other respects, the Baroudeur (a slang term for a Foreign Legionnaire, meaning "Brawler") was a conventional warplane of the period. The wing spanned 32 ft 9.5 in and was swept at 38 degrees. Two 30-mm cannon resided in the nose, either DEFA or the more powerful Hispano 603. Fuel tanks, rockets, bombs, and napalm tanks could be carried underwing. The first SE 5000 first flew 1 August 1953. Results were good enough that the French government ordered three developed, pre-production machines under the designation SE 5003. The modest power of the Atar 101C (later 101E in the three pre-production machines) could push the airplane to just above Mach 1.0 in a shallow dive. The SE 5003s passed extensive operational testing with flying colors. But a combination of politics and budget problems led to the cancellation of the airplane. Conventional F-84 Thunderjets and F-84F Thunderstreaks were bought instead under easy, American terms. The illustration shows the markings and general arrangement of the third pre-production airplane. Also : Sources : Worldatwar Haut de page |