Jean LE DUFF (1902-1940)

Carrière mouvementée.

Ancien de la Marine Marchande, il fait son service militaire dans la Marine Nationale où il devint spécialiste radio. Il est engagé comme radio à la Cie Aéronavale en  1925,  à la Cie AIR- ORIENT en 1928, à la Cie AIR FRANCE en 1933 jusqu'en 1940. 15 pannes en mer à bord d'hydravions, dont une de 43 heures. 2 accidents graves (perte de vitesse et capotage au décollage. 

Disparu en mer avec Guillaumet, Reine, Frankes et Montaubin et les deux passagers M. Chiappe et le capitaine Nicolas, abattu par un chasseur italien dans le canal de


Elisée Philippe NEGRIN (1903-1931)

late28 Brevet de pilote militaire le 21/11/1922. Pendant la guerre du Rif il effectue 190 missions dont plusieurs avec le Cdt Mezergues dont il fut le copilote. Il entre aux Lignes Aériennes Latécoère en 1926 avec le brevet de transport public. Il est affecté aux essais réception. Il trouve la mort aux commandes d'un Laté 28
à Natal pour recevoir le premier courrier entièrement aérien apporté de France par Mermoz, Dabry et Gimie, c'était le 10 mai 1930. Il y avait à bord en plus du radio Prunetta, Julien Pranville et deux passagers brésiliens. Il y eut un seul survivant, M. Nelson Da Costa qui raconte que le pilote lui donna son coussin pneumatique avant de se jeter à l'eau, Pranville donnant le sien à l'autre passager.

PLUS  et AUSSI 

- Né le 30 Mars 1903 à PARIS (16ème).
- Après ses études et l'obtention du Brevet, s'initie à la mécanique, et voulant devenir pilote aviateur, en l'Ecole HANRIOT de MOURMELON-LE-GRAND le 10 avril 1922, après avoir travaillé en qualité d'ajusteur aux Usines PEUGEOT à ISSY-LES-MOULINEAUX.
- Brevet de Pilote Militaire N° 19170 le 21/11/1922 Engagé volontaire par devancement d'appel le 29 Novembre 1922.
- Affecté au 37ème Régiment d'Aviation, et détaché au Centre d'lnstruction d'lSTRE Affecté à CASABLANCA le 19 Avril 1923, après une affectation à la 6ème escadrille
.Est nommé Sergent le 5 Septembre 1923 et affecté à la 7ème Escadrille à KASBA-TAD MEZERGUES.
Cité à l'Ordre de la Colonne en 1924, à l'Ordre des T.O.E. en 1925, puis à l'ordre du Corps d'Armée, il reçut la Croix de Guerre des T.O.E. avec étoile de Bronze, de Vermeil et Palme.
Pendant la guerre du RIF, effectue 190 missions de guerre, (plusieurs avec le Commandant Mézergues dont il fut le pilote)
- Quitte l'Armée en Janvier 1926 avec 550 heures de vol, ses citations le présentant comme un "volontaire permanent pour les missions périlleuses et comme un passionné de vol"
- Brevet de Transport Public n° 0916 le 19 Février 1926, avec lequel il entre aux Lignes Aériennes LATECOERE à TOULOUSE.
- Affecté aux essais et à la réception d'avions nouveaux (Laté 17, 22, 25, 26, 28) en Janvier 1927
- Les 10 et 11 Octobre 1927, effectue avec Jean MERMOZ le vol sans escale TOULOUSE-.. `SAINT-LOUIS DU SENEGAL.
Ayant obtenu le Brevet de navigateur n° 118, il reçoit, en même temps que Jean MERMOZ la Médaille d'Argent de l'Encouragement au Progrès, le 12 Février 1928.
- Est nommé Chef d'Aéroplace à BUENOS-AIRES en Décembre 1929, en remplaçement de Jean MERMOZ revenu en France pour la préparation du premier courrier entièrement aérien FRANCE - AMERIQUE DU SUD
- Au début de 1930, effectue la première liaison aérienne BUENOS-AIRES - RIO GALLEGOS (Terre de Feu).
Accident du 9 mai 1930:
Ils sont cinq à prendre l’air : le pilote Elisée Négrin, le radio René Pruneta, l’ingénieur Julien Pranville et deux invités brésiliens, Siqueras Campos et Joao Alberta de Barros. Négrin choisit de passer sous les nuages, c’est un banc de brume ! Quand il aperçoit la mer, il est trop tard. Il redresse le Laté 28, évite le pire. L’avion coule et il n’y a que deux bouées de sauvetage. Les trois hommes de l’Aéropostale les donnent avec naturel à leurs passagers comme si mourir avec cette généreuse élégance était la moindre des choses. Seul Barros survivra et racontera leur geste. 
Cité à l'ordre de la nation M. Negrin. «... accident survenu le 9 mai 1930, près de Montevideo, alors qu'il se rendait à  Natal pour ramener le premier courrier aérien France-Amérique du Sud que devait lui remettre Mermoz après avoir traversé l'Atlantique Sud de Saint-Louis-du-Sénégal à Natal.» source    

Julien Arthur PRANVILLE (1894-1930)

Technicien, il est l'adjoint de Daurat après être entré chez Latécoère en 1923, comme ingénieur de l'exploitation à Toulouse. Il périt dans le Rio de la Plata le 10 Mai 1930 en mission officielle, avec l'équipage du Laté 28, le Chef Pilote Elisée NEGRIN, le Radio-Navigant PRUNETTA et un passager brésilien, alors qu'il venait accueillir à NATAL l'hydravion transatlantique ayant permis le premier courrier 100 % aérien entre la France et les pays d'Amérique du Sud : Tout comme le pilote NEGRIN, Julien PRANVILLE avait donné son coussin pneumatique au passager brésilien pour lui permettre de gagner le rivage mais ce dernier, probablement perdu dans la nuit n'y parvint pas.

PLUS
Né le 7 Mars 1894 à PARIS, rue de Steinkerque - 18ème. - Issu d'une famille de condition très modeste, élève de l'école Communale de la rue Saint-Louis en l'île et déjà remarqué par ses maîtres, boursier de la Ville de PARIS pour entrer au Lycée Charlemagne où il fit de très brillantes études jusqu'à Math. Elem.
- Toujours prix d'excellence de ses classes, son intelligence très vive lui permit de compenser le handicap social fortement marqué à cette époque, et d'accéder comme il le méritait aux plus hautes études: Maths Spéciales et préparation à l'école Polytechnique au Lycée SAINT-LOUIS, il était reçu 6ème au concours d'entrée de 1914.
Mobilisé comme Aspirant d'Artillerie, il fit les premières années de la guerre dans I'Artillerie de tranchée, blessé avec citation, il obtient sa mutation dans l'Aviation en 1916, mais sa vue non conforme ne lui permit que d'être nommé sous-lieutenant d'Observation.
A la fin de la guerre, Lieutenant d'Aviation, il reprit ses cours à l'école Polytechnique, se maria et quitta l'école en 1920.
- Entré comme ingénieur chez Kuhlmann à MARSEILLE, il n'avait pas perdu le contact avec ses camarades de promotion, et ces derniers firent appel à lui pour entrer à la Société Latécoère en 1923 comme Ingénieur de l 'Exploitation à TOULOUSE.
- Il devint rapidement l'Adjoint de Didier DAURAT qui l'avait vite remarqué. Nommé Directeur de l'Exploitation en Amérique du Sud après la création de la Cie Générale Aéropostale, il fut affecté à RIO-DE-JANEIRO en 1928. Il dirigea plusieurs missions avec Jean MERMOZ et Paul VACHET pour reconnaître les lignes.
Revenu à TOULOUSE il repartait en Mars 1930 pour BUENOS-AIRES avec les mêmes fonctions, il y fut un des créateurs du réseau de l'Aéropostale en Argentine et vers le Chili
- Il périt dans le Rio de la Plata le 10 Mai 1930 en mission officielle, avec l'équipage du Laté 28, le Chef Pilote Elisée NEGRIN, le Radio-Navigant PRUNETTA et un passager brésilien, alors qu'il venait accueillir à NATAL l'hydravion transatlantique ayant permis le premier courrier 100 % aérien entre la France et les pays d'Amérique du Sud : Tout comme le pilote NEGRIN, Julien PRANVILLE avait donné son coussin pneumatique au passager brésilien pour lui permettre de gagner le rivage mais ce dernier, probablement perdu dans la nuit n'y parvint pas.
- Julien PRANVILLE avait été décoré de la Croix de Guerre avec Palmes, il était Chevalier de la Légion d'Honneur.
- Ce grand Français a fait l'objet d'une Citation à l' Ordre de la Nation.
- De son mariage, il avait eu un fils, Pierre PRANVILLE, né le 12 Octobre 1923 à TOULOUSE, qui est actuellement (1974) Chef d'un important service à la Cie nationale AIR-FRANCE, et a comme épouse la fille du pilote Elisée NEGRIN avec lequel son père a trouvé la mort. 


Jules COSTA (1901-1944)

Né le 28 nov 1901 à Venaco en Corse. Il effectua son service militaire dans la Marine Nationale en qualité de Quartier Maître Radiotélegraphiste. Il est engagé à la Cie Générale Aéropostale en 1927 en tant que monteur radio. Il fut le premier radio navigant sue les Laté 28 sur il vola jusqu'en 1929, date à laquelle il fut chargé de procéder au montage de différentes stations radio fixes en Afrique. C'est au cours d'une de ces missions, en août 1929, qu'il fut, avec l'équipage de l'avion qui le transportait, Reine et Rolland, fait prisonnier pendant un mois par les Maures à la suite d'un atterrissage forcé dans le désert.    
Il est nommé chef de la Station Centrale d'Air France à Paris en 1938. Il est contraint de suivre la Direction de la Cie en zone libre. Il milite dans la lutte clandestine et il appartient en 1941 au réseau Honneur et Patrie et en 1943 il crée le réseau Marco Polo à qui fut rattaché le centre d'antennes de Tours, appelé BOABAB. Cette station fut, pour Londres, un élément capital après le débarquement allié en Normandie.

Le 22 juillet 1944, tout le groupe fut arrèté par les Allemands. Costa et ses 14 camarades furent fusillés.

Source: L'Amicale des Pionniers des Lignes Aériennes LATECOERE-AEROPOSTALE 


Le 27 novembre 1940, un vol de routine est programmé de Marseille à Beyrouth via Tunis. Il y a à bord une belle brochette : Guillaumet, excusez du peu, Reine qui a traîné ses guêtres à Casablanca et en Amérique du Sud, Le Duff, Franques, Montaubin et d'autres passagers dont Jean Chiappe qui va prendre ses fonctions de haut commissaire à Beyrouth. C'est la guerre mais tout de même en Méditerranée on est loin du front. Le Farman s'approche d'une zone reportée dangereuse près de Malte et soudain l'équipage voit devant lui une bataille navale. Guillaumet vire trop tard, lance un message : "sommes mitraillés, avion en feu... "J'ose espérer que l'obus n'était pas britannique "... il le fut pour l'histoire alors qu'il était... italien  
Des précisions  
En 1940, le 27 Novembre, décolle de Marseille–Marignane, à destination de Bizerte et Beyrouth, le Farman 222, F-AROA, quadrimoteur. Le pilote est: Guillaumet. Les passagers sont: le nouveau Haut Commissaire au Levant, Jean Chiappe et le Capitaine Nicolas. Le vol doit passer par Bizerte, puis continuer vers le Moyen-Orient. Sur sa trajectoire une bataille aéro-navale vient de commencer. 
 
Un équipage (Codos), le matin même, venant de Bizerte, avait atterri à Marignane après avoir largement contourné la zone des combats.  
A la station de goniométrie de Tunis, mon père, opérateur gonio, prend son service un peu avant midi. Il prend connaissance des consignes, et des veilles d’aéronefs à assurer. Il y a, en particulier le Farman de M. Chiappe. A 11.00 TU, il prend son quart.  
Quelques minutes se passent, employées à la vérification du gonio et de son lever de doute. 

Voici ce que mon père racontera à Alain Decaux, historien, 30 ans plus tard
:
- A 11.05 TU, brutalement, une émission se fait entendre pour me signaler quelque chose d’horrible: "…sommes mitraillés feu SO"I" ( un i: 2 points, peut-être le commencement d’un S: 3 points), c’est-à-dire SOS". Mais plus rien ne sera capté par le collègue opérateur de Bône et moi-même. Seulement pendant ce court instant d’émission, nous avions pu relever les gisements de ces signaux émis par une main sûre, jusqu’à l’ultime seconde…Quelques secondes d’attente, puis j’appelle Bône pour lui demander son relèvement et lui donner le mien. Laconiquement, des chiffres , que chacun de nous reporte sur la carte pour triangulation. Nous faisons le point, pour ma part je le transmets via mon Chef de service pour les autorités compétentes qui ont alerté Bizerte immédiatement. Pendant toutes ces opérations, le casque sur la tête, je n’ai entendu que des avions italiens qui rentraient sur Cagliari, et tout cela à l’origine nous donnait les mêmes gisements. C’est alors que le drame était déjà clair pour nous, puis devient certain, lorsqu’un avion italien transmit à Cagliari avoir abattu "un gros appareil inconnu"; dans l’après-midi, Radio Rome confirmait l’information, ce dont il n’a plus été question les autres jours, sachant qui était à bord. 
On peut dire, du fait de la transmission sur 333 Khz (fréquence internationale) que l’avion italien avait un radio à bord. C’était donc un chasseur-bombardier ou un bombardier.Aucune mention de la nouvelle n’a été retrouvée dans les archives de Radio Rome. Quand au P.V. des communications de la station gonio de Chott Bahira (Tunis), émargé par mon père, il fut "récupéré" le jour même et ne fut pas mis aux archives de la station. Il fallait pour l’histoire, que le Farman ait été abattu par les Anglais et non par les Italiens. source Plaute kanjara_chez_free.fr   

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