Espagne
La
Aviación Comercial en el Espacio Aéreo Español (1918-1936)
Les hommes vus par les
Espagnols, traduction
très sommaire par
lepeps.
Voir aussi Primer
Vuelo Comercial en España
Première génération de
pilotes,
formés avant la fin de la
guerre
14-18: Pierre BEAUTE
René
CORNEMENT Dieudonné COSTES Robert
CUEILLE Didier DAURAT Pierre DELEY
Louis DELRIEU Camille
ENDERLIN
Paul JUNQUET Charles
POULIN
Jean RODIER Paul VACHET
Deuxième génération
de
pilotes, formés
après 1918: Leon ANTOINE
Charles CORSIN André
DUBOURDIEU Henri ERABLE
Henri GUILLAUMET Victor
HAMM
Jean MERMOZ René
RIGUELLE
Antoine de SAINT-EXUPERY
Les autres figures: Marcel BOUILLOUX-LAFONT
Francisco CERVERA Georges CLERC
Pierre-Georges LATECOERE
Beppo de
MASSIMI Joseph
ROIG TOTO TUR
Chercher
aussi
sur
le
site Photos
des
avions Les
liens Air Mail
Pioneers Junkers WWW Links
Les lignes: Alicante-Alger
Alicante-Oran
Barcelone-Marseille
Barcelone-Palma
de Mallorca
Casablanca-Cap
Juby-Dakar
Marseille-Alcudia-Algertarget="_blank"
Toulouse-Casablanca
Pierre
BEAUTE Le Capitaine Beauté
était chargé de réceptionner les avions Salmson 2A2 construits dans
l'usine que Pierre Georges Latécoère
avait créée à Montaudran, à côté de Toulouse. A la fin de la guerre
14-18,
démobilisé il sera un des premiers embauchée par Latécoère, avec
Delrieu, Moraglia, Daurat, Dombray et Lemaître
qui constitueront le noyau initial des pilotes de la compagnie.
Beauté, ayant la plus grande expérience comme militaire parmi l'équipe
saura
s'imposer chef et Latécoère le nommera Patron des Pilotes. Il
sélectionnera et embauchera d'autres pilotes, comme Vanier, Rodier et
d'autres. Il aura la dure tâche de mettre en route la ligne Toulouse -
Casablanca, d'organiser les premiers vols de décider, et, finalement,
il fera le vol inaugural de la ligne,
le 1er septembre 1919.
Les premiers accidents, durant le terrible automne espagnol de 1919,
l'obligera
à réorganiser la méthode du travail. Dans chacune des escales, il met
en
place une équipe technique capable d'assurer les dépannages en
cas d'accident
de telle manière que le courrier arrive à sa destination. C'est lui qui
nommera les premiers Patrons d'Aéroplace, Moraglia
à Alicante, Dombray à Barcelone, Daurat à Málaga....
Au printemps 1920, le nombre d'accidents est tel qu'aucun vol se passe
sans incidents,
l'ambiance chez les pilotes est très mauvaise. Beauté se montre
incapable de
corriger cette ambiance car lui-même en était touché. Latécoère
comprend
que pour diriger les opérations de la ligne, envoyer les pilotes en
l'air, il
lui faut un homme "d'humeur de glace et de fer". Sans hésiter
il renvoie Beauté et choisit, comme Patron de Pilotes et Directeur
d'Exploitation,
en juillet 1920, Didier Daurat, jusque là Patron de l'Aéroplace de
Málaga.
TOP
René
CORNEMENT René Cornemont, était chargé
d'essayer les avions Salmson 2A2 qui sortaient de chez Latécoère.
C'était un des pilotes,
civils, que l'Armée avait choisi et que Latécoère avait embauchés pour
tester ses avions avant de les donner aux pilotes militaires afin que
ceux-ci effectuent les épreuves de
réception.
Le 24 décembre de 1918, 24 Pierre Georges Latécoère prend la décision
de donner le
départ de sa "ligne", la ligne Toulouse - Casablanca. Son ami
Beppo de Massimi
avait obtenu des autorités espagnoles l'autorisation de survol.
Pierre Georges Latécoère lui demande de préparer un avion pour le
lendemain
à l'aube qu'il pilotera jusqu'à Barcelone.
Les autres pilotes sont surpris, ils considèrent le vol comme une
folie. Beauté,
Moraglia, Lemaître,
traitent Latécoère d'insensé... . et Cornemont, silencieux,
prépare
simplement un Salmson 2A2.
À l'aube du 25 décembre 1918, Montaudran est recouvert d'un léger
brouillard. René Cornemont est
prêt, au pied du Salmson 2A2. Latécoère arrive. Tout est prévu, un
photographe
saisit l'instant solennel des deux hommes posant à côté de l'avion,
attendant
que le moteur arrive à la bonne température.
Ils ont bien étudié l'itinéraire: grossièrement, suivre le Canal du
Midí, parfaitement reconnaissable
par la double rangée d'arbres jusqu'à Carcassonne, identifiable
par ses remparts médiévaux, puis arriver à la côte à la hauteur de
Narbonne.
A partir de là, direction sud, survoler Perpignan et coller le plus
possible à la côte pour éviter au maximum les turbulences qui ont lieu
à la traversée des Pyrénées. Alors, continuer à suivre la ligne
côtière,
survoler le port de Barcelone et, le champ de course de "Can Tunis" où
ils sont attendus.
Le Salmson arrive à Barcelone à 12:00 heures. il y a un groupe de
personnes qui les
attendent. On raconte que ...Latécoère et Cornemont débarquent, dans
leur lourd
équipement, montent dans une automobile décapotée de la Société
Colombófila où les partenaires du Club Aéro ont préparé
un déjeuner
en honneur à Latécoère. A "Can Tunis", un photographe était
posté... stratégiquement.
Pendant le déjeuner Latécoère établit des contacts. Finalement,
ils reviennent à 14:30 heures et ils entreprennent le vol du retour.
A 17:00 heures ils sont de retour à Montaudran. TOP
Dieudonné COSTES Le célèbre pilote mondial des grands raids a travaillé comme pilote chez Latécoère l'année 1919. Embauché par Beauté, il était chargé de convoyer les avions Breguet XIV d'Etampes à Toulouse et même quelquefois sur la ligne Toulouse - Casablanca; il quitte définitivement Latécoère en 1928 pour se consacrer à la préparation des raids.
Robert CUEILLE Il est un des trois pilotes qui, avec Delrieu et Hamm emméneront les trois Breguet XIV, en mai 1923 pour les Lignes Aériennes Latécoère ", avec Joseph Roig, comme chef de l'expédition, avec Lefroit et Bonnord comme mécanciens et le journaliste G.Louis, de Casablanca jusqu'à Dakar, connue comme Mission Roig. Cette mission avait pour objet de reconnaître l'itinéraire et étudier les possibilités d'établir une liaison aérienne avec comme escales, Agadir, Cap Juby, Villa Cisneros, Port Etienne, M'Terert et Saint Louis du Sénégal. TOP
Didier DAURAT Didier Daurat
Pierre
DELEY Pierre Deley était un des pilotes de première génération de
Latécoère. Il faisait partie du groupe initial de pilotes
qui étaient à Montaudran avant la première guerre mondiale pour
effectuer les
essais de réception du Salmson 2A2 construits par Latécoère pour
l'Armée française.
Pierre Deley s'est ensuite consacré à la ligne Toulouse - Casablanca
jusqu'en 1925.
En 1925, quand les vols réguliers ont été inaugurés dans la ligne
Casablanca - Dakar, Pierre Deley a été désigné comme patron de
l'Aéroplace de Port Etienne où il est resté jusqu'aux premiers mois de
1926.
Louis
DELRIEU Louis
Delrieu, pilote qui, "durci"
par l'aviation militaire française pendant la première guerre mondiale,
démobilisé avec le grade de lieutenant, sera embauché par
Pierre Beauté
pour être intégré
rapidement dans la première fournée de pilotes des "Lignes Aériennes
Latécoère".
Delrieu fera le deuxième vol entre Toulouse et Alicante le 5 septembre
1919
qui se termine, à la suite d'un arrêt moteur à côté d'Alcira, à 40 Kms.
au sud de Valence, en Espagne. Néanmoins, neuf jours plus tard c'est
encore Delrieu qui transporte le courrier entre Alicante et
Toulouse.
En 1921 il sera chargé par Didier Daurat de mener une série de vols,
avec un hydravion
Schreck
FBA
17,
suivant la côte, de Marseille jusqu'à Casablanca et, de là, aux îles
Canaries, avec des escales à Agadir, Cap Juby, Fuerteventura et Port du
Luz (Las
Palmas). L'idée du Latécoère était d'établir une liaison Europe -
les
îles Canaries, projet abandonné au profit de la liaison vers
Dakar. L'expérience accumulée
sur les vols de la ligne Toulouse - Casablanca et ses qualités
incontestables
de pilote fera que Didier Daurat le sélectionne, à
côté de Cueille et Hamm,
pour piloter les trois Breguet 14T de la Compagnie au cours de la
mission de Joseph
Roig, un vol de la reconnaissance entre Casablanca et Dakar, nécessaire
pour le saut vers l'Amérique du Sud, le rêve initial de Pierre Georges
Latécoère.
TOP
Camille
ENDERLIN Camille
Enderlin est né dans Alsace quand
cette région était prussienne, 1870-1918. Il a donc fait la
guerre
incorporé dans l'Armée allemande où il devint pilote de la chasse. À la
fin de la guerre,
il acquit
automatiquement la nationalité française. Didier Daurat l'embauche
comme pilote
des "Lignes Aériennes Latécoère".
En 1923, quand Latécoère prend la direction technique de la compagnie
Aero Marítima
Mallorquina, Enderlin
est chargé de réorganiser les vols, comme suppléant au chef pilote.
Dans cette fonction il a rouvert l'itinéraire Palma -
Barcelone, avec les hydravions amphibies Lioré Olivier Leo H-13A, et,
en mars 1923,
il fait une série de vols entre Palma et Alger.
Quand Latécoère abandonne la ligne d'hydravions Barcelone - Palma -
Argel, Camille Enderlin
est affecté comme pilote d'essai à l'usine d'avions que Latécoère
avait
à Toulouse - Montaudran, la Societé d'Avions Industrielle Latécoère
(S.I.D.A.L.).
Il meurt le 31 décembre 1927, avec son équipage à Marignane en
essayant
le prototype de l'hydravion Latécoère 23. TOP
Paul
JUNQUET C'était
un
des
premiers pilotes d'essai de Latécoère pour le
Salmson 2A2.
Il est désigné pour faire un vol de reconnaissance, comme pilote de
Pierre Georges Latécoère, pendant que Lemaitre
prendra en charge Beppo de Massimi.
Le vol s'effectue le 25 février 1919 et les formations nuageuses sur le
versant
nord des Pyrénées font que les deux avions se perdent de vue. Junquet
qui était myope (comme
Pierrre Georges Latécoère) perd ses lunettes (toujours comme Pierre
Georges Latécoère)
dans les turbulences sur les Pyrénées. Ils survolent Barcelone sans le
voir,
chose incroyable, et ils se posent dans les plaines du Delta de l'Ebre.
Une fois au
sol, ils doivent marcher jusqu'à Amposta pour trouver le combustible
puis
reviennent à l'avion pour
reprendre le vol.
Quand Junquet et Latécoère arrivent à Alicante, au crépuscule,
l'industriel français, presque totalement en dehors
du coup, reproche au pilote myope, de n'avoir pas été capable d'éviter
que l'avion entre en collision
avec un petit mur de pierre, détruisant le train de l'atterrissage et
le
dessous du Salmson.
Comme, quelques heures avant, Lemaitre avait aussi endommagé son avion,
le projet d'établir
une liaison avec Malaga, Tanger et Rabat
tombe à l'eau et tous les quatre rejoindront Toulouse par le rail avec
la ferme
intention de tenter une nouvelle fois la liaison Toulouse - Rabat.
Chose qui
sera faite, onze jours plus tard, le 8 mars 1919 avec Lemaître comme
pilote et Pierre Georges Latécoère
comme passager. Qu'est devenu Junquet? Peut-être a-t-il retrouvé la
fonction de pilote d'essai
à Montaudran ou peut-être Latécoère, avec son mauvais caractère
ne
lui pardonnant pas l'angoisse subie par l'accident du 25 février,
a-t-il pris
la décision pure et simple de lui dire au revoir.
TOP
Charles
POULIN Né à
Paris, nous savons peu de choses sur premières années. En 1913,
appelé au service militaire,
incorporé en Tunisie au 4º Régiment de
Zouaves. Il participe, au début, à la première guerre mondiale et il
sera gravement blessé. Pendant
sa convalescence il demande à entrer dans l'aviation, il y sera admis,
en 1917.
Affecté dans les escadrons de la chasse en 1918, il termine la guerre
avec de
nombreuses citations.
En 1921 il entre comme pilote aux Lignes Aériennes Latécoère, est
affecté à
la ligne Toulouse - Casablanca et occupe la fonction de chef
d'Aéroplace
à, successivement, Casablanca, Alicante, Barcelone et Perpignan.
En 1924, quand les lignes Alicante
- Oran et Oran - Fez - Casablanca sont créées, Vachet sera chef
de l'Aéroplace
d'Oran. En 1927, Didier Daurat le nommera chef de l'Aéroplace
d'Alger
pour l'exploitation de la nouvelle ligne Marseille - Alcudia - Alger.
En 1928-1929, restant chef de l'escale d'Alger, il est autorisé par
Daurat à collaborer
avec le commandant Jean Dagnaux qui crée la Société transafricaine de
navigation aérienne
(Compagnie d'Aviation Transafricaine qui donnera naissance à Régie Air
Afrique, puis Air
Afrique), branche de l'Aéropostale et du groupe Weiller (constructeur
des moteurs Gnome - Rhône).
En 1932, il abandonne
l'Aéropostale
et se consacre au développement de la ligne
Alger - Madagascar, il en sera le Directeur
d'Exploitation.
Quand la deuxième guerre mondiale commence, il sera mobilisé, affecté à
Damas, à
la tête du Réseau Oriental de Transports Militaires puis à Alger à la
5ª Division de l'Air, jusqu'à
la démobilisation après l'armistice de 1940. ou il est détaché à Air
France
et Air Afrique, pour le gouvernement de Vichy. En 1944, le gouvernement
du Général De Gaulle
lui confie la tâche d'organiser, de Damas, le réseau oriental, avec les
lignes
Damas-Le Caire-Alger, Damas-Le Caire-Khartoum-Le Facher-Fort
Lamy, Damas-Le
Caire-Kharttoum-Asmara-Djibouti-Mogadiscio-Mombasa-Lindi-Tananarive-Île
de la Réunion-Île Maurice et Damas-BagdadTéhéran. Il est démobilisé le
4
avril 1946.
Après les intrigues politiques de la France de l'après-guerre, il
renonce à
ses fonctions à Air France et, avec son ami Estienne, il fonde une
petite compagnie: Aéro - Africaine qui, avec
deux Martinet et un Douglas DC3 achetés à Air France, il débute une
ligne
Saharienne, Alger-Tamanrasset-Zinder qui, plus tard sera reliée à
Sebha, Rhadamès, Douala, Cotonou, Niamey, Bamako, Gao
...ce qui couvre la région entière du Sahara et l'Afrique de l'ouest
française. Néanmoins,
ayant des différents avec les autres cadres du groupe il présentera sa
démission en 1948,
terminant ainsi sa carrière dans l'aviation commerciale. Il mourra en
1974.
TOP
Jean
RODIER Jean Rodier était un des pilotes de la
première génération du Latécoère.
C'est lui qui pilota le Breguet XIV avec comme passager Pierre Georges
Latécoère et
Beppo de Massimi à Valence, à la recherche de Daurat et
Vanier manquant, à la
suite de la fameuse semaine de tempêtes à la fin de septembre
1919.
Le 2 octobre 1920, sur Toulouse-Barcelone, accompagné du mécanicien
Marty-Mahé, il
se perd à cause de la mauvaise visibilité et disparaît en mer à la
hauteur de Port-Vendres. Avec
Marty-Mahé ce sont les premiers morts des lignes Latécoère.
Deuxième génération de pilotes, quelques uns formés après 1918. TOP
Léon
ANTOINE. Appartient à la deuxième génération de pilotes
des "Lignes Aériennes Latécoère",
c'est-à-dire, ceux formés comme pilotes après la guerre 14-18. Il est
entré
à la compagnie en 1925 avec l'ouverture des lignes Casablanca -
Dakar, Oran - Casablanca, Marseille - Barcelone, Alicante -
Oran et Alicante - Alger.
Après un stage de formation de mécanique dans les ateliers de la
compagnie, à Toulouse,
selon la méthode de Didier Daurat, qu'un pilote devait connaître
parfaitement
la machine qu'il pilotera, et bien entendu le moteur, il sera engagé
sur les
lignes, Toulouse - Barcelone et Marseille - Barcelone, puis sur
Toulouse - Casablanca et,
rapidement sur la ligne célèbre et terrible du désert, le Casablanca -
Dakar, avec
les escales Cap Juby, Villa Cisneros, Port Etienne, M'Terert et Saint
Louis du
Sénégal.
Charles
CORSIN Le premier pilote à voler plus d'un million de
kilomètres sur les lignes
commerciales, obtenant une telle distinction en 1932. TOP
André
DUBOURDIEU Un des
membres de la deuxième génération de pilotes
des Lignes Aériennes Latécoère, c'est-à-dire, de ceux qui ont été
formés
comme pilote après la première guerre mondiale de la génération de
Mermoz,
Guillaumet, Reine, Saint - Exupéry.... Didier Daurat l'a désigné comme
premier Patron de
l'Aéroplace de Cap Juby, où pendant un an, il participe aux nombreuses
opérations de
recherche et de sauvetage. Il sera remplacé, en 1926, par
Jaladieu.
Henri
ERABLE Érable a été un pilote héroïque de la
ligne Casablanca - Dakar,
consacré en 1926 par Didier Daurat, après la période traditionnelle
d'apprentissage dans les ateliers de Montaudran, et la période de
formation sur la ligne Toulouse - Casablanca.
Le 11 novembre 1926, les pilotes Gourp et Erable, accompagnés du
mécanicien Pintado et de l'interprète Ataf décollaient de Cap Juby pour
Villa-Cisneros quand, approchant du cap Bojador, Gourp tomba en panne
et se posa, suivi par le 2e équipage.
Suivant les instructions de Didier Daurat, Erable prit le courrier,
décolla.
Mais la panne de Gourp ayant été diagnostiquée comme rapidement
dépannée,
Erable revint assez se poser près de Gourp pour continuer le voyage
ensemble. A peine descendu du Breguet, il reçut une balle en plein
coeur.
Pintado,
courant à son secours, subit le même sort. Dans cette fusillade Gourp
fut blessé à la cuisse et ne dut son salut qu'à l'intervention
d'Ataf (l'interprête). Son calvaire dura plusieurs jours, suspendu par
ses liens sur le dos d'un chameau, avant que la rançon de 5 000
pesetas ne soit payée et que le pilote Lassalle put le ramener à Cap
Juby. Transporté à Casablanca, il mourut dans d'atroces souffrances
après avoir été décoré de la Légion d'Honneur.
Mermoz sauve le jour même, le pilote Ville, tombé en panne dans le
désert alors qu'il était lui-même à la recherche de
Gourp, Erable et Pintado. TOP
Victor
HAMM Alsacien, de tempérament calme, n'a pas participé
à la première guerre mondiale mais
fut un des premiers pilotes qui ont constitué la deuxième
génération des Lignes Aériennes Latécoère.
Il participe, avec Delrieu et Cueille à la mission Roig. Il
finira par être le plus légendaire
des lignes Latécoère.
Ayant démontré ses capacités comme "ouvreur d'itinéraires", en novembre
1924 il participe au Brésil avec Vachet et trois Breguet XIV à la
mission du Prince
Murat. Hamm restera en Amérique du Sud jusqu'en 1928.
Henri GUILLAUMET Saint-Ex et Guillaumet
René
RIGUELLE Né à
Charenton, le 29 décembre 1901,
appartient à la deuxième génération de pilotes des Lignes Aériennes
Latécoère ",
formé comme pilotes après la Guerre, René Riguelle entre à la compagnie
en 1925,
avec l'ouverture des lignes Casablanca - Dakar, Oran -
Casablanca, Marseille - Barcelone, Alicante -
et Alicante - Oran - Alger.
Il remplacera Jaladieu comme patron de l'Aéroplace de Cap Juby jusqu'en
octobre
1927 et sera remplacé à son tour par Antoine de Saint-Exupéry. Pendant
son séjour
à Cap Juby il vivra de terribles situations, la disparition de quelques
camarades qu'il fallait localiser et essayer de secourir, aussi bien
que la recherche d'autres avions perdus, français,
espagnols, etc...
Après son séjour à Cap Juby, il est désigné chef de l'Aéroplace de
Casablanca,
jusqu'à la disparition de l'Aéropostale remplacée par Air France,
où
il devint chef du Secteur, et, dans un de ses voyages sur Toulouse il
trouve la
mort dans l'avion piloté par Paul Emler le 9 mai 1933, à côté de
Viladrau, à Gerona, dans le Laté Latécoère 28 nº 117 (F -
AGI).
Les autres:
Francisco CERVERA Militaire espagnol militaire, retraité avec le grade de Capitaine, ayant perdu une jambe pendant la Campagne du Maroc, en 1922. Lié d'amitié avec Joseph Roig qui cherchait à résoudre le développement de la Ligne vers le sud Casablanca - Dakar pour les "Lignes Aériennes Latécoère". En 1925, Roig qui était alors le Représentant Général de la Compagnie au Maroc, embauche Cervera comme ambassadeur et représentant des Lignes Aériennes Latécoère face aux autorités espagnoles militaires de Cap Juby où il créa l'Aéroplace après avoir obtenu l'autorisation du Colonel Bens. TOP
Georges
CLERC Pilote français
d'hydravion incorporé à la compagnie "Aero
Marítima Mallorquina"
en 1923, quand Latécoère étudiait la ligne de poste aérienne Barcelone
- Palma
et la possibilité de la prolonger sur Alger, les autres pilotes étaient
Enderlin, Bourgeois et Petit.
Pilotant les bimoteurs amphibie Lioré
et Olivier LeO H-13A
il a fait de nombreux vols d'essai entre Palma et Barcelone et entre
Palma et Alger
pour, finalement, commencer 8 vols réguliers le 12 juin 1923. Tout
s'est
terminé fin juin. Nous ne sommes pas certains que Clerc fut embauché
par Latécoère pour
faire la ligne Alicante - Oran qui remplaça la liaison via les
Baléares.
TOTO
(?) Impossible de connaître son vrai nom,
a été une figure légendaire de l'Aéroplace de Cap Juby. Très bon
mécanicien
aux Lignes Aériennes Latécoère, a été consacré dans le hall central à
Montaudran (Toulouse), où, il a
souvent eu des problèmes internes à la compagnie, se présentant
fréquemment éméché au travail. Didier Daurat
le licencie, mais Toto reste à Montaudran comme employé bagagiste
chargé
aussi du nettoyage parce que, comme il disait lui-même, il ne
pouvait pas
vivre loin des avions.
N'oubliant pas ses excellentes qualités de mécanicien, Didier Daurat
l'envoie
à Cap Juby où il y restera jusqu'à la fin de ses jours. C'était
le
"personnage" de cette escale isolée (du type Popol à Poitiers),
successivement, aux ordres de Dubourdieu, Jaladieu, Riguelle, Saint -
Exupéry et
Vidal, de décembre
1927, jusqu'en 1929 où il meurt d'une morsure infectée de sa mascotte
favorite (un singe appelé Kiki).
TOP
TUR C'était
le
premier
radiotélégraphiste
marin qui a été
embauché par le
Aero Marítima Mallorquina en 1923, quand la compagnie des
Baléares était
sous le contrôle de Latécoère, volant sur l'avion amphibie Lioré
et Olivier Leo H-13A
opérant
à Palma pour la poste aérienne sur la ligne Palma-Barcelona-Palma. Il
effectua un vol, peut-être comme
essai, seulement le 14 juin 1923, Palma-Barcelone et retour, avec comme
pilote à Clerc et comme
mécanicien Le Bavardage. Il y avait aussi à bord, comme passagers, le
journaliste Juan
Campins, du périodique "La Almudaina", le Villet de la mécanique,
employé chez Latécoère, Rogelio L. et Antonio Castenaldo. Le vol a eu
lieu sans incidents à bord du Leo H-13A M-ACAC, quittant
Palma de Mallorca à 08:00 heures et arrivant à Barcelone à 10:00
heures.
Retour à 14:30 heures pour être
à Palma à 16:00 heures.
Quand Latécoère a décidé de suspendre les vols de l'Aero Marítima
Mallorquina
, nous ne savons ce qu'il est devenu, est-il resté ou non chez
Latécoère. TOP
Marcel BOUILLOUX-LAFONT Marcel
Bouilloux-Lafont,
maire d'Etampes berceau de l'Aviation, est un homme d'affaires français
qui, les premières années du siècle,
constitue un véritable empire de travaux publics auprès du
Gouvernement brésilien
et qui a comme conséquence d'avoir de très bons rapports dans les
sphères politiques brésiliennes. En même temps,
son patriotisme remarquable comme français en fait un passage obligé
pour tous les Français qui arrivent
au Brésil.
Quand, en décembre de 1924, le Prince Murat a la charge d'obtenir du
gouvernement brésilien les autorisations précises
pour ouvrir la ligne sur le territoire brésilien, Natal - Rio de
Janeiro - Montevideo - Buenos Aires - Santiago
du Chili , il entre en contact avec Marcel Bouilloux-Lafont qui est
présumé
pour les travaux pour créer les infrastructures nécessaires
(aérodromes, etc...).
et qui lui facilite l'accès aux hautes sphères de la politique
brésilienne.
Cependant, quand tout paraît résolu, le parlement brésilien annulera
l'autorisation accordée par le Gouvernement et
il sera nécessaire de renégocier avec les administrations. Latécoère a,
de
son coté, des difficultés financières, négligé par le gouvernement
français dans
le rapprochement France - Amérique du Sud. Il se déplace au
Brésil pour négocier
et obtenir l'autorisation de survol et de construire les escales.
Murat
lui recommande de contacter Bouilloux-Lafont qui facilitera, par ses
influences
auprès du gouvernement brésilien, l'obtention des autorisations.
Mais entre-temps, Latécoère
décide de se séparer de sa compagnie de transport pour ne s'occuper que
de la
partie construction d'aéronefs. Le gouvernement français repousse
l'offre d'achat
des Lignes Aériennes Latécoère. Latécoère se tourne vers
Bouilloux-Lafont
qui achète la compagnie qui change de nom et devient la Compagnie
Générale d'Aviation Aéropostale,
connu plus tard sous le nom, dans le monde entier, L'Aéropostale.
L'acquisition aura lieu à la fin de 1927.
Bouilloux-Lafont ne modifie pas la structure de la compagnie, ni
l'équipe d'hommes.
Daurat continue à être Directeur d'Opérations, Pranville son
représentant en Amérique du
Sud.
En Europe et en Afrique les lignes exploitées sont consolidées,
(Toulouse-Casablanca, Casablanca-Dakar,
Marsella-Barcelone, Alicante-Oran, Oran-Casablanca,
Marseille-Alcudia-Argel ) en
dotation matérielle et accroît le rendement des lignes; mais, l'effort
principal de Bouilloux-Lafont porte sur la création d'un réseau
de lignes aériennes en Amérique du
Sud pour l'Aéropostale ou pour les compagnies filiales comme la
"Companhia Aeropostal Brasileria",
la "Aeroposta Argentina" ou la "Línea Aeropostal Venezonala".
C'est à cette tâche que se consacrent les hommes comme Pranville,
Vachet, Mermoz, Hamm, Guillaumet, Reine, Saint - Exupéry, etc...
Finalement, il y aura une
continuité de la ligne jusqu'à Santiago du Chili en 1930, avec des
bretelles, de Buenos
Aires vers le Rio Gallegos, vers l'extrême sud de l'Amérique, vers
Asunción,
au Paraguay. Pour le nord, Vachet crée un réseau de lignes jusqu'au
Vénézuéla, Mermoz
pour la traversée aérienne transatlantique. Pendant cette période,
l'Europe n'aura pas été
oubliée et, en 1928 la ligne Biarritz - Madrid est inaugurée, l'année
suivante, Paris - Madrid
sera ouverte.
TOP
Néanmoins, dès 1931, le gouvernement français accuse Bouilloux-Lafont
d'avoir consacré
une partie des subventions reçues à d'autres fins et une vraie
affaire
d'état naît. Bouilloux-Lafont s'en défend en reportant avec raison que
cette
véritable affaire d'état n'est pas autre chose que le réseau
d'aérodromes
nécessaires à la création des lignes. Le gouvernement suspend le
paiement de subventions et la compagnie
est en liquidation (A cette période, tous les états
subventionnaient les compagnies aériennes, l'Amérique, l'Allemagne,
l'Angleterre...) . En 1933, l'État français décide de liquider les
acquis de l'Aéropostale repris à un prix dérisoire par Air France
récemment née.
Marcel Bouilloux-Lafont se retire de ses affaires brésiliennes. Il
mourra en 1946.
Une de ses petites filles, Guillemette
de Bure après vingt ans de recherche approfondies aux archives de
Berlin et
de Londres, va nous faire, enfin, découvrir la vérité de cet épisode,
nous
ne pouvons que la remercier, http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article1381.html
.
Voir
aussi L'AEROPOSTALE
& Une
étude
sérieuse de son histoire qui commence là où s'arrête
Latécoère.
Pierre-Georges Latécoère (1) TOP
Joseph ROIG page spéciale (4) TOP