L'Aéropostale 

 Espagne  La Aviación Comercial en el Espacio Aéreo Español (1918-1936)  
Les hommes vus par les Espagnols, traduction très sommaire par lepeps. 
Voir aussi Primer Vuelo Comercial en España   


Première génération de pilotes, formés avant la fin de la guerre 14-18:  Pierre BEAUTE  René CORNEMENT  Dieudonné COSTES  Robert CUEILLE  Didier DAURAT  Pierre DELEY  Louis DELRIEU   Camille ENDERLIN  Paul JUNQUET  Charles POULIN  Jean RODIER  Paul VACHET  
Deuxième génération de pilotes, formés après 1918: Leon ANTOINE    Charles CORSIN  André DUBOURDIEU  Henri ERABLE  Henri GUILLAUMET  Victor HAMM  Jean MERMOZ  René RIGUELLE   Antoine de SAINT-EXUPERY 
Les autres figures: 
Marcel BOUILLOUX-LAFONT  Francisco CERVERA  Georges CLERC   Pierre-Georges LATECOERE  Beppo de MASSIMI   Joseph ROIG   TOTO   TUR  

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Les lignes:
Alicante-Alger Alicante-Oran Barcelone-Marseille Barcelone-Palma de Mallorca Casablanca-Cap Juby-Dakar Marseille-Alcudia-Algertarget="_blank" Toulouse-Casablanca        

Pierre BEAUTE Le Capitaine Beauté était chargé de réceptionner les avions Salmson 2A2 construits dans l'usine que Pierre Georges Latécoère avait créée à Montaudran, à côté de Toulouse. A la fin de la guerre 14-18, démobilisé il sera un des premiers embauchée par Latécoère, avec Delrieu, Moraglia, Daurat, Dombray et Lemaître qui constitueront le noyau initial des pilotes de la compagnie. 
Beauté, ayant la plus grande expérience comme militaire parmi l'équipe saura s'imposer chef et Latécoère le nommera Patron des Pilotes. Il sélectionnera et embauchera d'autres pilotes, comme Vanier, Rodier et d'autres. Il aura la dure tâche de mettre en route la ligne Toulouse - Casablanca, d'organiser les premiers vols de décider, et, finalement, il fera le vol inaugural de la ligne, le 1er septembre 1919. 
Les premiers accidents, durant le terrible automne espagnol de 1919, l'obligera à réorganiser la méthode du travail. Dans chacune des escales, il met en place une équipe technique capable d'assurer les dépannages en cas  d'accident de telle manière que le courrier arrive à sa destination. C'est lui qui nommera les premiers Patrons d'Aéroplace, Moraglia à Alicante, Dombray à Barcelone, Daurat à Málaga.... 
Au printemps 1920, le nombre d'accidents est tel qu'aucun vol se passe sans incidents, l'ambiance chez les pilotes est très mauvaise. Beauté se montre incapable de corriger cette ambiance car lui-même en était touché.  Latécoère comprend que pour diriger les opérations de la ligne, envoyer les pilotes en l'air, il lui faut un homme  "d'humeur de glace et de fer". Sans hésiter il renvoie Beauté et choisit, comme Patron de Pilotes et Directeur d'Exploitation, en juillet 1920, Didier Daurat, jusque là Patron de l'Aéroplace de Málaga.
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René CORNEMENT   René Cornemont, était chargé d'essayer les avions Salmson 2A2 qui sortaient de chez Latécoère. C'était un des pilotes, civils, que l'Armée avait choisi et que Latécoère avait embauchés pour tester ses avions avant de les donner aux pilotes militaires afin que ceux-ci effectuent les épreuves de réception. 
Le 24 décembre de 1918, 24 Pierre Georges Latécoère prend la décision de donner le départ de sa "ligne", la ligne Toulouse - Casablanca.  Son ami Beppo de Massimi avait obtenu des autorités espagnoles l'autorisation de survol. Pierre Georges Latécoère lui demande de préparer un avion pour le lendemain à l'aube qu'il pilotera jusqu'à Barcelone. 
Les autres pilotes sont surpris, ils considèrent le vol comme une folie. Beauté, Moraglia, Lemaître, traitent  Latécoère d'insensé... . et Cornemont, silencieux, prépare simplement un Salmson 2A2. 
À l'aube du 25 décembre 1918, Montaudran est recouvert d'un léger brouillard. René Cornemont est prêt, au pied du Salmson 2A2. Latécoère arrive. Tout est prévu, un photographe saisit l'instant solennel des deux hommes posant à côté de l'avion, attendant que le moteur arrive à la bonne température. Ils ont bien étudié l'itinéraire: grossièrement, suivre le Canal du Midí, parfaitement reconnaissable par la double rangée d'arbres jusqu'à  Carcassonne, identifiable par ses remparts médiévaux, puis arriver à la côte à la hauteur de Narbonne. A partir de là, direction sud, survoler Perpignan et coller le plus possible à la côte pour éviter au maximum les turbulences qui ont lieu à la traversée des Pyrénées. Alors, continuer à suivre la ligne côtière, survoler le port de Barcelone et, le champ de course de "Can Tunis" où ils sont attendus. 
Le Salmson arrive à Barcelone à 12:00 heures. il y a un groupe de personnes qui les attendent. On raconte que ...Latécoère et Cornemont débarquent, dans leur lourd équipement, montent dans une automobile décapotée de la Société Colombófila où les partenaires du Club Aéro ont préparé un déjeuner en honneur à Latécoère. A "Can Tunis", un photographe était posté... stratégiquement. 
Pendant le déjeuner Latécoère établit des contacts. Finalement, ils reviennent à 14:30 heures et ils entreprennent le vol du retour. A 17:00 heures ils sont de retour à Montaudran. 
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Dieudonné COSTES   Le célèbre pilote mondial des grands raids a travaillé comme pilote chez Latécoère l'année 1919. Embauché par Beauté, il était chargé de convoyer les avions Breguet XIV d'Etampes à Toulouse et même quelquefois sur la ligne Toulouse - Casablanca; il quitte définitivement Latécoère en 1928 pour se consacrer à la préparation des raids. 

Robert CUEILLE  Il est un des trois pilotes qui, avec Delrieu et Hamm emméneront les trois Breguet XIV, en mai 1923 pour les Lignes Aériennes Latécoère ", avec Joseph Roig, comme chef de l'expédition, avec Lefroit et Bonnord comme mécanciens et le journaliste G.Louis, de Casablanca jusqu'à Dakar, connue comme Mission Roig.  Cette mission  avait pour objet de reconnaître l'itinéraire et étudier les possibilités d'établir une liaison aérienne avec comme escales, Agadir, Cap Juby, Villa Cisneros, Port Etienne, M'Terert et Saint Louis du Sénégal.  TOP

Didier DAURAT   Didier Daurat   

Pierre DELEY  Pierre Deley était un des pilotes de première génération de Latécoère. Il faisait partie du groupe initial de pilotes qui étaient à Montaudran avant la première guerre mondiale pour effectuer les essais de réception du Salmson 2A2 construits par Latécoère pour l'Armée française. 
Pierre Deley s'est ensuite consacré à la ligne Toulouse - Casablanca jusqu'en 1925. 
En 1925, quand les vols réguliers ont été inaugurés dans la ligne Casablanca - Dakar, Pierre Deley a été désigné comme patron de l'Aéroplace de Port Etienne où il est resté jusqu'aux premiers mois de 1926. 

Louis DELRIEU   Louis Delrieu, pilote qui, "durci" par l'aviation militaire française pendant la première guerre mondiale, démobilisé avec le grade de lieutenant, sera embauché par Pierre Beauté pour être intégré rapidement dans la première fournée de pilotes des "Lignes Aériennes Latécoère". 
Delrieu fera le deuxième vol entre Toulouse et Alicante le 5 septembre 1919 qui se termine, à la suite d'un arrêt moteur à côté d'Alcira, à 40 Kms. au sud de Valence, en Espagne. Néanmoins, neuf jours plus tard c'est encore Delrieu qui transporte le courrier entre Alicante et Toulouse. 
En 1921 il sera chargé par Didier Daurat de mener une série de vols, avec un hydravion Schreck FBA 17, suivant la côte, de Marseille jusqu'à Casablanca et, de là, aux îles Canaries, avec des escales à Agadir, Cap Juby, Fuerteventura et Port du Luz (Las Palmas). L'idée du Latécoère était d'établir une liaison  Europe - les îles Canaries, projet abandonné au profit de la liaison vers Dakar. L'expérience accumulée sur les vols de la ligne Toulouse - Casablanca et ses qualités incontestables de pilote fera que Didier Daurat le sélectionne, à côté de Cueille et Hamm, pour piloter les trois Breguet 14T de la Compagnie au cours de la mission de Joseph Roig, un vol de la reconnaissance entre Casablanca et Dakar, nécessaire pour le saut vers l'Amérique du Sud, le rêve initial de Pierre Georges Latécoère. 
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Camille ENDERLIN    Camille Enderlin est né dans Alsace quand cette région était prussienne, 1870-1918. Il a donc fait la guerre  incorporé dans l'Armée allemande où il devint pilote de la chasse. À la fin de la guerre, il acquit automatiquement la nationalité française. Didier Daurat l'embauche comme pilote des "Lignes Aériennes Latécoère". 
En 1923, quand Latécoère prend la direction technique de la compagnie Aero Marítima Mallorquina, Enderlin est chargé de réorganiser les vols, comme suppléant au chef pilote. Dans cette fonction il a rouvert l'itinéraire Palma - Barcelone, avec les hydravions amphibies Lioré Olivier Leo H-13A, et, en mars 1923, il fait une série de vols entre Palma et Alger. 
Quand Latécoère abandonne la ligne d'hydravions Barcelone - Palma - Argel, Camille Enderlin est affecté  comme pilote d'essai à l'usine d'avions que Latécoère avait à Toulouse - Montaudran, la Societé d'Avions Industrielle Latécoère (S.I.D.A.L.). Il meurt le 31 décembre 1927, avec son équipage à Marignane en essayant  le prototype de l'hydravion Latécoère 23.   
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Paul JUNQUET    C'était un des premiers pilotes d'essai de Latécoère pour le Salmson 2A2. 
Il est désigné pour faire un vol de reconnaissance, comme pilote de Pierre Georges Latécoère, pendant que Lemaitre prendra en charge Beppo de Massimi. 
Le vol s'effectue le 25 février 1919 et les formations nuageuses sur le versant nord des Pyrénées font que les deux avions se perdent de vue. Junquet qui était myope (comme Pierrre Georges Latécoère) perd ses lunettes (toujours comme Pierre Georges Latécoère) dans les turbulences sur les Pyrénées. Ils survolent Barcelone sans le voir, chose incroyable, et ils se posent dans les plaines du Delta de l'Ebre. Une fois au sol, ils doivent marcher jusqu'à Amposta pour trouver le combustible puis reviennent à l'avion pour reprendre le vol. 
Quand Junquet et Latécoère arrivent à Alicante, au crépuscule, l'industriel français, presque totalement en dehors du coup, reproche au pilote myope, de n'avoir pas été capable d'éviter que l'avion entre en collision avec un petit mur de pierre, détruisant le train de l'atterrissage et le dessous du Salmson. 
Comme, quelques heures avant, Lemaitre avait aussi endommagé son avion, le projet d'établir une liaison avec Malaga, Tanger et Rabat tombe à l'eau et tous les quatre rejoindront Toulouse par le rail avec la ferme intention de tenter une nouvelle fois la liaison Toulouse - Rabat. Chose qui sera faite, onze jours plus tard, le 8 mars 1919 avec Lemaître comme pilote et Pierre Georges Latécoère comme passager. Qu'est devenu Junquet? Peut-être a-t-il retrouvé la fonction de pilote d'essai à Montaudran ou peut-être Latécoère, avec son mauvais caractère  ne lui pardonnant pas l'angoisse subie par l'accident du 25 février, a-t-il pris la décision pure et simple de lui  dire au revoir. 
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Charles POULIN      Né à Paris, nous savons peu de choses sur premières années. En 1913, appelé au service militaire, incorporé en Tunisie au 4º Régiment de Zouaves. Il participe, au début, à la première guerre mondiale et il sera gravement blessé. Pendant sa convalescence il demande à entrer dans l'aviation, il y sera admis, en 1917. Affecté dans les escadrons de la chasse en 1918, il termine la guerre avec de nombreuses citations. 
En 1921 il entre comme pilote aux Lignes Aériennes Latécoère, est affecté à la ligne Toulouse  - Casablanca et occupe la fonction de chef d'Aéroplace à, successivement,  Casablanca, Alicante, Barcelone et Perpignan. En 1924, quand les lignes Alicante - Oran et Oran - Fez - Casablanca sont créées,  Vachet sera chef de l'Aéroplace  d'Oran. En 1927, Didier Daurat le nommera chef de l'Aéroplace d'Alger  pour l'exploitation de la nouvelle ligne Marseille - Alcudia - Alger.  
En 1928-1929, restant chef de l'escale d'Alger, il est autorisé par Daurat à collaborer avec le commandant Jean Dagnaux qui crée la Société transafricaine de navigation aérienne (Compagnie d'Aviation Transafricaine qui donnera naissance à Régie Air Afrique, puis Air Afrique), branche de l'Aéropostale et du groupe Weiller (constructeur des moteurs Gnome - Rhône). 
En 1932, il abandonne
l'Aéropostale et se consacre au développement de la ligne Alger - Madagascar, il en sera le Directeur d'Exploitation.  
Quand la deuxième guerre mondiale commence, il sera mobilisé, affecté à Damas, à la tête du Réseau Oriental de Transports Militaires puis à Alger à la 5ª Division de l'Air, jusqu'à la démobilisation après l'armistice de 1940. ou il est détaché à Air France et Air Afrique, pour le gouvernement de Vichy. En 1944, le gouvernement du Général De Gaulle lui confie la tâche d'organiser, de Damas, le réseau oriental, avec les lignes Damas-Le Caire-Alger, Damas-Le Caire-Khartoum-Le Facher-Fort Lamy,  Damas-Le Caire-Kharttoum-Asmara-Djibouti-Mogadiscio-Mombasa-Lindi-Tananarive-Île de la Réunion-Île Maurice et Damas-BagdadTéhéran. Il est démobilisé le 4 avril 1946. 
Après les intrigues politiques de la France de l'après-guerre, il renonce à ses fonctions à Air France et, avec son ami Estienne, il fonde une petite compagnie: Aéro - Africaine qui, avec deux Martinet et un Douglas DC3 achetés à Air France, il débute une ligne Saharienne, Alger-Tamanrasset-Zinder qui, plus tard sera reliée à Sebha, Rhadamès, Douala, Cotonou, Niamey, Bamako, Gao ...ce qui couvre la région entière du Sahara et l'Afrique de l'ouest française. Néanmoins, ayant des différents avec les autres cadres du groupe il présentera sa démission en 1948, terminant ainsi sa carrière dans l'aviation commerciale. Il mourra en 1974. 
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Jean RODIER    Jean Rodier était un des pilotes de la première génération du Latécoère. C'est lui qui pilota le Breguet XIV avec comme passager Pierre Georges Latécoère et Beppo de Massimi à Valence, à la recherche de Daurat et Vanier manquant, à la suite de la fameuse semaine de tempêtes à la fin de septembre 1919. 
Le 2 octobre 1920, sur Toulouse-Barcelone, accompagné du mécanicien Marty-Mahé, il se perd à cause de la mauvaise visibilité et disparaît en mer à la hauteur de Port-Vendres. Avec Marty-Mahé ce sont les premiers morts des lignes Latécoère. 

Paul VACHET     (6)   

Deuxième génération de pilotes, quelques uns formés après 1918.  TOP 

Léon ANTOINE. Appartient à la deuxième génération de pilotes des "Lignes Aériennes Latécoère",  c'est-à-dire, ceux formés comme pilotes après la guerre 14-18. Il est entré à la compagnie en 1925 avec  l'ouverture des lignes Casablanca - Dakar, Oran - Casablanca, Marseille - Barcelone, Alicante - Oran et Alicante - Alger. 
Après un stage de formation de mécanique dans les ateliers de la compagnie, à Toulouse, selon la méthode de Didier Daurat,  qu'un pilote devait connaître parfaitement la machine qu'il pilotera, et bien entendu le moteur, il sera engagé sur les lignes, Toulouse - Barcelone et Marseille - Barcelone, puis sur Toulouse - Casablanca et, rapidement sur la ligne célèbre et terrible du désert, le Casablanca - Dakar, avec les escales Cap Juby, Villa Cisneros, Port Etienne, M'Terert et Saint Louis du Sénégal. 



Charles CORSIN   Le premier pilote à voler plus d'un million de kilomètres sur les lignes commerciales,  obtenant une telle distinction en 1932. TOP


André DUBOURDIEU    Un des membres de la deuxième génération de pilotes des Lignes Aériennes Latécoère, c'est-à-dire, de ceux qui ont été formés comme pilote après la première guerre mondiale de la génération de Mermoz, Guillaumet, Reine, Saint - Exupéry.... Didier Daurat l'a désigné comme premier Patron de l'Aéroplace de Cap Juby, où pendant un an, il participe aux nombreuses opérations de recherche et de sauvetage. Il sera remplacé, en 1926, par Jaladieu. 

Henri ERABLE    Érable a été un pilote héroïque de la ligne Casablanca - Dakar, consacré en 1926 par Didier Daurat, après la période traditionnelle d'apprentissage dans les ateliers de Montaudran, et la période de formation sur la ligne Toulouse - Casablanca. 
Le 11 novembre 1926, les pilotes Gourp et Erable, accompagnés du mécanicien Pintado et de l'interprète Ataf décollaient de Cap Juby pour Villa-Cisneros quand, approchant du cap Bojador, Gourp tomba en panne et se posa, suivi par le 2e équipage. Suivant les instructions de Didier Daurat, Erable prit le courrier, décolla. Mais la panne de Gourp ayant été diagnostiquée comme rapidement dépannée, Erable revint assez se poser près de Gourp pour continuer le voyage ensemble. A peine descendu du Breguet, il reçut une balle en plein coeur. Pintado, courant à son secours, subit le même sort. Dans cette fusillade Gourp fut blessé à la cuisse et ne dut son salut qu'à l'intervention d'Ataf (l'interprête). Son calvaire dura plusieurs jours, suspendu par ses liens sur le dos d'un chameau, avant que la rançon de 5 000 pesetas ne soit payée et que le pilote Lassalle put le ramener à Cap Juby. Transporté à Casablanca, il mourut dans d'atroces souffrances après avoir été décoré de la Légion d'Honneur. 
Mermoz sauve le jour même, le pilote Ville, tombé en panne dans le désert alors qu'il était lui-même à la recherche de Gourp, Erable et Pintado. 
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Victor HAMM   Alsacien, de tempérament calme, n'a pas participé à la première guerre mondiale mais fut un des premiers pilotes qui ont constitué la deuxième génération des Lignes Aériennes Latécoère. Il participe, avec Delrieu et  Cueille à la mission Roig. Il finira par être le plus légendaire des lignes Latécoère. 
Ayant démontré ses capacités comme "ouvreur d'itinéraires", en novembre 1924 il participe au Brésil avec Vachet et trois Breguet XIV à la  mission du Prince Murat.  Hamm restera en Amérique du Sud jusqu'en 1928. 

Henri GUILLAUMET         Saint-Ex et Guillaumet 

Jean Mermoz     (3)      TOP

René RIGUELLE       Né à Charenton, le 29 décembre 1901, appartient à la deuxième génération de pilotes des Lignes Aériennes Latécoère ", formé comme pilotes après la Guerre, René Riguelle entre à la compagnie en 1925, avec  l'ouverture des lignes Casablanca - Dakar, Oran - Casablanca, Marseille - Barcelone, Alicante - et Alicante - Oran - Alger. 
Il remplacera Jaladieu comme patron de l'Aéroplace de Cap Juby jusqu'en octobre 1927 et sera remplacé à son tour par Antoine de Saint-Exupéry. Pendant son séjour à Cap Juby il vivra de terribles situations, la disparition de quelques camarades qu'il fallait localiser et essayer de secourir, aussi bien que la recherche d'autres avions perdus, français, espagnols, etc... 
Après son séjour à Cap Juby, il est désigné chef de l'Aéroplace de Casablanca, jusqu'à la disparition de  l'Aéropostale remplacée par Air France, où il devint chef du Secteur, et, dans un de ses voyages sur Toulouse il trouve la mort dans l'avion piloté par Paul Emler le 9 mai 1933,  à côté de Viladrau, à Gerona, dans le Laté Latécoère 28 nº 117 (F - AGI).  

Antoine de SAINT-EXUPERY    (5)  

Les autres: 

Francisco CERVERA   Militaire espagnol militaire, retraité avec le grade de Capitaine, ayant perdu une jambe pendant la Campagne du Maroc, en 1922. Lié d'amitié avec Joseph Roig qui cherchait à résoudre le développement de la Ligne vers le sud Casablanca - Dakar pour les "Lignes Aériennes Latécoère". En 1925, Roig qui était alors le Représentant Général de la Compagnie au Maroc, embauche Cervera comme ambassadeur et représentant des Lignes Aériennes Latécoère face aux autorités espagnoles militaires de Cap Juby où il créa l'Aéroplace après avoir obtenu l'autorisation du Colonel Bens.   TOP 

Georges CLERC  Pilote français d'hydravion incorporé à la compagnie "Aero Marítima Mallorquina" en 1923, quand Latécoère étudiait la ligne de poste aérienne Barcelone - Palma et la possibilité de la prolonger sur Alger, les autres pilotes étaient Enderlin, Bourgeois et Petit. 
Pilotant les bimoteurs amphibie Lioré et Olivier LeO H-13A il a fait de nombreux vols d'essai entre Palma et Barcelone et entre Palma et Alger pour, finalement, commencer 8 vols réguliers le 12 juin 1923. Tout s'est terminé fin juin. Nous ne sommes pas certains que Clerc fut embauché par Latécoère pour faire la ligne  Alicante - Oran qui remplaça la liaison via les Baléares. 

TOTO   (?)  Impossible de connaître son vrai nom, a été une figure légendaire de l'Aéroplace de Cap Juby. Très bon mécanicien aux Lignes Aériennes Latécoère, a été consacré dans le hall central à Montaudran (Toulouse), où, il a souvent eu des problèmes internes à la compagnie, se présentant fréquemment éméché au travail. Didier Daurat le licencie, mais Toto reste à Montaudran comme employé bagagiste chargé aussi du nettoyage parce que,  comme il disait lui-même, il ne pouvait pas vivre loin des avions. 
N'oubliant pas ses excellentes qualités de mécanicien, Didier Daurat l'envoie à Cap Juby où il y restera  jusqu'à la fin de ses jours. C'était le "personnage" de cette escale isolée (du type Popol à Poitiers), successivement, aux ordres de Dubourdieu, Jaladieu, Riguelle, Saint - Exupéry et Vidal, de décembre 1927, jusqu'en 1929 où il meurt d'une morsure infectée de sa mascotte favorite (un singe appelé Kiki). 
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TUR C'était le premier radiotélégraphiste marin qui a été embauché par le Aero Marítima Mallorquina  en 1923, quand la compagnie des Baléares était sous le contrôle de Latécoère, volant sur l'avion amphibie Lioré et  Olivier Leo H-13A opérant à Palma pour la poste aérienne sur la ligne Palma-Barcelona-Palma. Il effectua un vol, peut-être comme essai, seulement le 14 juin 1923, Palma-Barcelone et retour, avec comme pilote à Clerc et comme mécanicien Le Bavardage. Il y avait aussi à bord, comme passagers, le journaliste Juan Campins, du périodique "La Almudaina", le Villet de la mécanique, employé chez Latécoère, Rogelio L. et Antonio Castenaldo. Le vol a eu lieu sans incidents à bord du Leo H-13A M-ACAC, quittant Palma de Mallorca à 08:00 heures et arrivant à Barcelone à 10:00 heures. Retour à 14:30 heures pour être à Palma à 16:00 heures.  
Quand Latécoère a décidé de suspendre les vols de l'Aero Marítima Mallorquina , nous ne savons ce qu'il est devenu, est-il resté ou non chez Latécoère.
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Marcel BOUILLOUX-LAFONT  Marcel Bouilloux-Lafont, maire d'Etampes berceau de l'Aviation, est un homme d'affaires français qui, les premières années du siècle, constitue un  véritable empire de travaux publics auprès du Gouvernement brésilien et qui a comme conséquence d'avoir de très bons rapports dans les sphères politiques brésiliennes. En même temps, son patriotisme remarquable comme français en fait un passage obligé pour tous les Français qui arrivent au Brésil. 
Quand, en décembre de 1924, le Prince Murat a la charge d'obtenir du gouvernement brésilien les autorisations précises pour ouvrir la ligne sur le territoire brésilien, Natal - Rio de Janeiro - Montevideo - Buenos Aires - Santiago du Chili , il entre en contact avec Marcel Bouilloux-Lafont qui est présumé pour les travaux pour créer les infrastructures nécessaires (aérodromes, etc...). et qui lui facilite l'accès aux hautes sphères de la politique brésilienne. 
Cependant, quand tout paraît résolu, le parlement brésilien annulera l'autorisation accordée par le Gouvernement et il sera nécessaire de renégocier avec les administrations. Latécoère a, de son coté, des difficultés financières, négligé par le gouvernement français dans le rapprochement  France - Amérique du Sud. Il se déplace au Brésil pour négocier et obtenir l'autorisation de survol et de construire les escales.  Murat lui recommande de contacter Bouilloux-Lafont qui facilitera, par ses influences auprès du gouvernement brésilien, l'obtention des  autorisations. Mais entre-temps, Latécoère décide de se séparer de sa compagnie de transport pour ne s'occuper que de la partie construction  d'aéronefs. Le gouvernement français repousse l'offre d'achat des Lignes Aériennes Latécoère. Latécoère se tourne vers Bouilloux-Lafont qui  achète la compagnie qui change de nom et devient la Compagnie Générale d'Aviation Aéropostale, connu plus tard sous le nom, dans le monde entier, L'Aéropostale. L'acquisition aura lieu à la fin de 1927. 
Bouilloux-Lafont ne modifie pas la structure de la compagnie, ni l'équipe d'hommes. Daurat continue à être Directeur d'Opérations, Pranville son représentant en Amérique du Sud. 
En Europe et en Afrique les lignes exploitées sont consolidées,  (Toulouse-Casablanca, Casablanca-Dakar, Marsella-Barcelone, Alicante-Oran, Oran-Casablanca, Marseille-Alcudia-Argel ) en dotation matérielle et accroît le rendement des lignes; mais, l'effort principal de Bouilloux-Lafont porte sur la création d'un réseau  de lignes aériennes en Amérique du Sud pour l'Aéropostale ou pour les compagnies filiales comme la "Companhia Aeropostal Brasileria", la "Aeroposta Argentina" ou la "Línea Aeropostal Venezonala". C'est à cette tâche que se consacrent les hommes comme Pranville, Vachet, Mermoz, Hamm, Guillaumet, Reine, Saint - Exupéry, etc... Finalement, il y aura une continuité de la ligne jusqu'à Santiago du Chili en 1930, avec des bretelles, de Buenos Aires vers le Rio Gallegos, vers l'extrême sud de l'Amérique, vers Asunción, au Paraguay. Pour le nord, Vachet crée un réseau de lignes jusqu'au Vénézuéla, Mermoz pour la traversée aérienne transatlantique. Pendant cette période, l'Europe n'aura pas été oubliée et, en 1928 la ligne Biarritz - Madrid est inaugurée, l'année suivante, Paris - Madrid sera ouverte. 
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Néanmoins, dès 1931, le gouvernement français accuse Bouilloux-Lafont d'avoir consacré une partie des  subventions reçues à d'autres fins et une vraie affaire d'état naît. Bouilloux-Lafont s'en défend en reportant avec raison que cette véritable affaire d'état n'est pas autre chose que le réseau  d'aérodromes nécessaires à la création des lignes. Le gouvernement suspend le paiement de subventions et la compagnie est en liquidation (A cette période, tous les états subventionnaient les compagnies aériennes, l'Amérique, l'Allemagne, l'Angleterre...) . En 1933, l'État français décide de liquider les acquis de l'Aéropostale repris à un prix dérisoire par Air France récemment née. 
Marcel Bouilloux-Lafont se retire de ses affaires brésiliennes. Il mourra en 1946. Une de ses petites filles, Guillemette de Bure après vingt ans de recherche approfondies aux archives de Berlin et de Londres, va nous faire, enfin, découvrir la vérité de cet épisode, nous ne pouvons que la remercier,  http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article1381.html . Voir aussi L'AEROPOSTALE & Une étude sérieuse de son histoire qui commence là où s'arrête Latécoère. 

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Beppo de Massimi  (2) 

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