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Avec un souci scrupuleux d'exactitude la vérité historique | ||
Présenté par
de Massimi à P.G. Latécoère, Didier Daurat est embauché
comme pilote. Il participe, avec la première fournée* de
pilotes issus de la guerre, au défrichage de La Ligne
Toulouse-Casablanca où se font jour ses capacités
d'habileté et de courage à froid. Rapidement convaincu
que les avions Salmson utilisés ne peuvent remplir le
service que l'on attend d'eux sur cette Ligne très dure,
il conseille à P.G. Latécoère d'abandonner ce type
d'appareil sur lequel déjà plusieurs pilotes ont eu des
pannes mortelles au profit du Bréguet 14 A 2 qu'il
connaît bien puisqu'il l'a eu en escadrille et qui, pour
l'époque, représente l'avion solide capable de résister
aux tempêtes sévissant sur tout le littoral espagnol
d'octobre à fin avril et parfois en pleine été. Dés lors, tout va
changer. Dés lors va commencer la légende de l'homme de
fer qui fera de Didier Daurat un chef admiré admiré par
beaucoup, craint par tous, haï par certains.
Il redresse la situation et sauve La Ligne par la rigueur mais aussi par l'exemple. Il renvoie sans hésitation et sur l'heure tous ceux dont la foi faiblit. Il fait reconduire à la porte du terrain les femmes des pilotes qui viennent, sur un ton comminatoire, demander de nouvelles et dire leur sentiment sur la façon dont on use avec la vie de leurs époux. Mieux il remercie immédiatement les dits époux de ces femmes contestataires. Il ouvre les portes de La Ligne à tous les jeunes loups prêts à foncer sur un mot, sur un signe. En six mois la situation est redressée. Tous les jours, le courrier part de Montaudran à l'heure, quel que soit le temps et arrive à Casablanca dans les temps prévus quels que soient les obstacles. Bientôt, cette régularité, inconnue sur les autres lignes aériennes en exploitation en ces années 1920-1925, fait la renommée de La Ligne Toulouse-Maroc qui deviendra légende avec Casablanca-Dakar et atteindra les sommets avec les prouesses extraordinaires de Mermoz et ses compagnons dans tous les ciels de l'Amérique du Sud. (Grâce à Marcel Bouilloux-Lafont voir Amérique et Aéropostale) La simple équité commande de reconnaître que Didier Daurat a transformé en éblouissante victoire une entreprise aérienne en état de perdition en 1920, jugée folle par tout ce que l'aviation française pouvait compter d'experts qualifiés. Oui l'homme de fer a donné à l'Aéronautique commerciale française un éclat extraordinaire qui nous éblouit encore aujourd'hui. * Première fournée de pilotes: Capitaine Beauté qui fut nommé Chef d'exploitation, CORNEMONT René, Henri LEMAITRE, Morraglia bombardier prestigieux, BERJAUD Raoul , BONNETETE Louis , CABANES ???, +GENTHON Charles Elisée , +GENSOLLEN Alphonse , JUNQUET Paul Jean Louis , KNIPPING Max Edmond Hubert, Delrieu vainqueur d'un Zeppelin, Dombray, ancien des "Cigognes" l'escadrille de Guynemer, qu'il finit par commander, Vanier, un as de la chasse et Daurat commandant d'une escadrille de reconnaissance, COSTES Dieudonné |
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N.B. Daurat appliquait donc la règle: TOUJOURS ALLER VOIR quelles que soient les conditions météorologiques ou autres. Cette règle, admise par l'administration française jusqu'en l'an 2000, a été appliquée dans les 4 compagnies dont Daurat a eu la responsabilité, les Lignes Latécoère, l'Aéropostale, Air Bleu, et la Postale de Nuit disparue en l'an 2000, voir l'AP où aéronautiquement parlant les minima météo se traduisaient par "TOUJOURS ALLER VOIR". |
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Source: Amicale des Pionniers des Lignes LATECOERE-AEROPOSTALE Postale
de Nuit |
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Dernière mise à jour/ latest updating: 31 janv. 2009