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Les points de vue de
l’Administration de tutelle, de la
Commission Européenne, d’Air France,
de l’aviation
d’affaire en Europe. La sécurité
du transport aérien. L’environnement.
* Et maintenant ? * En guise de conclusion MA LETTRE NOVEMBRE 2004 |
À la suite du dépôt du rapport de la mission d’information de l’Assemblée Nationale sur la sécurité du transport aérien, un colloque de synthèse (a) a réuni les plus hautes personnalités politiques, administratives et professionnelles (b) autour de trois tables rondes (c). * Le point de vue de l’Administration de tutelle TOP À la première question de savoir où en
était le paysage du transport aérien en cet automne 2004,
le Directeur Général de l’Aviation Civile (d) a
confirmé qu’il s’agissait d’un secteur très dynamique,
avec une croissance de 9% par an depuis des années - soit
presque 2 fois plus que la croissance économique - permettant le
transit de 1,6 milliards de passagers dans le monde. Les atouts de la
France : Air France et KLM, première compagnie mondiale ;
Airbus, premier fabricant ; Aéroports de Paris, numéro un
des aéroports. * Le point de vue de la Commission Européenne Le Directeur des transports (f) a recommandé de ne pas oublier l’extraordinaire transformation du transport aérien dans les dernières années. Actuellement, le marché intérieur européen est le plus important au monde, après celui des Etats-Unis. Il reste à harmoniser les règles internationales. Il reconnaît que ce secteur doit se restructurer, tout en veillant à ce que les conditions de concurrences soient respectées. * Le point de vue d’Air France TOP Mais
qu’en est-il concrètement dans la
réalité du quotidien ? Ce qui est certain, c’est que les
congressistes conserveront en mémoire la pertinente analyse de
son Président (g). Après avoir rappelé
l’impact du TGV sur le trafic intérieur et estimé que les
règles de concurrence n’étaient pas équitables
pour l’heure, il a répondu à la question de savoir "quels
modes de régulation pouvaient s’appliquer à nos
métiers ?". Tout d’abord, il a dépeint la
catastrophique situation dans laquelle se trouvent les compagnies
aériennes, lesquelles, depuis que ce métier existe, ont
toujours perdu de l’argent. Depuis quatre années, les pertes
sont même considérables. C’est la première fois que
le secteur perd de l’argent, alors que l’on se situe en haut de cycle
économique. Un modèle disparaît, un nouveau prend
place. Même les "Low-cost" sont affectées. En
conclusion, le Président a
déclaré qu’il faut s’interdire d’écraser de
charges le transport aérien et faire reprendre par l’Etat
certaines charges de sécurité, par exemple. Le transport
aérien est malade. La crise est non seulement conjoncturelle,
mais également structurelle, car les règles actuelles
maintiennent son mauvais état de santé. Ainsi, la branche
du transport aérien est en état de sinistre absolu. En
effet, même si Air France dégage une marge
bénéficiaire, elle n’est que de 1 à 2%, ce qui est
extrêmement faible eu égard à l’importance des
investissements, et qui - de surcroît - est insuffisante pour
assurer la pérennité de
l’entreprise, qui exige une marge d’au moins 8%. * Le point de vue de l’aviation d’affaire en Europe Le Président de l’association européenne (h) a rappelé que cette aviation (21.000 appareils dans le monde) au service des entreprises, passait par l’exploitation des aéroports régionaux. Il constate et démontre que la réglementation nationale est très contraignante. * La sécurité du transport aérien Le
Directeur du BEA (i) a rappelé que
son rôle était d’être l’organe de
compréhension de tous les dysfonctionnements afin
d’améliorer la sécurité. En effet, c’est en
exploitant les catastrophes passées de façon sereine et
professionnelle qu’il est possible d’empêcher les catastrophes
futures. * L’environnement La
troisième table ronde a été
consacrée essentiellement aux problèmes d’environnement,
en faisant le point sur les plates-formes aéroportuaires (l)
; les préventions des pollutions ; la prise en compte des
demandes des riverains, dans une optique de développement durable. * Et maintenant ? TOP Que
retenir de cette studieuse journée ? Ajoutons les annonces : -
de l’Association internationale des compagnies aériennes,
selon laquelle les 270 compagnies adhérentes allaient essuyer,
cette année, une perte de 3 à 4
milliards de dollars ; qui traduisent l’existence d’un contexte peu propice à l’émergence de dispositions plus favorables à la sécurité que celles imposées par les textes actuellement en vigueur. Bien
au contraire - et malheureusement - il ne peut en résulter
qu’une pression aux impasses dans tous les domaines, imposée par
la recherche de performances économiques, au détriment des performances sociales et humaines. Finalement,
retenons que le transport aérien est un
système de relations extrêmement complexes, en permanente
évolution, dans lequel des efforts d'organisation,
d'harmonisation ont, certes, été constatés, mais
dont la multiplicité des problèmes à aborder,
l'importance du nombre de participants, les nombreuses contraintes de
tous ordres, font que toute conjecture ne peut être
qu'approximative. Cette fragilité du transport aérien
découle de l’existence de multiples contraintes exogènes
bien localisées. Sa vulnérabilité conduit à
la plus grande prudence quant à la pérennité des
participants, les exemples de disparition des plus grands ayant
été constatés. La sécurité est l’affaire de tous et doit également être une création continue, laquelle doit s’appuyer sur un état d’esprit "safety oriented". Seule une véritable "culture de la sécurité" peut contribuer à résister aux pressions des performances économiques, tout en veillant aux performances sociales et humaines, donc à la sécurité. Alors que le Président de la République française fait remarquer qu’avec la signature de la Convention, signée par les 25 pays membre de l’Union Européenne, c’est la première fois qu’un tel document confirme que le progrès économique ne pourra se faire qu’avec le progrès social ; alors qu’on apprend que l’industrie est sur une pente glissante pouvant la conduire irréversiblement vers de fatales issues, avec toutes les désastreuses conséquences bien connues, puissent, les décideurs, aux plus hauts niveaux, conserver en mémoire la conviction de Jean Rodin, selon laquelle "Il n’y a de richesse que d’hommes". TOP a.- Les actes du colloque peuvent être demandés au Secrétariat Général
: AGORA Europe - 3, rue des Caves 92310 Sèvres
Tél : 01 41 14 99 00 Fax ;
01 41 14 99 01 http://www.agoraeurope.com/
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Bonjour, 1-
Ma chronique de novembre 2- Notre
planète en images
(Claude FAHRI) 3- Cinq
ans après Charles Lindbergh 4
Nuisances aériennes 5-
Association "Cap Avenir Concorde" Bien cordialement. Jean Belotti * Vous figurez sur ma liste de lecteurs depuis plusieurs mois, mais si vous ne lisez pas - ou ne lisez plus - mes "Lettres" et "Chroniques", je vous remercie de bien vouloir cliquer sur en tapant "FIN" dans la case objet, pour que votre adresse E-mail soit automatiquement supprimée de ma Banque de Données. * En revanche, si vous connaissez des personnes intéressées par l'aérien, continuez à me communiquer leurs adresses E-mail. Ainsi, elles seront automatiquement et gracieusement destinataires de mes "Lettres" et "Chroniques". TOP
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CHRONIQUES JEAN BELOTTI
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31 janv. 2009