Popote des Ailes  Raymond de PHILIP           retour popote  ou retour 

Hommage à Henriette Puyade


DEJEUNER DU 1er avril 2004

32 Convives :

Yannick ALFARO – Georges BARBANCHON – Roger BARçON – Gérard BARTHELEMY.– Monsieur et Madame Lucien BRAS – Jean-Paul CARPENTIER – Pierre CHALAOUX – Monsieur et Madame René CHAPEAU – Jean FEZANS – Jean FOURNIER – Georges FRANçOIS Roger HABERT – Jacques HAMELIN et un invité – Jean KISLING – Franck LAMARQUE – Bernard LE MASSON – Bob MALOUBIER – Henry-Pierre MARQUIS – Louis MASSO – Raymond MORINEAU – Claude PERREARD – Raymond PETIT – Jean-Louis PETITJEAN – Pierre PETREL– Monsieur et Madame Raymond de PHILIP – Marcelle STECH – Jean-Baptiste THOUVENIN – Charles TRAUTTMAN

IMPORTANT    TOP  

Dans le livre que Gaston DECOOP a consacré à la Popote des Ailes et dont je vous livre petit à petit le contenu, il écrit :  
" Le 2 octobre 1969 avait eu lieu le repas du quarantenaire de la Popote des Ailes ( nous rappelons que c’est en 1929 qu’elle avait reçu son nom de baptême ). M et Mme Puyade étaient invités, et Micheline Sandrel avait fait un enregistrement remarquable qui fit l’objet d’une émission télévisée. "  
Le samedi 2 octobre 2004 la Popote aura donc 75 ans et nous envisageons de célébrer cet anniversaire avec un certain faste. Nous avons prévu une sortie en car en direction du château de Savigny les Beaune.  
Le départ aurait lieu vers 7 ou 8 heures de l’esplanade du château de Versailles où il y a la possibilité de laisser les voitures personnelles gratuitement car à l’heure du départ comme à celle du retour, à partir de 19 heures, les barrières sont levées.  
Un arrêt intermédiaire pourrait être envisagé en banlieue sud à l’aller comme au retour.  
Le château de Savigny les Beaune comporte 6 musées :  
Un musée de la moto : à peu près 300 motos de 1902 à 1960.  
Un musée de voitures de course Abarth : une trentaine.  
Un musée de maquettes d’avion : près de 2500 maquetts au 1/72ème.  
Un musée de matériel vinaire.  
Un musée de tracteurs enjambeurs : une vingtaine de prototypes des années 1946 à 1956.  
Et surtout un musée aéronautique où sont exposés environ 80 avions de chasse à réaction dont 3 avions de la Patrouille de France et pratiquement tous les chasseurs à réaction du monde. Il n’y a à ma connaissance que 2 avions à hélice : 1 T6 et 1 Alizée.  

Les cars prévus font 50 places mais rien ne nous empêche d’en louer 2 ou plus (je suis d’un naturel optimiste)  
Les premiers inscrits, avec paiement d’avance, seront les premiers servis et les confirmations se feront par paquet de 50.  
Il en coûtera 75 euros environ, déjeuner et dégustation de vins de Bourgogne compris. Le propriétaire du château est également viticulteur et vous pourrez vous fournir en Pommard, Meursault, etc…  TOP

  PROCHAINE POPOTE LE JEUDI 6 mai 2004

N’OUBLIEZ PAS DE CONFIRMER VOS INTENTIONS AU PLUS TARD AVANT 11 HEURES LE MARDI PRECEDANT LA POPOTE.

La POPOTE DES AILES organise un déjeuner le 1er jeudi de chaque mois 
Nous serions heureux de vous compter au nombre des convives.  

Prochains déjeuners :  6 MAI – 3 JUIN – 1er JUILLET  à l’auberge de LA CHAUMIERE  
3 avenue de Versailles - VIROFLAY  
Tel : 01 30 24 48 76  
MISE A TABLE : 12 HEURES 30  
RESERVATION ET ANNULATION : 01 46 57 34 99 et 06 84 61 79 79

IL FAUT QUE LA POPOTE DES AILES CONTINUE. ELLE EXISTE DEPUIS PLUS DE QUATRE-VINGTS ANS. VENEZ-Y. SI POSSIBLE FAITES-LA CONNAÎTRE ET AMENEZ-Y DES NOUVEAUX. VOTRE AIDE NOUS EST NECESSAIRE.   Raymond de PHILIP    TOP

Henriette Puyade 

Si l’origine du premier rassemblement des navigants de Villacoublay à la maison de Viroflay revient, nous l’avons vu, à Mme Ramondou et tint bon pendant cinq ans, c’est à Mme Puyade que l’on doit la création de la Popote des Ailes, à laquelle elle a d’ailleurs consacré trente années de sa vie. Ce fut une femme extraordinaire de bonté et de dévouement. Si la grande famille des anciens des essais en vol était déjà empreinte d’une franche camaraderie, il n’en est pas moins vrai que Mme Puyade sut maintenir cet état de choses "qu’aucune différence ne les séparât jamais ", tous étaient simplement des aviateurs qu’elle réunissait sous le vocable "ses petits ".  
Elle les accueillait comme ses fils, sachant tenir leur moral dans les moments les plus douloureux, soulageant les infortunes, entourant de son affection veuves et orphelins.  
La salle à manger, à eux réservée, était tapissée de leurs photographies, celles des Disparus occupant les rangs supérieurs. Ainsi chacun vivait, face au destin, dans le souvenir de ceux qui n’étaient plus.  
Quand l’un d’entre eux tombait en service aérien, elle, que sa bonté légendaire avait fait appeler  " Mémère ", assistait aux obsèques ; elle versait toutes les larmes de son corps en suivant la dépouille du " Petit " qui s’en était allé au Paradis des aviateurs. Mais jamais elle ne ferma la Popote le jour d’un enterrement : la vie continuait, il fallait garder haut le moral, et elle y tenait la main.  
Sachant prendre part aux échecs et aux deuils, elle savait aussi partager joies et succès. Qui de ceux qui les ont vécus pourrait oublier les banquets qui suivaient les grands raids, les records, l’attribution d’une croix de la Légion d’Honneur ou d’une Médaille de l’Aéronautique. La table était joyeuse, toujours bien garnie, la cuisine excellente, les prix plus que modiques. Jamais elle ne réclama la note à la famille d’un défunt. La pauvre Mémère ne fit pas fortune.  
Douée d’une intelligence et d’une finesse d’esprit qui n’avait d’égale que sa simplicité, elle avait des réparties naturelles pleines d’humour. Ali Khan vint un jour à la Popote ; pour la taquiner, on lui demanda sous quel vocable elle allait l’appeler : Majesté ? Excellence ? Elle répondit : " Pour moi ce sera " Mon Petit " comme les autres. ". Ainsi fut dit, ainsi fut fait. Ali en fut ravi.  
Son dévouement à l’aviation lui avait valu la Médaille de l’Aéronautique. Elle la reçut, le 14 janvier 1949, des mains de Clostermann (grand as de la guerre 1939-1945) avec la mention suivante : " A fondé la Popote des Ailes en 1929. Depuis vingt ans, s’est consacrée entièrement au bien-être du personnel navigant d’essai, à qui elle n’a jamais cessé de témoigner un dévouement sans égal.  
En toutes circonstances, même les plus douloureuses, elle a toujours su être présente non seulement en apparence, mais avec son cœur. Elle a pleinement justifié son titre de  " Mémère " qui l’a rendue célèbre dans toute l’aéronautique.  
Les services qu’elle a rendus pour maintenir l’allant et la bonne humeur dans un métier difficile et dangereux valent largement cette distinction. ".  
Quand on lui apprit qu’elle allait recevoir cette distinction, elle crut tout d’abord à une plaisanterie, grande fut son émotion quand elle réalisa.  
Comme nous l’avons vu précédemment, c’est en 1930 qu’elle ouvrit un Livre d’Or. Tous ceux qui sont passés à la Popote y ont déposé dédicaces, poèmes, dessins et signatures. Les plus grands noms de l’Aéronautique mondiale, voire même les cosmonautes d ‘Apollo XI, y sont couchés. De grandes vedettes du théâtre et de la chanson y ont marqué leur passage ; des ministres, des députés, de grands chefs militaires. Tous goûtaient à la Popote cette chaleur humaine qui se dégage de la grande famille de l’Air, que Mémère savait si bien cultiver.  
Son Livre d’Or fut son compagnon jusqu’à son dernier souffle, le lisant, le relisant chaque jour. Véritable chapitre de l’Histoire de l’Aviation, aujourd’hui au Musée de l’Air, grâce à notre ami Jean-Marie Imbert qui en était dépositaire 
Au mois d’août 1976, Mémère perdit le compagnon de sa vie. Toute jeune, elle l’avait épousé ; ensemble ils avaient parcouru un long chemin parsemé d’embûches.
 
Vingt ans durant, avec un courage et une abnégation qu’on ne saurait trop admirer, ils avaient gravi un douloureux calvaire en élevant un fils que la nature avait marqué dès la naissance et que la mort leur ravit. 
Le départ de M. Puyade, " Pépé ", fut un choc, cette fois trop dur à surmonter, elle ne put s’en relever. 
Le 17 janvier 1977, aux premières heures du jour, sa belle âme s’envolait pour rejoindre celle de ses " enfants " qui l’avaient devancée dans l’éternité. 
Le 20 janvier, ses obsèques se déroulèrent – ô combien émouvantes dans leur simplicité ! – en l’église de Michery (Yonne), où Monsieur le Curé de la paroisse et le Père Verger, aumônier de l’Air, surent donner à la cérémonie une atmosphère de pieux recueillement et d’impressionnante grandeur. Le Père Verger en une magistrale homélie, et avec tout son cœur, exprima ce que Mémère avait été pour " ses fils " et pour l’Aviation. 
Les fleurs, envoyées par les " Ailes Brisées ", les " Vieilles Tiges ", les " Vieilles Racines ", encadraient le cercueil sur lequel le général d’armée aérienne Pierre Bodet déposa la palme des Vieilles Tiges. L’Aéro-Club de France était représenté par son Président, le colonel Dupérier, ancien de l’Escadron Normandie-Niemen. 
Sur le chemin du cimetière, la Médaille de l’Aéronautique était portée par Georges Détré, la palme des Vieilles Tiges par Maurice Claisse, tous deux anciens pilotes d’essais et détenteurs de records mondiaux 
J’eus l’honneur de rendre à Mémère un dernier hommage, m’exprimant en ces termes :

Adieux à Mme PUYADE 
notre " Mémère " de la Popote des Ailes

Oh ! l’amour d’une mère, amour que nul n’oublie,  
Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie  
Table toujours servie au paternel foyer,  
Chacun en a sa part et tous l’ont tout entier.

Victor Hugo, Mémère, eût-il pu te connaître, 
Qu’il n’eût jamais écrit autre quatrain pour toi. 
Du fond de notre cœur rien ne peut disparaître 
De l’amour que, pour nous, tu nourris avec foi. 
Oui, tu fus notre Mère, seconde Maman, 
Qui partageas toujours et nos joies et nos peines, 
Nos succès, nos revers : beaux souvenirs d’antan ! TOP

Dominique Taddei,  ancien chef de cabine a Air France, s'adressant aux citoyens US: "Vous n'avez pas à nous remercier, c'est nous les Corses qui devons vous remercier pour ce que vous avez pour nous dans cette deuxième guerre mondiale. C'est pour moi  la meilleure chose faite dans ma vie." 
Un commentaire d'un aviateur américain: Dominique est un saint. Il rend hommage à ce que ces hommes courageux, des garçons, ont fait pour son pays. Personne devrait jamais oublier! 

Le jubilé postale du 8 mai 2004 à la FERTE ALLAIS.   

  

             

Dernière mise à jour/ latest updating  29 janv. 2009

                      

                 

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