SURRÉSERVATION
(suite
de |
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* Quatre témoignages
![]() * Discussion
Le dernier ouvrage de Jean Belotti ==>
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SURRÉSERVATION (suite) Ma chronique du mois passé ayant été
très bien accueillie, les
nombreux E-mails reçus me
conduisent donc à en rédiger une suite, en débutant par la présentation de quatre témoignages. * Un Commandant de bord est également tout à fait d’accord avec mes conclusions : "Une fois de plus des décideurs ne connaissant rien à l'affaire, l'ont prise par le mauvais bout. Ils ajoutent ainsi de nouvelles contraintes sur des compagnies aériennes qui n'ont surtout pas besoin de cela, étant donné la conjoncture économique et les difficultés actuelles du Transport Aérien". * Un libraire porte à ma connaissance le cas d’un
technicien venant faire des dépannages
dans une ville de l’Est et devant repartir dans la journée vers Montpellier. "Je lui
demande à quelle heure est
son avion et il me sort de sa poche quatre billets réservés
: deux pour le même jour et
deux pour le lendemain ! J'étais
sans voix sur cette pratique qui lui paraissait naturelle pour
quelqu'un qui doit prendre des vols tous les jours. En attendant, il
bloquait trois sièges pour
un seul vol et, personnellement, je trouvais le système inqualifiable, en imaginant,
de plus, que des milliers d'entreprises devaient, au même moment, agir de même". * Un lecteur m’écrit : "J’ai appris des
choses sur la surréservation.
Merci, car j'ai toujours cru que, si je ne me pointais pas à un vol réservé,
c'était "pour ma pomme !". ==> Ces passagers sont-ils les seuls fautifs ? Non, car il convient d’indiquer que leur comportement résulte, en fait, d’un phénomène de "causalité circulaire", dans lequel l’effet devient une cause. De nombreux cas peuvent être cités. Exemple, celui de l'équipement hôtelier qui s'est développé, régulièrement, depuis une cinquantaine
d'années :
==> Le fait que toutes les compagnies - "low costs" incluses - soient soumises au même régime d’indemnisation (a), conforme au barème en vigueur, posera un grave problème financier. En effet, sachant que le système d’indemnisation financière pour les passagers n’ayant pu embarquer comporte trois barèmes (b), on imagine aisément la pénalité que représentera l’obligation faite à une compagnie "low-costs" de verser une somme cinq fois, voire dix fois, supérieure à celle du prix du billet payé par le client. La logique voudrait que le maximum du remboursement soit celui du prix du billet. ==> Le principe de l’indemnisation a été élargi aux annulations de vols ainsi qu’aux retards importants, de la même manière et selon les mêmes montants qu'en cas de refus d'embarquement pour surréservation. C’est ainsi que lorsqu'un vol a au moins cinq heures de retard, les passagers doivent pouvoir choisir entre :
tout en bénéficiant
également du dédommagement financier. 1.- Il est bon de rappeler que, quelle que soit la compagnie aérienne concernée, la préoccupation permanente de tout le dispositif opérationnel est de tout mettre en oeuvre pour faire partir ses avions à l’horaire prévu. Les retards sont codifiés et analysés chaque mois, afin d’en révéler les causes et d’y apporter un remède, dans la mesure du possible. Cet objectif est essentiel, non seulement pour la satisfaction et la fidélisation des passagers, mais également parce que tout retard pénalise lourdement la réalisation du programme d’exploitation (augmentation des frais ; heures supplémentaires des personnels (coûts et modification des plannings) ; permutation d’appareils ; annulation de certains vols ; recours à la sous-traitance ; etc...). Pénaliser une entreprise pour des causes exogènes, donc indépendantes de sa volonté et sur lesquelles elle n’a aucun pouvoir d’action est non seulement une injustice, mais une contrainte supplémentaire s’ajoutant à celles déjà très lourdes à supporter. 2.- La crainte porte sur le risque de voir des compagnies - pour éviter de perturber leur exploitation et le paiement d’indemnités - de partir " en impasse", c’est-à-dire sans que les conditions de sécurité requises ne soient remplies (e). Rappelons que le transporteur a l'obligation de sécurité, dès le début de la phase transport. Il s'agit d'une obligation de résultat (et non d'une obligation de moyen), consistant, en l'occurrence, à transporter, sains et saufs, les passagers à bon port. Les plus fragiles,
susceptibles de céder à cette tentation de partir "en
impasse", sont les petites et moyennes compagnies n’ayant, ni une
flotte importante, ni une surface financière
suffisante ou traversant une période
de difficultés de trésorerie.... - les compagnies aériennes, étant certaines que même avec des "no shows", elles conserveraient le montant du prix des billets, elles n’auraient alors plus aucune raison d’avoir recours à la surréservation pour garantir les montants attendus des recettes d’exploitation ; - quant aux passagers, étant alors certains que leur réservation sera toujours honorée, eux également, n’auraient plus aucune raison de faire plusieurs réservations "de précaution". C.Q.F.D. Il et vrai qu’ "il est aisé de dire, et autre chose de faire" ! TOP === a.- Ces nouvelles
règles concernent toutes les
compagnies européennes, au départ ou à l'arrivée dans un aéroport de l'Union Européenne, ainsi qu'aux compagnies de
pays tiers qui effectuent certaines liaisons intracommunautaires. --- *** --- |
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Bonjour, 1.- Ma chronique d’avril L’intérêt porté au "surbooking" me conduit à consacré cette chronique au même sujet. 2.- "Une passion du
ciel" (Page
de couverture dans le fichier joint et en fin de texte) "On reste ébahi devant la multiplicité des tâches accomplies et de l'enthousiasme avec lequel Jean Belotti nous raconte son long parcours, de l’aéro-club d’Hanoï à sa carrière de Commandant de bord à Air France. Il a toujours oeuvré pour contribuer au développement de nos ailes et mieux faire connaître ce monde de l’aviation qui lui est si cher. Dans cet ouvrage, parsemé d’anecdotes, il nous fait partager sa passion qu’il continue à vivre avec volonté, persévérance et dévouement". Autre bonne nouvelle qui intéressera nombreux d’entre-vous.
Alors que pour mes anciens ouvrages je ne pouvais répondre favorablement aux
demandes de dédicaces de fidèles lecteurs, pour celui-ci, je
me suis organisé pour leur
donner satisfaction. Il suffit d’envoyer une demande à
l’adresse suivante : 3.- Ancien ouvrage Plus de quinze ans après son édition en, 1976, des personnes intéressées par les analyses présentées dans mon ouvrage "L’Economie du Transport aérien", me demandaient encore si je pouvais leur en envoyer un exemplaire, le stock de l’éditeur étant épuisé. Pour information, c’est en tapant mon nom sur "Google" que j’ai découvert que cet ouvrage était disponible sous la référence "52326 aaf" chez HARTEVELD Rare Books Ltd Fribourg SUISSE. 4.- Prix Européen de l’Innovation Technologique
Air et Espace (3ième
édition) 5.- Exposition Paris vu du ciel Cette exposition - parrainée par l'Aéro-Club de France- présente les monuments qui ont marqué l'histoire de Paris au cours des sept derniers siècles, découverts à vol d'oiseau, au fil de la Seine, en suivant l'axe Vincennes - Défense, 4 ans après sa création. Elle a déjà été présentée dans 29 villes, de 6 pays répartis sur 3 continents, est visible pour la première fois à Paris. Exposition du 4 au 30 avril 2005 à la Bibliothèque Port-Royal - Paris. Photographies de Jean Ponsignon. 6.- Union Française de l'Hélicoptère Le Président de l’Union Française de l’Hélicoptère est Mr Gérard DAVID, également Président du Groupement Français de l’Hélicoptère. Téléphone de l’UFH : 01 45 58 30 33. Bien cordialement. Jean Belotti |
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Dernière mise à jour/ latest updating: 31 janv. 2009