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Bernard CHALLE  

Les 4 fréres CHALLE, pilote de chasse

Léon Lt Colonel
    Bernard Général 4*
Maurice Lt,  NEU-NEU
René Colonel, NEU-NEU
   La CAMPAGNE  DE FRANCE 7 victoires [4 + 3] 



 

 

*** Saint-Cyr 27

*** Toulouse pour la mise au point de Dewoitine... 

*** 1933. En survolant l'Atlas marocain, accidenté "par une balle tirée par un Schleu de bas en haut"

*** Dijon 1939 1/3 2ème Escadrille sur Dewoitine D500  et D501, puis Morane Saulnier MS 406 , départ sur Nancy, début des opérations de guerre, bataille de France du 3 sep 39 au 25 juin 40, 7 victoires dont 4 homologuées 

*** Quelques précisions jusqu'au 26.09.1941 

*** Fin 1942, entre dans l'O.R.A., Organisation de Résistance de l'Armée). Pris par la Gestapo à Paris est torturé pas les Allemands... en très mauvaise condition physique après un long séjour à Buchenwald -Parmi les Français internés à Buchenwald figurent plusieurs personnalités: des officiers (les généraux Challe et Audibert, le colonel Manhès), des intellectuels (Julien Cain, administrateur de la Bibliothèque nationale), des journalistes (Maurice Nègre, René Simonin, Rémy Roure, Jean Gandrey-Rety), des hommes politiques (Christian Pineau, Eugène Thomas, André Forcinal), etc. Pierre Bourlier-

*** Général de Division Aérienne Bernard CHALLE, Commandant la 2° Région Aérienne 1959

*** 1962, à sa demande quitte l'Armée de l'Air

Eccoti the details of the Dewoitine D520:
Capt. Bernard Challe
1/3 2ème Escadrille
Armée de the Air de the Armistice
Aout 1940 Algerie


Extrait de l'interview  de M. Perruquet
GG : Quels sont les appareils sur lesquels vous deviez travailler à cette date ? 
PP : Le GC 1/3 était équipé de Dewoitine D 500 et D501 (avec le premier moteur canon) puis nous avons été équipés du Morane Saulnier MS 406 avec lequel nous avons quitté Dijon pour Nancy débutant ainsi les opérations de guerre.

GG : Quels souvenirs gardez-vous du MS 406 ? 
PP : C’était un avion qui nécessitait beaucoup de surveillance après chaque vol et son entretien était difficile. Je me souviens que son moteur ne disposait pas de point d’accrochage, le remplacer était un tour de force et il fallait utiliser une « chèvre » pour le soulever après l’avoir sanglé. L’armement était aussi source de nombreux problèmes en particulier parce qu’il gelait en altitude…On a eu beaucoup de soucis avec les pierres sur le terrain, je m’explique : l’empennage était très bas et le ventre du fuselage était en toile. Lors du décollage ou de l’atterrissage des cailloux venaient rebondir et percuter l’appareil à ces endroits perçant des trous, ce qui alourdissait notre charge de travail ! Ce problème de cailloux devint si important que le Commandement de l’Armée de l’Air demanda à une compagnie de l’Armée de Terre de venir ramasser les pierres sur la piste. Les abords de la piste furent donc décorés après le ratissage de nombreux monticules de pierres ! 
La tâche était compliquée par le nombre de missions de surveillance de frontière que les pilotes effectuaient ce qui occasionnait beaucoup de révisions.

GG : Ils ne faisaient que de la surveillance de frontière ? 
PP : Absolument, les pilotes n’avaient pas le droit de franchir la frontière. Le commandant d’escadrille Bernard Challe (dont le frère fut pilote au Normandie-Niemen (*correction peps: 2 frères, René et Maurice furent au Normandie-Niemen) lors d’une mission avait fait une passe de tir sur un dispositif allemand en limite de frontière : il a été sanctionné dès son retour…drôle de guerre....  



Voici ce qu'on peut lire concernant la cérémonie de 1959:    
"Brisée en 1944, refondue en 1959 par les Fils de Paccard à Annecy grâce à la générosité des fidèles de la Paroisse, des amis et visiteurs de l'église et du Personnel du U.S.A.Q.M. Petroleum Distribution Command, dont le Colonel Merton Singer est le Commandant,
Bénie le 13 septembre lors de la cérémonie interalliée par S.Ex. Mgr Roger Michon, Evêque de Chartres.
Parrain: Major Général Edouard J. O'NEILL, U.S.Army, Commandant Général Communications Zone Europe.
Marraine: Mme la Générale CHALLE, épouse du Général de Division Aérienne Bernard CHALLE, Commandant la 2° Région Aérienne.




Général Bernard CHALLE 
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3 victoires homologuées
2 victoires en collaboration
1 victoire probable
1 victoire probable en collaboration 
    Armée Air     1929     1930     Elève Pilote     France                   
    Armée Air     1932     1938     Pilote     AFN                   
    GC I/3     1938     06/40     Chef Escadrille     France                   
    GC I/3     07/40     9/41     Commandant     AFN                   
    Résistant     1942     1944     -     France                   
    Déporté     1944     1945     -     Allemagne (Fin 1942, entre dans l'O.R.A., Organisation de Résistance de l'Armée). Pris par la Gestapo à Paris est torturé pas les Allemands... en très mauvaise condition physique après un long séjour à Buchenwald) 

Le Capitaine Challe traverse la Méditerranée le 18 juin avec le premier détachement de 13 pilotes. Lorsque l'armistice est annoncé, les 25 pilotes du Groupe se trouvent à Kaala-Djerba. Au cours de la Campagne de France, le Capitaine Challe aura remporté 7 victoires dont 5 confirmées, toutes aux détriments de Do 17.

En juillet 1940, le Capitaine Challe reçoit le commandement du GC I/3 qu'il transmet au Commandant Thibaudet fin septembre 1941. Le 14 octobre suivant, suite à la défection de 3 pilotes partis rejoindre les Forces Françaises Libres, le Groupe est dissous tandis que les officiers de l'état-major sont relevés de leurs fonctions. Il revient alors en métropole et entre, en 1942, dans la Résistance au sein de l'ORA dans la région d'Amiens. Son nom ayant été relevé sur le carnet d'un chef de maquis capturé, il est arrêté en mai 1944 et déporté à Buchenwald. Libéré en 1945, il reprend du service à Dijon puis à Paris et devient Colonel en décembre 1948. Il prend ensuite comme Général de Division Aérienne la direction de la 2ème Région Aérienne. En 1961-62, à sa demande il quitte l'Armée de l'Air. 
Bernard Challe est décédé le 12 janvier 1977 à Paris.






Bernard Challe est né le 16 octobre 1906 à Commercy dans la Meuse. Après avoir passé 2 ans à Saint-Cyr, il choisit l'aviation en 1929, respectant ainsi une tradition familiale bien ancré. Son oncle, Maurice, tué en 1916, commandait l'Aéronautique de la 6eme Armée alors que son frère, Léon, est un célèbre pilote de record et que l'une de ses soeurs est l'épouse d'un grand pilote de raid, René Weiser. Après sa formation à Avord, il est affecté au 2eme Régiment de Chasse de Strasbourg. Il demande alors sa mutation au 37eme Régiment d'Aviation du Maroc pour y combattre. C'est ainsi qu'il participe à plusieurs opérations de 1932 à 1933. Le 9 août, il est grièvement blessé lors d'une mission dans la région d'Aghbalou N'Kerbous. Il revient en métropole avec le grade de Capitaine et en août 1938 prend le commandement de la 2eme Escadrille du GC I/3 alors basé à Dijon. Tout d'abord équipé de Dewoitine 500 et 501, le Groupe perçoit en mai 1939 des MS 406 que le Capitaine Challe présente avec 2 équipiers au Meeting international de Bruxelles en juillet 1939.

Le 3 septembre 1939, la 2eme Escadrille est basée à Velaine-en-Haye, près de Nancy. Au mois de novembre, après avoir rencontré plusieurs enrayements, le Capitaine Challe fait procéder à des essais de tir en haute altitude. Le 7 décembre, le groupe part pour Cannes, devant devenir le premier Groupe à être équipé de Dewoitine 520. Une partie des piotes est envoyée à Orléans où ils vont composer une Escadrille d'expérimentation. A leur arrivée à Cannes, aucun avion n'est prêt. Se rendant à Toulouse pour faire activer les choses, le Capitaine Challe obtient quelques appareils destinés à l'entrainement qui arrivent courant janvier en attendant la livraison des appareils "bons de guerre". En fait d'entrainement, les vols sont aussi destinés à déceler les défauts de l'appareil qui n'a pas encore fait ses preuves au combat. Plus de 100 modifications seront demandées, retardant d'autant la livraison des appareils à l'unité. Ceux-ci arrivent finalement à partir de la mi-avril et au 10 mai, jour de l'attaque allemande à l'Ouest, l'Escadrille est totalement équipée. Le 11 mai, le Groupe fait mouvement vers Wez-Thuisy en passant pas Suippes.




Installé à Cannes où il achève sa conversion sur Dewoitine D 520, le Groupe doit regagner la Marne suite à l'attaque du 10 mai 1940. Dès le lendemain, les appareils décollent et font une première escale à Valence pour y faire le plein. Pendant ce temps l'échelon roulant embarque dans les wagons alors qu'une partie des mécaniciens est transportée dans des Bloch 220 d'Air France. Les Dewoitine et les Bloch font ensuite étape à Suippes qui a été bombardé la veille. Les appareils redécollent sans tarder pour Wez-Thuisy. Les deux Escadrilles se répartissent sur leur nouveau terrain. Au soir du 11 mai, 37 appareils sont disponibles. L'échelon roulant arrive le lendemain en gare de Reims et rejoint le terrain par la route. Très vite les mécaniciens se mettent au travail et le jour même les premiers avions peuvent décoller pour assurer la protection du terrain.



CAMPAGNE  DE FRANCE

14 mai 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si elle est marquée par l'obtention de 10 victoires confirmées et une probable, la journée du 14 marquée est aussi la première journée de deuil du Blitzkrieg. Dès l'aube les alertes se multiplient avec des vols à 9000 m, physiquement épuisants. La première mission est assurée par le Sous-Lieutenant de Salaberry, le Sergent Albert et l'Adjudant Carrier André. Ce dernier écrit quelques mots avant de décoller à 6 h 00 en couverture du terrain. Le Sergent Albert attaque seul un Do 17 qui après avoir été attaqué par une patrouille du GC III/7 peine à suivre son groupe. Un moteur touché, le bombardier perd de l'altitude et se pose à 6 h 30 au Nord de Suippes.

Après s'être posé et avoir refait les pleins, les 3 pilotes redécollent pour une nouvelle mission avec d'autres pilotes du Groupe. Cette fois-ci, il s'agit d'assurer la protection haute de bombardiers d'assaut des GBA I/54 et II/54 aussi escortés par des Bloch 152 du GC I/8 et des Hurricanes. Les pilotes du GC I/3 décollent à 9 h 00 et arrivés sur zone ils attaquent un peleton de 9 Do 17 escortés par des Me 109. Le Capitaine Challe s'adjuge un Do 17 en collaboration avec le Sous-Lieutenant Potier et le Sergent Caussat. En retour, le Capitaine est lui aussi touché au moteur et doit rentrer à Wez-Thuisy où il se pose à 10 h. Dans le même temps, l'Adjudant Carrier est abattu et vu tombant en flammes avec son Dewoitine D 520 n° 73 par des servants de DCA. De son côté, le Sous-Lieutenant de Salaberry dégage le Sergent Albert pris en chasse par l'ennemi en abattant l'un des Me 109 et l'Adjudant Octave en abat un autre. Les deux appareils allemands s'écrasent près de Fimes.

Dans le même temps, des pilotes de la première Escadrille (Adj Combette, Sous-Lieutenant Madon, Sgt Bellefin et Dumoulin) s'en prennent à un groupe de 9 He 111 du I./KG 55 sans résultat. Avant de rentrer au terrain en ordre dispersé, le Sous-Lieutenant de Salaberry (D 520 n ° 115) participe à la destruction d'un He 111 en comagnie de pilotes britanniques du Squadron 501.

 

Entre 12 h 40 et 13 h 50, une nouvelle mission impliquant 5 pilotes se déroule sans autre résultat que l'explosion d'un obus de 20 mm lors d'un essais de tir par le Sergent Touret qui effectue sa première mission de guerre. En fait deux obus se sont présentés en même temps dans la culasse provoquant l'explosion de l'un d'eux et la destruction du système de tir. Dans le même temps, une autre patrouille intercepte des He 111 du III./KG 51 sans protection mais en patrouille serrée. Les Sous-Lieutenant Salva et Potier joignent leurs efforts pour abattre l'un des bombardiers qui sera toutefois crédité au seul Sous-Lieutenant Potier. Touché à son tour, le Sous-Lieutenant Potier saute en parachute mais sa ceinture s'étant détachée avant d'arriver au sol, il se blesse mortellement à l'arrivée. Lui aussi touché Salva se pose, moteur calé, dans un champ où il doit abandonner son D 520 qu'il est parvenu à poser sur ses roues.

 

A 18 h 00, nouvelle mission dans le secteur de Sedan. Au loin, deux patrouilles de Me 110 du III./ZG 26 sont aperçues. Les Français tentent de prendre de l'altitude mais les allemands réagissent aussitôt et un combat violent s'engage à 4500 m. Le Sous-Lieutenant Madon conduit l'attaque et parvient à toucher son advsersaire dès la première rafale. Le Sergent Combettese trouve face à face avec un Me 110. Les deux pilotes font feu et c'est finalement Combette qui remporte la joute mortelle. Deux autres Me 110 sont abattus par les Capitaines Pape etSchneider tandis que le Sous-Lieutenant Prévost reste en protection. Une dernière victoire probable est portée au crédit du Sergent Bellefin, portant à 11 le nombre de victoires pour la journée.

 

15 mai 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 15 mai, l'offensive des forces allemandes contre les IXe et IIe Armées françaises atteint un point critique. La chasse doit soutenir coûte que coûte les troupes au sol malgré la supériorité aérienne des allemands. Le temps est beau et la visibilité excellente, permettant la réalisation dès l'aube de nombreuses missions. Six appareils de la 1ere Escadrille et 6 de la 2eme assurent la première mission de la journée. Ils surprennent un groupe de Do 17. Le Sous Lieutenant Parisse, à bord du D 520 n° 115, obtient une victoire probable à 7 h 15 sur un Do 17 u 5./KG 77 à l'Ouest de Sedan mais il reçoit une rafale qui l'oblige à atterrir, train rentré. L'avion pourra cependant être récupéré par les mécaniciens.

Quelques minutes plus tard, la patrouille de l'Adjudant-Chef Bourbon intercepte d'autres Dornier appartenant cette fois aux I et III./KG 2. Les D 520 s'en prennent à un Dornier isolé qui riposte et touche le D 520 n° 86 du Sous-Lieutenant Boutarel qui parvient à se poser train rentré vers Rethel. Le Capitaine Challe le venge en abattant à 8 h 50 deux Do 17, près de Reims et le second aux environs de Neufchâtel.

Deux D 520 pilotés par les Lieutenants Lacombe et Thierry s'apprêtent à atterrir lorsqu'ils reçoivent l'ordre d'intercepter des avions ennemis qui arrivent de Reims. Arrivés sur le secteur, ils découvrent des Do 17 et des Me 110. Le Lieutenant Thierry abat rapidement l'un des bombardiers mais les Me 110 ripostent et abattent le D 520 de Thierry qui parvient neanmoins à se poser train rentré. Quant au D 520 de Lacombe (n° 124), il revient criblé de balles. Les deux avions seront sabordés face à l'avance allemande.

Deux autres victoires sont également remportées à 8 h 50 par le Sous-Lieutenant Blanck contre un He 111 et par le Sous-Lieutenant Prévost qui participe à son premier combat d'importance. Il arrose sérieusement un Me 110 du III./ZG 26 qui sera confirmé bien qu'aucun des deux pilotes n'ait assisté à la chute.

A 13 h 00, une ouvelle mission de protection d'un Potez 63 est assurée dans le secteur compris entre Givet et Namur. Trois patrouilles assurent cette protection. Quarante minutes après avoir décollé, le dispositif survole la Belgique lorsqu'il est attaqué par surprise par un groupe de Me 109 du I./JG 77. Le Sous-Lieutenant Blanck et l'Adjudant Octave parviennent ensemble à abattre l'un des chasseur. Octave parvient à en abattre probablement un second. Succombant sous le nombre, le Sergent Barberis qui vient de remporter une victoire probable et le Sous-Lieutenant Madon doivent se poser en catastrophe après avoir été touchés.

Au même moment, une patrouille triple qui survole la frontière est anéantie. Les trois D 520 des Sergent Bellefin et Rigalleau et de l'Adjudant Combette sont envoyés au tapis par les Me 109 du I./JG 77. Bellefin est tué aux commandes du n° 98 dès la première passe. Il s'écrase avec soon appareil dans les bois de Belvaux, près de Soulme. Le n° 94 du Sergent Rigalleau est aussi incendié et l'avion percute le sol sans que le pilote en soit sorti. Seul l'Adjudant Combette, aux commandes du n° 126 parvient à sauter en parachute après que son D 520 ait été troué de toute part et mis hors de controle. Il perd connaissance pendant la descente et reprend conscience accroché à un arbre. Parvenant à se dégager, il marche vers l'Ouest avant d'être fait prisonnier, 10 kilomètres plus loin. Entre le 11 et le 15 mai, le Groupe vient de perdre 4 pilotes tués.

3 juin 1940

 

 

 

 

 


Le 3 juin, les chasseurs sont en alerte dès 4 h 30. Cela fait une semaine que le Groupe n'a pas remporté de nouvelle victoire. A 8 h 15une patrouille triple effectue la première mission, la protection d'un appareil de reconnaissance au-dessus d'Abbeville. Un combat ne donne pas de résultat. A 13 h 06 un message émis par la tour Eiffel annonce l'arrivée de bombardiers sur la région Parisienne. Seul le GC I/3 capte le message. Pas moins de 300 bombardiers accompagnés par 200 chasseurs Me 109 et Me 110 se dirigent sur Paris. Les avions allemands suivent 3 axes et attaquent les terrains d'aviation dont 13 sont occupés par des unités de l'Armée de l'Air. Ils attaquent aussi des sites industriels, les usines Renault et Citroën et les gares de Melun, Nangis, Creil, Etampes, etc.

A 13 h 10, dix-sept D 520 décollent (Cpt Challe, Lt Lacombe, Lt Korec, Lt Bartos, Slt Boutarel, Slt De Salaberry, Slt Silvan, Slt Salva, Slt Prévost, A/C Bourbon, Adj Vinchon, Adj Octave, SgtAlbert, Sgt Robert, Sgt Barberis, Sgt Dumoulin, Sgt Glader) et après s'être rassemblés attaquent le deuxième peleton qui est sur le trajet du retour.

A 13 h 25, le Capitaine Challe, les Sous-Lieutenants De Salaberry et Boutarel se placent derrière les bombardiers. Challe met en feu le moteur droit de l'un des Do 17 qui perd de l'altitude et ne sera compté que probable. La patrouille de l'A/C Bourbon et des Sergents Robert et Barberis abattent probablement un autre appareil du même type près de Melun, le crédit de cette victoire revenant au seul A/C Bourbon. A partir de là les Me 109 s'en mèlent et touchent le Sgt Robert qui part vers le sol. Des indices semblent indiquer qu'il aurait cherché à évacuer en vain son appareil. Quelques instants plus tard, l'Adj Octave, le Slt Silvan et le Sgt Albert sont attaqués. La cabine du Slt Silvan vole en éclat, l'avion de l'Adj Octave est touché à l'aileron mais parvient à regagner le terrain. De son côté, le Slt Salva, en collaboration avec un pilote du GC I/8, parvient à abattre un Ju 88 à 14 h 10. Pendant que le Lt Lacombe et le Slt Prévost couvrent le terrain, l'Adj Vinchon et le Sgt Glauder grimpent à la rencontre des bombardiers. La chasse ennemie intervient alors et touche l'avion de Prévost qui doit se poser. Seul Lacombe peut donc rejoindre la patrouille de Jacques Vinchon alors que les allemands encombrent le ciel. Tout en les rejoignant, Lacombe voit plusieurs Me 109 fondent dur l'Adj Vinchon. Malgré les appels radio celui-ci ne réagit pas. Dès les premières rafales sont D 520 n° 225 prend feu et part vers le sol où il s'écrase sans que le pilote ait sauté.

Dans ce combat d'une rare intensité, le Lieutenant Bartos parvient à toucher un He 111 lui permettant de rajouter une victoire probable à son palmarès alors que l'appareil ennemi se pose effectivement près d'Echampeu. Côté Français; l'hécatombe se poursuit. Le Sergent Dumoulin doit abandonner son n° 114 en parachute alors que le Sergent Glauder pose son avion en catastrophe à Lognes. Si le bilan des victoires est satisfaisant, il ne compense pas des pertes dont le nombre s'accroit cruellement.

 

La journée du 4 se passe sans incident, laissant un court répis avant de nouveaux combats. Cinq nouveaux pilotes arrivent en renfort le 4 juin. Ce sont tous des pilotes de grand talent, ancien membre de la patrouille acrobatique et membres de l'école des moniteurs à Salon de Provence ; Cdt Fleurquin, Lt Cabaret, A/C Guillaume, Adj David, Adj Boileau.


1940


 

 

 

 

 

 

 

Le 8 juin, les troupes allemandes ouvrent une brèche dans la région de Formerie. L'aviation française va tenter de ralentir la progression ennemie en lançant ses bombardiers d'assaut dans la bataille. Si aucune perte n'est enregistrée, aucune victoire ne vient enrichir le tableau du groupe ce jour là.

Le 9 juin, le front est définitivement enfoncé et les troupes motorisées allemandes s'engouffrent dans la brèche. En fin de matinée, la mission confiée au GC I/3 consiste à couvrir la région de la Ferté-sous-Jouarre de 11 h 45 à 13 h 15 alors que l'heure de la retraite commence à sonner. Douze chasseurs prennent l'air : Cdt Fleurquin, Cpt Gérard, Lt Cabaret, Lt Thierry, Slt Boutarel, Slt Blanck, Slt Madon, A/C Guillaume, Adj Octave, Sgt Touret, Sgt Glauder, Sgt Albert. Une véritable nuée de Me 109 du II./JG 27 attaque le dispositif français alors que celui-ci arrive sur zone. L'A/C Guillaume est le premier à remporter une victoire contre un Me 109 après lui avoir décoché 3 rafales. A peine a-t-il remporté sa victoire qu'il est touché à son tour, l'obligeant à poser son D 520 n° 133 sérieusement endommagé, moteur calé, près de Hervillers. Le pilote s'en sort indemne. Le Slt Madon qui a suivi l'action précédente abat à son tour un Me 109 en flammes dont le pilote parvient à sauter en parachute. Dans la mêlée, le Sous-Lieutenant Blanck poursuit un Me 109 en rase-mottes et l'abandonne alors qu'il commence à fumer, lui permettant d'enregistre une victoire probable. Les Me 109 se regroupent et réagissent. L'avion de l'Adj Octave est touché alors que le Capitaine Gérard détruit un autre Me 109 qui s'écrase près d'Oulchy-le-château, dans le sud du départment de l'Aisne où le combat s'est maintenant déplacé. Puis ce sont les Sous-Lieutenant Boutarel et le Lieutenant Carabaret qui s'adjugent conjointement un autre Me 109. De son côté, le commandant Fleurquin tire de longues rafales qui atteignent leur cible, provoquant la chute du Me 109 qui s'écrase à Neuilly-Saint-Front. Si aucun autre Dewoitine n'est abattu, nombreux sont ceux qui ont été touchés à des degrés divers.

Après cette première mission pleine de succès, un nouveau vol est programmé entre 17 h 45 et 19 h 15 au-dessus du secteur de Senlis et Compiègne. Il s'agit d'une mission de chasse libre. Arrivés sur zone, les pilotes français aperçoivent des Do 17 et des Ju 88. Aussitôt, les bombardiers changent de cap. Les Capitaine Challe, les Sous-Lieutenant de Salaberry (D 520 n ° 226) etBoutarel tirent sur un Dornier qui s'écrase près de Béthisy-Saint-Pierre. Le commandant Fleurquin remporte sa deuxième victoire de la journée en abattant probablement un autre Do 17 alors qu'un troisième tombe sous les coups du Capitaine Challe près de la Croix-Saint-Ouen. Les autres pilotes opèrent au-dessus de l'Oise. Le Lieutenant Thierry (D 520 n° 78) attaqué, riposte et touche mortellement un chasseur qui s'écrase près de Senlis, bien que seule une victoire probable sui soit accordée. De son côté, l'A/C Guillaume parvient à se placer derrière un Me 109 qu'il abat à courte distance près de Creil. Les Lieutenants Lacombe et Bartos, l'Adj Boileau et le Sgt Dumoulin aperçoivent un peleton de Stuka mais ne peuvent attaquer ces proies faciles, empéchés en cela par les Me 109 de protection qui foncent sur les français. Pour autant, la dernière patrouille du Sous-Lieutenant Blanck et du S/C Glauder parvient à toucher deux des Ju 87 qui s'écrasent près de liancourt.

Tous les pilotes se regroupent et rejoignent la pointe Ouest du département de l'Oise où ils surprennent un Do 17 qui s'écrase près de Gisors après avoir été attaqué par 5 chasseurs. Cette victoire ne sera cependant comptée que comme probable aux (Cpt) Challe Bernard (Slt) Boutarel (Cdt) Fleurquin (Slt) De Salaberry Hubert (Slt) Salva. Parvenu au terme de cette journée, le Groupe compte 10 victoires confirmées en plus et 4 victoires probables au prix d'un seul avion perdu et aucun pilote touché. Cette journée est aussi marquée par l'émergence des trois premiers "As" de l'unité puisque le Sous-Lieutenant De Salaberry Hubert , le Sous-Lieutenant Blanck et le Capitaine Challe remportent tous les trois leur 5eme victoire confirmée.

 

 


 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).