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- L'environnement - La Politique - Conséquences de la disparition d'Air Lib - Où se cachent les solutions? ![]() Air Lib : agonie ou réanimation ? |
Tout le monde a pu suivre l'évolution de la situation, extrêmement difficile, dans laquelle s'étaient trouvées les deux compagnies AOM-Air Liberté et Air Littoral. (a)
Aujourd'hui, les causes réelles de l'échec
de la reprise d'AOM – Air Liberté, devenue Air Lib, sous la direction
d'un pilote de ligne, ne sont pas connues. En effet, le nombre d'intervenants
est tel qu'il serait péremptoire de privilégier telle ou telle
autre raison, tel ou tel autre responsable, pour cet échec :
la privatisation d'Air France, la volonté politique et la politique
elle-même, l'Administration, le repreneur IMCA, Airbus, les syndicats,
les dirigeants d'Air Lib, la fatalité…
Tous les intervenants déclarent avoir fait
des efforts pour qu'une solution soit trouvée… Qui dit vrai? N'y
a-t-il pas des objectifs, voire des « arrangements »
inavoués? À qui profite cette disparition?
Pour le personnel, le couperet s'est abattu, en ce
lundi 18 février. Liquidation judiciaire et licenciements collectifs,
telle a été la décision du Tribunal de Commerce de
Créteil qui a suivi les réquisitions du Procureur de la République.
Cette disparition d'Air Lib est un désastre économique, politique,
social et humain, confirmant - une fois de plus - que le social est le parent
pauvre de la construction européenne.
Comment a-t-on pu en arriver là?
(a)
- De quoi s'agissait-il exactement? Quelle était la cause de ce krach
financier? Qui étaient les responsables? Quelles étaient les
solutions envisageables? Quelques éléments de réponse
avaient été apportés dans ma chronique de juin 2002:
« Un krach financier dans le transport aérien ».
Rapide historique. Ce qui a été désigné par la «révolution industrielle» a été accompagné par la création de milliers d'entreprises. Rapidement, s'est également développé un phénomène de concentration des entreprises, d'abord au sein des Etats, puis au niveau international.
En ce qui concerne
le transport aérien, ce phénomène a été
accéléré par la «deregulation »
du transport aérien américain, sous la présidence Carter,
puis celle de Reagan et ce à partir de 1975. Depuis lors, plus de
200 compagnies furent absorbées ou disparurent corps et biens. Parmi elles, certaines compagnies mythiques comme
la Pan Am et aussi Eastern Airlines, dirigée par l'astronaute Frank
Borman, compagnie qui fut le premier client nord-américain d'Airbus.
Les concentrations ont conduit à la constitution de méga-compagnies
occupant des pans entiers du marché, en situation de quasi-monopole,
après avoir placé des barrières d'entrée sur
le marché, infranchissables par les candidats éventuels.
Le marché du transport aérien qui devait
- selon les postulats retenus dans le « deregulation act »
- permettre une saine et libre concurrence entre de nombreuses autres compagnies
aériennes, est devenu un marché composé de situations
monopolistiques et de duopoles ou oligopoles restreints. (Cf.
mon ouvrage « L'économie du transport aérien »
- 1975).
Il paraît inutile de rappeler, ici, que le
monopoleur produit moins qu'il ne pourrait le faire et qu'il vend son produit
à un prix supérieur à ce qu'il devrait être.
Quant aux autres situations de marché, démonstration a été
faite que la concurrence porte essentiellement sur les coûts et donc
les prix. La guerre des prix!
En clair, comme dans la jungle, c'est le plus « gros »
qui résiste le mieux et qui peut maintenir les coûts les plus
bas sur une période plus importante. Ceci élimine les autres,
ceux qui ne peuvent pas suivre. Notre « gros » devient
encore plus « gros » et se retrouve rapidement en
situation de monopole, quelquefois, mais très rarement en duopole.
Par la force des choses, le prédateur devient un absorbeur.
La particularité d'une baisse généralisée
des coûts dans le transport aérien est qu'elle a une limite
rapidement atteinte. En effet, toutes choses égales par ailleurs,
il existe des seuils en dessous desquels il est impossible de descendre,
sans mettre en danger la sécurité des passagers et des équipages
et la qualité du service. Donc,
les plans de restructuration portant sur des « réductions
drastiques de coûts » et des « compressions
de personnel » sont des opérations qui ne sont, ni renouvelables,
ni garantes de la sécurité.
La plupart des compagnies aériennes présentes
sur l'échiquier l'ont très bien compris. Elles se sont alors
engagées dans ce qui a été désigné par
la « globalisation »: prises de participations croisées,
accords de coopération technique et commerciale, « code
share » etc… permettant de nouvelles réductions des coûts,
par une amélioration de la productivité.
Puis, l'émergence des hyper-groupes aériens,
ces alliances globales, ont été un fait marquant dans le développement
du marché du transport aérien civil, depuis la fin des années
1990. Elles ont scellé des alliances
entre les plus grandes compagnies, créant de puissants monopoles -
qui ne portent pas le nom - véritables forteresses imprenables. (Voir
ma chronique « Les hyper-groupes aériens »
- juillet 2000). Pour étendre leur couverture géographique elles
envisagent maintenant d'accepter dans leur giron des partenaires associés.
Il est vrai que la recherche d'effet de taille permet de réaliser des économies d'échelle, sans se pénaliser par les rendements décroissants liés à la taille. Retenons que les synergies espérées sont toujours plus faciles à dégager dans des opérations nationales qu'internationales. Il est vrai également que des renversements d'alliance sont inéluctables.
Cela étant - contrairement à une croyance
qui perdure - la situation est telle qu'il est difficile d'y voir une quelconque
concurrence entre les participants à ces structures.
En revanche, il existe une concurrence entre des modes de transports différents (Avion-TGV) ou entre types de transport, comme cela s'était produit entre vols réguliers et vols charters et comme cela se produit, actuellement, entre compagnies en place et compagnies « low-cost » et « low fare » qui, ayant créé un produit nouveau et desservant des lignes nouvelles, ont non seulement révélé une nouvelle demande, mais ont détourné des passagers des compagnies en place.
Le système actuel reste très fragile. Les médias nous apprennent des disparitions de compagnies, des plus grandes (Swissair, Sabena), des faillites (United), des licenciements par dizaines de milliers, des suppressions de lignes, des bilans désastreux… Cela étant, malgré quelques soubresauts de Bruxelles - qui est censé s'opposer aux « ententes » - l'impérieuse nécessité de réduire les coûts et de faire des profits à court-terme, conduit irréversiblement à des positions dominantes et à des drames, comme celui de la disparition d'Air Lib, qui, malheureusement, ne sera, ni le dernier, ni le plus dramatique.
Finalement, ces désolants constats résultent
du contexte dans lequel se développe le transport aérien,
depuis plusieurs années. « Qui sème le vent récolte
la tempête » résumerait bien mes nombreux
écrits au sujet de l'instabilité chronique du système,
dont l'origine se trouve dans des dysfonctionnements, effets pervers décrits
et dans son extrême sensibilité à de très
nombreux facteurs exogènes, bien connus.
Le système dirigiste avec ses contingentements, quotas, restriction des échanges, contrôle de changes, autorisations préalables, etc... est révolu. Il a été remplacé par un système libéral, voir ultra-libéral, dans lequel ce sont les lois du marché (certains diront de la jungle) qui conduisent à l'équilibre, sans interventionnisme direct de l'Etat.
Alors, chaque décideur doit être conscient de ses responsabilités et des conséquences de ses choix et décisions, qu'il s'agisse des employeurs, des salariés ou du public. Il est dit que choisir est toujours abandonner quelque chose…
Si vous n'êtes pas satisfait de la prestation d'un restaurant, vous n'y retournerez plus. Si les clients se font rares, le restaurant fermera ses portes et les propriétaires n'auront plus, si leur situation financière le permet, qu'à rechercher une autre opportunité.
Si vous ne trouvez plus de pièces de rechange d'un appareil ménager ou si vous êtres attiré par un produit plus performant, vous abandonnerez cette marque et, à la limite, l'entreprise fera faillite, faute de clients, et licenciera son personnel.
Si vous avez choisi de partir très loin, par une compagnie qui n'a pas les reins solides et dont l'avion se trouvera en panne au bout du monde, alors, n'exigez pas que ce soit Air France qui vous rapatrie.
Un de mes lecteurs résume bien la situation:
« On ne veut pas que l'Etat se mêle de nos affaires,
mais lorsque ça ne va plus on fait appel à lui pour qu'il remettre
le train sur les rails, comble les déficits et trouve des solutions
aux conséquences économiques et sociales qui en résultent ».
Mais, lorsque les conséquences de ces graves
échecs perturbent l'économie du pays, plusieurs questions
se posent.
L'Etat doit-il veiller à la « responsabilité
sociale » de l'entreprise, indépendamment des textes en
vigueur? Cela impliquerait qu'il intervienne au niveau des décisions
stratégiques qui vont contribuer à l'avenir de l'entreprise,
entre croissance et cessation d'activité.
L'État doit-il intervenir a posteriori? Une
réponse affirmative appellerait l'autre question de savoir à
partir de quel moment: avant ou après la cessation d'activité
et comment?
Rien de bien précis n'existe à ce sujet
et les décisions prises se font dans un contexte où les intérêts
de toute nature mis en jeu sont ignorés, bien que souvent subodorés.
Au sujet d'Air Lib, par exemple, sans reprendre les
décisions de l'ancien gouvernement, deux questions viennent à
l'esprit:
1.- Pourquoi la licence d'exploitation a-t-elle été supprimée avant la décision du Tribunal de commerce? Etant intervenue un week-end de départ en vacances, elle a pénalisé des milliers de passagers désemparés, ce qui, logiquement, peut être considéré comme une sanction injuste contre des passagers (clients et contribuables) qui espéraient profiter de quelques jours de repos.
2.- Comment croire au reclassement de tout ce personnel dans d'autres compagnies aériennes privées? Aucune n'acceptera d'alourdir ses coûts en personnel au motif de la solidarité nationale, l'impérieuse nécessité de faire des profits faisant loi. On l'a bien vu, lors d'un reportage à la Télévision au ministère des transport où les grands patrons avaient été conviés (Air France, SNCF…) combien les propos étaient empruntés et vagues quant aux possibilités de reclassement… En effet, comment l'État pourrait-il exiger qu'Air France - sans besoins exprimés et, de plus, en voie de privatisation - accepte d'alourdir ses coûts, alors qu'une stratégie adaptée à l'évolution du marché et une saine gestion, engagée depuis quelques années, lui a permis de se placer dans le peloton de tête des compagnies aériennes mondiales?
* Conséquences de
la disparition d'Air Lib
TOP
Ni les passagers, ni les citoyens d'en bas (puisque cette expression est à la mode) ne comprennent comment on a pu en arriver là!
Un de mes lecteurs s'interroge également de
savoir pourquoi il n'a pas encore été fait état de
la responsabilité de direction d'Air Lib? « Comment
admettre qu'une compagnie située entre les compagnies de pointe et
les « low-cost » puisse être déficitaire,
disposant d'une flotte, de personnels compétents et d'une fidèle
clientèle? N'y a-t-il pas eu des fautes de gestion? Un pilote de
ligne, certes ex-syndicaliste de choc (qui a déclenché une
grève en 1998 lors de la coupe du monde de football) a-t-il vraiment
- indépendamment de ses accointances avec un ministre communiste -
les compétences pour redonner vitalité à une société
en difficulté et la réorganiser en vue d'en assurer sa pérennité? ».
Toujours est-il que les faits sont là. Air
Lib disparaît de l'échiquier. Mais Quid des conséquences?
Voici les trois premières qui viennent à l'esprit:
1.- « Slots » ou « créneaux
de décollage » (b)
De quoi s'agit-il? L'origine se trouve dans le constat
d'une disparité croissante entre l'extension du système des
transports aériens en Europe et l'incapacité de l'infrastructure
aéroportuaire de faire face à cette demande. C'est ainsi qu'il
a été décidé d'attribuer - par un coordonnateur
dont la neutralité soit incontestée - des créneaux
horaires, selon des règles neutres, transparentes et non discriminatoires.
Les dispositions d'attribution et de retrait, figurent dans le règlement
communautaire (c).
La première conséquence sera l'attribution
des 44.000 créneaux disponibles (27% des créneaux horaires
d'Orly) qui le seront, notons-le, à des compagnies étrangères,
dont plusieurs sont déjà sur les rangs. Des réactions
ont déjà été enregistrées (d).
(b)-
Heure prévue d'arrivée ou de départ disponible ou attribuées
à un mouvement d'aéronef à une date précise
dans un aéroport coordonné.
(c)
Règlement CEE, numéro 95/93 du Conseil, du18 janvier 1993
fixant les règles communes en ce qui concerne l'attribution de créneaux
horaires dans les aéroports de la communauté. Ce règlement
fixe les conditions dans lesquelles s'effectue la coordination, la procédure
d'attribution desdits créneaux, le rôle du coordonnateur, le
regroupement des créneaux horaires dans un pool, le mécanisme
de sauvegarde et les dispositions générales
(d)
- Les Administrateurs retraités de la Caisse retraite du Personnel
Navigant viennent de saisir le Directeur du travail (DGAC) en attirant son
attention sur le fait que l'arrêt d'exploitation de cette 2ème
compagnie française, entraînait, à terme, la perte d'emploi
de 3.200 salariés et activités connexes, dont 1.400 PN, pour
lesquels la Compagnie cotisait à la Caisse de Retraite du Personnel
Navigant, ce qui ne sera pas le cas de compagnies étrangères,
auxquelles seront affectés les créneaux horaires devenus disponibles
à la suite de cette disparition.
2.- Réduction de l'activité de l'aéroport
d'Orly
La disparition du deuxième pôle aérien
français, qui avait fait sa base opérationnelle à Orly,
aura de facto un impact en terme d'emploi et d'aggravation de la sous-utilisation
de la plate-forme d'Orly.
3.- Perte d'un potentiel de « savoir-faire »
Ce sont 3.200 employés, tous hautement qualifiés
et qui ont prouvé leur dévouement et leur attachement à
leur entreprise qui se retrouvent au chômage.
* Où se cachent les
solutions? TOP
Loin de moi l'idée de jouer au moraliste ou à l'oiseau de mauvaise augure, mais simplement de montrer combien la réalité est complexe, étant donné les multiples interdépendances qui caractérisent le système en place. Ce dernier évolue à la suite d'une succession de décisions en bout de chaîne, sans prendre les problèmes à bras le corps, à l'origine des processus engagés.
Il serait vain de croire que l'avenir du transport
aérien dépendra de la façon dont sont traitées,
actuellement et au jour le jour, les « effets » néfastes
et pervers du système. Seule une recherche des « causes »
et de leur suppression est susceptible de permettre d'y voir plus clair.
C'est donc au plus haut niveau politique que les vraies solutions se trouvent.
Or, elles ne peuvent émerger qu'après l'analyse des problèmes
posés.
On retiendra, par exemple, que pour les trois constats ci-après, personne n'a encore pu apporter une réponse satisfaisante à ces anomalies et à ces corruptions.
1°.- Le système libéral conduit
les entrepreneurs à réaliser des bénéfices à
court terme, dans l'intérêt des actionnaires et non pas dans
l'intérêt de la société, prise au sens large,
qui se situe sur le long terme.
2°.- La répartition des richesses créées
par le système est très inégalement répartie,
sachant qu'un tiers de l'humanité vit avec moins de un euro par jour.
3°.- Le capitalisme mafieux, détournant
des milliards de dollars étend ses ramifications à tous les
niveaux y compris l'Etat.
Voilà donc le premier grand défi à relever.
Pour être plus complet, il convient aussi de
mettre l'accent sur des préoccupations encore plus fondamentales.
Les projecteurs devraient être braqués sur les menaces qui pèsent
sur notre planète: marées noires, inondations, pénurie
d'eau potable, sur-pompage et pollution des nappes d'eau, progression des
déserts, effet de serre déclenché par les émissions
de pollutions atmosphériques (voitures, usines, chauffage urbain
etc.), destruction de la couche d'ozone, réchauffement climatique,
pollution de l'air, nuisances sonores, augmentation de la fréquence
des cyclones, sur-fertilisation des sols (qui souille les sols et les nappes
phréatiques), fonte des banquises polaires, dissémination
des forêts (en deux décennies l'Amazone (poumon vert de la
planète) a perdu 600.000 Km carrés de forêt, surface
plus grande que celle de la France), désastre dont l'ampleur et les
conséquences font froid dans le dos !
Même si d'importantes différences existent
dans les échéances statistiques des experts, il n'en demeure
pas moins que des conséquences désastreuses ont déjà
commencé à se manifester. Le président Chirac a dénoncé
le « pillage de la planète » et plaidé
pour un développement durable.. alors que les Etats-Unis continuent
à rejeter un quart des gaz à effet de serre…
En fait, il ne s'agit déjà plus de
croissance économique et de gains financiers des pays industrialisés,
mais de la survie de l'espèce humaine. Donc, halte aux apprentis
sorciers qui scient la branche sur laquelle notre planète est perchée!
Le second défi est le remplacement de la « mondialisation économique et financière » par « l'humanisation de notre planète ». Comment?
Par l'adoption de codes de bonne conduite, de comités
d'éthique, de plans à long terme qui permettront d'améliorer
la condition humaine, de respecter la nature, c'est-à-dire de laisser
un héritage - dont nous n'aurons pas honte - aux générations
futures.
Mais, sans un sursaut de prise de conscience, cet
espoir est bien maigre. En effet, les hommes, qui depuis des siècles
continuent à s'entre-tuer pour des dieux qu'ils ont créés,
montrent - à quelques exceptions près - qu'ils ne semblent
pas être concernés par les problèmes environnementaux
et se réalisent dans la défense de certains intérêts
catégoriels, financiers ou autres.
L'Europe - cette communauté qui cherche encore sa voie - est entre les mains de technocrates qui génèrent des règlements et des procédures administratives très détaillées, mais oubliant souvent l'essentiel, à savoir l'avenir de l'humanité. L'intégration n'est pas réussie car l'harmonisation est loin d'être réalisée. Au lieu de mettre en place une organisation qui permette aux pays les moins favorisés de progresser, elle a, en fait, ouvert les robinets communicants entre tous les Etats, ce qui conduit à apporter un rapide avantage aux moins favorisés au détriment de ceux qui, au fil des années, ont su améliorer leur niveau de vie, leurs conditions sociales. On comprend alors, dans ce contexte, que l'opinion publique ressente une aversion à cette évolution qui privilégie les nouveaux entrants en pénalisant les pays fondateurs.
Nos dirigeants seront-ils capables d'émettre de nobles idéaux et, cela étant, seront-ils capables de les mettre en application?
Les propos du Chef de l'Etat (recevant récemment
le co-président de la Commission mondiale sur la dimension sociale
de la mondialisation) réaffirmant qu'il
fallait « maîtriser et humaniser la mondialisation »,
seront-ils suivis d'actions concrètes?
Les hommes politiques prendront-ils conscience qu'ils
sont au service de ceux qui les ont élus. Pris par les habitudes,
les pressions de hobbies, la complexité des problèmes posés,
seront-ils capables de mettre en conformité leurs actions avec leurs
pensées les plus intimes?
Puisse le bon sens, la bonne volonté, le respect
de soi et des autres êtres humains - force vive de toutes les activités
de nos sociétés - faire un pas vers les nobles idéaux
cités.
Alors et alors seulement, on pourra être rassurés sur l'avenir du transport aérien qui se développera harmonieusement à la satisfaction des compagnies, des passagers-clients et de la sécurité.
Bonjour, 1°.- Message à mes lecteurs Ma banque de données contenant vos adresses est de plus en plus importante, ce qui rend sa mise à jour et les envois, de plus en plus prenants, travaillant bénévolement et sans assistance. Certes, je reçois de nombreux messages d’encouragements, ainsi que de plus en plus de questions auxquelles je me fais un point d’honneur de répondre. Cela étant, je souhaite vérifier que je ne dérange personne et qu’une partie de mon travail n’est pas inutile C’est la raison pour laquelle, si mes messages ne vous concernent pas ou si vous n’avez pas le temps de les lire, n’hésitez pas à me répondre en indiquant simplement "FIN" dans la case "Objet", ce qui libérera des fiches pour les nouvelles demandes qui me sont adressées. Je vous en remercie à l’avance. 2°.- Ma chronique de février Au sujet d’Air Lib, vous trouverez, en fin de lettre, le texte rédigé, début février et publié sur plusieurs sites. La liquidation judiciaire ayant été décidée par le Tribunal de Commerce, la disparition d’Air Lib est un drame économique, politique, social et humain, qui m’a conduit à aborder le sujet dans ma chronique intitulée "Air Lib in memoriam". 3°.- Où lire cette chronique? Cette chronique ne figure pas à la suite de cette lettre, car vous pouvez la lire - mieux formatée - sur les principaux sites habituels: http://www.fraggo.com (Transport et logistique
internationale), 4°.- Ouvrages * "Concorde, la véritable histoire". Pierre SPARACO . Livre rigoureux, sans roman, intéressant et exact. Éditions Larivière (collection Doacavia) 2002. * "Transport international des marchandises" Jean BELOTTI - Editions Vuibert - (Deuxième édition). "Depuis la mondialisation, les échanges commerciaux internationaux s'intensifient. Facteur de progrès et de développement économique, l'activité transport est en constante évolution et a tendance à ce complexifier à mesure que les délais de livraison raccourcissent. Cette ouvrage présente de façon pédagogique les principales composantes du système. Il s'adresse aux étudiants en école de commerce, en IUT transport international, mais aussi aux opérateurs (privé, PME/PMI) et à tous ceux qui ce que interviennent dans le monde des relations commerciales internationales. Cette seconde édition, entièrement mise un jour, est enrichie par quatre lexiques (européen, douanier, routier, postal bilingue français - anglais) ainsi que d'un glossaire des sigles". 5°.Message des familles des victimes du DC10 UTA "Une preuve de plus de l'exemplarité de la Libye, qui préside la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU: la nomination du terroriste Senoussi comme chef de la Sécurité libyenne! Les familles du DC 10 UTA vivent comme une véritable provocation la nomination d'Abdallah Senoussi, beau-frère de Kadhafi, comme chef de la Sécurité libyenne. Plus connu en Libye sous le nom de M. Alsanoussi, Abdallah Senoussi a été discrètement nommé en décembre 2002 chef de la Sécurité libyenne, malgré sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité et en dépit du mandat d'arrêt international délivré contre lui. Nous rappelons qu'il est le principal condamné dans l'attentat du DC 10 UTA". 6°.-Chez nos collègues de la marine * Le site www.netmarine.net contient de nombreuses informations sur tout ce qui touche la mer et l'aéronavale. 7°.- Aérodrome ULM en vente Deux amoureux des vols en ULM ont, en 1995, aménagé
- pour leurs loisirs - sur leur exploitation de 18 ha un aérodrome
privé et une plate forme d'ULM. La piste en herbe de 685x30 m, avec
seuil décalé de 150 m et une piste d'ULM de 300x20m attenante
à la piste d'avion. Annie et Serge RIVA serge.riva@wanadoo.fr 8°.- "Surbooking": Bonne nouvelle En moyenne et par an, 250.000 passagers ne peuvent embarquer sur un vol où ils avaient pourtant une réservation? Dès 1991, La Commission européenne a imposé une indemnité minimale à payer aux passagers dont l’embarquement avait été refusé (150 euros pour les vols jusqu’à 3.500 km et 300 euros au delà). Un texte (voté en première lecture) devrait être approuvé dans les mois prochains. L’indemnité sera portée à 250 euros pour les vols jusqu’à 1.500 km, à 400 euros entre 1.500 et 3.500 km, et à 600 euros au-delà.. Cette indemnité s’ajoute au choix du passager (réacheminement ou remboursement de son billet). Notez également que: - cette indemnité s’appliquera non seulement aux vols dits "réguliers", mais également aux vols charters et aux voyages à forfait, qui en étaient exclus, - l’appel au volontaires acceptant de céder leur place (contre l’indemnité) sera obligatoire alors qu’il ne l’est pas actuellement. Bien cordialement. Jean Belotti PS-1 : Si vous connaissez des personnes intéressées par l'aérien, continuez à me communiquer leurs adresses E-mail, afin qu'elles soient automatiquement destinataires de ma lettre bimestrielle. Merci d'avance pour votre contribution à une meilleure connaissance de ce monde de l’aviation. PS- 2: Votre adresse figure dans mes fichiers et vous êtes donc destinataire de mes messages. Cela étant, pour être certain de ne pas vous importuner, si vous souhaitez ne plus figurer dans les listes de mes correspondants, il vous suffit de cliquer sur jean.belotti@wanadoo.fr en tapant "FIN" dans la case objet. Air Lib : agonie ou réanimation ? par Jean BELOTTI (10 février 2003) Publié par http://www.tourmag.com - http:/www./fraggo.com |
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