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* Offre et Demande * Discussion MA LETTRE MARS 2005 |
Parler de surréservation fait penser à une inadéquation entre l’offre et de la
demande. En effet, si le transporteur connaît
très bien son offre, la
demande - qui dépendra du
comportement des consommateurs et qui se manifestera jusqu’à l’heure limite d’enregistrement
- l'est beaucoup moins.
et à de nombreux autres effets, pouvant modifier les conclusions retenues, dans le temps et dans l'espace (b). Toutes les réactions
de la demande s'insèrent également dans un contexte
historique, dont on ne peut ignorer l'essentiel si l'on veut juger les
diverses répercussions observées. Le nombre de variables à prendre en compte est tel, que
toute étude globale est
inutile, car non représentative
de la réalité. Seule une désagrégation
du produit (par marché, tronçon, distance), et de la clientèle (touriste, homme d'affaires,
individu, groupe, statut social) permet de mieux cerner la demande. Pour pallier les conséquences de ces refus d’embarquement, certaines dispositions ont été prises. * Premières dispositions Au niveau européen, le Conseil des Ministres des transports avait adopté, en 1991, un règlement pour l'indemnisation des passagers qui n'auraient pu embarquer (1 à 2 passagers sur 1.000, bien qu'ayant une place dûment réservée). Ce règlement donnait un caractère obligatoire aux compensations, entre 700 et 1.400 francs, selon la longueur du vol. * Nouvelles dispositions De nouvelles dispositions prises par le Parlement et le Conseil devraient être mises en application dès le début de l’année prochaine (c). Il s’agit d’un système d’indemnisations financières selon trois catégories : 250 € pour les vols de moins de 1.500 km ; 400 € pour les vols de 1.500 km et 600 € pour ceux de plus de 3.500 km (d). Indépendamment
du constat selon lequel l’augmentation des indemnités est bien modérée
(donc non dissuasive), la vraie question est de savoir si ces
dispositions sont conformes à
ce qu’attendent les plus de 200.000 passagers qui, chaque année, se voient refuser
l’embarquement ? La réponse
passe par la prise en compte, par les compagnies et par les passagers,
des avantages et des inconvénients
résultant de ces nouvelles
dispositions compensatoires. Ainsi, sur le plan du droit, comment interpréter le fait de ne pas embarquer un passager et de lui proposer, en compensation, un départ sur un vol ultérieur ou sur une autre compagnie ? Quel est le lien entre le montant de l'indemnisation, fixé réglementairement, et le préjudice subi par le passager ? Il ne reste à
ce passager qu’un espoir, celui de la mise en oeuvre par la compagnie
de la pratique consistant à
proposer une somme aux passagers "non pressés",
qui accepteraient de ne pas embarquer pour laisser leur place à d'autres passagers, ayant également une réservation sur le même vol. Dans ce cas, pour la même somme, la compagnie fait une
bonne affaire, car au lieu de mécontenter
un passager qui - bien qu'ayant reçu
une compensation financière
- n'a pas pu embarquer, elle donne, simultanément,
satisfaction à deux
passagers. L'un est satisfait d'apprendre qu'il pourra embarquer.
L'autre trouve un intérêt dans la compensation financière qui lui est accordée, pour débarquer. Finalement, n'y a-t-il pas erreur de cible ? En effet, ne serait-il pas plus équitable de pénaliser les passagers qui, ayant fait une réservation, ne se présentent pas à l'embarquement ? Une seule compagnie asiatique aurait tenté de retenir un montant sur le prix du billet dans le cas de non présentation de son titulaire à l’embarquement. Or, en période de concurrence, ce type de pénalisation de certains passagers est considéré comme un risque non négligeable de perdre de la clientèle. Seule une décision commune - au sein des diverses associations et organismes regroupant les compagnies aériennes - serait susceptible d’imposer une pénalisation aux "no shows", en précisant la date et l'heure limite d'annulation de la réservation et en envisageant diverses exceptions en fonction de cas de force majeur, par exemple. * Conclusion Finalement, les nouvelles dispositions concernant les taux d’indemnisation seront-elles un frein à la surréservation ? Il n’y a rien de moins sûr ! Ajoutons qu’à une époque où il est question de règles du jeu, de transparence, d’éthique, de civisme, ne conviendrait-il pas de commencer à pénaliser les "fautifs" avant d’envisager des palliatifs aux préjudices subits par les passagers touchés par les surréservations et d’accepter qu’il en résulte des augmentations de tarifs touchant tous les passagers ? — *** --- (a).- Traduction du mot
"overbooking", souvent remplacé,
en franglais, par "surbooking". --- *** --- |
Bonjour, 1.- Ma chronique de mars Elle est consacrée aux nouvelles dispositions relatives aux compensations qui seront accordées aux passagers n’ayant pu embarquer bien qu’ayant eu une réservation. 2.- "La Synergie dans
l’entreprise" (Jean BELOTTI) 3.- HUB-AIR ... une initiative de nos anciens. 4.- Photos * Notre planète en images (Claude FAHRI) Dans une précédente lettre, je vous invitais à visiter ce très riche site de 5.000 photos : http://www.labougeotte.com/, qui en contient maintenant 6.132. * Photos personnelles d’avions
(Francis SAINT-PIERRE) 5.- L’Aviation en Corse * U.S.S. CORSICA "l’île porte-avions" (Dominique TADDEÏ) Dans ma précédente lettre, j’ai signalé cet ouvrage, présenté sur albania@wanadoo.fr. Henri EISENBEIS, Commandant de Bord, fondateur du passionnant site de la Postale de nuit (que je recommande tout particulièrement à mes nouveaux lecteurs http://perso.club-internet.fr/eisenbei) m’écrit : "Extraordinaire ouvrage de Dominique TADDEI. Les événements perçus dans l'enfance peuvent influencer toute une vie. L'histoire commence, j'avais 6 ans. Je me souviens encore des silhouettes, couleur noire et argent, des B-25. Ma soeur aînée, 8 ans, comptait les B-25 rentrant de mission ... J’ai connu son père qui était chef de cabine. Ma mère étant d'origine corse, j'ai fait deux pages sur son ouvrage et son action envers les Etats-Unis, avec autant de coeur que lui : "Une incroyable poésie dans ce voyage dans le temps et les airs... ". Aussi je me suis permis d'ajouter dans mon site les deux pages : http://chezpeps.free.fr/henri/html/dominique_taddei.htm http://chezpeps.free.fr/henri/html/dominique_taddei_steles.htm Mettre le son ! C’est Dominique qui a choisi les chants corses". * L’aéronautique Navale en Corse (1914 - 1993) (Guy THEVENIN) L’Amiral (2S) Guirec DONIOL, président de l’ARDHAN (Association pour la Recherche de Documentation sur l'Histoire de l'Aéronautique Navale) nous informe de la publication de leur récent ouvrage. Grand format. De magnifiques photos. Des récits précis et émouvants de passionnés du ciel et de la mer. Un témoignage qui a sa place dans toute bonne bibliothèque. (www.aeronavale.org). 6.- Dictionnaire
historique des Français du ciel 7.- Union Française de
l'Hélicoptère Bien cordialement. Jean Belotti * En revanche, si vous connaissez des personnes intéressées par l'aérien, continuez à me communiquer leurs adresses E-mail. Ainsi, elles seront automatiquement et gracieusement destinataires de mes "Lettres" et "Chroniques". TOP
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