Tremplin pour l'expansion

En dépit de cela, que fit-il de l'argent de l'Aéropostale ? Selon le rapport annuel de 1929/1930, la Compagnie avait 110 avions en service, avec 90 en réserve. En ce temps, alors que les avions duraient seulement quelques années, à cause de leur construction fragile, la casse était fréquente, un inventaire de 170 moteurs avec 250 en réserve démontre que l'Aéropostale n'opérait pas avec des bouts de ficelle proverbiaux, comme cela était avancé par ses détracteurs. Cette liste n'incluait pas les avions en commande, comprenant des Laté 28 supplémentaires, déclarés être l'avion de ligne le plus rapide du monde, à cette époque, et détenteurs de plusieurs records du monde
L'Aéropostale opérait sur 46 terrains dans 11 pays ou continents sur ses routes sud-américaines. Sur pratiquement tous les terrains, la Compagnie avait fourni ses propres hangars, équipement radio et balisage électrique au sol. La plupart de ces terrains, incluant la base mère Toulouse, tous ceux d'Espagne, d'Uruguay et la plupart de ceux du Brésil plus l'Aéroport de Santiago (Chili) était la propriété de l'Aéropostale.
L'Aéropostale avait assure des contrats vitaux dans le continent sud-américain. Merci au talent de négociateur et à la détermination de Bouillons-Lafont qui réussit où d'autres avaient failli.
Tous ces biens représentant les résultats tangibles des efforts concentrés sur trois années d'action bien remplies, étaient prêts à porter leurs fruits au moment où la crise éclata en 1931. Immédiatement, avant le jour du destin du 31 mars, le calendrier des événements de l'Aéropostale avait été surprenant :
- 2 Avril 1930, extension de la route de Patagonie vers Rio Gallegos.
- 12 Mai, le vol épique transatlantique de Mermoz.
- 11 juillet, décret du Gouvernement brésilien permettant d'utiliser le nom Aéropostale au Brésil.
- 2 Octobre, le service Chili-Pérou-Bolivie fut inauguré.
- en 1930 (date inconnue), nouveaux bateaux.
- 9 Janvier 1931, service vers Trinidad (décrit par un commentateur comme le potentiel " Le Bourget " dans les Caraïbes).
- Et, finalement préparations pour servir Lima et pour joindre Natal à Trinidad par Bélem et Cayenne.

Au-delà de cet environnement exceptionnel créé, il y avait le projet du service Nord Atlantique, considérablement préparé par l'accord avisé et visionnaire de Bouillon-Lafont avec le Portugal, en plus, les instructions à Mermoz pour préparer les vols d'étude sur l'Amérique du Nord et des instructions données à Vachet pour consolider " Les opérations au Venezuela et dans les Caraïbes.
L'effort était commencé pour déterminer les possibilités pratiques de préparer une base aux Açores. Les Iles étaient notoirement de conditions météorologiques instables, les brouillards imprévus apparaissaient souvent sans avertissements. Malgré la forte houle atlantique il était possible d'ancrer les hydravions mais les ingénieurs de l'Aéropostale étudiaient déjà les îles pour les endroits possibles d'atterrissage (et ceux-là furent plus tard transformés en terrains d'aviation) et une recommandation visionnaire avait été faite pour construire une digue brise lame de 3 miles de longueur entre deux des Iles pour fournir une bande d'eau calme pour les hydravions. Il n'est pas étonnant si Juan Trippe de Pan American et Georges Woods Humphrey d'Imperial Airways étaient troublés au niveau de la panique, et les dirigeants de Lufthansa et de la Compagnie Zeppelin presque apoplectiques, si le ton des échos dans les journaux allemands contemporains peuvent être une indication.

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