Popote des Ailes  Raymond de PHILIP           retour popote  ou retour 


DEJEUNER DU 5 FEVRIER 2004

40 Convives 

René ARLERY:– Etienne BAILLAIS– Roger BARçON – Gérard BARTHELEMY– Bernard BOUCHE – Monsieur et Madame Lucien BRAS – Général Alain BRASSIER – Pierre CHALAOUX – Louis CHARRY – Bruno CHALLE – Bernard COUSIN – Jacques DECOOP – Robert DENIZE – Monsieur et Madame Gérard DUGUET – Monsieur et Madame Robert DUVAL – Général Nicolas FEVRE – Roger FONTENEAU– Jean FOURNIER – Georges FRANçOIS – Georges GERFAUT– – Roger HABERT – Gilbert HOUDION – Guy JARNO– Jean KISLING– Jeno KISS – Franck LAMARQUE – Bernard LE MASSON – André LEVAVASSEUR – Henry-Pierre MARQUIS – Monsieur et Madame Roland MOTAIS de NARBONNE– Claude PERREARD – Raymond PETIT – Raymond de PHILIP – Alain RANC– François RUDE –––– Bernard VIOLETTE

Excusés :

Yannick ALFARO – Michel ARMBRUSTER – Pierre-Alain ANTOINE – Henri AUBERTIN – Raymond AUFFRAY – Georges BARBANCHON .– François BISWANG – Gérard BOBIN – Marcel CATILLON– Monsieur et Madame Roger COTTET – Philippe COUPET – Raymond DEFER – Daniel DENQUIN – Jean FEZANS – Alain GARLOT – Général Yvon GOUTX – Michel GOUMAZ – Jean-Claude GUIGNARD – Jacques HABLOT – Jacques HAMELIN – Rémi HUSSENOT – Paul JOUART – Colette JOUSSE – Bob MALOUBIER – Monsieur et Madame MANGAVEL – Claude MARTHON – Monique MIQUEL-MONCOMBLE – Raymond MORINEAU – Georges OBADIA – Amédée PASSEMART – Jean-Louis PETITJEAN – Pierre PETREL – Jean PHILIPPONA – Jean-Jacques RENARD – Joseph ROBIN – Jean ROLLAND – Michel SALMON – Alexandre SANCHIS – Yves SAUNIER – Reynald SOLAL – Marcelle STECH – Charles TRAUTTMAN – Jean-Claude VEBER

 

Notre ami Philippe DOUAY a effectué son dernier décollage le 6 février. Il avait été opéré d’une tumeur au poumon il y a quelques mois, mais le Crabe a malgré tout fini par gagner. Quant à Raymond DEFER, il vit des jours heureux dans une maison de retraite et ne participera plus à nos déjeuners.

De graves problèmes d’informatique m’ont fait perdre une partie du contenu de mon ordinateur : fichiers et carnet d’adresse.

Tous ceux d’entre vous qui ont un e mail et recevront ce compte-rendu par la poste sont priés de répondre par courriel en nous donnant leur adresse internet car cela signifie que nous ne l’avons pas ou plus.

Vous trouverez ce mois-ci, au verso de ce compte-rendu, la publication, du quatrième chapitre du livre de Gaston DECOOP : "  LA POPOTE DES AILES – ses pilotes, ses amis, son histoire. " Cette publication s’étendra sur 6 mois.

Nous continuons ce mois-ci la publication, du livre de Gaston DECOOP : "  LA POPOTE DES AILES – ses pilotes, ses amis, son histoire. " Cette publication s’étendra sur 6 mois.     TOP  

  PROCHAINE POPOTE LE JEUDI 4 mars 2004

N’OUBLIEZ PAS DE CONFIRMER VOS INTENTIONS AU PLUS TARD AVANT 11 HEURES LE MARDI PRECEDANT LA POPOTE.

La POPOTE DES AILES organise un déjeuner le 1er jeudi de chaque mois 
Nous serions heureux de vous compter au nombre des convives.  

Prochains déjeuners :  4 MARS 2004 – 1er AVRIL - 6 MAI  à l’auberge de LA CHAUMIERE  
3 avenue de Versailles - VIROFLAY  
Tel : 01 30 24 48 76  
MISE A TABLE : 12 HEURES 30  
RESERVATION ET ANNULATION : 01 46 57 34 99 et 06 84 61 79 79

IL FAUT QUE LA POPOTE DES AILES CONTINUE. ELLE EXISTE DEPUIS PLUS DE QUATRE-VINGTS ANS. VENEZ-Y. SI POSSIBLE FAITES-LA CONNAÎTRE ET AMENEZ-Y DES NOUVEAUX. VOTRE AIDE NOUS EST NECESSAIRE.   Raymond de PHILIP    

 

La Popote des Ailes

1927 ! C’est le rachat de l’Hôtel Moderne par Henriette Puyade et son époux. Les débuts sont loin d’être brillants. 
Antérieurement, Mme Puyade tenait un restaurant à Boulogne-Billancourt, où déjeunait les ingénieurs des usines d’aviation et des fabriques d’équipements (Farman, Air-Equipement, etc.) dont Malfanti, dit " Fanfan ", représentant la société Air-Equipement auprès des constructeurs et des utilisateurs, ancien pilote de ligne estropié à la suite d’un accident d’avion. 
Un jour descendant de Villacoublay, il s’arrêta à l’Hôtel Moderne pour prendre un pot Oh ! surprise ! il y trouva Mme Puyade. 
" Tiens dit-il, que fais-tu ici ? Eh bien ! répondit-elle, nous avons repris ce restaurant, mais la Maison est tombée et nous avons bien du mal à relancer l’affaire. " 
Fanfan battit le rappel auprès de ses relations à Villacoublay, tandis que Mme Puyade, parallèlement, avait sollicité l’aide de Mme Ramondou qui, très aimablement s’était mise à sa disposition quelques mois durant. 
Petit à petit, la clientèle de Villacoublay redescendit à l’heure du déjeuner ; la bonne cuisine et les attentions de l’hôtesse aidant, la Maison refit surface. 
Un premier banquet se situe en 1928 ; il avait pour objet de fêter le tour du monde que Costes et Le Brix venaient de réaliser à bord du Bréguet Nungesser et Coli entre le 10 octobre 1927 et le 14 avril 1928. Il comptait 46 couverts et fit grand bruit à l’époque. La famille Ramondou était présente. 
Il devait être suivi de bien d’autres agapes, au cours desquelles le record des 46 couverts fut largement battu ; l’ère des grands raids et des records mondiaux devait, en effet, nous fournir bien des occasions de réjouissances. Dans le langage courant, l’Hôtel Moderne était devenu " Le Bistrot ", tandis que Mme Puyade avait été baptisée " Mémère ". 
En 1929, le lieutenant Dantan, du C.E.M.A. (Centre d’Essais du Matériel Aérien), proposa pour le Bistrot le nom patronique de " Popote des Ailes ". Ce titre, moins prosaïque, eut le don de plaire et réunit l’unanimité avec enthousiasme. 
Mémère nous comblait de ses attentions et veillait avec un soin jaloux à notre confort alimentaire, n’avait rien à refuser à ceux qu’elle appelait " ses Petits " et qu’elle traitait comme ses propres enfants ; l’enseigne fut bientôt mise à jour… et cela s’arrosa. 
En 1930 à l’instigation de Gustave Lemoine, dit " Tatave ", pilote d’essais aux avions Potez et recordman du monde d’altitude avec13.161 m, Mémère ouvrit un Livre d’Or. 
La première signature fut celle de Dieudonné Costes, le futur vainqueur de l’Atlantique Nord dans le sens Paris-New York, suivie de celle de Codos. En équipage, ils venaient de battre le record de distance (partis de Paris, ils s’étaient arrêtés à Raÿak, en Syrie). Que de dédicaces ! que de signatures illustres d’aviateurs du monde entier, de ministres, de sénateurs, de députés, d’artistes célèbres, ont rempli les feuillets suivants ! que de Disparus aussi ! 
Vint la seconde guerre mondiale avec l’armistice. Après celui-ci Maurice Claisse écrit : " Aujourd’hui 1er août, tout seul, je rouvre la Popote. Vivent les Ailes Françaises. ". 
Le jeudi 12 septembre 1940, première réunion : 11 signatures. 
Puis c’est la mise en sommeil longue !… longue !… Mémère s’éclipsa et se retira à Michery (Yonne), son village natal. 
Quatre ans plus tard, le 1er août 1944, Mémère colle la photo de Maurice Claisse et inscrit dessous : " Colonel Claisse, des F.F.I., retour d’Angleterre. ". 
Le 12 septembre 1944, on lit ces lignes suivies de nombreuses signatures :  " La première vraie Popote après la Libération : le souvenir des Disparus si chers, le plaisir de retrouver les gueules amies et la joie de voir la Mémère rester notre Mémère et nous accueillir. ". 
En 1955, Mémère, fatiguée, met la Popote en gérance ; elle la vend en 1957. Elle s’était retirée à Michery. 
L’affaire continua à tourner avec le successeur jusqu’en 1964, date à laquelle elle fut à nouveau mise en vente ; puis elle passa entre les mains d’une série de propriétaires, subissant plus ou moins d’aventures, dont la plus grave fut sa fermeture en 1983. 
Le 2 octobre 1969 avait eu lieu le repas du quarantenaire de la Popote des Ailes (Nous rappelons que c’est en 1929 qu’elle avait reçu ce nom de baptême). M. et Mme Puyade étaient invités, et Micheline Sandrel avait fait un enregistrement remarquable qui fit l’objet d’une émission télévisée. 
En 1985, la Popote rouvrit ses portes. La tradition s’y poursuit : les anciens, auxquels se sont joints de moins anciens assurant la relève, s’y retrouvent le 1er jeudi de chaque mois ; chansons et bonnes histoires s’y entendent à nouveau, dans cette même salle qui nous fut réservée jadis ; les murs sont à nouveau revêtus des photos dont chacune avait été dédicacée à Mémère ( photos qui avaient un jour disparu, puis furent récupérées non sans mal). 
Le 15 juin 1985, une plaque commémorative, apposée sur le mur de façade, a été dévoilée en présence de M. Wagner, sénateur-maire de Vélizy-Villacoublay, de M. Martin maire de Viroflay, et du colonel commandant la Base Aérienne de Villacoublay représentant le général commandant la 2ème Région Aérienne. Elle rappellera au passant ce haut lieu de l’Aviation que fut Villacoublay, comme le souvenir de ceux qui y préparèrent l’Aviation d’aujourd’hui.

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Après le document vrai: Extraits de l'agenda de l'Aviateur 1917-1918  inouï, voici Gonflés ou cinglés ?  
"La grande aventure, ses hauts faits, ses coups durs, ses amitiés rapides et fortes, ses mangeailles, ses beuveries superbes. Des descriptions des anciens. Un portrait enrichi de Daurat par un pilote irréprochable, dans sa réussite, peut-être sa chance, qui s'est opposé à l'homme à la cigarette, le Patron à la poigne de fer qui le matera en l'éliminant par le service médical du suivi des licences." La ligne en 1923-1924, extraits du livre "Le pilote oublié" de Gaston Vedel. Dans la préface Joseph Kessel écrit: "J'étais en mesure, plus que les autres, de reconnaître dans la première partie, une authenticité absolue, la richesse et la fraîcheur de la mémoire, le talent du récit". 

Le jubilé postale du 8 mai 2004 à la FERTE ALLAIS.   

             

Dernière mise à jour/ latest updating  29 janv. 2009

                      

                 

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