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"La
grande aventure, ses hauts faits, ses coups durs, ses
amitiés rapides et fortes, ses mangeailles, ses
beuveries superbes. Des descriptions des anciens. Un portrait enrichi de Daurat
par un pilote irréprochable, dans sa réussite, peut-être
sa chance, qui s'est opposé à l'homme à la cigarette, le
Patron à la poigne de fer qui le matera en l'éliminant
par le service médical du suivi des licences."
Impossible à résumer, j'ai rapporté la première partie en
entier (de légères modifications) du livre de Gaston
Vedel "Le pilote oublié" (préfacé par Joseph Kessel), deux
années à la Ligne. Avec l'agenda de l'aviateur des années
1917-1918, je pense
avoir saisi cette période, 1923-1924. La chance, il en
faut un peu, m'a fait connaître M. Bourlier compagnon de
cellule, à Fresnes en 1944, de Gaston Vedel, ...son nom de résistant était
Pascal, le
quatrième occupant de la cellule 307 de la prison de
Fresnes.... M. Bourlier raconte ses souvenirs... dont une courte biographie inédite de Vedel... l'Abyssinie, l'Espagne, la
Palestine...
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Extraits du livre "Le
pilote oublié" par Gaston VEDEL. 1923-1924
Dans son
livre, Gaston Vedel s'appelle Gilbert Verdier.
Gilbert Verdier est instruit et breveté à
Istres juste après la fin de la guerre en 1918. Le pilote
accepte de former les pilotes élèves étrangers à Avord. Sa
virtuosité naissante, il bombarde le marché de cette
bourgade avec.... du crottin de cheval enveloppé dans des
feuilles de chou bien ficelés, un simple jeu pour lui, le
sénateur-maire ayant interdit l'accès des bals aux
militaires du camp d'Avord. Sans le commandant du centre,
un as de guerre, perclus de blessures, protecteur
bienveillant des jeunes écervelés que sont ces pilotes,
Gilbert Verdier pourrait bien mettre fin stupidement à sa
carrière de pilote. L'affaire s'enlise, le bombardier
vient-il de Châteauroux ou d'Avord, l'immatriculation
avait été maquillée. Le camp d'Avord est provisoirement
désaffecté. Gilbert Verdier est envoyé à Nancy, Luxeuil et
enfin à Cazaux. Avec l'année 1922 arrive la fin de son
engagement de 4 ans. Le 1er janvier, la lettre affirmative
de Daurat dans la poche, il se présente à l'entrée à
Toulouse-Montaudran où le préposé à l'entrée lui fait
remarquer que ce jour est férié...
Joseph Kessel: "J'étais en mesure, plus que les autres, de
reconnaître dans la première partie, une authenticité
absolue, la richesse et la fraîcheur de la mémoire, le
talent du récit".
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