ALAT
Aviation
Légère
de
l’Armée
de Terre
1ère partie
Ami(e) Internaute,
Ce cinquième
diaporama débute une série sur les unités de
l’ALAT en Algérie.
Pour tout ce qui
concerne l’ALAT, des origines à nos jours, consultez l’excellent
site
de
Christian
Malcros,
historien
et auteur de la plus grande
partie des textes qui figurent dans ces diaporamas, ainsi
que des reproductions d’insignes: http://www.alat.fr/
Merci aux
propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre
parenthèses. Faites circuler ce diaporama sans restriction
! Vos précisions, corrections et compléments seront
les bienvenus. Pour l’histoire de l’aviation en
Algérie que je prépare, je recherche des photos,
des documents, des récits et des témoignages, merci
d’en parler autour de vous.
N’hésitez pas
à me demander les diaporamas précédentsBien
cordialement. Pierre Jarrige. jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com
Consultez aussi: *http://www.una-alat.asso.fr/ *www.lesvieillestigesalat.blogspot.com
*http://www.museehelico-alat.com/
GH 2
Groupement
d’hélicoptères n° 2
Le
Groupement
des
formations
d’hélicoptères de l’armée de
terre (GFHT 1) débarque à Alger le 8 mai 1955 en
venant d’Indochine et s'installe sur l’aérodrome de
Sétif-Aïn Arnat. Il devient Groupement d’Hélicoptères
n°
2
(GH
2)
créé
le
23
mai et commandé par le
lieutenant-colonel Crespin. Le 28 mai, le commandement de l’Artillerie
de
la
Xème
RM
décide
que
tous
les
hélicoptères qui y sont stationnés seront
provisoirement placés sous les ordres du commandant du GH
2, dont deux H-19 de la Marine. Le personnel concerné
du
GH
1,
qui
a
détaché
neuf
H-19 à Batna et
Biskra en avril et mai 1955, et du GAOA 3 est mis à sa disposition
et
il
met
en
oeuvre
de
nouveaux détachements dans le
Constantinois et l'Algérois. L'installation est
précaire, avec les faibles moyens de soutien
ramenés d'Indochine et seule l'action personnelle de Marceau
Crespin,
avec
ses
relation,
ses
procédés
pas
toujours très réglementaires et l'appui
inconditionnel du général Lejay, compensent la
situation. La situation est d'autant plus préoccupante que
l'armée de l'Air attend un échec
avéré de l'ALAT pour justifier sa prétention
à gérer l'ensemble du parc d’hélicoptères.
Le 4 mai 1955, a lieu le
premier héliportage avec deux H-19 qui déposent des
hommes du 2ème REP au sommet du djebel Chélia
dans les Aurès. Les héliportages prendront de
l'ampleur au fur et à mesure de l'accroissement du nombre d'hélicoptères
lourds,
en
mettant
en
pratique les bases théoriques de
leur emploi déjà perçues en Indochine.
Le 5 juin 1955, la
première escadrille de sept H-21 Banane
décolle du Dixmude dans le port d'Alger, elle est
composée des capitaines Clause, Lafarie, Scherrer, Play et
Duboureau, des lieutenants de Sagazan, Régis, Cannet, Tallet,
Brunel et Le Bot et des maréchaux des logis chef Rivet et
Huschard. Les équipages sont instruits (au début par les
moniteurs américains Bill Coffee et Carl Hansen) à
Cherbourg et à Saint-Raphaël avec l'aide de la Marine, puis
au Luc et ensuite à Sidi-Bel-Abbès.
Le 1er août 1956,
la flottille 31F de l'Aéronavale, créée le
mois précédent avec des H-21, est incorporée
au GH 2, elle opérera depuis Sétif jusqu'au 20 décembre
1957
pour
s’installer
ensuite
à
Sidi-Bel-Abbès. Le
1er février 1957, une escadrille
d'hélicoptères légers et une escadrille d'hélicoptères
moyens
sont
créées
au
sein
du
GH 2. Le 1er mars,
deux autres escadrilles d'hélicoptères
légers sont constituées. Deux nouvelles escadrilles
d'hélicoptères lourds H-21 sont créées
le 15 avril 1957.
Le 1er juillet 1957, les
escadrilles sont dissoutes pour former deux escadrilles mixtes
d'hélicoptères
opérationnelles
sous
les
ordres
du commandant Déodat Puy-Montbrun, une escadrille mixte
d'hélicoptères réservée et une
escadrille d'hélicoptères légers. Soit cinq
détachements d'intervention d'hélicoptères (DIH)
basés,
selon
les
besoins,
en
divers
points
stratégiques
du Constantinois : Sétif, Tébessa, Touggourt,
Philippeville, Guelma, Bône, Oued-Hamimin, Bou-Saâda,
Béni-Messous, Arris, Djidjelli, Biskra, Bougie et
Souk-Ahras. Le GH 2 interviendra aussi dans le
Sud-Algérois à Djelfa, Négrine et Laghouat.
Au cours de ces détachements dans les secteurs, les équipages
composés
d'un
pilote
et
d'un
mécanicien, effectuent
un travail remarquable. Ils assurent les évacuations
sanitaires, les reconnaissances de terrains et les accompagnements
de
troupes.
Livrés
à
eux-même,
ils
doivent,
dans des conditions difficiles, prendre la bonne décision,
affronter les aléas de la météo, le feu de
l'ennemi et les dépannages en campagne.
Le GH 2 atteint son
niveau maximum entre juillet et octobre 1958. Il dispose alors
de
136
aéronefs,
soit
dix
avions
(deux L-18, cinq NC-856
et trois Broussard) et 126 hélicoptères
(vingt-cinq Bell 47 G2, vingt-quatre Alouette II, vingt-deux
H-19 et cinquante-cinq H-21. Les aéronefs sont codés :
(F-M)AAx, AMx, ARx, AVx, AYx, AZx, BBx, BEx, BFx et BGx.
Le GH 2 effectuera les
premiers posés de commandos de nuit, sous éclairage
des lucioles, et participera à la création les
hélicoptères
armés,
d'abord
à
partir
de
Bell
G2 et d'Alouette II, puis de H-21, assurant ainsi l'appui
rapproché de la manoeuvre héliportée.
A partir de
février 1959, les pelotons reçoivent des
hélicoptères et se transforment progressivement en
Pelotons mixtes d’avions et d’hélicoptères afin de
soulager le GH 2 de ses nombreux détachements.
Dans la région de
Tébessa, de novembre 1957 à juillet 1958, le GH 2
transporte 42 500 commandos, 342 blessés et 80 tonnes de fret
en
2
817
heures
de
vol.
Dans
la région de Guelma, de
janvier à juillet 1958, il transporte 26 656 commandos,
324
blessés
et
43
tonnes
de
fret en 1 418 heures de vol.
Il est engagé dans toutes les grandes
opération (Pierres Précieuses, Etincelles) et
prend part à la Bataille du Barrage.
Le 11 février
1960, les cinq DIH deviennent des EHO (Escadrilles
d'hélicoptères opérationnelles) : EHO1 (Bleu)
à
Redjas,
EHO2
(Rouge) à Djidjelli, EHO3 (Jaune)
à Tébessa, EHO4 (Vert) à Guelma et EHO5 (Noir)
à
El-Milia.
Le
peloton
de
H-19
devient
une escadrille, ainsi que
les Alouette II et leur section de réparation (SVR).
A la fin des
opérations d'Algérie, le GH2 a effectué 206
877 heures de vol dont : 37 504 en Bell, 35 392 en Alouette,
30
505
en
H-19,
87
344
en
H-21 et 16 132 en avion. Il a effectué
13 556 évacuations sanitaires dont 1 157 de nuit, soit 20 329
blessés évacués dont 2 199 de nuit. Le GH 2 peut
porter de droit la croix-rouge de son insigne, il a
évacué des militaires de tous grades et de toutes
origines, des population civiles européennes ou musulmanes au
cours de cataclysmes, tremblements de terre ou inondations, des malades
isolés ou des victimes d'attentats. Il a aussi assuré le
sauvetage des équipages militaires et civils abattus ou en
détresse.
Il a été
commandé successivement par : Lieutenant-colonel Marceau
Crespin du 29 avril 1955 au 31 décembre 1958, chef d'escadron
Déodat
Puy-Montbrun
du
1er
janvier
1959 au 7
décembre 1960, chef d'escadron Charles Petitjean le 8
décembre 1960.
Le colonel
Marceau Crespin
|
Le colonel
Crespin, aux commandes de l’Alouette, et le commandant Puy-Montbrun
(Dominique Dupin)
|
Aérodrome de
Sétif-Aïn Arnat en 1931… (SHD)
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…et en
1958 (Francis Fontaine)
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Entrée
de
la base Maréchal de Lattre (Jean Coispeau)
|
La
chapelle (Pierre Tabart)
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Le zoo (Jean Coispeau)
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Le golf miniature (Jean
Coispeau)
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Le MdLC pilote
André Chauvière à la piscine (André
Chauvière)
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Le Sikorsky H-19,
hélicoptère moyen (Pierre Tabart)
|
Après être
arrivées à Alger avec le Dixmude, en
provenance des Etats-Unis, les Banane décollent vers
Sétif (Didier Faure)
|
Essai d’armement de la Banane
- Roquettes de 37 mm et canon de 30 mm (Déodat Puy-Montbrun)
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Armement
de l’Alouette II - Roquettes de 37 mm (Déodat Puy
Montbrun)
|
Une des deux
H-21 Banane VIP, ex Helicopair ( Jean Coispeau)
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Intérieur
de
la
Banane VIP (Dominique Dupin) & Le Gal Gracieux et la Banane
VIP - Aurès 1958 (Jaques Revers)
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Intérieur
d’une Banane pouvant assurer des transports sanitaire (Jean
Gomanne)
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Dépose d’un moteur
de Banane (Alain Crosnier) & Tableau de bord de Banane
(Didier Faure)
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DIH en
zones d’embarquement (Déodat Puy-Montbrun et Gérard
Ettori)
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Commandos
dans
une Banane (Déodat Puy-Montbrun)
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Deux DIH en
déplacement (Déodat Puy-Montbrun et Didier Faure)
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Opération au
Sahara (Déodat Puy-Montbrun) & Débarquement
des
commandos (Didier Faure)
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Malgré sa devise,
la Banane est fragile (Pierre Bregerie et Pierre Tabart)
|
Guelma 1960 - Une Banane
se présente avec une jambe de train effacée et se pose
sur un berceau de fortune pour éviter le basculement (Suzy
Debaralle)
|
A Guentis en 1962
(Gérard Meyer) & En 1961 (Pierre Tabart)
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Récupération
d’une Banane abattue. La cellule et le moteur seront
démontés et hélitreuillés (Déodat
Puy-Montbrun)
|
Préparation pour
l’enlèvement d’une Alouette par une Banane
à l’aide d’une élingue (Francis Fontaine)
|
Le Bell
F-MAZU, équipé de civières, accidenté
au cours d’une evasan au profit du Commando de l’Air 30/541 lors de
l’affaire
Bellounis
en
juillet
1958
dans la région de
Djelfa (Michel Vanrapenbusch)
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NC-856, avion de liaison,
son mérite principal est d’avoir existé (Pierre
Tabart)
|
Détachement
d’hélicoptères du GH 2 à Philippeville en 1955.
Le
détachement
est
composé
de
personnels de l’ALAT
et de l’Aviation Maritime. Le PC porte le nom du
lieutenant André Bon, décédé dans
l’écrasement de son H-19 au décollage d’une DZ,
après avoir déposé des commandos au barrage
de Zardézas, dans le djebel Rhedir près de Philippeville,
le
30
août
1955.
Son
co-pilote, de l’aviation Maritime, a survécu
à
ses
blessures. Le lieutenant
André Bon est le premier pilote
d’hélicoptère de l’ALAT mort en Algérie.
(Michaël Offerlin) |
Broussard
dans l’atelier avions de la SVR en 1960 (Pierre Tabart) |
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Quelques membres du
personnel du GH 2 en 1961 (André Chauvière)
|
Un groupe
d’appelés en 1961. Les appelés ont rendu des
services inestimables dans toutes les spécialités:
pilote avion, mécanicien, radio, chauffeurs, photo et
beaucoup d’autres. Grâce à un encadrement
très compétent, ils ont souvent acquis des connaissances
qui
se
révèleront
utiles
lors
de
leur retour
à la vie civile (Pierre Tabart)
|
Réveillon
du
31 décembre 1961 (Jean Gomanne)
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La 674ème CRALAT
sous la neige en 1961. La Compagnie de Réparation de l’ALAT,
qui
dépend
du
Matériel,
assure
l’entretien majeur
des avions et hélicoptères de l’ALAT du
Constantinois (Pierre Tabart)
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Le Centre
d’Instruction
et le commando Taxy
|
La base abrite un centre
d'instruction, créé le 29 août 1957 sur
l'initiative du colonel Crespin et placé sous sa responsabilité.
Ce
centre,
commandé
par
le
lieutenant Gabier, s'occupe en permanence
de
l'instruction
d'environ 200 soldats appelés destinés
à
toutes les unités de la région et qui
participent, avec les gradés instructeurs, à des
ratissages aux alentours de la base. Selon les besoins, certains
appelés
sont
gardés,
à
l'issue
de
l'instruction,
par le GH2 ou répartis dans d'autres unités de
l'ALAT pour assurer différentes tâches dans toutes
les spécialités et assister les mécaniciens.
Auparavant, en 1956, le
commandant Déodat Puy-Montbrun avait créé un
commando pour assurer le recueil des équipages
d'hélicoptères ou d'avions abattus ou
accidentés. Les équipages d'une dizaine de T6 et
d'un avion civil ont été sauvés par le commando
en
H21
et,
selon
ses
disponibilités, par le commandant
Puy-Montbrun en Alouette. Ce commando d'une vingtaine
d'hommes, tous volontaires, assure également la
sécurité de la base et opère parfois assez loin,
à la demande du Commandement, en allant dans l'Algérois
et jusqu'à Aflou ou Laghouat. Le sergent-chef Marius Taxy dirige
ce commando aux actions duquel le commandant Puy-Montbrun, qui
connaît son chef depuis l'Indochine, participe le plus souvent
possible. Le commandant Puy-Montbrun sera gravement blessé le 29
avril 1958 sur le Mégris. Le commando perdra quatre hommes : les
soldats Jules Herbaut, Emile Markot, Michel Lehm (disparu) et Marius
Taxy lui-même, ancien du Bataillon de Corée, tué au
combat le 20 avril 1958 dans la région de Kerrata. Il sera
remplacé par l'adjudant-chef Marc Robin, également ancien
du bataillon de Corée, qui se ralliera à la
Révolte des Généraux et rejoindra l'OAS. Le
commando est accompagné en opération par les
maîtres-chiens du 30ème Peloton cynophile installé
sur l'aérodrome sous l'égide du GH2. |
mardi 15 décembre 2009
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