Les Pionniers de l’aviation
civile en Algérie avant 1914.
Ami(e) Internaute,
Ce vingt-et-unième
diaporama concerne les Pionniers de l’aviation
civile en Algérie avant 1914. Faites
le circuler sans restriction !
Merci aux propriétaires
des photos et des documents dont les
noms apparaissent entre parenthèses.
Pour l’histoire
de l’aviation en Algérie que je prépare,
je recherche des photos, des documents,
des récits et des témoignages, merci
d’en parler autour de vous.
N’hésitez pas
à me demander les diaporamas précédents.
Bien cordialement. Pierre Jarrige. jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com
Après Louis
Mouillard et son vol sur un planeur
de sa conception le 12 septembre 1865
à Baba-Ali, Clément Ader vient à Constantine
en octobre 1882, pour étudier le vol
des vautours nombreux sur les gorges
du Rummel et en tire une conclusion
prémonitoire : L’Algérie
présente la particularité importante
pour l’avenir, d’avoir son territoire
sillonné par de grandes voies
aériennes, dans lesquelles les avions de
guerre pourront voler facilement et
économiquement, pour conserver à la
France, si elle l’a encore, cette partie
d’elle-même.
A partir de
1909, des foules immenses suivent les
évolutions des premiers pilotes sur les
hippodromes des principales villes. Ce sont
les premières manifestations de la passion
pour l’aviation qui animera constamment l’Algérie.
Merci aux descendants
des pionniers René Métrot, Julien Serviès
et Léonce Ehrmann, tous trois nés en
Algérie, pour leurs contributions, et en
particulier à Claude Métrot, Jean Métrot,
Claude Schurrer, Ferdinand Serviès et Pierre
Margerie.
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Les
Pionniers: Louis Mouillard HAUT DE
PAGE
Louis Mouillard,
né le 30 octobre 1834 à Lyon, est
un ornithologue passionné doté d’une excellente
vue et d’un bon coup de crayon.
Il arrive à Baba-Ali (environs d’Alger)
pour exploiter une ferme léguée par
son père. Ses loisirs, ses économies
et ses maigres recettes passent dans l’observation
et l’achat d’oiseaux marins aux pêcheurs.
Il construit plusieurs dispositifs avant d’arriver
à l’appareil n° 3 (ci-dessous), un
planeur de 12 m2 de surface et de 13
kilos qui lui permet, en s’élançant d’un talus
le 12 septembre 1865, de tenir l’air pendant 15 secondes en
parcourant 42 mètres et en se luxant l’épaule
à l’arrivée. Il réalise ainsi
certainement le premier vol humain en Afrique.
Ruiné, il
part comme professeur de dessin au Caire
où il poursuit ses études qui se
révèleront fondamentales et appréciées par
tous les précurseurs dont les frères
Wright.
Il est à
l’origine du dessin du fameux Charognard
adopté comme insigne par l’armée de l’Air.
Lien
extrérieur The Chanute - Mouillard Correspondence April 16,
1890 to May 20, 1897
1890
correspondence
1891
correspondence
1892
correspondence
1893
correspondence
1894
correspondence
1895
correspondence
1896
and early 1897 correspondence
Appendix
Gliding
Flight L. P. Mouillard
Writings
of Louis P. Mouillard
WHAT
MOUILLARD DID By Wilbur Wright
Aérostation
Des essais
d’aérostations sont entrepris de 1893 à
1896 par Fiévé et Rey à L’Arba.
HAUT DE PAGE
Le 30 août
1905, une ascension est faite à Constantine
pour observer une éclipse du soleil.
Une section
de la Ligne nationale aéronautique est
installée à Alger en mars 1909, présidée
par André Maginot, directeur de l’Intérieur
au Gouvernement général et futur ministre
de la Guerre.
En mai 1909,
le ballon Algérie de Jacques Faure et
Mortimer Singer effectue des ascensions.
Le 29 janvier
1911, Louis Odin fait une ascension puis
crée la Société algérienne d’aéronautique
pratique (SAAP) consacrée à l’aérostation,
qui entreprend, avec A. Wedell, une série
d’ascensions au départ de l’usine à
gaz du Bd Baudin. Plusieurs voyages sont
effectués, dont la traversée de la baie
d’Alger
Ci-contre, Louis
Odin part en voyage de noce le 24
juin 1911, avec son épouse Antoinette,
originaire de Cap-Matifou (Bernard Dugué)
René
Métrot et l’Algérois HAUT DE PAGE
René Métrot,
inspecteur de la Compagnie des Chemins
de fer de l’Est-Algérien, est né le
4 janvier 1873 à Blida où son père
était arrivé comme déporté politique.
Il effectue
le premier vol motorisé en Algérie (et
en Afrique) le 18 novembre 1909 à
17 heures 30 en parcourant un kilomètre
à 25 mètres de hauteur sur l’hippodrome
du Caroubier, à côté d’Alger, avec
un biplan Voisin (moteur ENV). Dix jours
plus tard, il décolle devant une foule
immense le 28 novembre lors de la
Grande Journée Aéronautique.
Il obtient
le brevet n° 19 le 6 janvier 1910.
Il crée un commerce d’aviation et une
école de pilotage à Blida, associé
au garagiste et pilote Jean Marcé,
puis participe à de nombreux meetings
en Europe et en Egypte.
Mais les frais
engagés sont trop importants et René
Métrot doit abandonner l’aviation. Il poursuivra
au Maroc sa carrière d’ingénieur des
chemins de fer.
Le 18 novembre
1909, premier vol à Hussein-Dey de René
Métrot, sur Voisin (Claude Métrot)
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Les tribunes
du Caroubier le 28 novembre 1909
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Les premiers
vols ne vont pas sans incidents
(Claude Métrot)
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Le 19 décembre
1909, manifestation sur l’hippodrome de Blida-Joinville
avec René Métrot, André Taurin et Jean
Marcé. Une école de pilotage y est
installée par René Métrot et Jean Marcé
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Les spectateurs
de René Métrot en vol (Claude Schurrer)
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Médaille offerte à René
Métrot par l’Aéro-club d’Algérie,
après son premier vol en public (Claude
Métrot)
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A Blida, Jean
Marcé, garagiste, deuxième pilote algérois,
associé à Jean Métrot
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Le 23 octobre 1910, Léon Mouraret parvient
à faire un bond de 200 m sur l’hippodrome de
Boufarik avec cet avion de sa construction muni d’un
moteur de canot Mutel de 60 chevaux
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Premier prix
d’un concours de modèles réduits à
Alger en novembre1910 (Jean Salvano)
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Edouard Paillole,
né à Mascara en 1880, brevet n°
516 du 15 juin 1911, s’écrase en
Farman à Hussein-Dey le 14 juillet 1911
lors de la revue des troupes. Première
victime de l’aviation en Algérie (Bernard
Dugué)
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Grande
Semaine d’Aviation
HAUT DE PAGE
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Une
semaine d’aviation est organisée du 12 au 19
mai 1912 au cœur d’Alger, au
Champ-de-Manœuvre mis à la disposition des
organisateurs par l’armée. Des
milliers de spectateurs viennent voir le
plateau constitué par Léonce Ehrmann
(sur Borel) et Pierre Daucourt (sur
Blériot) et les aéronautes Paul
Leprince et Louis Odin qui font des vols en ballon
captif. Une course de vitesse et un concours de
lâcher de précision sont
organisés entre les deux aviateurs. Le
cercle d’atterrissage des avions et le ballon
captif (dans le coin gauche du Champ-de-Manoeuvre)
sont visibles sur la carte postale ci-contre.
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Le Champ-de-Manœuvre lors de la Semaine
d’Aviation
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Léonce Ehrmann et son Borel lors de la
Semaine d’Aviation
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Le lieutenant Pierre Gaubert, né à
Alger le 16 mars 1876, vient faire une
démonstration au Champ-de-Manœuvre en
septembre 1913
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Hanouille a effectué le premier looping
à Alger le 11 janvier 1914
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Julien Serviès et l’Oranie
HAUT DE PAGE
Julien Serviès est né
le 24 mars 1876 à Saint-Denis-Du-Sig
où son père, arrivé avant 1870,
avait créé un atelier de forge et
de charronnage et installé un moulin
à huile actionné par une locomobile,
ce qui a permis de développer la
culture des oliviers dans la région.
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Il
installa ensuite un garage à Oran.
Julien Serviès travaille au garage puis
crée des lignes d’autocar avant de
s’intéresser à l’aviation et de
réaliser le premier vol en Oranie, à
La Sénia, le 14 décembre 1909.
Il crée une école de pilotage puis
devient le premier pilote de guerre
français le 13 octobre 1911 au Maroc. Il
sera pilote militaire dès le début
de la Première Guerre Mondiale.
Le général Jouhaud lui dira, en lui
remettant la cravate de commandeur de la
Légion d’Honneur le 12 avril 1960: C’est vous qui par vos
premiers vols m’avez ouvert la voie, qui avez
été à l’origine de ma
carrière d’aviateur
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Le garage Serviès, Auto-Hall 14 Bd
Magenta à Oran, avec une Demoiselle
accrochée au plafond et qui n’a jamais
quitté le sol ailleurs, Julien Serviès
étant sans doute trop lourd (Ferdinand
Serviès).
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Décollage de Julien Serviès sur
Sommer. La Sénia, d’où il a
décollé pour la première
fois le 14 décembre 1909, est sans doute
le plus ancien aérodrome d’Afrique en
activité (Ferdinand Serviès)
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La famille Alberge (de Sidi-Bel-Abbès)
à La Sénia le 4 septembre 1910
(Cécile Alberge)
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A droite, la stèle édifiée
dans la ville natale de Julien Serviès
après le premier voyage aérien en
Algérie, d’Oran à St-Denis-du-Sig
le 4 juin 1911 (Yves Halle)
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Premier vol de guerre, au Maroc le 13
octobre 1911
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Le 12 novembre 1911, Julien Serviès pour
la première fois à Mostaganem,
avec son Deperdussin (Ferdinand Serviès)
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Départ de l'Aviateur Serviès et de son
passager pour établir le record de la
durée en Algérie. Oran, 23 aout
1913. Durée : 2 heures et 10
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A la déclaration de guerre, Julien
Serviès donne à l’armée les
trois avions de son école et part avec
huit de ses élèves. Il est abattu
et fait prisonnier. Son frère Julien sera
tué en combat aérien et son autres
frère, Ferdinand, trouvera la mort en
essayant un bimoteur prototype (Ferdinand
Serviès)
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Léonce
Ehrmann
et
le Constantinois
HAUT DE PAGE
Léonce Ehrmann (Ermann) est né
à Boufarik le 31 août 1877 dans une
famille d’agriculteurs.
Champion cycliste d’Algérie, il va ensuite courir
à Paris. Amateur de sports dangereux, il fait du
trapèze volant puis se consacre à
l’aviation et obtient le brevet n° 646 du 6 octobre
1911
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Chef-pilote
d’une école de pilotage à Mourmelon, il
participe à plusieurs meeting et vient en
Algérie. Il est le premier à voler dans le
Constantinois en février 1912.
Il a un grave accident à Vienne (Autriche) en
juillet 1912 et passe sa convalescence, avec une jambe
folle, à Boufarik où il continue à
voler après avoir adapté un monoplan Borel
à son infirmité.
Il reprend les présentations
téméraires, «boucle la boucle»
à deux reprises à Bône le 18 avril
1914 puis s’écrase après la rupture en vol
de son avion devant les spectateurs
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Le 4 février 1912, Léonce Ehrmann
effectue le premier vol sur l’hippodrome de
Sidi-Mabrouk à Constantine avec son
Borel, au cours de la Semaine d’Aviation du 4 au
11 février (Hervé Lecou)
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Léonce Ehrmann
sur l’hippodrome de Sidi-Mabrouk à Constantine
avec son Borel, au cours de la Semaine
d’Aviation (Hervé Lecou)
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En
février 1912, sur l’hippodrome de
L’Allelick à Bône, Léonce
Ehrmann donne le baptême de l’air à
Mme Chabert, épouse du président
du Comité d’Aviation qui vient
d’être créé. A sa gauche,
son « manager » Raffalovitch.
Léonce Ehrmann ira ensuite voler le
même mois à Guelma, Souk-Ahras,
Tébessa et Sétif (Hervé Lecou)
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Le «cirque» de Léonce Ehrmann
au cours de sa tournée dans le
Constantinois en février 1912
(Hervé Lecou)
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Aviation à Bel-Abbès. - Ermann
après le 1er vol. Le 21 avril
1912
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L’accident de
Léonce Ehrmann à Bône le 18 avril
1914 (Hervé Lecou)
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Les obsèques de Léonce Ehrmann
à Boufarik (Pierre Margerie) |
Devant le monument sur l’aérodrome de
Bône-L’Allelick : Lafforgue, Alexandre
Teddé, Marcel Cosse, Jean Galano, Philippe
Pace, Ignace Civiletti et Joseph Xicluna (Philippe
Pace)
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mardi 15 décembre 2009
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Devant
le monument sur l’aérodrome de Bône-L’Allelick
: Lafforgue, Alexandre Teddé, Marcel Cosse,
Jean Galano, Philippe Pace, Ignace Civiletti
et Joseph Xicluna (Philippe Pace) - Dernière
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