Aviation Gouvernementale
Ami(e) Internaute,
Ce vingt-deuxième diaporama
est consacré aux organismes d’Etat exploitant des
aéronefs en Algérie.
Faites le circuler sans restriction
!
Merci aux propriétaires des
photos et des documents dont les noms apparaissent entre parenthèses.
Pour l’histoire de l’aviation en
Algérie que je prépare, je recherche des photos,
des documents, des récits et des témoignages,
merci d’en parler autour de vous.
N’hésitez pas à me
demander les diaporamas précédents
Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com
GG
Gouvernement
Général
Les initiales GG désignent
tout à la fois le Gouverneur Général de l’Algérie,
le
bâtiment
du
boulevard
Laferrière
où
palpite
le cœur de l’Algérie Française et l’administration
qu’il abrite.
Le dernier Gouverneur
Général a été Jacques Soustelle de
février 1955 à février 1956. Par la suite,
les représentants du régime en Algérie
changeront d’appellation au fil des errements politiques, puis
de
la
liquidation
forcenée.
Les
deux
derniers
quitteront
le GG pour se terrer au Rocher-Noir.
Le GG exploite trois
Alouette II pour les besoins des liaisons avec les
préfectures et d’autres administrations.
Le gouverneur général se
déplace le plus souvent avec les avions du GLA 45. Il a quelques
fois
un
SO
30P
Bretagne mis à sa disposition.
DAC-A
Direction de l’Aviation Civile -
Algérie
En 1925 un structure administrative
très légère, dirigée par Gaston
Pourcher, ancien pilote de guerre, est mise en place à Alger,
Oran
et
Bône,
chargée
du
personnel navigant et des
aéronefs.
Le 1er janvier 1937, est
appliqué le Décret plaçant tous les services de
l’Aéronautique civile en Algérie sous l’autorité
du Gouverneur Général qui prend en compte, sur le budget
de l’Algérie, l’Etablissement régional de la navigation
aérienne. L’Etablissement, en relation étroite avec le
pouvoir central, contrôle le trafic et assure
l’aménagement du réseau aérien.
Par Décret du 22
décembre 1945, est créé le
Secrétariat général à l’aviation
civile et commerciale (SGACC). En même temps, est
créée la Direction de l’aviation civile en
Algérie (DAC-A) qui est sous les ordres du SGACC au point de
vue
administratif,
mais
sous
l’autorité du Gouverneur
général qui fournit les crédits de
fonctionnement.
La DAC-A comprend six services :
Ports aériens, circulation aérienne et télécommunications
-
Infrastructure aéronautique en Algérie (SIAAL)
- Météorologie - Recherche et sauvetage - Aviation
légère et sportive (SALS) - Section de transport du
Groupement aérien.
La Section de transport dispose de plusieurs
avions
du
SGACC
:
un
NC 702 Martinet basé à
Boufarik et mis en oeuvre par l’armée de l’Air et trois DC-3
pilotés par de Philip, Flypo et Laratte détachés
d’Air France. Ces avions assurent les liaisons et le calibrage
radio-électrique. Tous les mois un avion effectue une
tournée dans le Sahara, jusqu’à Ghat et Gadamès,
afin d’assurer la rotation du personnel et l’approvisionnement des
aérodromes en vivres et en équipements.
SALS-Algérie
Service de l’Aviation
Légère et Sportive - Algérie
En 1949, le ministère des
Travaux Publics supprime la délégation du SALS en
Afrique du Nord. Le SALS-Algérie est alors créé
pour
prendre
en
compte
une
douzaine d’employés dont quatre
instructeurs de pilotage, les ateliers du Bd Carnot à Hussein-Dey
et
les
centres
vélivoles
du
Djebel-Oum-Settas et du
Djebel-Diss. Le SALS-Algérie dépend alors du
Gouvernement général pour les crédits de
fonctionnement et de la DAC-A pour les questions techniques et
réglementaires.
André Costa, apôtre
bien connu de l’aviation légère, prend la direction
du SALS-A jusqu’à sa mort en planeur le 14 avril
1951 à Maison-Blanche. Charles Rudel et Henri
Gantès lui succèderont, assistés de Lucien
Saucède, technicien éprouvé. Le SALS-A
supervise l’activité des aéro-clubs et met à
leur disposition une trentaine d’avions. Il en utilise quelques uns
pour ses besoins, dont le Caudron 400 F-URAX qui a survécu
à la guerre. Il dispose d’une quarantaine de planeurs.
Le SALS-A s’occupe également
du parachutisme, animé par Michel Prik, et du modélisme
scolaire par l’intermédiaire du CLAP (Centre laïque
d’aviation populaire) et en relation avec l’Académie.
Pour en savoir plus sur l’aviation
légère et le vol à voile en Algérie,
lire : L’aviation légère en Algérie
(1909-1939) et L’aviation légère en
Algérie (1945-1962) de Pierre Jarrige et Le vol à
voile en Algérie (1862-1962) de Charles Rudel et Pierre
Jarrige.
André Costa, premier
directeur du SALS-A, vu par son ami Jean Brune (Juliette Costa)
&
André Costa (Daniel Debauge)
|
Remise de médaille à Roux,
employé du SALS-A. A droite, François Foguès
et Charles Rudel, directeur du SALS-A de 1952 à 1961
(Lucien Saucède)
|
Henri Gantès, ancien du GC
3/6, directeur du SALS-A en 1961 et 1962 (Henri Gantès)
|
Un des seize Stampe du SALS-A. Le
Stampe F-BBNQ prêté à l’Aéro-club
d’Oranie, avec le mécanicien Jeannot et le chef-pilote Pierre
Rasting
en
février
1947.
150
Stampe
ont été
construits par l’AIA de Maison-Blanche de 1947 à 1950
(Serge Rasting)
|
Un des seize De Havilland DH-82 Tiger
Moth, anciens de la RAF, prêtés par le SALS-A aux
aéro-clubs. Le F-BFHM à l’Aéro-club de
Colomb-Béchar en 1957 (Jacques Combasson)
|
Un de quatre Stinson HW-75 Reliant,
anciens
de la Marine, prêtés par le SALS-A aux aéro-clubs
(Jacques Mutin)
|
En 1953, un Morane-Saulnier MS 315, remorqueur du
SALS-A, prêté à l’Aéro-club de
Constantine(Joseph Santacreu)
|
En 1955 à Oran-Canastel, le
mécanicien Lartigue accroche le câble au Stampe
remorqueur du SALS-A piloté par Joannès Walkowiak (Roland
Didier)
|
Treuil Ford du SALS-A au Djebel-Oum-Settas
en
1951
(Ivan
Carayol)
|
L’atelier du SALS-A 103, rue
Sadi-Carnot à Alger, dirigé par Antoine Lasserre. Il
assure
l’entretien
des
planeurs,
des
remorqueurs et des treuils.
Un planeur genre Chanute est visible au plafond, ainsi que
des cellules de Morane-Saulnier 315 et un treuil. L’atelier a
construit une série de DACAL 105 et 106, un Minicab,
des Fauvel AV-36 Aile Volante et des Wassmer WA-21 Javelot
(Lucien Saucède)
|
Construction du DACAL (DIrection
de l’Aviation Civile en ALgérie). Le DACAL, dont les plans
ont été établis par Charles Rudel et Lucien
Saucède, est un planeur école biplace
dérivé du SA-104 Emouchet. Le DACAL 105 a fait le
premier vol, par Lucien Saucède, le 21 août 1953 au
Djebel-Oum-Settas. Un DACAL 105 et huit DACAL 106 ont été
construits et ont été utilisés intensément
par le Centre du Djebel-Oum-Settas et par l’Aéro-club d’Oranie
à Canastel (Lucien Saucède)
|
En 1955, réception par
Rémi Saint-André, président de
l’Aéro-club d’Algérie et, à sa gauche, Yvon
Milhe-Poutingon, président de la Fédération et de
l’Aéro-club
d’Oranie,
du
Minicab
F-OATQ
construit par le
SALS-A pour l’Aéro-club de Mostaganem. Antoine Lasserre
est à droite (Rémi Saint-André)
|
En 1957, la première des cinq Aile
Volante construites par le SALS-A, selon les plans de
Charles Fauvel, sort de l’atelier, entourée par Mme Bovillo,
Jean Lopez, Riveccio, Henri Minvielle, Antoine Lasserre et Charles
Rudel. Les Aile Volante seront
utilisées par le Centre du Djebel-Oum-Settas et par
l’Aéro-club d’Oranie à Canastel et à El-Aouedj
(Lucien Saucède)
|
A chéragas le 16
février 1960, Lucien Saucède fait les ultimes
vérifications, avant le premier vol par Henri
Gantès, du F-CCEK, premier des huit Javelot
construit par le SALS-A à partir des longerons et des
éléments métalliques des cellules fournis par
Wassmer. Les quatre derniers Javelot, achevés en 1961,
ne voleront jamais (Jean-Baptiste Cometti)
|
Le Centre de vol à voile du Djebel-Oum-Settas,
près
de
Constantine,
sur
un
site découvert par
Lucien Saucède en 1939 et que le bachagha Ameziane loue pour
le
Franc
symbolique.
Géré
par le SALS-A,
985 m2 couverts. Des stages civils et militaires sont
organisés et 2 000 heures de vols sont effectuées en
moyenne annuellement jusqu’en 1961 (Alain Paumier)
|
En 1961, un DACAL 106
(évolution du DACAL 105) au Djebel-Oum-Settas lors d’un des
derniers
stages
militaires.
Le
Centre
fermera ses portes en
septembre 1961 (François Boutet)
|
Le Centre de vol à voile du Djebel-Diss,
à
l’embouchure
du
Chélif
près
de Mostaganem,
découvert par André Costa. 87 hectares et 960 m2
de surface couverte. Le Centre a une activité militaire
importante pendant la guerre, camouflée par les
généraux Weygand et Juin au profit des nombreux pilotes
présents en Algérie. Le SALS-A se désengage
à partir de 1949 et l’activité est
transférée à l’Aéro-club de Mostaganem et
du Djebel-Diss (Michel Van Lerberghe)
|
Le Centre d’Etat du Djebel-Diss
commence son activité en 1939 et fonctionne pendant la guerre
avec
des
planeurs
Avia
152a,
Avia
40p et Caudron C-800 construits
par l’usine Caudron à Boufarik qui a produit 130 planeurs
au
total.
En
1943, Avia 152a piloté par
le journaliste Pierre Laffargue (Pierre Laffargue)
|
En 1948, au Champ-de-Manœuvres
à Alger où une tour à parachute a
été installée en 1946 (Paul Vincennes)
|
Mars 1957, un des premiers sticks féminins,
mené
par
le
moniteur
Pierre
Forien, se prépare
à embarquer dans un Dragon Rapide du SALS
détaché de Biscarosse
|
Embarquement d’un stick dans un Dragon
Rapide du SALS à Maison-Blanche en 1957 (Jean Ruault)
|
Section du CLAP de Belfort (dpt Constantine)
avec
l’instituteur
Jacques
Lortal,
en 1955 (Jacques Lortal)
|
En 1955, concours du CLAP à
Ouadhia (dpt Tizi-Ouzou), avec l’instituteur Jacques Godeau
(André Molto)
|
Section du CLAP dans une
école d’Alger en 1957 (Juliette Costa)
|
|
Section du CLAP de
Maison-Carrée en 1957 (Marguerite Souquet) |
|
Service de l’Hydraulique
CEA - Commissariat à
l’Energie Atomique
IGN - Institut Géographique
National
Gendarmerie
Nationale
Les
premiers
pilotes et
mécaniciens d’hélicoptères de la Gendarmerie
sont détachés au GH 2 à Sétif
où ils servent avec un grand mérite en perdant
trois des leurs.
En novembre 1956, six Bell G2 sont
livrés à Sétif destinés à
l’Escadrille d’hélicoptères légers
Gendarmerie (EHLG) commandée par le capitaine Ruys. Ces hélicoptères,
qui
sont
rejoints
par
des
Alouette II, sont à la
disposition de la Légion de Gendarmerie de Constantine et des
officiers des Sections administratives spécialisées (SAS)
du Constantinois.
Des sections seront ensuite
créées dans l’Algérois et en Oranie.
Immatriculations des
hélicoptères de la Gendarmerie : F-MJAx et F-MJBx.
mardi 15 décembre 2009
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