Aviation Commerciale - 7ème
partie
Ami(e) Internaute,
Ce dix-neuvième diaporama est
le septième d’une série consacrée à
l’aviation commerciale en Algérie. Il concerne les
compagnies de transports locales.
Merci aux propriétaires des
photos et des documents dont les noms apparaissent entre parenthèses.
Faites le circuler sans restriction
! Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je prépare,
je
recherche
des
photos,
des
documents, des récits et des
témoignages, merci d’en parler autour de vous.
N’hésitez pas à me
demander les diaporamas précédents.
Bien cordialement. Pierre Jarrige. jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com
Les compagnies locales
SATAER
SGAA Escadrille
Mercure Afric Air
Air Oasis
CTA LTA Aéro Sud
Air Alfa
SNATA
AIR SAOURA
Aussitôt après la
guerre, plusieurs compagnies se lancent dans le taxi
aérien ou les lignes régionales en profitant des avions
des
surplus
de
guerre
disponibles
à bon compte. Aux
bimoteurs anglais De Havilland Dragon Rapide et
américains Beechcraft 18 et Lockheed 12, authentiques bimoteurs
de liaison, s’ajoutent les bimoteurs anglais Avro 19
Anson et Airspeed AS65 Consul et l’américain Cessna
UC-78
Bobcat, plutôt destinés à l’entraînement
au pilotage, à la navigation et au bombardement et qui sont
démilitarisés en conservant souvent le nez vitré
nécessaire à leurs activités antérieures.
Quelques monomoteurs, d’un emploi plus souple, rejoignent ce parc, tels
que le Fairchild 24, le Percival Proctor, le Nord 1203
Norécrin et, plus tard, le Jodel Mousquetaire et le
Max-Holte
Broussard.
L’emploi de ces avions, d’une
capacité de quatre à douze places, devient indispensable,
à
partir
de
1955,
pour
satisfaire les besoins très
importants suscités par l‘exploitation du pétrole,
la mise en valeur de l’Algérie et du Sahara et les transports
intérieurs.
Les
compagnies
connaissent alors une
activité intense et leurs avions sillonnent le territoire
aux mains des nombreux anciens pilotes militaires
démobilisés qui effectuent souvent beaucoup plus de
100 heures de vol par mois.
Les avions modernes, confortables et
plus fiables, comme le Beechcraft Twin Bonanza, le Piper Apache
ou l’Aérocommander, apparaissent trop tard et sont trop
onéreux pour être utilisés en grand nombre.
Des expériences malheureuses
sont faites avec l’avion tchèque Super Aero 45 dans ce
domaine où la rusticité du Dragon Rapide
est la plus appréciée.
SGAA
Société Générale
d’Affrètement aérien
La Société
générale d’affrètement aérien (SGAA),
créée en juin 1955 par Roger Colin de retour
d’Indochine, s’installe à Maison-Blanche en 1956 avec
comme directeur Greselle puis Roger Colin lui-même et comme
chef-pilote Roger Morançay, puis Ducros.
Les Dragon Rapide
utilisés initialement sont rapidement rejoints par des Super
Aero 45, un Airspeed Consul, des Cessna Bobcat, des
Bristol
Freighter et des Avro Anson.
L’activité est intense. En
plus des transports à la demande et des
affrètements pour les pétroliers avec des détachements
à
Adrar
et
El-Goléa,
la
SGHAA
exploite la ligne
Alger-Bougie-Djidjelli-Bône-Philippeville et la ligne
Constantine-Guelma. Les Bristol Freighter sont
affrétés par Air France pour desservir, au départ
de la métropole, la base de lancement de fusées
d’Hammaguir et le site atomique de Reggane.
La compagnie, qui totalise 9 000
heures de vol en 1961, emploie près d’une centaine
de personnes dont une dizaine de pilotes qui font souvent plus de
150 heures de vol par mois chacun.
La SGAA deviendra Air Fret en
métropole.
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Escadrille Mercure
HAUT de PAGE
L’Escadrille Mercure est la
première compagnie d’avions-taxis créée en
Europe, en 1946.
Malgré la disparition
prématurée de son dynamique fondateur, René
de Narbonne, dans un accident d’avion le 8 novembre 1948, la compagnie
connaît
un
développement
remarquable.
L’Escadrille Mercure trouve en
Algérie un champ d’application à la hauteur de son
ambition.
Elle détache des avions
à Maison-Blanche en partageant le parking d’Aérotec
et, dès 1958, avec le chef-pilote Bernard Allix et
les pilotes qui rejoindront, parmi eux : Legeay, Eichelbrenner,
Marsot, Rostand et Roland Richer de Forges, l’activité
devient intense dans tous les domaines et s’étend jusqu’au
Niger
pour
le
compte
du
Commissariat à l’énergie
atomique.
Elle met en œuvre une flotte de
Cessna Bobcat, Beechcraft 18, Lockheed 12, Aero Commander
et Broussard.
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Afric Air
HAUT de PAGE
Afric Air, fondée en
1957 et
dirigée par Jean Lignel et Léon Adida, est liée
à
la
Société
algérienne
de
constructions
aéronautiques (SACA) qui a déjà été
à l’origine d’Air Algérie et qui représente
les
avions
Piper
pour
l’Algérie.
La compagnie utilise des Avro Anson,
rejoints
par
des
Piper Apache et Aztec et des Cessna Bobcat.
A partir d’octobre1958, Afric Air
effectue trois fois par semaine la ligne Bougie-Sétif et,
en février 1959, elle ouvre la ligne Bougie-Djidjelli-Philippeville,
en
concurrence
avec
la
SGAA.
Mais les Avro Anson, avec
leurs moteurs Cheetah se révèlent très peu
fiables.
Afric Air emploie vingt-trois
personnes, dont cinq pilotes.
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Air Oasis
Air Oasis est
créée
début 1956 à Djelfa par Jacques Pierchon, ancien
pilote militaire, pilote du gouverneur
général en
LeO 45 puis pilote d’Aérotec.
Jacques Pierchon est le premier
à faire la démonstration de l’utilité de
l’avion dans les étendues du Grand Sud. Dans l’immense
commune
de
Djelfa,
il
localise les incendies de forêt,
transporte techniciens, ouvriers et pièces de rechange et
fait des évacuations sanitaires jusqu’à
In-Salah. Il développe également son activité,
au
départ
de
Laghouat,
au
profit
des
pétroliers.
Avec trois pilotes, il utilise un Percival Proctor, deux Norécrin,
un
Fairchild, trois
Jodel Mousquetaire et Ambassadeur puis, en 1960, deux Dragon
Rapide.
De plus, Jacques Pierchon s’occupe
activement de l’Aéro-club Les ailes du Désert en formant
plusieurs
pilotes.
Ci-contre, Jacques Pierchon
élève-pilote au Crotoy sur Caudron G3 en
1928 HAUT de PAGE
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Jacques Pierchon donne le
baptême de l’air, en Fairchild, aux enfants de la section modéliste
de
l’école
de
Charef
en
1957
(Jacques
Pierchon)
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Le Percival Proctor d’Air Oasis à
Djelfa en 1956, devant les SIPA 12 de l’EALA 3/71(Jacques Pierchon)
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Le Fairchild 24 d’Air Oasis
(François Michelot)
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Norécrin d’Air Oasis à In-Salah
(Jacques Pierchon)
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Incident sur un Norécrin
d’Air Oasis (Jacques Pierchon)
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Evacuation sanitaire en
Norécrin d’Air Oasis (Jacques Pierchon)
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Un des deux
Jodel Mousquetaire d’Air Oasis qui a également un Ambassadeur
(Jacques Pierchon)
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Un des deux
Dragon Rapide d’Air Oasis (Jacques Perrin)
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Accident d’un
Dragon Rapide (Jean-Marie Fleuriot)
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CTA
La Compagnie
Générale
de Transports en Algérie (CTA) est créée en
mai 1958, dirigée par R. Grand et avec Aimé
Trébosc comme chef-pilote. Elle exploite trois Boisavia Mercurey,
des
Jodel
Mousquetaire, deux Dragon Rapide et deux Avro Anson
loués à la SGAA. Elle cessera son
activité
début 1961. HAUT de PAGE
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Jodel Mousquetaire de la CTA
à Bou-Saâda en avril 1959 (Marcel Vervoort)
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Le bimoteur italien Macchi 320 des
LTA, à Sétif en 1957 (Didier Faure)
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LTA
Liaisons et Transports Aériens
HAUT de PAGE
La Société Liaisons et
Transports Aériens (LTA) est créée en mars
1957 par Georges Bricout (pilote et directeur technique) et
Pierre Garat. Elle exploite un Percival Proctor et un
Macchi 320.
Le Percival
Proctor à Paul-Cazelles en février 1958 (Marcel
Vervoort)
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Un des quatre Dragon Rapide
d’Aéro Sud à Laghouat en février 1959 (Marcel
Vervoort)
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Aéro Sud
HAUT de PAGE
Aéro Sud
est
créé à Bône en 1956, dirigée par
Dipace,
puis
Loublier,
avec
les pilotes Ferellec et Foriel, des anciens
d’Aigle
Azur et d’Air Outre-Mer en Indochine. Au début de
son activité, Aéro Sud exploite, en Dragon
Rapide, la ligne Bône-Batna-Tébessa. Elle
possède également un réseau de lignes sahariennes
au profit des pétroliers.
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Un Macchi 320 d’Aéro-Sud
à Sétif en avril 1960, après son rachat aux
LTA.
Aéro
Sud
exploite
deux
Macchi
320 ( Bernard Chenel)
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Alain Ranc dans le Super Aero 45
qu’il exploite pour la Société
générale d’entreprises qui construit la route Ouargla-In
Aménas
(Alain
Ranc)
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Air Alfa
Société aérienne
des Hauts-Plateaux
HAUT de PAGE
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A Laghouat en 1957, le Super Aero
45
utilisé
par
Alain
Ranc pour l’Omnium Technique Saharien
(Marcel Vervoort)
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Le
Dragon Rapide de la SNATA
à Djidjelli en juin 1960 (Bernard Chenel)
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SNATA
Société Nord-Africaine
de Travaux
Aériens
HAUT de PAGE
La SNATA est
créée par
Robert Boscher à Bône en 1954 pour le traitement agricole
et
les
liaisons.
La
SNATA
se
spécialise ensuite dans les
transports pour la mine d’Ouenza avec deux Dragon Rapide
et un Piper Apache.
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Le Piper
Apache de la SNATA à Sétif en 1956 (Maurel) |
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Le
Dragon Rapide F-BGIS accidenté à Benoud en novembre
1960 (Robert Espérou)
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AIR SAOURA
HAUT de PAGE
Basée à
Colomb-Béchar, Air Saoura, créé en 1959,
possède deux Dragon Rapide, deux Jodel 140 et un Norécrin.
La
Société
emploie
quatre
pilotes.
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Un Dragon Rapide d’Air
Saoura à Adrar en 1960 (Jean Delacroix)
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mardi 15 décembre 2009
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